UNIVERSITE PIERRE MENDES France
C'est pourquoi on peut désigner l'infrastructure géopolitique comme étant une ....
ne soit susceptible de générer des acteurs internationaux de plein exercice, ...... l'
accroissement du trou de la couche d'ozone, des changements climatiques, ......
multinationales), celle à laquelle nous devons apporter, dans ce chapitre, notre ...
Part of the document
UNIVERSITE PIERRE MENDES FRANCE UFR Economie, Stratégies, Entreprise
Enseignement à distance L3 ECO-GESTION
ECONOMIE DE L'ENVIRONNEMENT Mai 2004
V. PLAUCHU L'homme blanc est étrange
En 1854, le Grand chef Blanc à Washington (Franklin Pierce, Président
des Etats Unis) offrit d'acheter une large zone du territoire indien et
promit une «Réserve» pour le peuple indien. La réponse du Chef Seattle,
publiée ici intégralement, a été décrite comme la plus belle et la plus
profonde déclaration jamais faite sur l'environnement.
Comment pouvez-vous acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre ?
L'idée nous paraît étrange. Si nous ne possédons pas la fraîcheur de l'air
et le miroitement de l'eau, comment est-ce que vous pouvez les acheter ?
Chaque parcelle de cette terre est sacrée pour mon peuple. Chaque
aiguille de pin luisante, chaque rive sableuse, chaque lambeau de brume
dans les bois sombres, chaque clairière et chaque bourdonnement d'insecte
est sacré dans le souvenir de l'expérience de mon peuple. La sève qui coule
dans les arbres transporte les souvenirs de l'homme rouge.
Les morts des hommes blancs oublient le pays de leur naissance
lorsqu'ils vont se promener parmi les étoiles. Nos morts n'oublient jamais
cette terre magnifique, car elle est la mère de l'homme rouge. Nous sommes
une partie de la terre, et elle fait partie de nous. Les fleurs parfumées
sont nos s?urs ; le cerf, le cheval, le grand aigle, ce sont nos frères.
Les crêtes rocheuses, les sucs dans les prés, la chaleur du poney, et
l'homme - tous appartiennent à la même famille.
Aussi lorsque le Grand Chef à Washington envoie dire qu'il veut
acheter notre terre, demande-t-il beaucoup de nous. Le Grand Chef envoie
dire qu'il nous réservera un endroit de façon que nous puissions vivre
confortablement entre nous. Il sera notre père et nous serons ses enfants.
Nous considérons, donc votre offre d'acheter notre terre. Mais ce ne sera
pas facile. Car cette terre nous est sacrée.
Cette eau scintillante qui coule dans les ruisseaux et les rivières
n'est pas seulement de l'eau mais le sang de nos ancêtres. Si nous vous
vendons de la terre vous devez vous rappeler qu'elle est sacrée et que
chaque reflet spectral dans l'eau claire des lacs, parle d'événement et de
souvenir de la vie de mon peuple. Le murmure de l'eau est la voix du père
de mon père.
Les rivières sont nos frères, elles étanchent notre soif. Les rivières
portent nos canoës, et nourrissent nos enfants. Si nous vous vendons notre
terre, vous devez désormais vous rappeler, et l'enseigner à vos enfants,
que les rivières sont nos frères, et les vôtres, et vous devez désormais
montrer pour les rivières la tendresse que vous montreriez pour un père.
Nous savons que l'homme blanc ne comprend pas nos m?urs. Une parcelle
de terre ressemble pour lui à la suivante, car c'est un étranger qui arrive
dans la nuit et prend à la terre ce dont il a besoin. La terre n'est pas
son frère, mais son ennemi, et lorsqu'il l'a conquise, il va plus loin. Il
abandonne la tombe de ses aïeux, et cela ne le tracasse pas. Il enlève la
terre à ses enfants et cela ne le tracasse pas. La tombe de ses aïeux et
le patrimoine de ses enfants tombent dans l'oubli. Il traite sa mère, la
terre, et son frère, le ciel, comme des choses à acheter, piller, vendre
comme les moutons ou les perles brillantes. Son appétit dévorera la terre
et ne laissera derrière lui qu'un désert.
Je ne sais pas. Nos m?urs sont différentes des vôtres. La vue de vos
villes fait mal aux yeux de l'homme rouge. Mais peut-être est-ce parce que
l'homme rouge est un sauvage et ne comprend pas.
Il n'y a pas d'endroit paisible dans les villes de l'homme blanc. Pas
d'endroit pour entendre les feuilles se dérouler au printemps, ou le
froissement des ailes d'un insecte. Mais peut-être est-ce parce que je suis
un sauvage et ne comprends pas. Le vacarme semble seulement insulter les
oreilles. Et quel intérêt y a t-il à vivre si l'homme ne peut entendre le
cri solitaire de l'engoulevent ou les palabres des grenouilles autour d'un
étang la nuit ? Je suis un homme rouge et ne comprend pas. L'indien préfère
le son doux du vent s'élançant au-dessus de la face d'un étang, et l'odeur
du vent lui-même, lavé par la pluie de midi ou parfumé par le pin pignon.
