BTS 2011 - Thibaut Legaye

Automatismes et automatique : cours et exercices corrigés. Fabert .....
Automatique et informatique industrielle : BAC STI - BTS STI formation continue.
Blin, D.

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MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE
BREVET DE TECHNICIEN SUPERIEUR
en Ingénierie des Systèmes d'Information
Options : Informatique et Réseaux
Communication et Interfaces Numériques Table des matières I. Le contexte professionnel 3
II. Les évolutions du secteur et les recommandations des professionnels 4
III. La nécessité d'une formation adaptée à l'évolution des compétences et
des pratiques 5
IV. Les fonctions assurées par un titulaire du BTS en Ingénierie des
Systèmes d'Information 6 A. Les fonctions 6
1. Vente et prescription 6
2. Marketing 6
3. Support service client 6
4. Projet 6
5. R&D 6
6. Exploitation/production 6 V. Formalisation des activités professionnelles 6 A. Activités 6
B. Synthèse des activités associées aux tâches 6
C. Description des tâches 6 VI. Glossaire 6
Référentiel des Activités Professionnelles BTS Ingénierie des Systèmes d'Information
Le contexte professionnel Dans les rapports thématiques « France 2025 », réalisés par le « centre
d'analyse stratégique », l'analyse montre que « dans un secteur où le
déclin industriel est relatif et ou la baisse de l'emploi industriel direct
est tempérée par une hausse des services aux entreprises », « les gains de
productivité dans les services seront déterminants d'ici à 2025 pour
permettre un développement autonome des services assurant des gains de
pouvoir d'achat aux travailleurs. » Il est indiqué que ces gains pourraient
provenir essentiellement de : « l'utilisation des technologies de
l'information dans les réseaux de distribution et de plateformes Internet
assurant la mise en relation des professionnels avec les particuliers. ».
Cependant, l'ensemble des prévisions voit également l'émergence d'autres
technologies comme la robotique, tant pour les services à l'usager que pour
remplacer l'homme pour des tâches simples. Les évolutions de ces dernières années permettent d'envisager le
développement d'un monde d'objets interconnectés dont l'objectif sera de
faciliter l'accès aux services des usagers (courses, surveillance,
alertes), optimiser les consommations énergétiques et faciliter l'accès aux
transports. Cette révolution s'appuie sur l'usage de portables actifs
permettant une interopérabilité généralisée et par exemple d'accéder à du
télé-contrôle domestique. Ces convergences technologiques permettent
également d'envisager de nouveaux systèmes de transports qui permettront à
l'offre de mobilité de se substituer en partie à celle des véhicules et
permettra d'assurer l'intégration des transports de façon cohérente et
progressive entre les grandes villes et les villes moyennes. Les loisirs
grands publics seront fortement impactés par la rapide évolution des écrans
de télévisions (futurs murs d'image) qui intègrent aujourd'hui les
fonctionnalités qui permettent d'accéder à la haute définition, à la 3D
stéréoscopique ou à l'Internet. Les années à venir verront une médecine
hors de ses murs qui permettra davantage d'autonomie à distance en
permettant d'assurer la prévention et l'assistance au patient. Enfin, nous
verrons le développement d'une informatique connectée, distribuée (cloud
computing) et communicante qui devrait révolutionner l'informatique
d'entreprise, le travail à distance, les loisirs en ligne et l'accès aux
loisirs numériques. L'avènement de ces technologies sera rendu possible par des possibilités
offertes par le très haut débit (généralisation du déploiement de la fibre,
des réseaux 4G, du Wifi), la généralisation d'IPV6 pour absorber
l'adressage de l'ensemble des objets interconnectés, une intégration de
plus en plus importante des fonctions électroniques par la
microélectronique et le développement de la mécatronique. Les TIC constituent dans les années à venir une révolution technologique de
très grande ampleur. La production et la diffusion des TIC seront à
l'origine du principal choc de productivité connu dans le monde ces vingt
dernières années. Les évolutions du secteur et les recommandations des professionnels De façon générale, ces dernières années ont vu une évolution importante du
métier de technicien. Les éléments sont rapportés par un rapport du Cereq
intitulé « Techniciens et professions Intermédiaires des entreprises » (mai
2010) qui fait apparaître que « l'évolution de la catégorie des techniciens
se distingue par un processus de diversification : multiplication des
activités, variation des échelons hiérarchiques et différenciation de la
formation. Trois grands profils d'activité ressortent des travaux examinés
