Trente glorieuses - REISO

Tout au long du rapport, toute mention d'enfants autochtones laisse entendre les
...... Au cours de l'exercice 1997?1998, le Fonds a financé plus de 300 projets ...
de la santé infantile a publié La santé des enfants au Canada: Profil réalisé par l'
ICSI. ...... le génie et les mathématiques, au?delà des limites du système scolaire.

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Jean-Pierre Fragnière et Roger Girod (Éds)
Dictionnaire suisse de politique sociale
Nouvelle édition 2002 revue et considérablement augmentée
avec la collaboration de Sophie Barras Duc, Béatrice Despland et Michelle
Sabatini
155 x 230 mm, 380 pages, Réalits sociales, Lausanne, 2002, Fr. 48.- ISBN 2-
88146-117-4 TOUS LES CONCEPTS PAR ORDRE ALPHABETIQUE
Attention : 336 pages Dictionnaire de politique sociale (Fragnière/Girod) - Nouvelle édition
Abstinence
Le concept d'abstinence est généralement rattaché au vocabulaire des
traitements de la toxicomanie et de l'alcoolisme. Cependant ses racines
sont multiples, il appartient tout d'abord au vocabulaire de la morale et
de la religion, puis à celui de la médecine, de l'histoire naturelle, de la
politique (on finira par lui préférer le terme d'abstentionnisme) et de la
littérature. Il faut aussi mentionner son usage particulier dans le cadre
de la théorie psychanalytique. Il se trouve donc à la croisée de contextes
socio-historiques divers et de domaines de recherches qui n'ont pas
toujours fait bon ménage. La tension s'est fait plus vive notamment entre
l'héritage moral et la perspective médicale lorsque apparu au cours du
19éme siècle les termes alcoolisme, alcoolique (c'est avec Magnus Huss que
l'ivrognerie entre en médecine) et le qualificatif abstinent, appliqué à
une personne qui s'abstient de consommer de l'alcool. La réduction qui
s'opère à ce moment là entre un produit et une conduite limitera la
réflexion à venir en matière de traitement des problèmes liés à la sur-
consommation d'alcool puis à celle des " drogues " qui deviendront
illégales (le concept de " toxicomanie " apparaît en 1885).
Les différentes impasses auxquelles ont aboutis une gestion strictement
médicale, puis uniquement pénale et finalement le mélange des deux,
demandent de reprendre à nouveaux frais les questions sociales, politiques,
économiques, psychologiques, philosophiques, éthiques, liées à la
consommation des psychotropes (légaux ou non). Et par conséquent de revoir
le ou les sens possibles du concept d'abstinence. L'évolution historique de
l'usage des " drogues " et par conséquent de la gestion socio-politique,
puis socio-sanitaire des " drogués " a placé ces derniers dans la position
soit du délinquant, soit du malade. Deux positions qui peinent à
reconnaître la dimension d'autodétermination à l'automédication de
l'usager. Démarche qui, il faut bien l'admettre, met à mal le pouvoir du
juge et du médecin. L'intervention de la loi comme celle de diverses
thérapeutiques sanctionnant l'état de dépendance, ou souhaitant soigner
celui-ci ont le plus souvent fait de l'abstinence une fin en soi, une
disposition antérieure à rétablir, alors qu'il s'agirait plutôt de voir en
elle un moyen et un processus, si l'on souhaite que ces derniers deviennent
une fin, ou une valeur, pour la personne dépendante. L'abstinence comme
objectif à atteindre par des voies légales (punir et/ou soigner), médicales
(sevrer, soigner, guérir), éducatives (accompagner, éduquer, former), ou
autres, se trouve donc questionnée depuis quelques années et s'enrichira
par la reconnaissance que ces mêmes domaines accorderont à l'évaluation de
l'ensemble des démarches issues de leurs analyses. Une approche plus
modeste, pragmatique est peut-être mieux à même d'entendre et de respecter
le paradoxe des conduites de dépendance contemporaines. L'abstinence comme
moyen porte son attention sur les liens qui unissent les consommateurs à
leurs produits (physiologiquement, psychologiquement, historiquement,
culturellement, etc.), sur les comportements et le sens qu'ils leur donnent
dans les contextes actuels et passés. La capacité de gérer ces différentes
composantes replace le concept d'abstinence et l'ensemble des acteurs qu'il
concerne dans une perspective de responsabilisation vis à vis d'eux-mêmes
et de la société. Cette gestion va des produits aux conduites pour
finalement arriver aux éléments subjectifs (émotions, pensées, actions) de
la vie des consommateurs. Le processus d'abstinence représente aujourd'hui
un moyen (multifonctionnel) capable d'aider les personnes
pharmacodépendantes (OMS, 1969) à prendre du recul vis à vis des aspects
excessifs de leurs conduites. Cette dimension dynamique les détache de la
perspective réductrice qui liait l'abstinence à la cessation de leurs
consommations et leurs redonne leur responsabilité quant aux objectifs
qu'elle poursuit à travers le choix des moyens qu'elle retiendra au sein de
la palette des offres de traitements (ambulatoire, résidentiel, avec et/ou
sans produit de substitution, prescription médicale d'héroïne). Dans cette
perspective le processus d'abstinence peut alors se décliner tout au long
de la trajectoire des consommateurs, dès lors qu'à chaque étape de celle-ci
leur est offerte la possibilité de prendre du recul (avec des moyens ad
hoc) pour chercher à comprendre, à gérer, à dépasser les différents
éléments qui entrent en ligne de compte dans cette problématique. Que la
personne ait ou non décidé de se passer de psychotropes constitue un
élément de son parcours, elle peut déjà faire le choix de s'abstenir de ce
qu'elle estime être à la base de ses difficultés et faire ainsi de
l'abstinence un moyen au service des fins qu'elle se fixe. Dès lors
s'abstenir d'abuser puis d'user ou non de psychotropes (légaux ou illégaux)
modifie la compréhension généralement admise à propos du concept
d'abstinence. Par conséquent reconnaître la possibilité de cette gestion
affectera nos représentations des usagers de ces produits, des
professionnels qui s'en occupent (qui ont eux aussi leurs " produits ",
théories, techniques, savoirs, etc.) et de la société de consommation au
sein de laquelle chacun vit.
