HISTOIRES pressées BERNARD FRIOT Milan poche junior - éclats ...
2/ Exercice de remédiation. Conjugue les verbes entre parenthèses à l'imparfait
de l'indicatif. * Il ( être ) une fois , une famille de bûcheron qui ( habiter ) dans la
forêt . Il y. ( avoir ) le père , la mère et leur sept enfants . * Autrefois , il y ( avoir )
une île si grande que les habitants ( ignorer ) jusqu'à l'existence de la mer .
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HISTOIRES pressées BERNARD FRIOT Milan poche junior - éclats de rire Histoire d'histoires Il était une fois un enfant qui ne croyait pas aux histoires. Dès que sa
mère commençait : « Il était une fois un ogre cruel... », il
l'interrompait. - Ne me raconte pas d'histoires, disait-il, les ogres, ça n'existe pas ! Et quand son grand-père se mettait à lire à haute voix : « Il était une
fois un roi... » il demandait aussitôt : - Le roi de quoi ? Le roi d'Angleterre ou le roi de Panama ? Il a vécu de
quand à quand ? C'est de l'histoire ou c'est des histoires ? Même quand on lui racontait une histoire vraie, il secouait la tête,
l'air de dire : « Vous faites vraiment des histoires pour pas grand-
chose. » Et au bout de trente secondes, il se mettait à bailler et à se
frotter les yeux. Il disait : - Comment voulez-vous que je vous croie : je ne vois rien, je ne sens
rien de ce que vous me racontez. C'est comme si l'histoire partait sans
moi ! Un jour, je lui ai demandé de s'asseoir à côté de moi sur le canapé et je
lui ai raconté une histoire. L'histoire d'un enfant qui ne croyait pas aux
histoires. Dès que sa mère commençait : « Il était une fois un ogre
cruel... », il l'interrompait ... Il ne m'a pas interrompu. Il m'a laissé raconter. Quand j'ai eu fini, il
m'a dit : - C'est drôle, cette histoire, je la vois et je la sens. C'est comme si
j'étais dedans. Tu pourrais me la raconter encore une fois ? J'ai repris l'histoire depuis le début et il m'a écouté avec la même
attention. Puis il m'a demandé : - Tu pourrais me raconter les histoires auxquelles l'enfant de ton
histoire ne croyait pas ? J'ai raconté des histoires d'ogres et de sorcières, des histoires de rois
et de princesses et beaucoup d'histoire vraies pour terminer. Et, chaque fois, il disait : - Effectivement, c'est incroyable ! Qu'est-ce qu'il disait, l'enfant de
ton histoire, quand il entendait ça ? - La même chose que toi : « Effectivement, c'est incroyable ! » Silence La maîtresse a hurlé : - Silence ! Taisez-vous ! Exercice 6 page 23 ! Silence, j'ai dit !
SILENCE ! J'ai compté : c'était la quarante-septième fois qu'elle hurlait
aujourd'hui. Et j'ai pensé : « Si elle continue, elle va me transpercer la
tête, je le sens, ça va éclater comme une fusée. » On s'est tous mis à écrire dans nos cahiers. On osait à peine respirer ;
je crois bien qu'on allait étouffer. Et puis, Marie a laissé tomber sa gomme. SILENCE ! a hurlé la maîtresse. Taisez-vous et travaillez ! Alors, moi, je me suis levé et j'ai respiré autant que j'ai pu. J'ai
regardé la maîtresse et j'ai hurlé : - SILENCE ! Taisez-vous et laissez-nous travailler ! Elle a ouvert très grand la bouche et elle a mis la main sur son c?ur. Et
puis elle a fermé la bouche, ouvert la bouche, fermé la bouche... On a compris qu'elle allait étouffer. On a vite cherché un bocal et on
l'a rempli d'eau. On a mis le bocal sur le bureau et la maîtresse a plongé
dedans. Elle nageait furieusement dans l'eau et elle tournait à toute
vitesse en ouvrant et en fermant la bouche. Ca faisait des bulles. On s'est remis au travail. J'ai fini mon exercice et puis j'ai écrit un
texte. Une histoire de pirates. Ensuite, avec David, on a cherché dans un
livre des renseignements sur Marco Polo. Et j'ai pensé : « Si elle reste
encore un peu dans son bocal, j'aurai le temps de faire des mathématiques. Et peut-être, même, d'écouter de la musique. » Télévision Moi, j'adore regarder la télévision. Je connais les programmes par c?ur et je sais tout ce qui se passe dans
le poste. Je me suis même amusé à le démonter et à le remonter plusieurs
fois et j'ai rajouté deux ou trois boutons. Mes parents ne sont pas d'accord. Ils disent que je perds mon temps et
que je ferais mieux d'apprendre mes leçons. L'autre soir, je regardais un film policier passionnant quand mon père
s'est mis à hurler comme un sauvage : - Eteins la télévision ! Ca fait quatre heures que tu es planté là devant
comme un poteau électrique dans un champ de navets ! Tu vas bientôt avoir
le cerveau aussi mou que du chocolat fondu ! File dans ta chambre et va
lire un peu ton livre de lecture ! Il y a longtemps que j'ai compris qu'il vaut mieux ne pas discuter avec
mon père quand il est dans cet état-là. Je suis donc allé dans ma chambre
et j'ai pris mon livre de lecture. Je me suis endormi avant d'avoir terminé la deuxième ligne. J'ai été réveillé par des cris et des hurlements. En écoutant bien, j'ai
reconnu les voix de toute la famille : les barrissements de mon père, les
mugissements de ma mère, les piaillements de ma grand-mère et les
hennissements de ma s?ur. Je suis allé voir ce qui se passait. Et j'ai vu ! Un python essayait
d'étouffer ma grand-mère, un crocodile avait attaqué une cuisse de mon
père, deux jaguars de disputaient ma mère et un requin demandait à ma s?ur
d'enlever ses chaussures pour qu'il puisse la croquer proprement. Et des
centaines de fourmis rouges sortaient du poste de télévision et couraient
comme des folles dans le salon. Je me suis précipité pour éteindre la télévision et tout est rentré dans
l'ordre. Sauf que ma s?ur a continué à sangloter pendant dix minutes. Je lui ai donné un mouchoir et j'ai dit à mon père : -Voilà ce qui se passe quand on ne sait pas se servir d'une télévision ! - Mais on voulait juste mettre un documentaire sur les animaux ! a-t-il
répondu. Je lui ai dit de me laisser faire et j'ai remis mon film policier Ils ont
tous râlé en disant que c'était débile, mais ils ont regardé jusqu'au bout
avec moi. Et il a fallu que je me fâche pour qu'ils aillent au lit : ils voulaient
encore regarder les informations télévisées. Il faudra que je bricole à nouveau le poste de télévision. Sinon, ça va
mal se terminer... Histoire à l'endroit
Un éléphant jouait tranquillement aux billes. Survint un tigre affamé qui avala l'éléphant avec un peu de sauce tomate.
