le taux d'intérêt est le déterminant majeur

Les politiques économiques : l'Euro et les conditions d'exercice des politiques
nationales et européennes .... est différente : il pense qu'il faut aussi tenir compte
de la configuration actuelle : l'existence d'un chômage de masse en Europe
correspond à un déséquilibre du rapport de forces entre salariés et employeurs.

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Macroéconomie
IIe partie
(version 3)
Cours de J.P Fitoussi 2e semestre 2001
IEP Paris
Ces notes de cours ont été prises par les élèves de la conférence de J.C
Prager. Pour tout renseignement ou pour être tenu au courant des
éventuelles versions futures, vous pouvez envoyer un mail à emmanuel.nefussi@wanadoo.fr
Ce document est la 2e partie du cours donné par J.P Fitoussi. La 1ère
partie, ainsi que celle-ci, sont disponibles sur internet. Pour y accéder,
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fitoussi
Bon boulot !
3.2.5 L'équilibre du marché des biens et services en économie ouverte 5
1. Dépense globale 5
2. Le multiplicateur et la relation IS : 5
3. Politique économique et courbe IS 7 3.3 L'équilibre du secteur financier 7 3.3.1 Prix des titres et taux d'intérêt 7
1. Le cours des obligations 7
2. Le cours des actions 8
3. Anticipations, bulles spéculatives et crises financières 8 3.3.2. La demande de monnaie 10
1. Théorie quantitative de la monnaie (monétaristes) 10
2. La demande spéculative de monnaie 10
Différence entre le taux d'intérêt effectif et la taux d'intérêt anticipé
11 3.3.3. L'équilibre du marché financier 11
Relation LM 11
L'effet d'encaisses réelles : trappe à liquidité 12 3.4 L'équilibre quasi-général : l'approche keynésienne 12
L'équilibre de sous-emploi 12 3.5. Monnaie, flux de capitaux et équilibre du marché des changes 12 3.5.1. Masse monétaire et balance des paiements 12 3.5.2 Mondialisation et équilibre de la balance des paiements 14
La France, la zone euro et l'équilibre BP 17 3.5.3 Etude de cas : endettement extérieur et dilemme politique entre
équilibre interne et externe : l'exemple des Etats-Unis 17
Graphique de la croissance, de l'inflation et du chômage aux USA entre1979
et 2000 19
Comparaison avec l'Europe 19 3.6 L'équilibre général 20 3.6.1 L'équilibre général de sous-emploi (prix imparfaitement flexibles)
20
La France avant la monnaie unique 21
Dans la zone euro 21
La France après la monnaie unique 22 3.6.2 L'équilibre général de plein emploi (prix flexibles) 22 Chapitre 4. Les politiques économiques : l'Euro et les conditions
d'exercice des politiques nationales et européennes 24 4.1 Faut-il réguler les économies de marchés ? 24 4.1.1 La vision des grands économistes 24
A) Hayek, « Les chemins du servage » 24
B) Schumpeter, « Capitalisme, Socialisme et Démocratie » 24
C) Keynes 24
D) Lucas 24 4.1.2 La « constitution économique » de l'Europe 24 4.2 Politique monétaire 25 4.2.1Principes généraux 25
Effet liquidité et effet revenu 25
Effet d'encaisse réelle 25
Effet richesse (ou de patrimoine) 25 4.2.2 La politique monétaire de la France avant l'Euro 25 4.2.3 L'unification allemande et la non dévaluation du franc 26
A) Le durcissement de la politique monétaire allemande (1992-1992) 26
B) Accroissement de la prime de risque, la récession, et le déficit
budgétaire 26 4.2.4 Etude de cas : déflation compétitive 26
A/ le péché originel : la relance française de 1981 26
B/ Déflation compétitive :1989-1995 27 4.2.5 Politique monétaire de la zone euro 31
A/ autonomie de la politique monétaire 31
B/ absence de contrainte extérieure 31 4.3 Politique budgétaire 32 4.3.1 Principes généraux 32
A/ contrainte budgétaire de l'Etat 32
B/ effet de la politique budgétaire. 32
C/ question de l'équivalence ricardienne 32 4.3.2 Politique budgétaire de la France avant la monnaie unique (système de
change fixe) 33 4.3.3 Politique budgétaire de l'Europe ? 35 4.3.4 Politique budgétaire français après l'Euro 35 4.3.5 Conséquence sur un pays vertueux du laxisme budgétaire des autres 36 4.4 Combinaison des politiques économiques : la Policy mix 36 4.4.1 Principes généraux 36
A/ Une politique monétaire accomodante 36
B/ Conflit de politique économique 36
C/ Combinaison « préférée » des années 90. 37
Suite du chapitre sur les déterminants de l'investissement : le taux
d'intérêt est le déterminant majeur. Rappel sur le ratio Q (mis en exergue par Tobin)
Q= rendement interne (1) / rendement externe (2)
1) : ce que rapporte l'activité d'entreprise, l'investissement
2) : le taux d'intérêt, c'est-à-dire ce que rapporterait cette somme
placée sur un marché financier. En principe, à l'équilibre, (1) et (2) devraient être égaux. Si tel n'est
