Organiser les corrections en classe - Circonscription de Saint-Louis

On ne corrige pas de la même manière tous les exercices proposés en classe. ...
par les différents groupes et de valider les stratégies les plus efficaces.

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Organiser les corrections en classe
L'enseignant en classes élémentaires est régulièrement confronté au
problème de la correction des exercices qu'il propose aux élèves. Comment
faire pour que les corrections constituent un moment d'apprentissage
efficace ? S'interroger sur la correction, c'est s'intéresser à la fois aux démarches
d'apprentissage, au statut de l'erreur et à l'évaluation. Le sujet est
vaste, nous l'aborderons autour de quelques questions simples mais
indispensables à éclaircir pour adapter les corrections au projet
d'apprentissage : Pourquoi corriger ? Qu'est-ce que corriger ? Comment
corriger ? Sommaire : 1 - Pourquoi corriger ?
2 - Qu'est-ce que corriger ?
3 - Comment corriger ? 1 - Pourquoi corriger ? Du côté de l'élève : l'exercice de correction fait partie de
l'apprentissage et doit être envisagé comme un moyen d'impliquer l'élève
dans son projet d'apprentissage. Apprendre à l'élève à se corriger, c'est
lui apprendre à repérer dans ses productions les réussites et les
difficultés rencontrées pour l'amener à percevoir ses besoins. Pour cela il
est nécessaire d'aller au-delà de l'identification des erreurs pour mener
un véritable travail de compréhension et d'analyse. Du côté de l'enseignant : les exercices réalisés par les élèves constituent
pour l'enseignant des indicateurs indispensables pour repérer le niveau de
construction d'une compétence : pour ajuster son action et proposer des
activités différenciées, il lui est indispensable de pouvoir relever les
réussites et les erreurs de ses élèves. 2 - Qu'est-ce que corriger ? Corriger son travail c'est continuer à apprendre : la correction est donc
liée à la démarche globale d'apprentissage d'une compétence. Celle-ci
conditionne le choix des exercices et nécessite une réflexion sur les
consignes : comment les travailler avec les élèves pour faciliter la
compréhension des exercices ? Corriger ce n'est pas uniquement vérifier l'adéquation d'une réponse à une
question : la correction ne doit donc pas uniquement être centrée sur la
réponse, mais proposer de revenir sur les stratégies mises en place. La
correction n'est intéressante que dans la mesure où elle permet aux élèves
de comprendre leurs difficultés et de construire les moyens d'y remédier.
Il est donc important qu'elle les interroge. La correction doit permettre
aux élèves de s'entendre sur les réponses à apporter aux questions ou
problèmes posés, d'expliquer leurs choix et de comprendre ce qui justifie «
la bonne réponse ». Corriger c'est pointer aussi bien les réussites que les erreurs : les
réussites permettent de mesurer le degré de maîtrise d'une compétence et de
donner confiance (« voilà ce que je sais déjà faire »), les erreurs
permettent de repérer les besoins et d'associer l'élève à son parcours («
de quoi ai-je encore besoin ? »). Corriger implique de refaire mais pas
forcément à l'identique : corriger c'est revenir sur son travail mais aussi
savoir refaire un exercice du même type. Corriger c'est percevoir qu'à une question il n'y a pas toujours une
réponse unique, au moins au niveau de sa formulation. La correction invite
donc au partage des productions et à la confrontation des stratégies. 3 - Comment corriger ? Cette question nécessite d'en envisager deux autres : « que corrige-t-on ?
» et « quand corrige-t-on ? ». Vous trouverez ensuite quelques pistes pour
organiser les corrections en classe. Que corrige-t-on ?
On ne corrige pas de la même manière tous les exercices proposés en classe.
Il est donc d'abord important de savoir ce qu'on corrige et dans quelle
perspective : par exemple, l'exigence en orthographe ne sera pas la même
dans un écrit finalisé que dans un brouillon. Dans chacun des domaines
disciplinaires la correction s'organisera autour de critères ciblés et
donnés aux élèves avant la réalisation du travail (formulation des critères
de réussite). Quand corrige-t-on ?
