L A C A R T O G R A P H I E - Enseignons.be

Il montre une partie des défenses du célèbre « mur de l'Atlantique », le long de la
côte normande. ..... Dans les exercices 3 et 4 précédents, nous avons déjà
rappelé que l'on ..... Section verticale de l'aqueduc d'Eupalinos (vu de profil). Au
final ...

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L A C A R T O G R A P H I E
[pic]
S U I T E E T F I N D U D O S S I E R PARTIE I :...........L'HISTOIRE DES CARTES
(« Des cartes...depuis quand ? ») PARTIE II :..........LES TECHNIQUES DE CARTOGRAPHIE
(« Comment réalise-t-on une carte ? ») PARTIE III :.........CARTES DU MONDE : LES PROJECTIONS CARTOGRAPHIQUES
(« Comment réaliser une carte du Monde
entier ? » PARTIE IV :.........TYPES DE CARTES
(« une carte, pour qui et pour faire quoi ? » )
PARTIE V :..........EXERCICES D'APPLICATION PARTIE VI :.........ANNEXES PEDAGOGIQUES PARTIE IV : une carte, pour qui et... pour faire quoi ? Les réponses à cette question sont multiples et leur contenu révèle souvent
des intentions
pas toujours très... avouables.
Rappelons-nous que les cartes n'existèrent d'abord qu'en nombre (très)
limité et furent réservées à l'usage exclusif de l'élite qui dirigeait le
pays.
Une première réponse possible est donc : a) DES CARTES POUR... MARQUER SON TERRITOIRE Notre cours d'histoire nous montre à satiété que les êtres humains se sont
continuellement livrés à des batailles dont le but final était de
s'approprier le territoire du voisin.
Et après la victoire, il fallait mettre en évidence les nouvelles limites
du territoire agrandi.
Le tracé des frontières a donc fourni un travail important (car sans cesse
recommencé) aux cartographes des siècles passés. |[pic] |[pic] | Sur le terrain, les frontières sont matérialisées par un objet, le plus
souvent une borne de pierre gravée : d'une fleur de lys pour le Royaume de
France, par exemple ; et la position de toutes ces bornes est
consciencieusement reportée sur les cartes.
Mais la frontière peut prendre une allure beaucoup plus austère ; comme
celle qui sépare les deux Corée (elle n'a rien à envier au « rideau de
fer » qui séparait, il y a à peine plus de 20 ans, les deux Allemagne) :
|[pic] |[pic] | b) DES CARTES POUR...FAIRE LA GUERRE [pic] Voici un extrait de carte, datant de la guerre 14-18 : elle montre, en bleu
les tranchées britanniques et, en rouge, les tranchées allemandes.
Y figurent aussi les noms des bataillons en présence.
La flèche indique la direction d'un assaut allemand et les deux traits
noirs les limites latérales de ce dernier : on devinera aisément que
l'objectif de l'attaque est la conquête du village. ---------------------
- |[pic] | |
| | |
| | |
| |Cet autre document date lui du second conflit|
| |mondial. |
| | |
| |Il montre une partie des défenses du célèbre |
| |« mur de l'Atlantique », le long de la côte |
| |normande. |
| | |
| |Les ronds jaunes donnent la position des nids|
| |de mitrailleuses et les arcs de cercle rouges|
| |indiquent le secteur placé à portée de tir |
| |d'une batterie d'artillerie, basée dans |
| |l'arrière-pays. |
c) DES CARTES POUR... ETABLIR LA DECOUVERTE DE « NOUVELLES TERRES » Le but paraît plus noble mais l'exploration ne fut-elle pas aussi une forme
de conquête ?
Christophe Colomb n'a-t-il pas traversé l'Atlantique et pris possession de
nouvelles terres
« au nom du Roi d'Espagne » ? Citons ici l'exemple de l'explorateur anglais James Cook [pic]
qui, grâce à ses trois voyages autour du monde, contribua à une meilleure
connaissance de l'Océan Pacifique : [pic] La carte qu'il dressa de la Nouvelle-Zélande était si parfaite qu'elle
servit, telle quelle, pendant plus d'un siècle : [pic]
Mais venons-en à des aspects plus positifs et constructifs des cartes... d) DES CARTES POUR...LOCALISER Toute carte représente une portion d'espace géographique, ainsi que son
« contenu », pour lequel on marque un certain intérêt, une certaine
curiosité... Il est question ici de localiser, c'est-à-dire d'avoir la position
géographique exacte d'un élément qui mérite d'être étudié.
La géographie mathématique joue ici à plein son rôle puisque localiser ne
se fera que par rapport à des repères pré-établis.
Dans notre exemple, il s'agira d'un réseau (bien serré) de méridiens et de
parallèles. [pic] Voici donc une carte dont l'objectif est la localisation des icebergs dans
l'Atlantique Nord, au large du Labrador.