L'air est précieux à l'homme rouge, car toutes choses partagent le
même souffle - la bête, l'arbre, l'homme, ils partagent tous les même
souffle. L'homme blanc ne semble pas remarquer l'air qu'il respire. Comme
un homme qui met plusieurs jours à expirer, il est insensible à la
puanteur. Mais si nous vous vendons notre terre, vous devez vous rappeler
que l'air nous est précieux, que l'air partage son esprit avec tout ce
qu'il fait vivre. Le vent qui a donné à notre grand-père son premier
souffle a aussi reçu son dernier soupir. Et si nous vous vendons notre
terre, vous devez la garder à part et la tenir pour sacrée, comme un
endroit où même l'homme blanc peut aller goûter le vent adouci par les
fleurs des prés.
Nous considérons donc votre offre d'acheter notre terre. Mais si nous
décidons de l'accepter, j'y mettrai une condition : l'homme blanc devra
traiter les bêtes de cette terre comme ses frères.
Je suis un sauvage et ne connais pas d'autre façon de vivre, j'ai vu
un millier de bisons pourrissant sur la prairie, abandonnés par l'homme
blanc qui les avait abattus d'un train qui passait. Je suis un sauvage et
ne comprends pas comment le cheval de fer fumant peut être plus important
que le bison que nous ne tuons que pour subsister.
Qu'est-ce que l'homme sans les bêtes ? Si toutes les bêtes
disparaissaient, l'homme mourrait d'une grande solitude d'esprit. Car ce
qui arrive aux bêtes, arrive bientôt à l'homme. Toutes choses se tiennent.
Vous devez apprendre à vos enfants que le sol qu'ils foulent est fait
de cendres de nos aïeux. Pour qu'ils respectent la terre, dites à vos
enfants qu'elle est enrichie par les vies de notre race. Enseignez à vos
enfants ce que nous avons enseigné aux nôtres, que la terre est notre mère.
Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre. Si les hommes
crachent sur le sol ils crachent sur eux mêmes.
Nous savons au moins ceci : la terre n'appartient pas à l'homme ;
l'homme appartient à la terre. Cela, nous le savons. Toutes choses se
tiennent comme le sang qui unit une même famille. Toutes choses se
tiennent.
Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre. Ce n'est
pas l'homme qui a tissé la trame de la vie : il en est seulement un fil.
Tout ce qu'il fait à la trame, il le fait à lui-même.
Même l'homme blanc, dont le Dieu se promène et parle avec lui comme
deux amis ensemble, ne peut être dispensé de la destinée commune. Après
tout, nous sommes peut-être frères. Nous verrons bien. Il y a une chose que
nous savons et que l'homme blanc découvrira peut-être un jour - c'est que
notre Dieu est le même Dieu. Il se peut que vous pensiez maintenant le
posséder comme vous voulez posséder notre terre, mais vous ne pouvez pas.
Il est le Dieu de l'homme, et sa pitié est égale pour l'homme rouge et le
blanc. Cette terre lui est précieuse, et nuire à la terre, c'est accabler
de mépris le créateur. Les blancs aussi disparaîtront ; peut-être plus tôt
que les autres tribus. Contaminez votre lit, et vous suffoquerez une nuit
dans vos propres détritus.
Mais en mourant vous brillerez avec éclat, ardent de la force du Dieu
qui vous a amenés jusqu'à cette terre et qui, pour quelque dessein
particulier vous a fait dominer cette terre et l'homme rouge. Cette
destinée est un mystère pour nous, car nous ne comprenons pas lorsque les
bisons sont tous massacrés, les chevaux sauvages domptés, les coins secrets
de la forêt chargés du fumet de beaucoup d'hommes et la vue des collines en
pleines fleurs ternie par des fils qui parlent. Où est le hallier ?
Disparu. Où est l'aigle ? Disparu. La fin de la vie et le début de la
survivance.
Publié dans Silex, « La sensibilité Ecologique », n°18/19 INTRODUCTION GENERALE
La planète terre, la « planète bleue », fragile vaisseau spatial et
unique objet habité du système solaire, est en péril. Elle est menacée non
pas par des extra-terrestres, mais par les activités de son « produit » le
plus élaboré : l'homme. Celui-ci, à force d'exploitation sauvage, de croissance incontrôlée,
de nuisances accumulées, parvient à remettre en cause les équilibres
naturels les plus fondamentaux, ceux qui assurent les conditions physiques
et biologiques nécessaires à la vie. Les ressources naturelles sont exploitées jusqu'à l'épuisement ; aux
pollutions locales l'homme ajoute des pollutions globales ; après avoir
abîmé son cadre de vie, l'homme remet en cause les conditions même de la
reproduction de la vie... Où cela nous mène-t-il ? La prise de conscience de ces menaces est désormais mondiale. Mais
qu'en disent les économistes ? Ils sont d'autant plus interpellés par ces
questions, que c'est très largement la croissance économique qui génère
tous ces graves dérèglements.
Le propos de ce cours est :
. de dégager, pour un public de jeunes économistes, les données
principales du problème,
. de présenter les principales analyses, les principales métho