C) Un bilan très positif, des problématiques à partager - mclcm

5 juil. 2012 ... contenu et correction du sujet. ... une liste d'exercices déjà traités et corrigés en
séance (cours, exercices. ... pour au plus 4 points sur 20 environ, un exercice ne
figurant pas sur la liste. » .... Le point essentiel qui ressort des nombreuses
expérimentations est le suivant : l'objectif principal est atteint : ...

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La présente Note est inspirée par celle composée sur tout le champ du
système éducatif par le professeur André Antibi (Univ. Toulouse III &
Sup'Aéro) et par les expériences menées dans divers contextes (Paris-Est
Créteil, ...). A) Objectifs de l'ÉPCC
L'objectif essentiel est la suppression d'une part d'échec artificiel
(« constante macabre ») dans les contrôles en temps limité, tenant à un
champ de révision insuffisamment ciblé en termes de compétences, et à des
sujets trop décalés par rapport à ce qui a été parcouru dans la période de
référence du contrôle. Le protocole vise à écarter ces écueils ainsi que le
bachotage et les impasses, en créant une dynamique fructueuse entre
apprentissage et évaluation, tout en distinguant bien ces deux phases.
- il est très facile à mettre en place,
- il ne nécessite aucun moyen supplémentaire,
- il ne nécessite aucun changement de la maquette du cursus. B) Réalisation pratique Elle comporte trois étapes essentielles :
- annonce du programme du contrôle,
- séance de questions-réponses pré-contrôle,
- contenu et correction du sujet. Il convient bien sûr d'informer les étudiants et de les associer au
protocole mis en ?uvre 1) PREMIÈRE ÉTAPE :
a) annonce du programme du contrôle Une à deux semaines environ avant chaque contrôle, l'équipe
communique les parties à réviser, ce qui se fait certes usuellement, mais
en plus, et ce point est décisif, |L'équipe communique aux étudiants une cible de |
|révision, c'est-à-dire une liste d'exercices déjà|
|traités et corrigés en séance (cours, |
|exercices...) en annonçant clairement : |
|« Au contrôle, vous aurez à traiter exactement |
|certaines de ces questions et, pour au plus 4 |
|points sur 20 environ, un exercice ne figurant |
|pas sur la liste. » | Conditions à remplir par cette cible de révision : - Elle doit couvrir toutes les notions du programme du contrôle
- Elle peut s'établir en recensant les compétences attendues de
l'étudiant
- Elle doit comporter un nombre raisonnable d'exercices emblématiques de
ce qui a été parcouru
- Elle doit être conçue de sorte qu'un apprentissage par c?ur immédiat
soit impossible (pas de QCM sans obligation de justifier ses
réponses, ...). Modalité optionnelle : il peut être utile d'avoir identifié dans le
programme du cursus une série de compétences-clefs "C1", "C2", ... "Cn",
caractérisant une part déterminante de ce qui est attendu de l'étudiant.
Cela permet de mieux composer la cible de révision. Au-delà de cet apport,
des équipes ont entrepris de mémoriser, pour chacune des compétences
visées, les points obtenus là où elles sont en jeu dans le sujet (exercice
ou question). En pareil cas, le résultat d'un candidat, au-delà de
l'indispensable note N globale, pourra s'exprimer par quelques notes
partielles N1, N2, ... , correspondant à ce que le candidat aura traité
autour des compétences "C1", "C2", ... Un tel suivi du degré d'acquisition
des compétences peut être éclairant, tant pour l'étudiant que pour l'équipe
pédagogique. En outre, cela peut ouvrir la voie à une évaluation
récurrente.
Exemple : si dans une épreuve ultérieure, un candidat a progressé dans la
compétence "C1", on peut "oublier" sa note antérieure N1 et mémoriser sa
note améliorée N'1 : tout le contraire de la constante macabre. Dans le
cadre d'un Contrôle Continu, cette modalité évite une trop grande
segmentation et l'oubli d'acquis antérieurs. Remarque : nombre de points accordés à la part d'exercices hors cible La répartition des points 16 - 4 proposée précédemment peut être aménagée.
La part d'exercices hors cible peut représenter de 0 à 8 points selon les
cas. Cette souplesse prend en compte les retours d'expérimentations. Une
répartition 16 - 4 correspond au cas le plus fréquent. Une répartition 12 -
8 peut convenir si l'on souhaite évaluer l'inventivité des candidats sur
un point donné du programme.
