cours controle de gestion - Moodle Lille 2

A ce stade, le projet semble donc viable et peut être continué ; en revanche, il
faudra creuser les marges ...... Exercice 2 (seuil de rentabilité, indice de sécurité)
:.

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LA GESTION DE L'ENTREPRISE ET L'ANALYSE DES COUTS
L'analyse des coûts permet de définir le prix de vente d'un produit
La question qui se pose ici est de savoir à quel prix l'entreprise doit
elle vendre ses produits pour assurer sa pérennité de l'entreprise et
conserver, voire développer ses parts de marché ?
Le problème général à résoudre concerne le calcul de ces coûts de
production : il faut intégrer un coût moyen de production, un coût marginal
de la dernière unité produite, définir le coût des différentes activités de
l'entreprise (coût de production, coût de commercialisation, de
distribution, de SAV, etc...).
La méthodologie de définition des coûts sera donc déterminante, en fonction
de l'activité de l'entreprise, de sa concurrence et de sa stratégie. L'analyse des coûts permet de savoir s'il faut faire soi même ou faire
faire
Tous les développements des politiques de sous-traitance et
d'externalisations partent des travaux de Coase et Williamson (Prix Nobel
d'Economie) sur les coûts de transaction. Mais cet objectif immédiat ne doit pas faire oublier les risques inhérents
à une telle stratégie, risques qui expliquent en partie les politiques
actuelles de réintégration des fonctions. L'analyse des coûts permet de lier les coûts de l'entreprise au cycle de
vie du produit
La nécessité de répondre de plus en plus rapidement aux besoins des clients
voire même de les anticiper ou les provoquer, implique de développer des
produits complexes dont la durée de vie est limitée.
Ces développements supposent des engagements financiers importants à
différents stades du processus de recherche, de lancement, de production et
de fin de vie du produit. Ceci se concrétise par le cycle de vie du
produit. DEFINITIONS Un coût est la valeur monétaire des consommations de l'entreprise. Un coût fixe est un coût qui ne varie pas, quelle que soit l'activité de
l'entreprise ; un coût variable est un coût qui varie en fonction de
l'activité de l'entreprise.
On différenciera des coûts variables proportionnels (CV = a.CA) et des
coûts variables non proportionnels. Un coût direct est un coût que l'on peut rattacher sans aucune ambiguïté à
un produit précis ; un coût indirect est un coût qui n'est pas lié à un
produit précis, mais est lié à la maîtrise de l'environnement du produit
(commercial, gestion, etc ...). On distinguera des coûts de produits et des coûts de période, dans le cas
où la production de l'entreprise implique un écart important entre le
moment de la réalisation du produit et sa vente. La méthode la plus couramment employée reste celle du coût direct, qui
demande à être approfondie : c'est l'objet de la méthode des coûts
complets, qui vise à déterminer à chaque stade de la vie d'un produit le
coût lié à ce stade. L'objectif global de toute analyse de coûts est de comprendre comment
l'entreprise génère son résultat et peut l'améliorer, combien elle peut
prévoir de production pour quelle rentabilité (élaboration de budgets). Les prospectives que l'entreprise travaillera pourront s'appuyer sur ces
calculs de coûts afin de limiter son risque (recherche du seuil de
rentabilité) Elle pourra également utiliser ces connaissances pour élaborer
des prix de vente cohérents.
Le seuil de rentabilité
Le seuil de rentabilité, encore appelé point mort ou point d'équilibre
permet de calculer le niveau de Chiffre d'Affaires (CA) que l'entreprise
doit réaliser au minimum pour couvrir ses charges, c'est à dire ne rien
gagner, mais surtout ne rien perdre. A ce niveau de CA, le bénéfice est
donc nul.
Calcul :
CAr = CF / (1 - a)
(1 - a) représente le pourcentage de marge sur coût variable (%MCV) dégagé
par l'entreprise ; ce pourcentage sert à payer les frais fixes de
l'entreprise. Résultat = (CA réel - Seuil rentabilité) x %MCV. La marge de Sécurité représente l'éloignement du chiffre d'affaires de la
période observée par rapport au seuil de rentabilité (CA de la période
étudiée - CAr).
Plus la marge de sécurité est importante, plus on est loin du point
d'équilibre et moins l'entreprise a de risques de ne pas atteindre son
seuil de rentabilité. L'indice de Sécurité représente le pourcentage de marge de sécurité par
rapport au chiffre d'affaires observé (CA - CAr) / CA). Plus cet indice est
élevé, moins l'entreprise court de risques de ne pas atteindre son seuil de
rentabilité. La date d'atteinte de l'équilibre peut être calculée dans un objectif de
prévision d'activité, sous réserve d'avoir une activité linéaire.
Dans le cadre de coefficients de variation saisonnières, il faudrait
calculer mois après mois.
Cette date sera le moment de l'année où l'entreprise atteindra le seuil de
rentabilité, en fonction du CA prévu.
On exprime ce moment en pourcentage d'une année complète, puis en mois,
puis en jours. Le levier opérationnel est l'élasticité du Résultat par rapport au chiffre
d'affaires, ou encore la variation relative de résultat apportée par une
variation relative du chiffre d'affaires.