: le technicien d'études, le technicien de production ou d'intervention, le
technicien du numérique. Ces profils résultent soit de transformations
technico-organisationnelles intervenues dans le domaine industriel, soit de
la combinaison des exigences techniques et commerciales caractérisant les
services liés à l'économie numérique». Le Cereq propose une définition de
cette nouvelle catégorie intitulée « le technicien de l'économie
numérique ». « Le mouvement de tertiarisation des emplois de technicien,
identifiable dans les statistiques, leur polarisation dans les secteurs des
services hautement qualifiés aux entreprises et aux particuliers
(informatique, ingénierie, télécommunications) (Möbus 2009), ainsi que le
développement important de ce segment d'activité incitent à distinguer un
profil particulier de technicien, associant les activités de services, les
technologies de l'information et la dimension commerciale. La particularité
de ce profil par rapport à celui du technicien de l'industrie tient aussi
aux modes de gestion des recrutements et des carrières appliqués dans les
activités des services aux entreprises (Roualdès, Simula 2002). L'activité du technicien du numérique se distingue notamment par sa plus
grande proximité avec le client. Ainsi, les tâches du technicien commercial
travaillant dans des entreprises de secteurs « liés à l'innovation »
(matériel et services informatiques, télécommunications, matériel de
téléphonie, services informatiques aux entreprises et matériel
électronique) « consistent à adapter un produit (central téléphonique,
réseau de communication, application informatique...) aux spécificités d'un
client. Il est à l'interface entre les commerciaux, les clients et les
services de marketing et de développement » (Paul 1998). Plus encore que
pour le technicien d'études dans l'industrie, l'activité du technicien du
numérique est difficile à distinguer de celle de l'ingénieur. Les fonctions
les plus souvent dévolues au technicien sont cependant centrées sur la
démonstration, l'installation et l'application tandis que la négociation et
l'encadrement sont attribués à l'ingénieur. « L'arbitrage entre les deux
profils peut également reposer sur le degré de technicité du secteur : la
présence de techniciens est plus fréquente dans les télécommunications
alors que les ingénieurs sont privilégiés dans l'informatique. Enfin, le
recours aux ingénieurs est d'autant plus fréquent que, dans l'activité, le
service prend le pas sur le produit, le software sur le hardware». Par la suite, l'étude cible les prestataires de service informatique.
« Chez les prestataires de services informatiques, la question de la
différenciation entre techniciens et ingénieurs revêt un caractère
particulier. Une étude réalisée en 2002 met en évidence l'augmentation de
la part du conseil et la diminution de celle de la maintenance dans
l'activité des prestataires de services informatiques. Parallèlement, les
techniciens « cèdent le pas face à la montée en puissance des ingénieurs et
cadres qui apparaissent de plus en plus comme la figure dominante de la
profession » (Roualdès, Simula 2002). Une étude plus récente (Maillard,
Veneau 2009) confirme la forte croissance des activités de conseil mais
aussi de réalisation de logiciels dans le secteur des entreprises des
services et ingénierie informatiques (SSII). Cette étude confirme également
l'importance et la croissance du poids des ingénieurs et cadres dans ces
activités entre 1994 et 2006. De leur côté, les techniciens ont vu
également leurs effectifs augmenter sur la période mais leur part relative
est restée stable. Par ailleurs, les effectifs de techniciens de
l'informatique hors SSII connaissent depuis 2004 un certain tassement. « Ce
phénomène, s'il devait se confirmer, peut être vu soit comme l'indice d'une
«substitution» de cadres en lieu et place de techniciens, soit comme le
produit de rationalisations du travail ou de mouvements d'externalisation
peu favorables à ces derniers » (Maillard, Veneau 2009). » Les auteurs du rapport ont constaté que « les activités
d'études/développement sont nettement majoritaires et en hausse chez les
techniciens de l'informatique tandis que les activités de l'infrastructure
(support, maintenance et exploitation), beaucoup moins répandues, tendent à
stagner voire à décroître. Par ailleurs, l'analyse des offres d'emploi
enregistrées par l'ANPE et l'APEC fait ressortir l'existence effective
d'une demande de techniciens même si celle-ci est plus limitée que celle en
direction des ingénieurs et cadres. Émanant principalement des entreprises
de services et ingénierie informatique, elle concerne à part quasi-
équivalen