EPREUVE ORALE SUR DOSSIER - Sciences économiques et ...

On peut défendre que Commons étend la philosophie pragmatiste de la .....
vouloir faire de l'économie un « département de la philosophie sociale » (
Commons, ... liée à l'exercice de la volonté humaine et que Dewey formule ainsi :
« ?Fact?, ...

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CERTIFICAT D'APTITUDE AU PROFESSORAT DE L'ENSEIGNEMENT DU SECOND DEGRÉ SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES Concours externe et CAFEP correspondant
Rapport présenté par Gilles FERRÉOL
Professeur à l'Université de Franche-Comté
Président du jury
Session 2013 PRÉSENTATION DU RAPPORT
La session 2013 s'inscrit dans la continuité des précédentes. Les
statistiques ci-dessous le confirment : | |
|CAPES Externe CAFEP-CAPES |
|Nombre de postes mis au concours 130 |
|13 |
|Nombre total d'inscrits y compris ENS 1253 |
|183 | |ADMISSIBILITÉS |CAPES EXTERNE |CAFEP- CAPES |
|Nombre de présents à la première |459 |65 |
|épreuve | | |
|Nombre de présents à la deuxième |452 |64 |
|épreuve | | |
|Nombre d'admissibles |214 dont 7 ENS |22 |
|Pourcentage d'admissibles par |46,31 |34,92 |
|rapport aux présents | | |
|Barres d'admissibilité |42/120 soit 7/20 |57/120 soit |
| | |9,5/20 | |ADMISSIONS |CAPES EXTERNE |CAFEP- CAPES |
|Nombre d'admis |130 |13 |
|Moyenne générale des admis |10,14/20 |10,02/20 |
|Total des points obtenus par le |189 |177 |
|major du concours | | |
|Moyenne sur 20 obtenue par le major |15,75/20 |14,75/20 |
|du concours | | |
|Barres d'admission |88,50/ 240 |96/240 |
| |soit 7,38/20 |soit 8/20 | On trouvera, dans les pages qui suivent, d'autres données chiffrées, des
commentaires plus techniques et, pour chaque épreuve (dissertations, leçon
et dossier), des éléments de correction détaillés, ainsi que diverses
recommandations. Une connaissance précise des « règles du jeu » est ici essentielle et
constitue, à l'évidence, l'une des clés de la réussite. Encore faut-il lui
associer une préparation spécifique, privilégiant rigueur et méthode. Qu'il me soit permis, tout en félicitant les heureux lauréats et en
souhaitant bonne chance à tous ceux qui postuleront l'an prochain, de
remercier très sincèrement les membres du jury, dont j'ai pu apprécier le
dévouement et le professionnalisme, madame la proviseure du lycée Rodin (et
ses collaborateurs) qui ont contribué à ce que les épreuves orales se
déroulent dans d'excellentes conditions, l'équipe des surveillants, les
personnels du SIEC d'Arcueil et de la DGRH, notamment madame Mireille
Narainen, dont la grande disponibilité a toujours permis de résoudre des
difficultés imprévues. Gilles FERRÉOL
Professeur des
Universités Président du jury COMPOSITION DE SCIENCES ÉCONOMIQUES Membres du jury : Denis AKAGüL, Odile ALTAY-MICHEL, Lionel ANSELIN, Gildas
APPÉRÉ, Sébastien ASSERAF-GODRIE, Catherine BRUET, Emmanuel BUISSON-FENET,
Karine CHARLES, Marie-Claire DELACROIX, Christian FEYTOUT, Nathalie
GINESTE, Anne KEMPF, Sophie LAVAL, Sophie MATTERN, Philippe NOREL, Mireille
SCHANG, Dominique SZCZESNY Rapporteur : Emmanuel BUISSON-FENET Sujet de dissertation : Fiscalité et croissance économique (16 points) Question portant soit sur l'histoire de la science économique, soit sur
l'épistémologie de la discipline : Quels sont les principaux apports d'Adam
Smith à la pensée économique ? (4 points)
Remarques générales sur l'épreuve
Pour la session 2013, 1253 candidats étaient inscrits aux épreuves du CAPES
externe de SES. 459 étaient présents à l'épreuve de sciences économiques.
