genocide armenien - Exercices corriges

Notre devoir est de rappeler que cette voie minoritaire n'est pas celle adoptée ....
Au Royaume-Uni, il est courant de voir des femmes portant le foulard dans l'
exercice de leur métier : enseignantes, avocates, réceptionnistes? ...... salle
D002

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES
24 Avril 2009 : 94ème anniversaire du génocide arménien de 1915
perpétré par le gouvernement Jeune-Turc
94 ans de déni : ça suffit !
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4 VEILLE MEDIA


Lundi 29 Juin 2009

Retrouvez les news sur :
http://www.collectifvan.org


5 INFOS COLLECTIF VAN

Génocide arménien : le témoignage de Halide Edib Adivar


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - L'auteur turc Murat Bardakçi a
récemment publié en Turquie Les Cahiers noirs de Talat Pacha sous le titre
« Les documents oubliés de Talat Pacha ». Le « Hitler turc » avait
consciencieusement consigné dans ses cahiers, les 972 000 Arméniens
disparus des archives officielles de la population de l'Empire ottoman,
entre 1915 et 1916. En mars 2009, Murat Bardakçi a été interviewé à ce
sujet dans une émission de la télévision turque : il y a dit être étonné
que son livre n'obtienne pas plus d'échos dans les médias turcs. Bardakçi a
estimé que l'importance des chiffres révélés (972 000) a probablement
dérangé les Turcs, alors que lui-même avait attendu 25 ans avant de publier
son livre, sachant justement que l'opinion publique turque n'était pas
prête à entendre des révélations de ce type...
Le livre de Bardakçi est composé de plusieurs parties. La 1ère et la 2ème
partie donnent donc les chiffres concernant les déportations des Arméniens,
chiffres notés en live par Talat Pacha, Ministre de l'Intérieur du
Gouvernement Jeune-Turc et principal instigateur du génocide arménien de
1915. Quant à la 3ème partie, Murat Bardakçi y publie des lettres
échangées, à l'époque, par diverses personnalités unionistes [du nom du
Comité Union & Progrès qui planifia le génocide des Arméniens]. Parmi ces
courriers, figure la lettre de Halide Edip Adivar qui se révèle
particulièrement intéressante.
Le Collectif VAN vous propose la traduction d'un extrait de la 3ème partie
de l'ouvrage publié par Murat Bardakçi, « Les documents oubliés de Talat
Pacha ».


Murat Bardakçi

Livre : Talat Pasa'nin Evrak-i Metrûkesi

Lettre envoyée par Halide Edip Adivar le 1 Mars 1917 à Cavid Bey, le
ministre des Finances

Introduction [Nota CVAN : résumée par nos soins]

« Halide Edib Adivar est une lettrée proche des mouvements des Jeunes
Turcs, et elle défend leur idéologie du pan-turquisme et du pan-touranisme.
C'est une amie proche de certains cadres dirigeants du Comité Union &
Progrès : Ziya Gökalp, Cavid Bey et Cemal Pacha.

Le 1er Mars 1917, Halide Edib Adivar, qui se trouve à Beyrouth, écrit une
lettre à Cavid Bey, ministre des Finances du gouvernement unioniste [Comité
Union & Progrès]. Elle félicite d'abord son ami Cavid Bey pour sa 4ème
nomination au ministère et elle raconte tout ce qu'elle a vu dans les
orphelinats en Syrie.

Note de Murat Bardakçi :
Les expressions exagérées extraites de la lettre de Halide Edib doivent
être attribuées à sa personnalité artistique et romanesque.

Témoignage de Halide Edib Adivar :