pas le cas, si par exemple (1) est très supérieur à (2), alors les
entrepreneurs peuvent augmenter leurs profits en investissant. Or c'est une
dynamique qui ne laisse pas les choses en état, puisque si on emprunte
plus, les taux d'intérêt vont augmenter. Mais la loi des rendements
marginaux décroissants réduit progressivement la rentabilité des
investissements : les deux taux finissent par se rejoindre (à la réserve
près que (1) doit être un peu plus élevé en raison des risques courus en
investissant.) Ce ratio est éclairant pour comprendre des problèmes du passé et du
présent : les plans de licenciement, l'affaire Danone... Le ratio Q nous
apprend qu'il ne suffit pas qu'une entreprise fasse des profits, il faut
qu'elle en fasse suffisamment pour dégager un profit supérieur au taux
d'intérêt. Or si le taux d'intérêt est environ de 5%, le taux de
rentabilité de Danone est de l'ordre de 1,5%...L'entreprise doit donc
tenter d'accroître ses profits, sans quoi l'entreprise vaudrait beaucoup
moins que sa valeur affichée sur le marché financier. La sanction (baisse
de la valeur de l'entreprise) se produirait nécessairement si le taux de
profit restait inférieur au taux d'intérêt. Il faut donc essayer
d'économiser sur les coûts, d'où les licenciements. Or si on raisonne de manière dynamique à partir de Q, on voit bien que la
conséquence d'une hausse des taux d'intérêt est que l'entreprise doit
dégager un profit plus élevé, égal au taux d'intérêt. Une politique
publique peut donc éviter certains plans de licenciement, en baissant les
taux d'intérêt ; dans ce cas la rentabilité à chercher est moins grande. La
BCE porte-t-elle une certaine responsabilité dans l'actualité récente, en
refusant de baisser les taux ? Les journalistes en tout cas n'ont pas vu
cette responsabilité du taux d'intérêt. Par ailleurs les années 90 en
Europe ont validé cette thèse, notamment en France et dans les pays à
tradition d'inflation élevée : les niveaux exorbitants des taux d'intérêt
ont alors limité le nombre d'investissements rentables ; les plans de
licenciement se sont multipliés et les entreprises n'ont plus investi. On a
augmenté les taux d'intérêt alors que déjà la profitabilité était négative.
Et c'est de 1991 à 1994 que le chômage en Europe a le plus augmenté. Pour
la première fois depuis 1945, les entreprises ont alors été des agents à
capacité de financement alors que les entreprises ont structurellement
besoin de financement ! De 1990 à 1997, les entreprises ont prêté au lieu
d'emprunter, c'est-à-dire qu'elles ont perçu qu'il n'y avait pas de projet
d'investissement rapportant autant que les placements financiers ; elles
ont préféré se désendetter et ont donc été à capacité de financement. Cela
a changé très récemment, et parce que les taux d'intérêt ont baissé. Finalement on distingue trois facteurs dans la situation actuelle :
. la politique publique qui détermine les taux d'intérêt.
. les entrepreneurs qui veulent dégager une profitabilité positive avec un
rendement interne un peu supérieur au taux d'intérêt.
. les actionnaires dont les exigences de rendement peuvent être
exorbitantes : si l'exigence de retour sur fonds propres est exorbitante,
cela oblige l'entreprise à dégager une rentabilité supérieure à ce
qu'exigerait Q en équilibre.
La solution pour l'entreprise est alors dans une gestion de très court
terme -notamment licencier pour dégager le taux de profit demandé.
Toutefois, d'après une loi économique, la croissance des profits des
entreprises na peut être supérieure au taux de croissance de l'économie,
sans quoi la sanction ne tarderait pas : une insoutenabilité du rendement,
quand elle se révèle, amène un effondrement. Cf nouvelle économie. Quand la
bulle financière se dégonfle, beaucoup d'actionnaires y « laissent leurs
plumes ». Le modèle proie-prédateur a été utilisé non seulement pour
caractériser la relation entrepreneurs-actionnaires, mais aussi la relation
entrepreneurs-salariés (dans les deux sens) ; ce modèle nous dit qu'on ne
peut dépasser une certaine limite dans ce qu'on demande à un acteur. Que convient-il alors de faire pour éviter les plans de licenciement ?
L'interdiction pure et simple des licenciements est une mauvaise solution,
puisque si l'entreprise fait des pertes, l'interdiction de licenciement ne
fait que retarder le problème. Faut-il alors plutôt augmenté le coût du
licenciement ? La grande majorité du conseil d'analyse économique pense
qu'il faut au contraire réduire le coût du licenciement car le coût de
licenciement est un obstacle à l'embauche, en particulier pour les jeunes,
les femmes etc...La théorie utilisée est celles de l'insider/outsider : la
hausse du coût du licenciement favorise les