On appelle également ce levier opérationnel la sensibilité du résultat au
chiffre d'affaires. Le levier opérationnel (lo) est la variation de
résultat constatée à la suite d'une variation du chiffre d'affaires
observée soit
lo = (variation du Résultat / Résultat initial) / (variation du CA / CA
initial).
Dans la mesure où le résultat est la marge sur coût variable, on peut
également calculer le levier opérationnel en fonction de la MCV.
Ce levier indique qu'une croissance (ou une baisse) du CA se traduira par
une hausse ou une baisse du Résultat égale au pourcentage de variation du
CA multiplié par le levier opérationnel. Exemple de seuil de rentabilité : Une entreprise produit des cartes mères
d'ordinateur qu'elle vend 200 E l'unité.
Pour produire, elle emploie 4 personnes qui coûtent en tout chaque année
384000 E, qui travaillent dans un local dont les loyers et le chauffage
représentent 20000 E.
Pour produire, l'entreprise achète un microprocesseur par carte mère au
prix de 45 E. Elle a vendu l'année dernière 3000 cartes mères.
On peut calculer son CA de 600000 E (3000 cartes mères à 200 E), ses coûts
fixes de 404000 E (384000 + 20000) et ses coûts variables de 135000 E (3000
processeurs achetés 45 E).
On peut calculer son résultat soit 61000 E (600000 - 404000 - 135000). Si le coût du microprocesseur est de 45 E par carte mère vendue 200E, on
sait quels sont les coûts variables en pourcentage, soit a = 45/200 = 0,225
ou 22,5%.
Le coût des cartes mères représente 22,5% du prix de vente. La marge sur coûts variable (1 - a) est, en pourcentage le complément à
100% des coûts variables (a), soit ici, nous avons B = 0,775 x CA - CF En reprenant la formule de calcul du seuil de rentabilité, on obtient dans
le cas présent :
CAr = 404000/0,775 = 521290 E.
521290 E est donc le seuil de rentabilité de cette entreprise. Si l'entreprise dépasse son seuil de rentabilité qui est de 521290, au
delà, l'entreprise a un taux de profit de 77,5%.
Si, par exemple, l'entreprise réalise 600000 E de CA, soit 78710 E de plus
que le CAr (600000 - 521290), alors son profit sera :
78710 E x 77,5% = 61000 E.
C'est bien le profit que nous avions calculé plus haut. Si l'entreprise n'avait réalisé que 500000 de CA, sa perte aurait été de
77,5% de l'écart entre son CA (500000) et le CAr (521290), soit ici un
montant de -21290, c'est à dire une perte de 16500 E (-21290 E x 77,5%) On peut vérifier : un CA de 500000 signifie 2500 cartes vendues 200E et
donc 2500 microprocesseurs achetés 45E.
B = 2500 x 200 - 404000 - 2500 x 45 = -16500 E Le CA observé est de 600000 E et le CAr est de 521290 E.
La marge de sécurité est donc de 78710 E (600000 - 521290). L'indice de sécurité calculé est de 13,12% (78710/600000). La date d'atteinte de l'équilibre peut se calculer aisément :
le CAr est de 521290 E pour un CA observé et prévu de 600000 E.
Ceci représente 86,88% de l'année (521290/600000).
86,88% x 12 mois = 10,42 mois.
Le mois 10 étant Octobre, le seuil de rentabilité sera donc atteint en
Novembre, le 13 plus précisément (30 jours x 0,42).
Pour calculer le levier opérationnel, considérons que le CA augmente de 10%
et passe à 660000 E.
Le bénéfice passera à 77,5% de 138710 E (660000 - 521290), soit 107500 E.
Ces 107500 E comparés aux 61000 E de bénéfice pour un CA de 600000 donnent
une augmentation de 76,22% (46500 de plus comparés au 61000 initiaux).
Le levier opérationnel est donc de 7,622 (+76,22% / 10%). En d'autres
termes, lorsque le chiffre d'affaires augmente, le bénéfice augmente 7,622
fois plus vite. L'entreprise se rend compte que l'emballage des cartes mères pourrait être
sous traité au lieu de nécessiter un salaire d'un coût de 96000 E. Le coût
de la sous traitance serait de 32 E par carte mère.
Les charges fixes seraient donc désormais de 308000 E (404000 - 96000) et
les charges variables de 38,5% du CA ((45+32)/200) pour une MCV de 61,5%
(100 - 38,5).
Le seuil de rentabilité serait donc de 500813 (308000/61,5%), soit
nettement plus bas que précédemment (521290). L'entreprise a décidé d'augmenter ses prix de 10%, tout en sachant que
cette augmentation génèrera une baisse de son CA de 14%.
Son élasticité est donc de -1,4 (-14% / +10%).
Elle va donc vendre ses cartes mères à 220 E (200 E + 10%) et perdra 14% de
ses ventes, soit 420 ventes.
Ses charges fixes et variables sont inchangées et seule la MCV change pour
devenir 65% ((220 - 45 - 32)/220).
Le nouveau seuil de rentabilité est donc de 473846 E (308000/65%), en nette
baisse.
En revanche, le bénéfice a changé aussi, puisque le CA est devenu 567600 E
(3000 ventes - 420 ventes à 220 E).
Il est désormais de 60940 E (65% de 567600 - 473846), soit une légère
diminution.
LA METHODE DES COUTS COMPLETS Basées souvent sur des données comptables, les méthodes classiques se
retrouvent sous