Les zones Humides : Un atout entre Terre et Eau 2 et 9 février 2005 ...

1 - Améliorer et faciliter l'exercice de police de l'eau : dans la nomenclature «loi
...... L'étang de Diana : étang profond, d'origine tectonique c'est un étang qui est
...... d'une plaquette zones humides-info et l'aide à la réalisation d'une plaquette ...

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Les zones Humides :
Un atout entre Terre et Eau
2 et 9 février 2005
INTRODUCTION
Après avoir remercier l'ensemble des participants de leur présence, M.
Mancini, Conseiller Général, demande à l'assemblée de bien vouloir excuser
Monsieur le Président Paul Giacobbi qui n'a pas pu assister à cette
journée. Il cède la parole à Monsieur Roger Pantalacci.
Roger Pantalacci
Directeur de l'Office de l'Environnement de la Corse Nous sommes réunis aujourd'hui pour une journée de sensibilisation aux
zones humides, journée qui doit revêtir un caractère positif puisque comme
chaque année, nous célébrons la Convention de RAMSAR. Beaucoup d'acteurs oeuvrent dans ce domaine et notamment le département de
Haute-Corse puisqu'il a mené une réflexion dans le cadre de cette
convention qui l'a conduit à l'acquisition de l'étang de Chiurlinu
(Biguglia) dont il assure la gestion au titre de la réserve. Les zones humides appartiennent à un domaine relativement méconnu bien que
le législateur s'y soit intéressé depuis le 03 janvier 1992 avec la loi sur
l'eau.
Il est vrai que si un certain nombre d'actions ont pu être menées sur le
continent, en Corse, il y a encore quelques années nous étions en retard,
non pas dans la connaissance de cette problématique, mais dans la mise en
?uvre de certaines actions qui permettent probablement, non seulement
d'inventorier l'ensemble des zones humides, mais aussi de s'associer pour
pouvoir en assurer leur protection et leur gestion. Les zones humides
présentent non seulement un intérêt d'un point de vue écologique, mais
aussi un intérêt économique non négligeable. Ces deux préoccupations ne
doivent en aucun cas être antagonistes mais bien évidemment
complémentaires. Pour les protéger, nous avons besoin de l'ensemble des partenaires;
administrations, collectivités, particuliers ou associations qui peuvent
s'intéresser à ce domaine. Un groupe de travail (DIREN et OEC) s'est
constitué pour organiser ces deux journées.
L'objectif de cette journée est double :
- Sensibiliser un large public à ces domaines en apportant le plus
d'éléments et de connaissances possibles à différents niveaux : juridique,
scientifique, technique.
- Mettre en relation les participants et ceux qui agissent sur le terrain,
ceux qui pourront être à votre écoute et si possible apporter leur appui et
soutien dans les démarches que nous pourrions engager de concert.
L'Office de l'Environnement de la Corse ne pouvait évidemment pas être à
l'écart de ces préoccupations ; il a déjà ?uvré dans ce domaine à travers
différentes opérations telles que des programmes européens life au titre
d'INTERREG IIIB, actuellement en cours. L'OEC s'investit également en
mettant en place un pôle relais lagunes à l'échelle de la Corse, en lançant
des études, mais aussi des actions de gestion. Vous aurez l'occasion tout
à l'heure de connaître les gestionnaires qui vous préciseront notre
approche de ce problème. Je voulais terminer en remerciant le Conseil
Général de nous accueillir, de recevoir l'ensemble des partenaires et des
intervenants qui sont nombreux et qui pourront bien évidemment je l'espère
et j'en suis sûr, répondre à vos questions et interrogations. Je vous
remercie enfin à tous d'avoir répondu à notre invitation. Georges Mela
Maire de Porto-Vecchio Je suis particulièrement heureux de vous accueillir à Porto-Vecchio et vous
remercie de l'honneur que vous faites à notre ville d'avoir bien voulu
organiser ce colloque sur le thème des zones humides. Cette manifestation est l'occasion de sensibiliser le public à la
problématique des zones humides et de mettre en évidence leur intérêt. Pour l'élu local que je suis, je ne peux que me sentir concerné par les
enjeux importants relatifs à la protection de notre patrimoine
environnemental. Porto-Vecchio d'ailleurs, possède un certain nombre de
sites remarquables dont la renommée a dépassé nos frontières, tel que le
site des Pini à Palombaggia aujourd'hui géré par le conservatoire du
littoral, qui a réalisé une série de travaux d'envergure afin de concilier
la préservation de la pinède et des dunes et l'afflux des estivants, ou
encore les sites de Santa Giulia et l'estuaire du Stabiacciu, site classé
pour partie en ZNIEFF. Cette zone revêt d'ailleurs pour la Commune un intérêt tout particulier, et
ce à double titre : Tout d'abord assurer une protection durable de ce site exceptionnel,
