Cycle 2
Comprendre, s'exprimer en utilisant les langages mathématiques, .... et de la
démocratie permet d'étudier comment ont été conquis les libertés et les droits en
vigueur ... L'étude des figures géométriques du plan et de l'espace à partir d'
objets réels ...... Il s'agit d'assurer des savoirs solides en grammaire autour des
notions ...
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III - CYCLE DES APPRENTISSAGES FONDAMENTAUX - CYCLE 2 INTRODUCTION Le cycle des apprentissages fondamentaux commence à l'école maternelle
(grande section) et, à ce niveau, lui emprunte sa pédagogie. Il se poursuit
dans les deux premières années de l'école élémentaire (cours préparatoire
et cours élémentaires 1ère année) à qui revient la tâche délicate de
transformer une première initiation aux techniques de l'écrit en un
apprentissage rigoureux et assuré. Réaliser la meilleure articulation entre
ces deux phases est un objectif délicat pour les maîtres qui, dans l'une et
l'autre école, ont la charge de conduire leurs élèves à parler, à lire, à
écrire et à compter. Si le cycle des apprentissages fondamentaux débute à l'école maternelle,
c'est que l'essentiel de l'effort que doit faire un enfant pour
s'approprier les instruments de la culture écrite (les mathématiques en
font partie) relève de sa capacité à modifier sa relation au langage :
c'est dans l'oral d'abord que l'on apprend à lire et à écrire, mais aussi à
compter. Il appartient donc aux enseignants de l'école maternelle de
conduire tous les enfants qui leur sont confiés à s'intéresser au langage
non seulement pour ce qu'il peut dire, mais aussi pour la manière dont il
le dit. Une part très importante de la grande section est consacrée à cette
mutation difficile qui s'enseigne moins qu'elle ne se construit. Les enseignants de l'école élémentaire doivent s'inscrire dans cette
dynamique. Par bien des aspects, les deux années du cycle qui leur sont
confiées prolongent l'école maternelle et continuent en partie à relever de
ses méthodes. L'attention portée au langage oral y reste décisive. Aussi,
lorsque l'organisation des secteurs scolaires le permet (et il est
souhaitable qu'il en soit ainsi), les projets des deux écoles prévoient
avec soin cette articulation et proposent une programmation commune des
activités. Certes, le passage de l'école maternelle à l'école élémentaire est une
rupture importante et nécessaire pour l'enfant. Il y découvre d'autres
rapports avec les adultes, des sociabilités plus complexes avec ses
camarades de classe, une relation au savoir plus exigeante, l'obligation
d'une plus grande autonomie... Toutefois, par bien d'autres aspects, une
rupture au moins aussi forte, mais moins reconnue, se situe entre le cycle
2 et le cycle 3, lorsque ces changements d'attitude et de comportement ont
fait de l'enfant un écolier. C'est dans cette perspective que les programmes de cycle 2 suggèrent
d'abord les continuités entre école maternelle et école élémentaire. On
remarquera en effet que les enseignements y sont encore organisés en grands
domaines d'activités plutôt qu'en champs disciplinaires et qu'un certain
nombre de ces domaines sont en continuité directe avec ceux de l'école
maternelle. C'est évidemment le cas de "Maîtrise du langage et langue
française", même si la part relative de l'oral et de l'écrit s'y inverse.
C'est le cas de "Vivre ensemble" qui conserve la même orientation :
accompagner l'enfant dans sa progressive acceptation de la vie collective
et de ses contraintes, mais aussi dans la construction de sa personnalité.
