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Des systèmes d'élevage bovin à dominante pastoraux diversifiés ...... corrigés
chaque année par un facteur multiplicateur correspondant à un taux de croît ......
la somme des savoirs acquis à travers l'exercice du commerce local,; la réunion ...
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[pic] S.E. Jorge Carlos Patrón Wong
Secrétaire pour les Séminaires
de la Congrégation pour le Clergé La formation pastorale :
Comment former d'authentiques missionnaires de l'Évangile et des bons
pasteurs, disposés à communier à la charité pastorale du Christ ?
Dans cette intervention[1], je voudrais présenter quelques réflexions
pratiques et éducatives, en vue de la formation pastorale dans les
Séminaires, à partir des Écritures, du Magistère de l'Église, - notamment
Pastores dabo vobis[2] -, et de l'expérience.
A) La charité pastorale, source de la formation initiale et permanente
Caritas Christi urget nos, « l'amour du Christ nous presse »
(2Co 5,14) : le c?ur de la formation pastorale est la croissance dans la
charité, infusée par l'Esprit Saint. S. Jean-Paul II écrit en effet :
« Dans sa réalité objective, le ministère sacerdotal est amoris officium
(S. Augustin) »[3].
« Toute la formation des candidats au sacerdoce est destinée à les
disposer d'une façon plus particulière à communier à la charité du
Christ Bon Pasteur. [...]
Mais l'étude et l'activité pastorales renvoient à une source
intérieure que la formation aura soin de préserver et de mettre en
valeur: la communion toujours plus profonde avec la charité pastorale
de Jésus. Comme elle a constitué l'origine et la force de l'action
salvifique de Jésus, de même elle doit aussi, grâce à l'effusion de
l'Esprit dans le sacrement de l'Ordre, constituer l'origine et la force
du ministère du prêtre. Il s'agit d'une formation destinée non
seulement à assurer une compétence pastorale scientifique et une
habileté pratique, mais aussi et surtout à garantir la croissance d'une
manière d'être en communion avec les sentiments et les comportements
mêmes du Christ Bon Pasteur: 'Ayez entre vous les mêmes sentiments qui
sont dans le Christ Jésus' (Ph 2,5) »[4].
La source est le Christ diffusant l'Esprit Saint qui est l'Amour de Dieu
répandu en nos c?urs. « Si quelqu'un a soif, dit Jésus, qu'il vienne à moi
et qu'il boive, celui qui croit en moi. Comme le dit l'Écriture : de son
c?ur couleront des fleuves d'eau vive. En disant cela, il parlait de
l'Esprit Saint qu'allaient recevoir ceux qui croiraient en lui » (Jn 7,37-
39). « L'amour de Dieu a été répandu dans nos c?urs par l'Esprit Saint qui
nous a été donné » (Rm 5,5). C'est donc le contact de foi qui permet
d'accueillir l'Esprit de charité. Ainsi, les séminaristes doivent être
formés à ce contact de foi dans le Christ, qui s'entretient dans la prière
(lectio, oraison, adoration eucharistique) et dans les sacrements.
La charité est une, et assume progressivement, durant le temps du
Séminaire, une dimension pastorale jusqu'à devenir véritablement « charité
pastorale », grâce au don de l'Esprit qui sera reçu à l'ordination
presbytérale et dans l'exercice du ministère. Cependant, l'ordination n'est
pas magique : s'il n'y a pas, avant l'ordination, une charité qui est vécue
chaque jour et qui se développe, il n'y aura pas de charité pastorale
après !
Une question importante à se poser maintenant: quels sont « les
sentiments et les comportements » qui caractérisent et résument la charité
pastorale de Jésus ?
1. Dans le Christ, on observe une double attitude fondamentale qui aide à
mieux comprendre ses sentiments : le don de soi filial au Père et aux
hommes, dans l'humilité et dans l'amour, et le fait de se recevoir
totalement du Père : Jésus reçoit de Lui sa mission, manifestée par son
baptême messianique (cf. Mc 9,1-11.35-39) ; le choix des Douze, après une
nuit de prière (cf. Lc 6,12-16) ; ses brebis (« ceux que Tu m'as donnés »
revient sept fois en Jn 17) ; ses ?uvres (cf. Jn 10,32.37) ; son propre
agir et son pouvoir salvifique (cf. Jn 5,19.30 ; 17,2) ; également ses
paroles (cf. Jn 17,3), etc. Nous savons que, depuis le commencement de
l'Incarnation, Il a dit au Père : « Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande,
mais tu m'as formé un corps. Tu n'as pas agréé les holocaustes ni les
sacrifices pour le péché ; alors, j'ai dit : 'Me voici, je suis venu, mon
Dieu, pour faire ta volonté, ainsi qu'il est écrit de moi dans le Livre' »
(He 10,5-7). Et l'auteur ajoute : « c'est grâce à cette volonté que nous
sommes sanctifiés, par l'offrande que Jésus Christ a faite de son corps,
une fois pour toutes » (He 10,10). Ce n'est pas par hasard que le Concile
Vatican II a fait mention de la charité pastorale dans ce contexte de don
de soi de Jésus et de l'unité de vie des prêtres : « En vérité, le Christ, pour continuer toujours à faire dans le
monde, par l'Église, la volonté du Père, agit à travers ses ministres.