Site Internet : www.infoset.ch
Voir : Addiction - Alcoolisme - Dépendance - Toxicomanies
Gérald Thévoz
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Abus sexuels
Le rapport du Département fédéral de l'Intérieur sur l'enfance maltraitée
en Suisse, juin 1992, donne de l'abus sexuel la définition suivante : " La
notion d'abus sexuel désigne l'implication d'enfants et d'adolescents
dépendants, immatures dans leur développement, dans des activités sexuelles
dont ils ne comprennent pas pleinement le sens ou qui violent les tabous
sociaux concernant les rôles familiaux (Finkelhor, 1996 ; Kempe, 1978).
Ces abus sont commis par des adultes et parfois par des adolescents qui le
plus souvent ont eux-mêmes fait l'objet d'abus sexuel durant leur
développement. Des recherches montrent qu'environ 80 % des abus sexuels
sont commis par un membre de la famille de l'enfant, 90 % par des personnes
connues de l'enfant, 10 % seulement par des inconnus. Les abus sexuels sont
commis sur des enfants de tous les âges, dès les premiers mois de la vie.
Les abus commis par des proches se répètent et s'aggravent. "
Le code pénal sanctionne les infractions sexuelles commises par les
mineurs. Le délai de prescription a été en 1996 porté à 10 ans. L'abus
sexuel envers enfant qui est généralement accompagné de mauvais traitements
psychologiques et aussi, dans un nombre non négligeable de cas, de
violences physiques engendre de nombreux traumatismes et désordres dans le
développement de la personnalité de la victime prétéritant son
développement affectif, physique, psychique et social.
Les signaux de détresse émis par le mineur et qui devraient servir d'appels
au diagnostic sont les suivants : dépression chronique, fréquentes
tentatives de suicide, suicide, auto-mutilation, signes de dévalorisation
du corps (obésité/anorexie/énurésie/encoprésie), fugues, faillites scolaire
et professionnelle, troubles de la santé physique, promiscuité sexuelle,
transvestisme, évolution vers l'homosexualité, déviances comportementales,
prostitutions masculine et féminine, criminalité qui, souvent, existe sous
la forme d'abus sexuels.
Depuis quelques années, une importance significative est portée au
développement de mesures spécifiques d'aide aux victimes de ces
infractions.
R. Code pénal suisse, art. 187 et suivants - Enfance maltraitée en Suisse,
Rapport final présenté au chef du Département fédéral de l'Intérieur par le
groupe de travail Enfance maltraitée en Suisse, Office central des imprimés
et du matériel, Berne, juin 1992. - C.-S. di Blasio, La famille
maltraitante, ESF, Paris, 1992. - M. Gabel, Les enfants victimes d'abus
sexuels, PUF, Paris, 1992. - M. Vannotti, Le silence comme un cri à
l'envers, maltraitance et abus sexuels envers les enfants, Reflets des
journées d'études de Neuchâtel, mars 1991, Médecine et Hygiène, Genève,
1993.
Voir : Maltraitance - Mauvais traitements - Prévention - Protection de
l'enfant - Victimes d'infraction (Loi fédérale sur l'aide aux)
Jean Vallet
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Accord de siège et sécurité sociale
Un Accord de siège est un traité conclu entre une Organisation
internationale et un État hôte (celui qui l'accueille). Il définit le
statut juridique de la première dans ledit État. L'indépendance de
l'Organisation internationale et de ses agents doit être garantie, d'où le
bénéfice de privilèges et d'immunités. La Suisse a conclu une série
d'Accords de siège avec les Organisations internationales accueillies sur
son territoire ; ces Accords ont été complétés par des échanges de lettres.
Ils prévoient l'exemption des Organisations et de leurs agents à l'égard de
la sécurité sociale suisse, notamment de l'assurance-vieil