Elle est destinée à tous les bateaux, cargos, chalutiers... qui naviguent
dans cette région du monde (et qui n'ont pas envie d'y finir comme le
Titanic).
Le trait plein et noir encercle l'étendue estimée de la « population »
d'icebergs, en fonction de la reconnaissance la plus récente.
Les chiffres représentent le nombre total d'icebergs repérés à l'intérieur
d'une région de un degré de latitude par un degré de longitude.
e) DES CARTES POUR...COMMUNIQUER Voici l'occasion d'expliquer ce qu'est une anamorphose. Notre carte apparaît à première vue très déformée : cela ne devrait
pourtant pas nous choquer outre mesure puisque nous savons déjà qu'aucune
carte n'est parfaite. Il s'agit ici de montrer les principales villes de France, non plus selon
leur position géographique exacte mais plutôt en fonction d'un autre
critère qui est ici le temps de parcours : voyez l'échelle, qui ne
s'exprime pas en kilomètres mais bien en heures !
Deux villes peuvent être très éloignées l'une de l'autre dans l'espace
mais, si l'on établit entre elles une communication telle qu'une ligne de
TGV, ce ne sont plus vraiment les distances qu'il faudra considérer en
premier, mais bien plutôt les durées de parcours.
[pic] L'impact du réseau TGV est ici manifeste : voyez comme Lille, Lyon et même
Marseille sont devenues « proches » de Paris.
Pour la SNCF, il s'agit ici de communiquer à ses clients une nouvelle
« vision » de la France et cette anamorphose constitue en outre une
véritable affiche publicitaire pour le réseau TGV. f) DES CARTES POUR...COMPRENDRE [pic] Le 26 avril 1986, l'Europe tremble : elle vient d'apprendre la terrible
catastrophe qui a frappé Tchernobyl.
L'Europe tremble car on sait maintenant qu'un nuage radioactif s'est
échappé de la centrale nucléaire et menace de s'étendre sur tout le
continent. Ce jour-là (et les suivants aussi !) les cartes météorologiques n'ont pas
servi à situer les zones de beau ou de mauvais temps : tout le monde s'est
focalisé sur la direction et la vitesse des vents afin de comprendre qui
(et pourquoi ) allait « déguster » de l'iode radioactif. [pic]
Car c'est uniquement la position et la « puissance » respective des
cyclones et anticyclones qui ont décidé du sort du nuage.
Ce sont les vents qui ont assuré la dispersion des particules
radioactives : ils soufflent en effet depuis les hautes pressions vers les
basses pressions et ce d'autant plus rapidement que le gradient de pression
est important.
g) DES CARTES POUR...AGIR Dans un petit pays comme la Belgique, on ne peut plus parler d'espace
(réellement) naturel, voire même « sauvage », même si l'on continue d'user
d'expressions telles que « réserve naturelle » ou « parc naturel ».
Ceci pour la simple raison que notre territoire a connu (et subi !) des
millénaires d'occupation humaine et que, par conséquent, aucune parcelle
n'a échappé depuis au déboisement, à la construction, à la mise en culture,
à l'exploitation du sous-sol...
Aujourd'hui, il est plutôt question de gérer au mieux ce patrimoine
territorial : c'est ici qu'interviennent les plans de secteur. [pic] Un Plan de Secteur est un document cartographique reprenant toutes les
parcelles de terrain, spécialement légendées, en fonction de leur
affectation. Les affectations destinées à l'urbanisation (les espaces bâtis) sont :
[pic] la zone d'habitat
[pic] la zone d'habitat, mais à caractère rural
[pic] la zone de services publics et d'équipements communautaires
[pic] la zone de centre d'enfouissement technique
[pic] la zone de loisirs
[pic] les zones d'activité économique mixte
[pic] les zones d'activité économique industrielle
[pic] les zones d'activité économique spécifique, de type agro économique
[pic] les zones d'activité économique spécifique, de type grande
distribution
[pic]la zone d'extraction
[pic] la zone d'aménagement différé, mais à caractère industriel Les affectations non destinées à l'urbanisation sont :
[pic] la zone agricole
[pic] la zone forestière
[pic] la zone d'espaces verts
[pic] la zone naturelle
[pic] la zone de parc Citons encore:
[pic] La zone d'aménagement communal concerté Les terrains non affectés sont :
[pic] les domaines d' infrastructures ferroviaires ou aéroportuaires et des
ports autonomes
[pic] les terrains ayant fait l'objet d'une annulation partielle du plan de
secteur initial et pour
lesquels le plan de secteur n'a pas (encore) été rétabli La Région wallonne est ainsi couverte par 23 plans de secteur, adoptés
entre 1977 et 1987, dont les limites correspondent approximativement à
celles des arrondissements.
Le document de base est une carte topographique, réalisée à l'échelle
1 :10.000. Là où une protection parti