C'est donc lui qui demeure toujours la source et le principe d'unité de
leur vie. Les prêtres réaliseront cette unité de vie en s'unissant au
Christ dans la découverte de la volonté du Père, et dans le don d'eux-
mêmes pour le troupeau qui leur est confié. Assumant ainsi le rôle du
Bon Pasteur, ils trouveront dans l'exercice de la charité pastorale le
lien de la perfection sacerdotale qui assure l'unité de leur vie et de
leur action. Or, cette charité pastorale découle avant tout du
sacrifice eucharistique ; celui-ci est donc le centre et la racine de
toute la vie du prêtre, dont l'esprit sacerdotal s'efforce
d'intérioriser ce qui se fait sur l'autel du sacrifice. Cela n'est
possible que si les prêtres, par la prière, pénètrent de plus en plus
profondément dans le mystère du Christ »[5].
En ce qui concerne le don de soi au troupeau confié, je renvoie le lecteur
à la figure du Bon Pasteur en Jn 10. Le Pape S. Jean-Paul II déclare : « La
charité pastorale détermine notre façon de penser et d'agir, notre mode de
relation avec les gens. Cela devient particulièrement exigeant pour
nous... »[6]. Le peuple sent quand le prêtre l'aime. L'objectif est donc
que les séminaristes apprennent à aimer les personnes qu'ils rencontrent,
comme le Christ, en les servant : « Le leadership doit aller avec le service, mais avec un amour
personnel envers les gens. Un jour, j'ai entendu un curé qui disait :
'Cet homme connaissait le nom de tous les habitants de son quartier,
même le nom des chiens !'. C'est beau ! Il était proche, il connaissait
chaque personne, il connaissait l'histoire de toutes les familles, et
il savait tout. Et il aidait. Il était si proche... Proximité, service,
humilité, pauvreté et sacrifice. Je me souviens des vieux curés de
Buenos Aires, quand il n'y avait pas de téléphone portable, la
messagerie ; ils dormaient avec le téléphone près d'eux. Personne ne
mourait sans les sacrements. On les appelait à n'importe quelle heure :
ils se levaient et y allaient. Service, service. Et lorsque j'étais
évêque, je souffrais quand j'appelais une paroisse et tombais sur la
messagerie... Ce n'est pas cela le leadership ! Comment peux-tu
conduire un peuple si tu ne l'entends pas, si tu n'es pas à son service
? »[7]
2. Les caractéristiques saillantes de la charité pastorale de Jésus sont :
la compassion (cf. Mc 1,41 ; 6,34) ; l'attention à la personne rencontrée,
également dans les situations imprévues : se faire tout à tous et servir
toute personne ; être proche des malades et appeler les pécheurs (cf.
Mc 2,17) ; le souci de la présence aux périphéries : guérisons en Samarie
et en Phénicie, rencontre des lépreux, des hommes et des femmes dont le
péché est public, des enfants, des « impurs », des étrangers, ... ; sa
prière d'intercession continuelle (cf. He 7,25) ; son autorité filiale, à
la fois pleine de miséricorde et exigeante ; sa générosité dans la
communication des biens divins : don du pardon, de la bénédiction, des
Paroles de vie, de la grâce, de l'aide spirituelle ; sa confiance dans le
Père ; et sa confiance vis-à-vis des Apôtres ; etc ...
Toute la vie de Jésus « est une manifestation ininterrompue, et même
une réalisation quotidienne de sa 'charité pastorale' : il éprouve de
la compassion pour les foules parce qu'elles sont fatiguées et
épuisées, comme des brebis sans pasteur (cf. Mt 9, 35-36) ; il cherche
celles qui sont perdues et dispersées (cf. Mt 18, 12-14), et il éclate
de joie quand il les a retrouvées ; il les rassemble et les défend; il
les connaît et les appelle une à une (cf. Jn 10, 3) ; il les conduit
sur des prés d'herbe fraîche et vers des eaux tranquilles (cf. Ps
23/22) ; pour elles, il prépare la table, les nourrissant de sa propre
vie. Cette vie, le Bon Pasteur l'offre dans sa mort et sa résurrection
[...] »[8]. « [...] Toute l'action du Seigneur a été le fruit et le
signe de sa charité pastorale »[9].
La charité est un choix posé librement, une décision, un acte qui engage
la personne. On perçoit bien quand un séminariste a opté pour la charité
humble, forte et douce pour les autres[10]. Son c?ur léger et la joie de
son visage font voir qu'il a effectué un pas de plus vers la liberté
intérieure.
« [...] 'Le prêtre, qui accueille la vocation au ministère, est en
mesure d'en faire un choix d'amour, par lequel l'Église et les âmes
deviennent son intérêt principal. Vivant concrètement cette
spiritualité, il devient capable d'aimer l'Église universelle et la
partie qui lui en est confiée, avec tout l'élan d'un époux pour son