Histoire nationale et diversité ethnique - Campus Numérique ...

et j'accorderai encore ces postulats que la France n'a pas connu de ...... Moins de
chauffards, tricheurs et fraudeurs (impôts... examens... règlements), moins de ......
les conflits se réglaient avec des mercenaires, la guerre s'outra lorsqu'elle eut à
sa ...... Dans « Mein Kampf », corrigé en dernière main par un religieux, le Père ...

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UNIVERSITE DE LOME
DEPARTEMENT D'HISTOIRE HISTOIRES NATIONALES ET/OU IDENTITES ETHNIQUES
UN DILEMME POUR LES HISTORIENS AFRICAINS ?
Eds N. A GOEH-AKUE & N. L. GAYIBOR
|Presses de l' UL /l'Harmattan |
|Paris-Lomé, 2010 | Collection « Patrimoines »
n° 16
© Presses de l'UL
Lomé, 2010
ISBN 2-909886-61-1
"La critique est aisée, et l'art est difficile."
Philippe Néricault, dit Destouches
(auteur dramatique français, XVIIIè siècle)
SOMMAIRE
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Préface N. L. GAYIBOR
1. Présentation des travaux (N. A. GOEH-AKUE) Première Partie : Histoire nationale et diversité ethnique : quelle
méthodologie pour quelle histoire nationale ? 2. Des défis de l'écriture d'une histoire nationale en Afrique : l'exemple
du Togo (N. GAYIBOR)
3. Dominants et dominés ou des difficultés de la construction d'une
histoire nationale au Bénin (M. VIDEGLA)
4. Histoire et société : Interrogations et réactions sociales face à la
rédaction de l'Histoire dans le contexte du Burkina Faso (C. SISSAO)
5. Techniques et difficultés de la recherche en histoire politique du
Cameroun français à la fin du XXe siècle (N. M. MBENGUE)
6. Toponymie et histoire nationale : le cas de la ville de Po au Burkina
Faso (M. GOMGNIMBOU)
7. Ecrire une histoire nationale, entre mythes et vérité : le point de vue
d'un étranger (Y. MARGUERAT) Deuxième partie : Diversité ethnique. État et Nation en Afrique
précoloniale et colonale 8. Dyula et Akan avant la colonisation, deux communautés aux liens
multiséculaires (S.-P. M'BRA EKANZA)
9. Le conflit interne comme ferment d'un sentiment national ? L'exemple
sahélien (Mali, Niger, Tchad) (P. BOILEY)
10. Territoire et identité en Afrique occidentale (XVIIIe-XIXe siècles) (C.-
H. PERROT)
11. Diversité ethnique et construction nationale : l'exemple du Togo à la
veille de l'indépendance (N. LABANTE )
12. La politique d'équipement comme vecteur d'une économie orientée (1884-
1960) (K. KOUZAN) Troisième partie : Les représentations
13. L'imaginaire français sur les Togolais dans l'Entre-deux-Guerres (1914-
1939) (E. ASSIMA-KPATCHA)
14. Régionalisme et Histoire : la perception de la question Nord/Sud dans
l'Histoire du Togo (B. K. TCHAM)
15. La reconstitution de la vie quotidienne des Togolais au cours de la
colonisation : quelle méthodologie ? (K. ETOU) Postscript en guise de conclusion PREFACE Nicoué L. GAYIBOR(
L'ouvrage de R. Cornevin[1], si décrié par ceux qui ne l'ont jamais
abordé que de façon distraite, fit découvrir le Togo, ce minuscule
rectangle de 56600 km2, coincé entre le Ghana et le Bénin, au public
occidental -et accessoirement togolais- avide de connaissances sur ces
nouveaux États en train de se défaire de l'emprise des puissances
coloniales. Cornevin, ancien administrateur de la France d'Outre-mer, a eu
bien du mérite à nous avoir légué un tel ouvrage, fruit de sa passion pour
l'étude des populations au sein desquelles il avait servi. Pendant presque
un demi siècle, son ouvrage demeura la seule référence sur l'histoire du
Togo. L'entreprise des historiens togolais de reprendre le flambeau pour
renouveler toute la connaissance accumulée dans cette ?uvre est d'autant
plus remarquable qu'elle fut menée à son terme, contrairement aux
nombreuses tentatives sans lendemain dans d'autres universités de la
région. En témoigne le présent ouvrage, qui fait la synthèse des travaux du
colloque organisé pour tirer les conclusions de l'expérience des historiens
locaux, élaborer une stratégie devant servir de guide pour l'écriture d'une
histoire nationale en Afrique, sur la base des expériences accumulées tout
au long des vingt années de labeur sur le projet, et enfin, présenter
l'ouvrage au public. Le colloque international qui débattit de ces thèmes, rassembla des
historiens venus d'Europe et de quelques universités africaines. On eût
souhaité une plus grande participation des collègues africains pour donner
une plus large audience à la méthodologie dont devait accoucher cette
rencontre. Il est vrai que ce thème, souvent occulté dans les
préoccupations des chercheurs, suscitait peu d'enthousiasme dans le monde
