Emmanuel Kant
263 articles dans la revue Travail Humain entre 1984 et 2004, ...... Lorsque le
turn-over est trop important et que l'exercice devient désespérant à force de .....
On détecte et on corrige les erreurs sans conséquence pour le système dans
lequel ...... Philippe in « Construire les compétences dès l'école », Paris, ESF
2004, p39.
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Emmanuel Kant (1794)
La Religion
dans les limites
de la Raison Traduction de André Tremesaygues Un document produit en version numérique par Pierre Tremblay,
Collaborateur bénévole
Courriel: muishkin42@hotmail.com Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales"
Site web:
http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.htm
l Une collection développée
par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi
en collaboration avec la Bibliothèque
Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi
Site web: http://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm
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collaborateur bénévole, muishkin42@hotmail.com
dans la bibliothèque virtuelle Les Classiques des sciences sociales
à partir de:
Kant, Emmanuel (1724-1804) La Religion dans les limites de la Raison (1794)
Ed. Félix Alcan, Paris; 1913. XXI-254 p.
Une édition électronique réalisée à partir du fac-similé de l'édition
originale telle que reproduite par la Bibliothèque Nationale de France:
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LETTRE (US letter, 8.5'' x 11'') TABLE DES MATIÈRES
[pic] Avant-Propos
Préface de la première édition (1793)
Préface de la deuxième édition (1794)
Première partie De la coexistence du mauvais principe avec le bon, ou du mal radical dans
la nature
I. - De la disposition originaire au bien dans la nature humaine
II. - Du penchant au mal dans la nature humaine
III. - L'homme est mauvais par nature
IV. - De l'origine du mal dans la nature humaine Remarque générale. - Du rétablissement dans sa force de la disposition
primitive au bien (Des effets de la grâce) Deuxième partie De la lutte du bon principe avec le mauvais pour la domination de l'homme Première section. - Du droit du bon principe à la domination sur l'homme
a) Idée personnifiée du bon principe
b) Réalité objective de cette idée
c) Difficultés soulevées contre la réalité de cette idée et solution de
ces difficultés Deuxième section. - De la prétention du mauvais principe à la domination
sur l'homme et de la lutte des deux l'un contre l'autre Remarque générale. - (Des miracles)
Troisième Partie De la victoire du bon principe sur le mauvais et de l'établissement d'un
règne de Dieu sur la terre. Première section. - Représentation philosophique de la victoire du bon
principe, grâce à la fondation d'un règne de Dieu sur la
terre.
I. - De l'état de nature au point de vue moral
II. - L'homme doit sortir de l'état de nature moral pour devenir membre
d'une république morale
III. - Le concept d'une république morale est le concept d'un peuple de
Dieu gouverné par des lois morales
IV. - L'idée d'un peuple de Dieu ne peut avoir (soumise à
l'organisation humaine) son accomplissement que sous la forme d'une
Eglise
V. - La constitution d'une Eglise a toujours à sa base une foi
historique (croyance révélée) qu'on peut appeler ecclésiastique et
qui trouve en des Livres saints ses meilleurs fondements
VI. - La croyance ecclésiastique a pour interprète suprême la croyance
religieuse pure
VII. - La transition graduelle qui fait passer la croyance
ecclésiastique à la souveraineté de lacroyance religieuse pure
est l'approche du règne de Dieu Deuxième section. - Représentation historique de la fondation progressive
de la domination du bon principe sur la terre Remarque générale. - (Des mystères) Quatrième partie Du vrai culte et du faux culte sous l'empire du bon principe, ou de la
religion et du sacerdoce Première section. - Du culte de Dieu dans une religion en général
I. - La religion chrétienne comme religion naturelle
II. - La religion chrétienne en tant que religion savante Deuxième section. - Du faux culte de Dieu dans une religion statutaire
§ 1. - Du principe subjectif universel de l'illusion religieuse
§ 2. - Le principe moral de la religion opposé à cette illusion
religieuse
§ 3. - Du sacerdoce en tant que pouvoir consacré au faux culte du bon
principe
§ 4. - Du fil conducteur de la conscience dans le domaine de la foi Remarque générale. - (Des moyens de grâce) Index des Noms Propres AVANT-PROPOS Table des matières On sait l'influence considérable qu'a eue sur la philosophie du dix-