Une antilope, bonne cuisinière, dévora le tigre en pot-au-feu. Un ouistiti avec cravate et chapeau melon grignota l'antilope rôtie à la
broche. Un rat acrobate engloutit le ouistiti à la croque-au-sel. Un scarabée mal réveillé dégusta le rat en brochettes avec du riz. Mais la mouche, éc?urée, fit la grimace : « Du scarabée, pouah, ça me donne mal au foie ! » Il ou elle
Choisir pour chaque verbe le pronom qui convient Il/elle s'enferme dans la salle de bains. Il/elle allume le néon au-
dessus du miroir. Sur la tablette sont rangés : à droite, rasoir, mousse à
raser, lotion après rasage ; à gauche, tubes de rouge à lèvre, fard à
paupières, fard à joues, mascara... Il/elle hésite un instant, puis tend la main vers la droite. Il/elle
prend la bombe de mousse à raser, presse une grosse noix de mousse sur le
bout de ses doigts et, maladroitement, s'en enduit les joues. Bien sûr,
il/elle n'a pas de barbe, pas un poil, mais qui sait ?, peut-être que ça
aide de faire semblant... Il/elle manie le rasoir avec précaution et, très
vite, trouve le bon geste. La lame effleure la peau, sans la blesser. Rien
d'étonnant après tout : il/elle a si souvent observé papa. Après le rasage, l'après-rasage. Ca picote un peu. Et maintenant ? Il/elle se regarde dans la glace. Il faut essayer autre
chose. Le rouge à lèvres. Comment fait maman, déjà ? Il/elle avance les
lèvres en les ouvrant pour dessiner un petit O et passe le bâton de rouge
en s'appliquant, en essayant de ne pas déborder, comme lorsqu'il/elle
colorie un dessin. Là. Puis il/elle pince les lèvres, les roule l'une sur
l'autre, comme maman, exactement... -Tu peux venir goûter, c'est prêt ! C'est sa mère qui appelle depuis la cuisine. Mais il/elle hausse les
épaules. Il/elle n'a pas faim. Il/elle a mieux à faire que d'aller goûter.
Il/elle noircit ses cils d'un peu de mascara, puis trace un trait de khôl
sous chaque ?il. Comme cela change son regard ! Il/elle a l'air d'un prince
oriental. Ou d'une princesse. Pourquoi se dessine-t-il/elle aussi, avec le crayon de khôl, une fine
moustache ? Et pourquoi la corrige-t-il/elle en étalant une touche de fard
sur ses paupières ? Il/elle ne sourit pas en faisant tout cela, on sent
qu'il/elle s'applique, qu'il/elle cherche dans le visage que reflète le
miroir quelque chose qu'il/elle ne trouve pas. Il/elle regarde autour de lui/d'elle. Une cravate est accrochée au
portemanteau fixé sur la porte. Il/elle la décroche et se la noue autour de
cou. Puis, pour rétablir l'équilibre, il/elle pince à ses oreilles deux
clips dorés trouvés dans la boîte à bijoux de sa mère. - Dominique, tu te décides, oui ou non ? Se décider, Pourquoi, vraiment ? Il/elle se contemple dans la glace :
rouge à lèvres, moustache, fard à paupières, cravate... Parfait, c'est
parfait comme ça. Alors, non, il/elle ne se décidera pas. Pas aujourd'hui,
pas encore, en tout cas. Attendons la suite...
J'ai pris un livre de contes et j'ai lu : « Il était une fois un roi et une reine qui n'avaient pas d'enfant et qui
en étaient fort désolés. » J'ai sauté quelques pages et voilà ce que je trouve : « Il était une fois une pauvre orpheline qui rêvait d'un foyer où on
l'accueillerait, où on la traiterait comme la fille de la maison. » Quand j'ai vu cela, j'ai vite couru chez le roi et la reine et je leur ai
dit que je connaissais une petite fille qui, j'en étais sûr, ne souhaitait
rien tant que d'avoir une famille, des parents. Puis j'ai couru c