notamment par l'intervention foncière du conservatoire du littoral, et
d'autre part l'ouverture au grand public et aux scolaires, orientée vers la
découverte du patrimoine écologique et paysager. Je me réjouis donc qu'autant de spécialistes soient venus débattre et
exposer le fruit de leur travail et partager leurs expériences, sur un
sujet aussi intéressant. Le grand public associe trop souvent ces zones à
des milieux hostiles, alors qu'en réalité elles sont une véritable source
de richesse tant sur le plan de la faune que de la flore. Elles ont de plus
un rôle important à jouer au sein de notre écosystème. A nous maintenant de mettre en ?uvre tout ce qui est possible pour
préserver ces milieux si caractéristiques, en bonne intelligence avec le
besoin de développement économique. Dans ce contexte de nécessité économique et de dynamisme de développement
durable, la pédagogie et l'information sont les garanties d'une réussite
sur le long terme d'une gestion citoyenne de l'eau. Les zones humides
relèvent de ce contexte. C'est pourquoi, je suis certain que les interventions à venir nous
permettront de mieux comprendre ce qu'elles sont. Je ne serai pas plus long et je voudrais une nouvelle fois remercier les
organisateurs de ce colloque notamment le Conseil d'Architecture
d'Urbanisme et de l'Environnement de la Corse du Sud, d'avoir fait le choix
de Porto-Vecchio pour débattre de ce sujet.
Mauricette Figarella
Direction Régionale de l'Environnement Nous sommes réunis aujourd'hui pour célébrer la journée mondiale de Ramsar,
en référence à la date de la convention ratifiée dans la ville iranienne du
même nom, le 2 février 1971. C'est en 1986 que la France a adhéré à cette
convention relative aux zones humides d'importance internationale
particulièrement comme habitat des oiseaux d'eau et a inscrit la Camargue
comme premier site à la convention. L'étang de Biguglia est le second site
français inscrit par la France à la convention de Ramsar. Aujourd'hui 18
sites français sont inscrits à cette convention. Le label Ramsar est un signe de reconnaissance international attribué aux
sites disposant de caractéristiques écologiques remarquables, d'une gestion
exemplaire et sur lesquels, les cohérences avec les mesures de protection
sont acquises. De plus, il est primordial que la volonté locale de
bénéficier de ce label soit clairement exprimée. Ce label international
n'est pas une mesure de protection ni une mesure contraignante. Il met en
évidence la nécessité de préserver les qualités écologiques et les
richesses de la zone désignée. Il ?uvre également pour l'utilisation
rationnelle des ressources, c'est-à-dire une gestion qui concilie les
activités économiques et sociales comme la pêche, l'aquaculture, la
production de sel, les loisirs, avec le maintien des caractéristiques
écologiques. Ramsar est un réseau international, aujourd'hui on célèbre les zones
humides dans d'autres départements français, et ailleurs sur la planète,
car ce sont 112 pays contractants qui ont adhéré à la convention de Ramsar,
soit plus de 1000 sites inscrits sur la liste de Ramsar qui totalisent 80
millions d'hectares. Les étangs, les marais, les lagunes, les tourbières... n'ont pas toujours
été reconnus par la convention de Ramsar. Il y a très longtemps dans
l'imaginaire collectif, les zones humides étaient les « inferno palus», ces
marais qui n'ont ni rives ni fonds, ces milieux hostiles de décomposition,
de mort, le domaine des brumes indomptables, des brigands, des fées, des
bêtes sauvages et des monstres. Elles ont été aussi le refuge des
marginaux. Autrefois on y a, dans certaines régions, cantonné les lépreux.
La Corse n'a pas échappé à cette représentation, ces espaces ont été donnés
aux filles, les garçons eux, bénéficiaient des piémonts. Les choses, fort heureusement, ont évolué et aujourd'hui les zones humides
sont des milieux ambivalents qui ne laissent jamais indifférent. Deux
positions extrêmes sont prises à leur égard : D'une part elles sont considérées comme des lieux putrides et malsains, il
faut alors les assainir ; c'est un regard que nous devons porter sur
l'histoire qui a commencé avec un édit de 1599 du roi Henry IV et qui a
connu son apogée avec l'assèchement des lagunes de Gascogne sous le second
empire. A l'opposé, on les considère comme un haut lieu de la biodiversité, on les
sanctuarise et ces lieux de mort deviennent alors des lieux de vie. Ces milieux n'ont pas toujours été définis, la convention de Ramsar dès
1971, a donné une définition internationale des zones humides comme « étant
des marais, des fagnes, des tourbières, d'eaux artificielles ou naturelles
permanentes ou temporaires ou l'eau est stagnante ou courante, saumâtre ou
salée, y compris les étendues d'eau marine do