neuvième siècle la Critique de la Raison pure. Mais on doit aussi
reconnaître que, bien souvent, ce livre a été, peut-on dire, le seul qu'on
acceptât de Kant, et même encore de façon fragmentaire. Tel s'arrêtait à la
Dialectique et croyait y voir que l'auteur s'était donné uniquement pour
but de démolir toute métaphysique : tel autre s'installait, au contraire,
dans l'Esthétique, où il croyait trouver un système métaphysique, un
idéalisme transcendantal ; tel autre enfin, s'en tenant à l'Analytique,
voyait seulement dans ce livre une théorie de l'expérience. Et tous ceux-
là, qui laissaient de côté la partie la plus importante de cette ?uvre
considérable, ne s'apercevaient pas que cette Critique, pour Kant lui-même,
est un «exercice préliminaire [1] », une « propédeutique [2] » au système
de la Raison pure et qu'il s'y propose tout simplement de « déblayer et
d'affermir le sol, afin d'y élever le majestueux édifice de la morale [3]
». Aussi étaient-ils incapables de saisir une liaison entre la Critique de
la Raison pure et la Critique de la Raison pratique. Ils voyaient entre
elles, au contraire, une opposition radicale, une manifeste contradiction
et condamnaient l'illogisme du philosophe qui, après avoir démoli, par la
raison spéculative, l'entier édifice du dogmatisme, prétendait maintenant
le reconstruire, avec plus de solidité, grâce à une raison pratique. Comme
si pour Kant la Raison était ainsi décomposable, et comme si la. diversité
même des deux usages qu'elle admet, suivant les objets qui l'occupent,
n'impliquait pas l'unité absolue de la Raison, de la Pensée ! Cette
première incompréhension nous rend la seconde plus explicable et nous
n'avons pas à nous étonner de l'hostilité dédaigneuse que manifestent ces
penseurs à. l'égard de la Religion dans les limites de la raison.
Précisément parce que cet ouvrage est la « conclusion [4] » de toute la
pensée kantiennne et qu'il se relie très étroitement à la Critique de la
Raison pratique, comme celle-ci se rattache à la Critique de la Raison
pure, ils ne pouvaient rien y comprendre et devaient, naturellement,
accuser Kant de mettre sa philosophie aux gages de l'Église et de la
superstition religieuse, et lui reprocher, avec G?the [5] « de s'être
laissé prendre aux appâts des chrétiens et de baiser la bordure de leur
manteau ». C'est totalement méconnaître l'inspiration de la philosophie critique et
fausser le sens du kantisme que de s'arrêter ainsi aux préliminaires, sans
tenir aucun compte non seulement du système complet, mais de la pensée même
antérieure au système et qui lui a donné naissance. L'auteur des Critiques
a toujours été sincèrement et profondément religieux. Élevé par sa mère
dans le piétisme le plus rigide et dans la plus pure moralité, il demeura
toujours persuadé, ainsi que ses maîtres Schultz et Knutzen, de l'accord
nécessaire entre les croyances religieuses et les vérités de raison, de la
concordance absolue de la véritable philosophie avec le christianisme
essentiel. L'existence de Dieu, l'immortalité de l'âme et la liberté, ces
trois fondements de la religion, ont toujours fait l'objet de sa croyance
et il professa constamment que la raison devait nécessairement conduire à
ces thèses et en démontrer la valeur. Les plus importantes de ces recherches lui paraissaient être au début
celles qui ont Dieu pour objet, car une fois Dieu démontré, la nécessité de
la vie morale et l'immortalité de l'âme suivaient par voie de conséquence.
Or il croyait, dans ses premiers ouvrages, que la science prouve
l'existence de Dieu par la contemplation des choses ; les théories mêmes de
Démocrite, d'Épicure et de Lucrèce, auxquelles s'apparente son explication
du monde, ne conduisent pas nécessairement à la négation de Dieu; « il
faut, au contraire, qu'il y ait un Dieu, puisque, même dans le Chaos, la
nature ne peut agir que d'une façon régulière [6] ». La religion n'a donc
rien à craindre de la science et elle est compatible avec toutes les
hypothèses. Peut-être cependant serait-il convenable de séparer les deux
domaines, car si la science admet Dieu comme créateur et conservateur, elle
est tout entière soumise au plus rigoureux déterminisme mécanique et ne
fait aucune place à la liberté [7]. - Kant reconnut toutefois assez vite la
faiblesse inhérente à l'argument téléologique, bon tout au .plus à
démontrer l'existence d'un démiurge, puisque rien ne nous