scientifique africain. Les débats furent néanmoins fructueux et riches
d'enseignements ainsi que l'on s'en apercevra à la lecture des résultats. La recherche est assurément la parente pauvre des activités dévolues
aux universitaires africains. Une absence de projet de développement de
l'enseignement supérieur africain, des crédits de recherche étriqués, sinon
inexistants ; autant de facteurs qui expliquent, entre autres, le manque de
motivation, donc de projet de construction d'une véritable carrière
académique et surtout l'impression d'une sorte d'abandon de ceux qui
doivent soutenir les enseignants-chercheurs dans la quête et la culture de
l'excellence. Des paramètres qui semblent avoir définitivement plombé
l'avenir des universitaires africains. Le directeur scientifique de ce
projet -arrivé à terme- se réjouit pourtant de la participation volontaire
et active à cette aventure, sur une base pluridisciplinaire, d'une
quarantaine de collègues de spécialités différentes. La preuve est donc
faite que cette apparente léthargie n'est pas rédhibitoire et que seuls les
arguments manquent pour motiver ces chercheurs à résolument s'impliquer
dans une recherche productive et valorisante. Le présent ouvrage résulte de la publication des Actes du colloque qui
avait pour objectifs spécifiques d'exposer au public, en dehors des
résultats des recherches ayant abouti à la rédaction de l'Histoire des
Togolais, les débats animés autour d'une vingtaine de communications
présentées. L'originalité et la richesse de ces interventions, dont un bon
nombre évoquent des études de cas du Bénin, du Burkina Faso, de Côte
d'Ivoire, du Cameroun et du Congo, nous plongent au c?ur d'un débat ouvert
sur la nécessité et les embûches de l'écriture d'une histoire nationale en
Afrique subsaharienne. Les nombreuses recommandations à l'endroit des
historiens, des universités et des dirigeants africains prouvent qu'une
véritable prise de conscience de l'importance du thème débattu est en train
de voir le jour. Les participants à ce colloque verront leur v?u exaucé si
des collègues, de plus en plus nombreux, leur emboîtent le pas en se
faisant l'écho de ces préoccupations dont l'une des plus cruciales demeure
le jugement de valeur, regard inquisiteur et accusateur qui entretient un
climat délétère dans toutes nos structures étatiques, et déprécie le
compatriote originaire d'une autre région. La représentation de l'autre, souvent perçu comme différent et surtout
inférieur dans ses comportements, attitudes et modes de vie, est certes,
pour une large part, un héritage de la colonisation. En effet, pour
justifier leur présence dans les colonies et donner raison aux théoriciens
de l'idéologie coloniale qui légitimaient l'entreprise coloniale par la
nécessité pour l'homme blanc de « civiliser » le « sauvage » suivant la
fameuse formule de Rudyard Kipling « the white man's burden »[2] , les
administrateurs coloniaux, inconsciemment ou non, ont toujours présenté des
rapports montrant que les régions placées sous leur juridiction plus tôt
avaient rapidement atteint un niveau de développement bien supérieur aux
autres qui, en raison de leur éloignement des centres de décision,
demeuraient encore frustes. Mais, ultime aberration, bien des hommes politiques africains, au lieu
de combattre une telle assertion aussi bien dans les discours, les actes
que dans les faits, en firent un principe de gouvernement, prenant les
populations en otages au gré de leurs intérêts partisans, plombant ainsi
dangereusement l'avenir du continent. Le nombre, relativement élevé de
communications qui abordent ce problème prouve bien l'acuité de ce débat au
sein, non seulement de la communauté universitaire, mais aussi de la
société civile toute entière. L'exposé de la présentation des travaux du colloque, qui suit, revient
plus longuement sur cet aspect des discussions, bien qu'il n'ait pas retenu
l'attention des participants au point de susciter un débat particulier,
mais aussi sur les solutions préconisées par chacun des auteurs. Espérons que l'exemple togolais contribue à susciter un engouement au
sein d'autres départements d'Histoire des universités francophones du
continent pour relever ce défi. Notre intention, maintes fois réaffirmée,
n'est pas d'aboutir à des ?uvres exaltant un passé que nos pays n'ont pas
connu ; mais de doter nos jeunes États de bases culturelles permettant aux
citoyens que nous sommes, de s'identifier à nos nations en devenir. PRESENTATION DES TRAVAUX
N. Adovi GOEH-AKUE(
Les capacités des États à maintenir leur intégrité territoriale face
aux velléités d'autonomie