Télécharger le texte de Hugo et le corrigé
Vous allez lire un extrait des Misérables de Victor Hugo. Puis vous répondrez
aux consignes des exercices 1, 2 et 3 . .... L'élève corrige quelques erreurs en
fonction des indications de l'enseignant (utilisation de substituts simples, les
accords ...
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Texte :
Gavroche, le fils des Thénardier, a rejoint les insurgés de la
barricade de la rue de la Chanvrerie: il récupère les cartouches sur
les corps des soldats tombés sous les balles. Il est visé par les
gardes nationaux.
Le spectacle était épouvantable et charmant. Gavroche, fusillé,
taquinait la fusillade. Il avait l'air de s'amuser beaucoup. C'était le
moineau becquetant les chasseurs. Il répondait à chaque décharge par un
couplet. On le visait sans cesse, on le manquait toujours. Les gardes
nationaux et les soldats riaient en l'ajustant. Il se couchait, puis se
redressait, s'effaçait dans un coin de porte, puis bondissait,
disparaissait, reparaissait, se sauvait, revenait, ripostait à la
mitraille par des pieds de nez, et cependant pillait les cartouches,
vidait les gibernes et remplissait son panier. Les insurgés, haletants
d'anxiété, le suivaient des yeux. La barricade tremblait ; lui, il
chantait. Ce n'était pas un enfant, ce n'était pas un homme; c'était un
étrange gamin fée . On eût dit le nain invulnérable de la mêlée. Les
balles couraient après lui, il était plus leste qu'elles. Il jouait on
ne sait quel effrayant jeu de cache-cache avec la mort; chaque fois que
la face camarde du spectre s'approchait, le gamin lui donnait une
pichenette.
Une balle pourtant, mieux ajustée ou plus traître que les autres,
finit par atteindre l'enfant feu follet. On vit Gavroche chanceler,
puis il s'affaissa. Toute la barricade poussa un cri ; mais il y avait
de l'Antée dans ce pygmée ; pour le gamin toucher le pavé, c'est comme
pour le géant toucher la terre ; Gavroche n'était tombé que pour se
redresser : il resta assis sur son séant, un long filet de sang rayait
son visage, il éleva ses deux bras en l'air, regarda du côté d'ou était
venu le coup, et se mit à chanter :
Je suis tombé par terre,
C'est la faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau,
C'est la faute à...
Il n'acheva point. Une seconde balle du même tireur l'arrta court.
Cette fois il s'abattit la face contre le pavé, et ne remua plus. Cette
petite grande âme venait de s'envoler. Victor HUGO, Les Misérables Correction du devoir
Voici des paragraphes présentant quelques défauts : lesquels ? Apportez les
corrections nécessaires. Paragraphe n°1 Pour commencer, Victor Hugo utilise plusieurs figures de style pour
montrer que Gavroche défie les soldats. En effet, il compare tout d'abord
Gavroche à un moineau (« C'était le moineau becquetant les chasseurs. »),
ou à « un étrange gamin fée », à un « feu follet » pour désigner la folle
vivacité de l'enfant. Ce sont des expressions métaphoriques. La
personnification qu'il utilise nous montre que c'est un enfant intelligent,
avec beaucoup d'habileté car il esquive beaucoup de balles : « Les balles
couraient après lui, il était plus leste qu'elles. » Ensuite, l'auteur
utilise des refrains de chanson pour nous montrer que Gavroche se moque des
soldats : « Je suis tombé par terre [...] C'est la faute à Voltaire » Pour
finir, on voit bien que le jeune garçon prend du plaisir à jouer à ce jeu
de cache - cache avec la mort : « Il avait l'air de s'amuser beaucoup. ».
Malin, il taquine les soldats : « Gavroche, fusillé, taquinait la
fusillade.» ; il se couchait, puis se redressait, s'effaçait dans un coin
de porte, puis bondissait, disparaissait, reparaissait, se sauvait
revenait, ripostait à la mitraille par des pieds de nez. » Par conséquent,
c'est un enfant insolent et impertinent.
Défauts repérés : -
-
- Correction proposée : (réécrivez le paragraphe. A faire sur feuille !) Paragraphe n°3 Victor Hugo présente Gavroche comme un être surnaturel. Tout d'abord,
l'auteur décrit l'enfant comme
quelqu'un d'invulnérable « Gavroche, fusillé, taquinait la fusillade. Il
avait l'air de s'amuser beaucoup. » (l26- 27) Ainsi, Gavroche n'est qu'un
enfant et pourtant aucune cartouche n'arrive à l'atteindre. En outre,
l'écrivain emploie, pour valoriser l'aspect étrange, fantastique et
extraordinaire de l'enfant, desmétaphores
telles que « C'était le moineau becquetant les chasseurs. », (l 26-27), ou
« Ce n'était pas un enfant, ce n'était pas un homme ; c'était un étrange
gamin fée » (l 32 à 34) ; «on eût dit le nain invulnérable de la mêlée (l
34), ou bien «l'enfant feu follet ». Hugo recourt aussi à une comparaison :
« pour le gamin toucher la pavé, c'est comme pour le géant toucher la
terre ». Cependant, à la fin du texte, le romancier évoque aussi la beauté,
la majesté de l'enfant au travers d'une surprenante oxymore : « Cette
petite grande âme venait de s'envoler. » (l 46- 47). Malgré la présentation
de Gavroche comme un être surnaturel, Hugo souligne aussi la vulnérabilité
de l'enfant. Par conséquent, l'auteur ne se contente pas de présenter
l'enfant comme un être fantastique ; il évoque aussi la bonté, la
générosité et la grandeur de son âme, toute l'innocence qu'il y a chez un
enfant. Défauts repérés : -
-
- Correction proposée : (réécrivez le paragraphe. A faire sur feuille !)