La situation des bibliothèques universitaires - Université Lyon 2
PHILON, Commentaire allégorique des saintes lois après l'?uvre des six jours.
... Rapport à l'Académie des Sciences morales et politiques, précédé d'un Essai
sur la ..... Paris, Rue d'Ulm / Presses de l'École Normale Supérieure, 2001. 448 p.
...... Tr. par Berlin de Ballu, revues et corrigés sur les dernières éditions greques.
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Conseil Supérieur des Bibliothèques Rapport du président
pour l'année 1994 Liste des membres du Conseil Supérieur des Bibliothèques M. Michel MELOT, président, conservateur général des bibliothèques
M. Pierre JOLIS, vice-président, professeur à l'université de Paris 7-Denis
Diderot
M. Franck LALOE, vice-président, directeur de recherche au C.N.R.S. Membres nommés sur proposition du ministre chargé de l'enseignement
supérieur Mme Andrée CARPENTIER, directeur de la bibliothèque interuniversitaire
Cujas
M. Denis PALLIER, inspecteur général des bibliothèques
M. François GROS, membre de l'Institut
M. Jacques LE GOFF, directeur d'études à l'École des hautes études en
sciences sociales
M. Edouard BREZIN, professeur à l'École normale supérieure
M. Pierre NORA, directeur de la revue Le Débat
Membres nommés sur proposition du ministre chargé de la culture
M. Emmanuel LE ROY LADURIE
M. Jacques JULLIARD, directeur d'études à l'École des hautes études en
sciences sociales
M. Claude CHERKI, éditeur
M. Pierre BOTINEAU, directeur de la bibliothèque municipale de Bordeaux
Mme Françoise DANSET Membres nommés sur proposition du ministre chargé de la recherche M. Claude THOMASSET, professeur à l'université Paris-IV
M. Claude PATOU, directeur général du groupe I.N.I.S.T.
M. Antoine PROST, professeur à l'université Paris 1 Membres nommés sur proposition conjointe du ministre chargé de
l'enseignement supérieur, du ministre chargé de la culture et du ministre
chargé de la recherche M. Jean BOUSQUET, maire de Nîmes
M. Jean-Pierre FOURCADE, conseiller régional d'Ile-de-France
M. Charles JOSSELIN, président du Conseil général des Côtes-d'Armor L'Etat des bibliothèques françaises en 1994
Une interrogation mondiale La même question se pose aujourd'hui aux bibliothèques du monde
entier : quel sera leur rôle au siècle des autoroutes de l'information et
des services culturels rendus à domicile ? Jamais pourtant, on n'aura
autant bâti de bibliothèques, jamais elles n'auront connu plus de succès,
et jamais leurs insuffisances, celles de certaines universités françaises
par exemple, malgré les efforts récents, n'auront été si cruellement
ressenties.
Au cours de sa cinquième année d'exercice, le Conseil supérieur des
bibliothèques a examiné les problèmes qui lui ont semblé cruciaux pour
l'avenir des bibliothèques et de la documentation en France.
Il s'est montré soucieux, d'abord, de la constitution de réseaux
articulés, insuffisants dans notre pays, et du renforcement de centres de
ressources, qu'il s'agisse des grandes bibliothèques municipales ou des
bibliothèques universitaires, pour rompre l'isolement et la pauvreté dans
lesquels trop de bibliothèques vivent encore, à l'heure où la circulation
des documents ignore l'espace et le temps.
Ensuite, il a souhaité le rapprochement entre le monde de l'édition
et celui de la documentation et des bibliothèques, entraînés l'un et
l'autre dans le courant de l'édition électronique, ainsi que le
rapprochement entre les grandes institutions publiques, telles que la
Bibliothèque nationale de France, l'Institut national de l'information
scientifique et technique (INIST) et les grandes bibliothèques
universitaires, qui doivent s'associer dans les programmes internationaux,
d'où la France est actuellement trop absente.
Enfin, il a constaté la nécessité de redéfinir les missions et les
compétences des bibliothèques confrontées à des tâches de plus en plus
diverses, par une meilleure orientation et une meilleure complémentarité
des organismes de formation et des institutions qui les gèrent, dans un
esprit, là encore, d'ouverture et de perfectionnement. La faible visibilité des bibliothèques françaises La faible visibilité de la France en Europe et son absence de
cohésion en matière de politique documentaire et de bibliothèques sont les
remarques qui sont revenues le plus régulièrement, à travers les thèmes
évoqués au Conseil supérieur des bibliothèques cette année, qu'il s'agisse
de la lecture publique et des collectivités locales, du rapprochement entre
les grands organismes documentaires, de l'organisation des formations, de
l'impact de la Bibliothèque nationale de France ou de l'approche des
évolutions techniques et des problèmes juridiques qu'elles entraînent.
