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BACCALAUREAT. SESSION 2000 Série A. CORRIGÉ OFFICIEL ...... Activité
philosophique : Pratique de la philosophie, exercice ou pratique de la
philosophie ...

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BACCALAUREAT SESSION 2000 Série A
CORRIGÉ
OFFICIEL |BAREME DE PHILOSOPHIE |
Sujet 1: Peut-on considérer l'inconscient comme une nature ou une histoire ? I - Définition des expressions et termes essentiels L'inconscient : Instance psychique où sont emmagasinés les instincts, les
pulsions, les désirs refoulés. Nature : C'est le donné, c'est l'ensemble des dispositions innées chez un
sujets. Histoire : Ensemble d'aptitudes, d'attitudes, d'expériences et d'évènements
acquis au cours de l'existence d'un individu. II - Problème à analyser Les pulsions, les représentations et les désirs refoulés chez un sujet
donné sont-ils innés ou acquis ? III - Axes d'analyse et références possibles Axe 1 : L'inconscient comme instance psychique innée - La conception d'une nature humaine permanente peut expliquer l'idée
d'un inconscient inné. - L'innéité de l'inconscient est indissociable de sa saisie comme
structure et cadre d'expériences futures. cf. Freud,
Métapsychologie.
. La nature comme ensemble de possibilités, de virtualités. cf.
L.Malson, Les enfants sauvages. Axe 2 : L'inconscient comme instance psychique acquise - La découverte de l'inconscient est liée à l'expérience clinique de
Freud. - Cette pratique clinique a mis en évidence l'importance des expériences
sociales vécues par le sujet dans la formation de son inconscient. cf.
Freud, Cinq leçons sur la psychanalyse.
. La notion d'inconscient collectif comme représentant l'héritage
spirituel de l'humanité. Cf. Karl. G. Jung. Axe 3 : L'inconscient est à la foi une dimension naturelle et une dimension
culturelle. - La dimension culturelle de l'inconscient est conditionnée par sa
dimension naturelle. (C'est l'existence de la structure qui permet la
constitution des données refoulées.) NB : Ne pas pénaliser la copie qui se limiterait à l'analyse des deux
premiers axes si la conclusion contient l'idée du troisième. Sujet 2: L'État est-il un mal nécessaire ? I - Définition des expressions et termes essentiels L'État : C'est la société organisée en tant que personne morale autonome
dotée de pouvoirs politiques, administratifs et juridiques qui s'exercent
sur un territoire donné. Mal nécessaire : pis-aller, ce dont on doit se contenter faute de mieux,
dommage indispensable. II - Problème à analyser L'organisation d'une société en institutions politiques, administratifs et
juridiques est-elle un dommage indispensable ? III - Axes d'analyse et références possibles Axe 1 : Conception négative de l'État - La conception commune perçoit l'État comme un appareil de répression - L'État est le moyen de domination et d'exploitation de la bourgeoisie
sur le prolétariat. cf. K. Marx, Manifeste du parti communiste. - « L'État est le tombeau des libertés humaine » thèse anarchiste
(Bakounine). Axe 2 : De la nécessité de L'État. - La nécessité de l'État comme organisation mettant fin à l'état de
violence des hommes. cf. T. Hobbes, Le Léviathan. - L'État réconcilie les intérêts particuliers et sa vocation
universelle. Cf. Hegel, Principes de la philosophie du droit. - L'État comme source de liberté et de sécurité. . « La fin de l'État, c'est la sécurité, la liberté et non la
domination. » cf. Spinoza, Traité théologico-politique. . L'État comme source de liberté et de sécurité. Cf. J.J.
Rousseau, Du contrat social Sujet 3: (Texte de Hegel) I - Problématique du texte Thème : L'art imitatif. Problème : L'art est-il destiné à imiter la nature ? Thèse : L'art imitatif est superflu et présomptueux Intention : Critiquer la conception courante de l'art comme imitation
de la nature. Enjeu : Valeur de l'art. II - Structure du texte en vue de son étude ordonnée. 1er mouvement : (L1 - L8) « L'opinion............. Tel quel. » L'art comme imitation de la nature 2e mouvement : (L9 - L17) « mais......... de la vie. » Critique de l'art comme imitation ; l'art imitatif est superflu et
présomptueux. III - Intérêt philosophique et références possibles. Critique interne : Dans ce texte, l'auteur dénonce de manière pertinente
les insuffisances de l'art comme imitation de la nature sans dire
explicitement en quoi consiste l'essence de l'art. Critique externe : - L'art ne doit être une fidèle imitation de la nature . L'art comme copie de la copie est illusion et mensonge. Cf. Platon, La
République
- La création artistique même si elle n'est pas une simple imitation de
la réalité, elle ne se fait pas ex-nihilo. BACCALAUREAT SESSION 2000 Série (C-D-E)
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OFFICIEL |BAREME DE PHILOSOPHIE |
Sujet 1: L'athéisme est-il une illusion ? I - Définition des expressions et termes essentiels L'athéisme : doctrine ou attitude niant l'existence de Dieu.