Il est possible de proposer la correction immédiatement après la
réalisation d'un travail, elle est alors intégrée au processus
d'apprentissage et sera basée sur l'échange et la confrontation des
propositions des élèves. On veillera alors à la rendre dynamique en
associant de façon ludique les élèves. La correction peut aussi se faire de façon différée : soit parce que
l'enseignant a choisi, au vu des réalisations des élèves, de mener au
préalable une activité de remédiation ; soit parce que il a souhaité
organiser la correction selon les difficultés rencontrées en proposant des
groupes de besoin.
4 - Quelques pistes pour organiser les corrections en classe : Envisager les moyens concrets de la correction : où corrige-t-on ? (utilisation de la page de droite, de la marge... ?).
Avec quel outil ? (quid de l'utilisation du crayon, du bic vert, de
l'effaceur, du « blanc »... ?). La correction collective : Tout n'est pas à corriger collectivement et il faut se méfier des
corrections collectives consistant en une reprise successive des exercices
proposés. Celles-ci sont fastidieuses, peu mobilisantes et souvent peu
adaptées aux élèves ayant rencontré des difficultés.
L'enseignant la choisit lorsqu'il estime que la correction est profitable à
tous. Il est alors important de l'envisager de façon ludique et dynamique :
imaginer une manière de revenir sur le travail sans refaire collectivement
à l'identique les exercices réalisés auparavant.
Par exemple :
- faire formuler rapidement les différentes propositions et organiser un
débat au cours duquel les différentes propositions sont justifiées par ceux
qui les soutiennent ;
- proposer la solution et demander aux élèves de justifier en quoi elle est
la bonne.
- envisager une nouvelle situation qui nécessitera pour être résolue
collectivement de faire appel à ce qui aura été construit dans le travail
préalable. L'autocorrection : Elle est pratique pour l'enseignant et permet à l'élève d'acquérir une
certaine autonomie dans la gestion de son travail. Cependant elle n'est
intéressante que pour certains types d'exercices d'entraînement et ne doit
pas conduire à isoler l'enfant dans son travail. La dimension sociale de
l'apprentissage est évidente et la correction ne peut se limiter à la
comparaison entre sa propre réalisation et un modèle. Il existe des
systèmes d'autocorrection « intelligents », qui renvoient l'enfant à une
recherche : le « Veritech » proposé par les éditions Sed en est un exemple.
Pour en savoir plus, aller voir sur le site : http://www.editions-sed.fr.
La correction mutuelle : L'intérêt de la correction mutuelle réside dans les échanges et les
confrontations qu'elle permet entre 2 ou plusieurs élèves. On pourra
l'organiser en binômes ou en groupes n'excédant pas 4 ou 5 enfants. Voici quelques possibilités : ( Envisager la correction à partir d'outils liés à la discipline concernée
(dictionnaires, tables...), de grilles de critères élaborées en classe au
préalable, d'aides méthodologiques. Les élèves ont alors à relire le
travail d'un camarade grâce à cet outil. ( A partir du rappel des règles sur lesquelles le travail portait,
organiser la correction à partir de la confrontation des productions.
L'enseignant passe dans les groupes pour observer les échanges, percevoir
les difficultés de certains et apporter une aide éventuelle. ( Lancer la correction sans travail préalable en donnant pour consigne : «
échangez vos résultats et mettez-vous d'accord sur la proposition que vous
donnerez à l'ensemble de la classe ». La mise en commun permettra de
mesurer la pertinence des arguments avancés par les différents groupes et
de valider les stratégies les plus efficaces. ( Organiser la correction en proposant aux élèves de réunir exercices et
solutions (celles-ci sont préparées préalablement par l'enseignant). La
mise en commun portera sur « ce qui justifie le choix des associations
réalisées ». Les groupes de besoin Ils permettent d'envisager la correction de manière différenciée en prenant
en compte les besoins de chacun. Les groupes seront constitués à partir des
difficultés repérées dans les productions des élèves. La correction ne consistera pas à refaire les exercices, mais à revenir sur
les compétences travaillées en réalisant d'autres exercices du même type.
L'enseignant pourra faire le choix de travailler avec un groupe en
particulier ou de passer dans les différents groupes.