C'est le cas de "Découvrir le monde" qui reste, comme à l'école maternelle,
le domaine privilégié de l'éducation de la curiosité (monde humain ou monde
physique, monde vivant ou monde de la technique, monde réel ou monde
simulé...), en même temps que l'occasion d'une première structuration des
grandes catégories de la connaissance : le temps, l'espace, la matière, la
causalité... Entre "Maîtrise du langage et langue française" et "Découvrir
le monde", le domaine "Langue étrangère ou régionale", déjà entrevu à
l'école maternelle, devient au cycle 2 l'objet d'un enseignement explicite
et structuré. C'est là une importante nouveauté des présents programmes. Il
s'agit de conduire chaque enfant jusqu'à une première pratique d'une langue
autre que le français. On met tout particulièrement l'accent sur ses
capacités de discrimination des courbes intonatives, des sons et des mots
nouveaux qu'il découvre dans les documents qu'il écoute, ainsi que sur son
plaisir de l'imitation. Il s'agit aussi de lui faire découvrir qu'il existe
d'autres horizons, d'autres pays, d'autres manières de vivre, et que, dans
ce cas encore, la curiosité peut devenir connaissance. Les domaines "Éducation artistique" et "Éducation physique et sportive",
esquissés à l'école maternelle, se constituent à part entière en
bénéficiant de la maturation accrue des élèves : les nouveaux comportements
moteurs qui deviennent possibles ouvrent la voie à l'utilisation
d'instruments et à des techniques plus complexes ; l'autonomie et la force
d'expression des enfants sont préservées dans un cadre où leur créativité
se développe avec plus de moyens et de maîtrise. La situation du domaine "Mathématiques" est plus contrastée. Certes, dès
l'école maternelle, l'enfant a commencé à quantifier le monde qui l'entoure
par le biais des dénombrements. Il a aussi repéré des formes spécifiques
dans l'espace ou dans le plan. Il a découvert que l'on pouvait classer ou
sérier des objets en extrayant certaines de leurs propriétés. Il a commencé
à prendre conscience de la puissance de son jugement et de la rigueur qui
doit être observée dans son usage. Toutefois, à l'école élémentaire, en
même temps qu'il apprend à écrire, c'est un tout autre champ d'expérience
qui s'offre à lui. Là commencent véritablement les mathématiques et leurs
modèles. D'une part, l'élève prend mieux conscience du pouvoir que lui
donnent les nombres pour choisir, décider ou agir dans des situations
réelles. D'autre part, en même temps qu'il comprend le fonctionnement du
principe alphabétique, il accède à l'intelligence du système d'écriture des
nombres, aux relations que ce dernier permet d'expliciter et aux
possibilités de calcul qu'il ouvre. Armé d'un crayon et de quelques
instruments, l'élève de cycle 2 apprend à faire exister un univers nouveau
pour lui. C'est en ce sens que l'enseignement des mathématiques et celui du langage
écrit s'articulent si fortement au sein des apprentissages fondamentaux et
constituent, depuis plusieurs siècles, l'ossature de l'école. Il n'y a
aucun doute que les compétences acquises dans un domaine renforcent celles
de l'autre. À cet égard, si "Maîtrise du langage et langue française" manifeste la
continuité entre apprentissages de l'école maternelle et apprentissages de
l'école élémentaire, elle est aussi le domaine dans lequel se produit la
plus forte rupture. L'appropriation des principales techniques de
l'écriture conduit l'enfant, à l'horizon du cycle, à l'exercice d'une
autonomie, certes encore difficile mais riche de promesses. La médiation du
maître ne sera plus le seul moyen d'accéder à l'univers des formes écrites
de la culture et de la connaissance. Désormais l'élève pourra lire
aisément, comprendre des textes simples et écrire une dizaine de lignes en
maîtrisant les problèmes de vocabulaire, de syntaxe et d'orthographe. On comprend, dès lors, pourquoi l'apprentissage de la lecture et celui de
l'écriture peuvent apparaître comme l'événement majeur de ces années qui,
autrefois, étaient caractérisées comme celles de l'accès à l'âge de raison.
On imagine aussi les inquiétudes qui naissent lorsque, sur ce chemin, des
difficultés se présentent. Certains enfants ne parviennent pas à apprendre à lire et à écrire pendant
le cours du cycle des apprentissages fondamentaux. Les causes de cet échec
peuvent être très différentes et sont, le plus souvent, encore difficiles à
analyser à cet âge. On évoque quelquefois la possibilité d'une dyslexie.
Les spécialistes considèrent qu'un diagnostic de ce type peut être
difficilement posé avant huit ans. Certes, lors de la visite des cinq ans,
le médecin a pu attirer l'attention de la famille et de l'école sur la
fragilité particulière de tel ou tel enfant dans ce domaine et suggérer une
vigilance particulière. On ne peut cependant en déduire avec certitude
qu'il ne peut pas apprendre à lire et à écrire normalement. Il incombe donc
à l'équipe de cycle de considérer que, dans ce domaine, le devoir de
patience vient compléter celui de vigilance. D'autres enfants, sans présenter de troubles spécifiques, ont plus de
chemin à parcourir que la moyenne des élèves dans la phase préparatoire des
apprentissages (en particulier dans la construction du principe
alphabétique). Ce sont eux qui peuvent être confrontés à un échec parce
qu'on ne leur aura pas laissé le temps de se doter des instruments
nécessaires. L'articulation entre école maternelle et école élémentaire, la
différenciation du travail dans les premiers mois du cours préparatoire,
l'accompagnement personnalisé des élèves concernés sont ici décisifs. Comme
en bien d'autres circonstances, le regard positif sur l'enfant en voie
d'apprentissage est la règle impérative. On rencontre plus fréquemment des problèmes de compréhension dans les
écoles qui scolarisent des élèves éduqués dans des familles qui ont elles-
mêmes des difficultés dans la maîtrise du langage et de la langue ou encore
qui, pour de multiples raisons, sont restées éloignées de la culture
scolaire. Dans ce cas, c'est dans l'oral et dans tous les domaines
d'activités qui permettent de construire des connaissances que l'on peut
inverser le cours des choses. Il est donc important de ne réduire sous
aucun prétexte les moments consacrés à cet effort, qui doit, cependant,
rester é