Illusion : Tromperie qui semble se jouer de nos sens, de notre esprit ;
erreur des sens et de l'esprit liée au désir qui la rend généralement
rebelle à toute réfutation rationnelle ; un leurre.
II - Problème à analyser Nier l'existence de Dieu, n'est-ce pas se tromper?
III - Axes d'analyse et références possibles Axe 1 : Les fondements de l'athéisme - Feuerbach : Dieu est la projection de l'image de l'homme hors de lui-
même. Cf. L'essence du christianisme. - Freud : La religion est une illusion. Le Dieu personnel est un père
transfiguré. Cf. L'avenir d'une illusion.
- Sartre : La liberté fonde l'athéisme ; car si Dieu existe l'homme
n'est pas libre.
Il n'y a pas une essence de l'homme qui précède son existence. Cf.
L'existentialisme est un humanisme.
Axe 2 : L'athéisme est une illusion - Descartes : l'existence de Dieu peut être prouvée soit par l'argument
ontologique, soit par l'idée du parfait. Cf. Discours de la méthode et
Méditations métaphysiques. - Pascal : Dieu est un impératif devant lequel les hommes font genou-
flexion. Cf. Pensée. - Épictète : Les hommes, être raisonnables, sont fils de Dieu. Cf.
Entretiens. NB : L'ordre des axes n'est pas rigide. Sujet 2: La finalité de la science est-elle la saisie du vrai ou la
transformation du monde ? I - Définition des expressions et termes essentiels La finalité : le fait de tendre vers un but ; objectif poursuivi.
La science : toute connaissance rationnelle élaborée à partir de
l'observation, de l'expérimentation ou du raisonnement.
La saisie : la compréhension, le discernement, l'explication, la
connaissance.
Vrai : ce qui est conforme à la vérité ou à la réalité ; caractère d'une
proposition ou d'une représentation qui correspond à un fait.
Transformation : passage d'une forme à une autre ; changement de forme ou
de caractère.
Le monde : la nature, l'univers.
II - Problème à analyser La science, en tant que connaissance rationnelle, expérimentale et
rigoureuse vise t-elle la compréhension exacte de l'univers ou plutôt son
amélioration?
III - Axes d'analyse et références possibles Axe 1 : la compréhension des phénomènes naturelles comme premier but de la
science - Descartes : Les concepts et théories physiques sont des modèles
abstraits dont on déduit des explications correctes de la réalité. Cf.
Les principes de philosophie. - Kant : La raison ne voit que ce qu'elle produit elle-même et il faut
forcer la nature à répondre aux questions qu'on lui pose. Cf. Critique
de la raison pure.
- Bachelard : L'objet de la science est de découvrir et d'énoncer des
lois auxquelles obéissent les phénomènes et de les rassembler dans des
théories.
Pour un esprit scientifique, toute connaissance est une réponse à une
question. Cf. La formation de l'esprit scientifique. Axe 2 : La science comme moyen de transformation de l'univers - F. Bacon : La découverte des causes naturelles nous apporte science et
technique. Il faut connaître les causes pour agir. Cf. Novum Organum. - Descartes : La connaissance doit être pratique et nous rendre comme
maître et possesseurs de la nature. - Comte : La science permet de prévoir et d'agir. Connaître et agir sont
les buts fondamentaux de la science. Cf. Cours de philosophie
positive. Sujet 3: Texte de Spinoza extrait du Traité théologico-politique I - Problématique du texte Thème : Les fondements de l'État. Problème : Quelle est la condition requise pour fonder l'État? Thèse : L'individu doit renoncer à son droit d'agir selon son propre
décret et non au droit de raisonner et de juger. Intention : Montrer les fondements de l'État. Enjeu : La liberté. II - Structure du texte en vue de son étude ordonnée. 1er mouvement : (L1-L6) « Pour former l'État............. Le seul décret de
sa pensée. » Le renoncement au droit d'agir de l'individu comme condition de la
paix au sein de l'État. 2e mouvement : (L7-L13) « C'est donc seulement......... L'autorité de son
propre décret. » La liberté de la pensée doit s'exercer sans remettre en cause
l'autorité de l'État. III - Intérêt philosophique et références possibles. Enjeu problématisé : L'État assure t-il la liberté de l'individu ? - Hobbes : L'individu renonce totalement à ses droits pour former
l'État. L'État confère plutôt la sécurité que la lib