La moyenne des notes parmi les candidats présents s'élève à 7,27, contre
6,75 en 2012. Le jury a déclaré 207 candidats admissibles, avec une note
moyenne à cette épreuve parmi ces derniers de 10,57, chiffre sensiblement
supérieur à la moyenne des admissibles l'année précédente (9,73). On
retrouve une moyenne similaire aux sessions 2009 et 2010, après une baisse
sensible entre 2011 et 2012. L'écart-type des notes est conforme aux années
antérieures (2,95 pour les admissibles, et 3,96 pour l'ensemble des
candidats). Les notes se répartissent entre 0 et 18 cette année.
Au CAFEP, 183 candidats étaient inscrits en 2013, chiffre en léger
recul. 65 étaient présents à l'épreuve de sciences économiques, et 22 ont
été déclarés admissibles. La moyenne des admissibles est de 10,64, tandis
que celle de l'ensemble des présents se situe à 6,57. Ces moyennes sont en
progression sensible par rapport aux deux années antérieures. L'écart-type
des notes des candidats présents est de 3,74 et de 2,67 en ce qui concerne
les candidats admissibles. Les notes se répartissent entre 0 et 16.
Les candidats semblent donc mieux comprendre les attendus des
épreuves, après deux années de résultats en recul, entre 2011 et 2012. Il
apparaît que le contenu des nouvelles épreuves, introduites lors de la
session 2011, est probablement mieux assimilé désormais. Le jury ne peut
que se féliciter de cette meilleure prise en compte. En particulier, on
trouve de moins en moins de copies qui apportent une réponse très
déséquilibrée aux deux composantes de l'épreuve, la dissertation et la
question d'épistémologie ou d'histoire de la discipline. La grande majorité
des candidats évitent de se pénaliser eux-mêmes en consacrant une part
disproportionnée de leur copie à l'une ou à l'autre, alors que la question
doit représenter de l'ordre du quart de la dissertation. En revanche, cette
progression de l'ensemble ne profite pas à toutes les copies, et ne
signifie pas que les contenus requis soient systématiquement mieux
maîtrisés.
Le jury note encore des écarts considérables entre les copies,
d'abord du point de vue formel : si certaines font preuve de qualités
pédagogiques indéniables, et d'une bonne maîtrise de la langue, trop
ignorent encore les règles de base de la syntaxe. Les écarts en matière de
connaissances économiques sont encore plus surprenants, de la part de
candidats souhaitant devenir professeurs de SES. Certains affichent une
excellente maîtrise du raisonnement économique, et sont capables, à titre
d'exemple, d'utiliser des graphiques appropriés pour illustrer leur
raisonnement. D'autres n'ont manifestement pas les connaissances de base
qui seraient attendues d'un élève de Terminale sur des sujets pourtant très
classiques cette année, ce qui ne peut qu'interroger les membres du jury
sur le degré de préparation. Trop de ces copies ignorent encore des notions
de base des programmes actuels, comme la notion de croissance potentielle,
la différence entre un choc d'offre et de demande par exemple.
Cette année, le jury a noté un écart assez important entre les
connaissances macroéconomiques sur le sujet, plutôt correctes dans
l'ensemble, et les bases microéconomiques, souvent très insuffisantes. En
particulier, les candidats ont trop souvent une idée assez limitée des
fondements de l'incidence fiscale d'une taxe, or les connaissances de type
micro étaient très utiles pour discuter de l'influence des taxes sur la
création de richesses. Rappelons que ces thématiques font désormais partie
explicitement du programme de Terminale. De même, les candidats manquent
souvent d'exemples tirés de l'histoire économique ou de l'actualité pour
donner de la substance à leur devoir. C'est d'autant plus dommageable que
les exemples de débats mettant en jeu la fiscalité et la croissance ne
manquent pas aujourd'hui, de la question de la fiscalité sur les hauts
revenus au crédit d'impôt pour relancer la compétitivité des entreprises.
Plus précisément, les candidats ont rencontré des problèmes
récurrents pour traiter le sujet de dissertation, difficultés dont l'énoncé
permettra de rappeler au passage quelques règles générales de la
composition :
- les candidats doivent d'abord se pencher avec précision sur les termes
du sujet. La notion de croissance renvoie ainsi à un phénomène de long
terme, cela implique d'être attentif au cadre temporel dans l'analyse
du sujet. On pouvait, bien entendu, aborder la façon dont la politique
fiscale permet de rapprocher la croissance effective, à plus court
terme, de la croissance potentielle, car la fiscalité est l'un des
instruments de la politique budgétaire. Mais il fallait éviter de
traiter le sujet uniquement dans un cadre de court terme (les effets
conjoncturels de la fiscalité), en ignorant la dimension proprement de
long terme, ou en accordant aucune attention à cette distinction. Le
jury