genocide armenien/turquie/usa - Exercices corriges
La Turquie peut toujours jouer sa carte "géostratégique" et tenter d'expliquer tout
ce qui pourrait arriver de mal si les choses s'envenimaient. Mais la dynamique
...... J.H. : L'opération Turquoise, aux ordres du général Lafourcade, comprenait
environ 2800 hommes articulés en trois groupements tactiques. Le premier arrivé
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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES
24 Avril 2008 : 93ème anniversaire du génocide arménien de 1915
perpétré par le gouvernement Jeune-Turc
93 ans de déni : ça suffit !
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Mercredi 28 Janvier 2009 Retrouvez les news sur :
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2 GENOCIDE ARMENIEN/TURQUIE/USA
Turquie : Vers un désastre avec Washington Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le journaliste Ömer Taspinar
signe dans le quotidien turc Today's Zaman, un article alarmiste, destiné à
envoyé les signaux adéquats à l'administration Obama à Washington : que les
USA ne s'avisent pas, que ce soit au niveau de la Présidence ou du Congrès,
de reconnaître le génocide arménien perpétré en Turquie en 1915, car sinon
les relations américano-turques tourneraient au désastre. Un grand
classique. On ne peut cependant s'empêcher de rester songeur. Si, comme le
mentionne Taspinar, « la priorité numéro 1 » dans le cadre des relations
turco-américaines en 2009 « devrait être d'éviter une grave crise au sujet
de la question arménienne », pourquoi n'incite-t-il pas son gouvernement à
se « débarasser » de cette question épineuse de la manière la plus
raisonnable qui soit : par la reconnaissance d'un génocide stupidement nié
depuis presque 100 ans ? Le Collectif VAN vous présente la traduction de
cet article en anglais publié dans Today's Zaman daté du 26 janvier 2009.
Vers un désastre avec Washington Today's Zaman Ömer Taspinar
o.taspinar@todayszaman.com Lundi 26 janvier 2009 Les relations turco-américaines vont être confrontées à de nombreux sujets
importants en 2009. Et pourtant, la priorité numéro 1, pour les deux mois à
venir, devrait être d'éviter une grave crise au sujet de la question
arménienne.
Ce n'est un secret pour personne : le Président américain Barack Obama et
la majorité Démocrate au Congrès sont disposés à reconnaître le génocide
arménien. Le Président Obama a fait plusieurs déclarations pendant sa
campagne indiquant son intention d'avancer dans cette direction. Certains arguent du fait que mener une campagne et "gouverner" sont deux
choses différentes. Bien qu'il soit tentant de rejeter les déclarations de
campagne comme de l'électoralisme, je pense qu'Obama est le genre d'homme
politique qui ne parle pas en l'air. Contrairement à beaucoup de ses
prédécesseurs, c'est un véritable intellectuel, et il avait probablement
une idée précise et personnelle sur la question arménienne avant même de
devenir un homme politique. Il existe donc une possibilité réelle qu'il
tienne sa parole. Je me disais que le véritable test aura lieu bientôt -- le 24 avril,
lorsque la Maison Blanche émet la traditionnelle "Déclaration du Président
à l'occasion de la Journée Arménienne du Souvenir." La déclaration du
Président se réfère constamment à la "Tragédie et aux massacres des
Arméniens" en évitant soigneusement l'emploi du mot "génocide". Étant donné
l'engagement d'Obama à changer tout cela, je continue de penser qu'il
existe une forte possibilité que les relations turco-américaines soient
confrontées à une crise majeure le 24 avril. Cependant, ces dernières
semaines, ce n'est plus la déclaration de la Maison Blanche qui m'inquiète.
Un événement politique bien plus urgent nous attend aujourd'hui, car les
sponsors de la résolution sur le génocide arménien au Congrès sont
déterminés à faire passer cette résolution non contraignante devant la
Chambre. S'ils y parviennent, les relations turco-américaines se déferont
avant le mois d'avril. Pour compliquer le tout, il y a aussi ce sentiment croissant de frustration
au Congrès vis-à-vis du Premier ministre Recep Tayyip Erdo?an. Les mots
durs du Premier ministre contre Israël pendant la crise de Gaza ont fait se
soulever quelques sourcils et ont fourni des arguments à ceux qui avaient
averti depuis longtemps d'un basculement islamiste à Ankara. Inutile de le
dire, le niveau de ressentiment est particulièrement élevé parmi le lobby
pro israélien. Certains affirment que la Turquie a perdu tous ses soutiens
clés à Washington et que le lobby arménien a désormais une belle
opportunité pour avancer dans son programme. Du côté turc, le calendrier politique est tout aussi troublant. Au cas où
la résolution sur le génocide arménien est présentée, et si le Congrès vote
en sa faveur avant le 29 mars, les choses iront de mal en pis. Les
élections locales très anticipées en Turquie sont prévues à cette date. Il
n'y a pas besoin d'avoir beaucoup d'imagination pour deviner comment le
Premier ministre Erdo?an réagira à une résolution sur le génocide quelques
jours seulement avant les élections locales en Turquie. Il y aura une
explosion nationaliste en Turquie, et il sera impossible que les têtes
froides prévalent. Il y aura des séries d'actes de rétorsions, en
commençant par le rappel de l'ambassadeur turc suivi par les restrictions
d'utilisation de la base aérienne d'Incirlik. Y a-t-il moyen de sortir de cette épreuve ? La réponse courte est : "peu
probable." En manque de mesures draconiennes, il y a peu de choses
qu'Ankara puisse faire pour convaincre les législateurs américains de ne
pas voter en faveur d'une résolution non contraignante. La Turquie peut
toujours jouer sa carte "géostratégique" et tenter d'expliquer tout ce qui
pourrait arriver de mal si les choses s'envenimaient. Mais la dynamique
actuelle à Washington limitera l'efficacité de cette approche. La seule
autre stratégie qui vaille la peine d'être essayée est de prendre des
mesures concrètes avec Erevan, telles qu'ouvrir la frontière et une
ambassade, dans le cadre d'une normalisation complète des relations
diplomatiques. Malheureusement, étant donné l'état de la politique intérieure en Turquie,
aucune de ces deux ouvertures pro Erevan ne semblent être réalistes. En
résumé, dans l'état actuel de la situation, nous pourrions très bien être
en train de nous diriger vers un désastre dans les relations turco-
américaines avant même le 24 avril.