Dans chacun de ces domaines, la France s'est acquis, depuis quelques
décennies, des compétences certaines, en matière de techniques
documentaires, d'accueil des publics, d'architecture, de constructions et
d'équipement, d'informatique et de nouvelles technologies ; elle doit
aujourd'hui se donner les moyens de les faire valoir. Les atouts et le manque de moyens des bibliothèques universitaires Les bibliothèques universitaires sont peut-être les moins désemparées
face à ces incertitudes : moins nombreuses, mieux contrôlées par l'État,
elles sont conscientes des possibilités qui leur restent, comme en témoigne
la création récente de l'Agence bibliographique de l'enseignement
supérieur, de construire les grands réseaux qui font la force de la
documentation américaine, britannique, scandinave ou allemande.
Mais elles sont aussi les plus pauvres, et les moyens manquent là où
les conditions seraient favorables. Les objectifs du Rapport Miquel ne sont
pas encore atteints que le Comité national d'évaluation des universités se
livre à un nouveau diagnostic des faiblesses chroniques de nos
bibliothèques universitaires. La poursuite de leur renforcement est une
condition de la santé de l'ensemble des bibliothèques françaises, y compris
des bibliothèques des grandes villes et de la Bibliothèque nationale de
France.
On attend du second programme de contractualisation, commencé cette
année, la vague de constructions qui manquent encore dans les universités,
et qui, à l'instar de ce qui s'est passé dans la lecture publique,
remettrait la France à niveau. Il semble que la prise de conscience de
l'importance fondamentale des services communs de la documentation dans les
universités ne se soit pas encore traduite en moyens budgétaires à la
hauteur des besoins, et, plus encore, en personnel, hypothéquant
l'ouverture de nouveaux locaux et restreignant celle des bibliothèques
existantes. Les succès de la lecture publique à l'épreuve du fonctionnement En revanche, le développement des bibliothèques municipales, sous la
tutelle du ministère de la culture et de la francophonie, ne se dément pas,
malgré les difficultés financières des collectivités territoriales qui en
ont la responsabilité, preuve que les collectivités ont placé la
"médiathèque" au centre de leurs préoccupations.
Il gagne d'une part les petites communes qui se dotent de plus en
plus d'équipements attractifs, mais aussi les très grandes villes, restées
jusqu'ici, à l'exception notable de Bordeaux, à l'écart des
reconstructions. On voit donc apparaître les bibliothèques des métropoles
dont nos régions ont besoin : celle d'Orléans s'est ouverte, les chantiers
de Poitiers, Rennes et Limoges sont en cours. La ville de Marseille annonce
un grand projet et la Ville de Paris même s'interroge publiquement sur son
réseau de lecture publique.
Cette place éminente dans les équipements culturels, le succès
éclatant des nouveaux équipements qui quadruplent leur public, mériterait
d'être transposée dans des budgets culturels rééquilibrés en leur faveur.
De leur côté les bibliothécaires et les concepteurs doivent proposer des
formules capables, dans des limites budgétaires acceptables, d'assurer une
ouverture plus large des services.
On sait que le fonctionnement d'une grande bibliothèque est lourd,
que l'État, contrairement à ce qui se passe dans la plupart des autres
pays, n'y intervient que de façon marginale. Une redistribution des crédits
de l'État, à enveloppe égale, serait totalement insensible. C'est pourquoi
il faut redéfinir le rôle de l'État vis-à-vis de la lecture publique en vue
d'une redistribution envisageable à moyen terme, quand la vague des
reconstructions aura convenablement couvert le territoire.
Afin de permettre à tous l'accès à des collections spécialisées, à
des équipements modernes, en matière de recherche, de conservation, de
fourniture de documents, ou de nouvelles technologies, les bibliothèques
les moins riches doivent pouvoir se reposer sur celles qui sont mieux
dotées en collections, en équipements ou en compétences. Si le
développement de la lecture publique passe par la constitution d'ensembles
de services et d'équipements reliés entre eux, l'enjeu final est bien celui
de l'accès à ces réseaux qui pose, d'une manière nouvelle, la question de
l'égalité devant la culture et l'information.
Lorsque l'on considère que c'est dans les banlieues que l'on trouve
la plupart des villes de plus de 10 000 habitants encore dépourvues de
services de lecture publique, on peut penser que ces villes suburbaines
pourraient gérer leur service de lecture publique au niveau de
l'agglomération, comme c'est le cas pour d'autres de leurs services. La
France ne possède pas ces bibliothèques de district, qui, dans les pays du
Nord de l'Europe, viennent en aide aux autres bibliothèques, au-delà des
seules petites communes desservies par les bibliothèques départementales.
On peut se réjouir de voir cette année la fin du programme
d