2) Deuxième étape :
a) séance de questions-réponses pré-contrôle Objectif d'une telle séance : permettre aux étudiants qui n'ont pas
compris certains points du programme du contrôle d'obtenir des explications
et de se mettre à jour. Une telle séance doit donc être organisée entre l'annonce du
programme du contrôle et le contrôle. Elle a pour intérêt de permettre à
ceux qui auront eu besoin d'un temps d'assimilation plus long de certaines
notions - notamment du fait qu'ils ont par ailleurs un travail rémunéré -
de se mettre au clair. L'horaire d'enseignement permet d'inclure une telle séance. En effet,
avec le système EPCC, la correction du contrôle est bien plus rapide
puisque la plupart des exercices ont déjà été corrigés. On peut donc
utiliser le temps ainsi gagné pour la séance de questions-réponses. Remarque : organisation pratique Certains étudiants risquent de ne pas pouvoir poser de questions par manque
de temps. Pour éviter une telle situation, l'enseignant pourrait demander aux
étudiants de lui faire connaître avant la séance les points qu'ils n'ont
pas compris. La séance de questions-réponses peut alors être organisée de
manière à répondre à toutes les questions. Si le groupe est trop chargé, les étudiants peuvent se concerter par
binômes ou par petits groupes, pour décider des questions à poser à
l'enseignant. Une telle activité peut constituer une excellente occasion de
travail d'équipe. Les étudiants eux-mêmes apportent des réponses aux
questions de leurs camarades.
3) Troisième étape :
a) Contenu et correction de l'épreuve Ont été recensés dans l'ouvrage « La constante macabre » les
principaux écueils qui trop souvent altèrent l'évaluation des acquis, et
qui ont pour effet de « plomber » artificiellement les résultats. Cette
troisième étape est destinée à aider l'équipe à éviter les écueils non
écartés par la réalisation des deux premières étapes. - Longueur du sujet C'est l'écueil le plus fréquent. En effet, aucune directive ne
définit la longueur « normale » d'un sujet (cursus, domaine, année,
discipline, niveau, ...). On observe souvent de la part de l'équipe ou de l'enseignant un
calibrage sous-estimé du temps de traitement d'un sujet par l'étudiant. La
crainte d'une excessive « facilité » d'un sujet incite souvent à compenser
par sa longueur. Celle-ci doit être ajustée de sorte qu'un étudiant ayant
normalement travaillé et compris les notions en cause, puisse traiter
l'ensemble du sujet sur la durée de l'épreuve. - il est normal que les meilleurs étudiants terminent avant la fin du temps
imparti ; mais aussi que chaque étudiant ait le temps de traiter et rédiger
ce qu'il sait faire. - Exigences dans la rédaction Elles sont assez variables. On peut se référer aux points suivants |Préciser clairement aux étudiants les impératifs de |
|rédaction. |
|Ne pas surenchérir sur ces exigences lors de la |
|correction |
Le correcteur pourrait inconsciemment accroître ses exigences, en se
disant : « Ils ont disposé de la cible, donc ils devraient se surpasser en
matière de rédaction ». - La part d'exercices hors-cible sur 4 points |Cette part hors cible doit être accessible au vu de ce |
|qui a été traité |
L'enseignant peut avoir tendance à poser une question très difficile
en se disant : « Le reste a déjà été parcouru et corrigé ». Ce qui cantonnerait les
notes à rester inférieures à 16. - Barème et correction Dans la perspective d'une note sur 20, il peut être néanmoins utile,
lorsque le sujet comporte beaucoup de questions, de prévoir avant règle de
trois un barème dont le total soit nettement supérieur à 20. Ainsi, la
notation de tout item restant « sécable », permet de tenir compte d'une
part juste de traitement de cet item. De nombreux expérimentateurs ont été victimes des trois « pièges »
précédents lors des premières mises en application du système EPCC, à
commencer par ses propres promoteurs ... (ayant mis en place le système
EPCC dans son université et dans l'école d'ingénieurs SUPAÉRO, le
professeur André Antibi a été piégé par son propre sujet : trop long avec
une question hors cible trop difficile, pour avoir voulu poser une
« jolie » question... Il convient donc de prendre garde aux écueils précités : la « constante
macabre » est profondément enracinée. Au début de la mise en place du
protocole EPCC, il faut être particulièrement vigilant.
C) Un bilan très positif, des problématiques à partager 1) Retours d'expériences
Le point essentiel qui ressort des nombreuses expérimentations est le
suivant : l'objectif principal est atteint : |a) Avec l'EPCC, la constante macabre est |
|supprimée |
D'autres avantages : | b) Un vrai climat de confiance voit le jour |
Confiance entre l'étudiant et l'équipe et confiance en soi. | c) Les moyennes augmentent |
L'augmentation est de 2 à 3 points sur 20 en général ; mais la
répartition n'est pas uniforme. Les étudiants déterminés à travailler en
bénéficient souvent davantage ; leurs notes augmentent parfois de 5 points
ou plus. Ils s'accrochent à la perche qui leur est tendue, et reprennent le
goût d'apprendre. D'autre part, les notes restent étalées. Des étudiants en situation de quasi décrochage n'amélioreront pas
leurs résultats