©Traduction C.Gardon pour le Collectif VAN - 28 janvier 2009 - 07:45 -
http://collectifvan.org/ http://www.todayszaman.com/tz-web/yazarDetay.do?haberno=165065 Lire le texte original dans la rubrique Anglais
Ouverture du débat en Turquie: le génocide arménien ?
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose
de lire ou relire cette analyse de Ertan KITAPCIYAN datant du 1er mai 2001
au sujet de l'ouverture du débat sur le génocide arménien en Turquie.
Depuis cet article, un seul changement notable au fond : Hrant Dink a été
assassiné. Alors la (triste) conclusion est-elle toujours d'actualité ?
"Peut-être en sera t-il de même en ce qui concerne le débat sur le génocide
arménien en Turquie; on aura eu l'impression, un moment, que les choses
changeaient, que l'unanimisme se fissurait et puis tout se figera à
nouveau."...
Ouverture du débat en Turquie: le génocide arménien ? Par Ertan KITAPCIYAN
Le 01/05/2001 En Turquie, si quelques voix discordantes appellent à une révision
historiographique, elles sont rares et il est toujours de rigueur de parler
du sözde ermeni soykirim (soi-disant génocide arménien). La récente adoption de la loi reconnaissant le génocide arménien par le
Parlement français, risque bien de ne pas contribuer à l'éclosion d'un vrai
débat. Un débat renouvelé On n'a jamais autant parlé, en Turquie, depuis le mois de septembre dernier
(à un moment où le projet de reconnaissance du génocide arménien était
simultanément à l'ordre du jour aux Etats-Unis, en France puis au Parlement
européen) de la question arménienne. Le registre était plutôt outrancier
mais il y a eu dans le flot des condamnations des appels de journalistes et
d'historiens turcs pour que l'on brise les tabous, pour qu'Ankara prenne à
bras le corps sa propre histoire. Dans un livre publié à Istanbul en août dernier et intitulé En dévoilant le
tabou arménien, y a-t-il une autre voie possible que le dialogue?[1], Taner
Akçam, historien et sociologue turc qui vit et travaille désormais en
Allemagne, tente, par exemple, de tracer les bases et les contours d'un
dialogue entre Turcs et Arméniens. Akçam -qui a rédigé plusieurs livres sur
ce qu'il est convenu d'appeler, en Turquie, la question arménienne (Ermeni
sorunu) et qui considère qu'il est légitime de parler d'un génocide- décèle
dans la Turquie d'aujourd'hui les signes d'un changement assez profond: peu
à peu, la société s'approprie des questions qui sont longtemps restées
taboues, l'unanimisme se fendille et on commence à parler plus ouvertement
de certaines pages de l'histoire, notamment de ce qui s'est passé en 1915
ou de la forme que doivent désormais revêtir les relations entre la Turquie
et l'Arménie. Mais le livre ne s'est vendu qu'à 1000 exemplaires, majoritairement écoulés
dans les quartiers bien famés ou intellectuels d'Istanbul; et, lorsqu'il a
fait l'objet d'articles dans la presse, il a été sévèrement critiqué -tant
à l'extrême gauche qu'à l'extrême droite. Intervenant début février dans
une émission de la chaîne privée TV6, Akçam a très violemment été pris à
partie par la veuve de Turgut Özal, qui refusait d'admettre l'éventualité
d'un repentir de la Turquie. L'éditeur d'Akçam, Recep Tatar -ils se sont
rencontrés dans les rangs du groupuscule d'extrême-gauche DEV-YOL à la fin
des années soixante-dix-, est plutôt pessimiste. Pour lui le débat ne déborde guère le cadre étroit d'une partie de la
gauche et est comme interdit ailleurs. Il n'en reste pas moins que, ces
derniers mois, plusieurs initiatives ont réuni des chercheurs turcs
arméniens et occidentaux autour de la même table à Chicago, Paris et
Istanbul. L'un des participants turcs, Halil Berktay, professeur à
l'Université Sabanci (Istanbul) déclarait, l'automne