« ... Je suis arrivée en Syrie à un moment où ils étaient très malheureux.
C'est pour ça que j'aime tant la Syrie et les Syriens. En vérité, je n'ai
jamais vu un pays aussi beau, aussi impeccable. Tout comme les yeux de ses
beaux habitants, ses vallées, ses montagnes, ses mers font pleurer le c?ur
des gens. En vérité, ces derniers jours, ce pays semble faire pleurer tout
le monde. Dans sa souffrance, il y a quelque chose de si écrasant. Surtout,
les Arméniens. Ici, grâce à Cemal Pacha, il y a de nombreux Arméniens
infortunés qui ont retrouvé le droit de vivre. Les Arméniens sont hébergés
dans un des bâtiments appartenant à l'école. Ils ont échoué ici après avoir
erré dans le désert, leur ventre est gonflé à cause des fourrages qu'ils
ont ingurgités. Ils ont perdu soit leur mère, soit leur père, et la
plupart, leurs enfants. En vérité, c'est Cemal Pacha qui les a fait venir
ici. La municipalité leur donne à manger, ils restent assis... Avec ses
infortunés, nous nous sommes aimés tout de suite. Je m'occupe des enfants
et des femmes. Nous avons ouvert une classe pour les plus jeunes. Une
Turque de Russie, maîtresse d'école que j'avais emmenée avec moi, s'occupe
d'eux avec amour et sacrifice. Une petite-fille arménienne de 11 ans est
venue de l'extérieur, sa mère est morte de faim et son père a été assassiné
sous ses yeux, elle a demandé asile chez nous. Elle tourne autour de moi en
me regardant avec ses grands yeux innocents, elle embrasse mes mains sans
arrêt, sans une raison précise et elle pleure. Il y a une autre histoire
tragique dans le jardin ! Elle [cette femme] a perdu la parole depuis que
son fils a été assassiné devant elle, elle ne sait pas où ont été jetés son
autre fils et sa famille [Nota CVAN : 'jetés' = envoyés par la force].
Pieds nus, les yeux plein de souffrances, elle hurle sans cesse sa douleur
avec ses mains. De temps en temps, la nuit, elle prend sa tête entre ses
mains, s'agite, se débat toute seule comme une mère perdant son enfant.
Dans la journée, j'entends des fois ses cris depuis mon bureau. Je me
précipite vers la fenêtre : dans le jardin, elle bouge ses mains, elle
hurle en imitant le son aigu de la balle perçant le c?ur de son fils, elle
hurle vers le ciel. Il y en a comme elle, des centaines, des milliers. Les
orphelinats sont remplis d'enfants qui ont perdu quelque chose qui ne peut
être remplacé par rien au monde, ils sont affamés et malheureux. Les
Arméniens me disent « nous avons attendu ton arrivée depuis deux mois, sans
pouvoir dormir [Nota CVAN : avec inquiétude], fais quelque chose pour nous
». Que puis-je faire, moi ? Partout où je vais, ils me montrent des scènes
de misère absolue et ils pleurent. Ils m'ont emmenée quelque part dans les
vieilles rues de Damas, il y avait des femmes et des hommes qui racontaient
et racontaient. Soudain, un homme qui avait l'air serein, a commencé à
pleurer bruyamment, sa tête entre ses bras. C'est pareil partout ! Le
nouveau gouvernement ne pouvait-il pas arrêter ces tortures, ces
souffrances inégalables et donner fin à ces assassinats, au moins en
atténuer l'intensité ? Ne peut-il pas accorder les droits de l'homme à
toutes les personnes en vie aujourd'hui ? Si j'avais pu empêcher cette
horrible chose au prix de ma vie, je l'aurais payée. Mais qu'est-ce que ma
vie vaut ?! Rien ! Un rien ridicule ! »

...

Nota CVAN :

Murat Bardakçi, descendant d'une famille d'Unionistes [du nom du Comité
Union & Progrès qui planifia le génocide des Arméniens] a donc cru bon de
faire précéder la lettre de Halide Edip Adivar, du commentaire suivant : «
Les expressions exagérées extraites de la lettre de Halide Edib doivent
être attribuées à sa personnalité artistique et romanesque ».

Monsieur Bardakçi ignore peut-être qu'un génocide n'est ni beau à voir, ni
à décrire et qu'il ne peut laisser un témoin - pourtant Unioniste en
l'occurrence - indifférent...
On ne peut que lui conseiller de lire « Le cantique des larmes » d'Annick
Asso, paru en 2005 aux Editions de La Table Ronde. Ce livre contient des
témoignages de rescapés du génocide arménien, écrits avec réalisme, sans
artifices « artistiques » ou « romanesques ».


Voici pour les turcophones la traduction d'un petit extrait de l'ouvrage «
Le cantique des larmes » d'Annick Asso
Editions de La Table Ronde - 2005


« Sürgünler, Musul'a gönderilecekleri bahanesiyle, Deïr-Zor 'a küçük
guruplar halinde ayri ayri gönderildiler. Zeki Bey Marat ve Suvar çöllerini
güzergâh olarak seçmi?ti. Bu kalabalik kitleyi öldürerek yok etmek mümkün
olmad??? icin, suni bir k?tl?k yaratarak yok etmeye karar vermi?ti.
Sürgünler önce e??eklerini yediler, sonra kedileri, köpekleri, at ve deve
le?lerini, son olarak da yiyecek hiçbirsey bulamad?klar?nda insan
cesetlerini kemirdiler. Küçük çocuk cesetleri tercih edilenlerdi... Bu
kervan art?k ?eytan çarpmi?lar?n karavan?yd?. Sahit olunan manzaralar e?i
enderi olmayacak kadar fecii ve dayan?lm?yacak vah?etteydi, bütün insanl?k
tarihinde böylesine bir vah?et görülmemi?ti.(...)
Zeki Bey, yard?mc?lar?n?n katliam i?tah?n? açabilmek ve onlar? ?evke
getirebilmek için zaman zaman at?n?n üzerinden e?ilerek ufak bir çocu?u
kolundan yakal?yor havada bir iki kere döndürdükten sonra h?zla yere
vuruyordu. Zavall? çocuklar yere çarp?p eziliyorlardi. Ve Zeki Bey
yamaklar?na ba??r?yordu ; « Suçsuz bir yavruyu öldürdü?ümü zannetmeyin. Bu
insanlarin yeni do?an bebekleri bile suçludurlar zira intikam tohumlar?n?
ta??yorlar. Yar?n?n?zdan emin olmak istiyorsan?z ufak çocuklara ac?may?n
onlar? kurtarmay?n. Di?erlerine hiç ac?may?n. »



Traduction turc/français et français/turc : Collectif VAN - 29 juin 2009 -
07:20 - http://collectifvan.org/
http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=32856


Lire aussi :

Turquie : voile d'amnésie sur le génocide arménien
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=28284


Talat Pacha : Mémoires d'Outre-Tombe
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=26185



Turquie : Djemal Pacha, le sauveur des Arméniens ?
http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=32857


http://cid-0879a61adb751dd3.skydrive.live.com/albums.aspx?ct=photos



Turquie : Djemal Pacha, le sauveur des Arméniens ?


Info Collectif VAN -