Chapitre XII Les Cévennes. (1702-1704) - Les Classiques des ...

14 déc. 2009 ... Édition définitive, revue et corrigée ...... Pontchartrain enfin averti, mais n'osant
révoquer un ordre écrit de la main du roi, lui envoie un courrier. ...... Plus de
promenades, encore moins de chasse, exercice dont il avait apporté ...... propres
yeux) sans cesse regarder s'il manquerait, le malhonnête homme !

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Jules Michelet
(1798-1894)
Histoire de France Tome treizième Louis XIV
et le duc de Bourgogne Édition définitive, revue et corrigée
Ernest Flammarion, éditeur, Paris 1895.
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Jean-Marie Tremblay, sociologue Fondateur et Président-directeur général, LES CLASSIQUES DES SCIENCES SOCIALES. Cette édition électronique a été réalisée par Jean-Marc Simonet, ancien
professeur des Universités, bénévole.
Courriel : Jean-Marc_Simonet@uqac.ca A partir de : |[pic] | |
| |Jules Michelet |
| |(1798-1894) |
| | |
| |Histoire de France |
| | |
| |Tome treizième |
| | |
| |Louis XIV |
| |et le duc de Bourgogne |
| | |
| |Édition définitive, revue et |
| |corrigée |
| | |
| | |
| |Ernest Flammarion, éditeur, |
| |1895, avec les notes et les |
| |appendices, 396 p. | Polices de caractères utilisées :
Pour le texte: Times New Roman, 14 et 12 points.
Pour les notes de bas de page : Times New Roman, 10 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word
2004 pour Macintosh. Mise en page sur papier format : LETTRE (US letter), 8.5'' x 11'') Édition numérique réalisée le 14 décembre 2009 à Chicoutimi, Ville de
Saguenay, province de Québec, Canada [pic] Table des matières
Chapitre premier. - Chute de Louvois. - Cour de Saint-Germain (1689) Chapitre II. - Chute de Louvois. - Saint-Cyr. - Esther (1689) Chapitre III. - Madame Guyon (1689-1690) Chapitre IV. Madame de La Maisonfort. - Athalie. - Mort de Louvois (1690-
1691)
La cour autorise l'assassinat de Guillaume Chapitre V. - Le Désastre de La Hogue (1692) Chapitre VI. - Steinkerque. - Saint-Cyr devient un monastère (1692-1693) Chapitre VII. - Neerwinde. - Affaissement. - Paix de Ryswick (1693-1698)
Le Puget
Jean Bart Chapitre VIII. Misère. - Dissolution. - Libertins, quiétistes - Essor du
Sacré-C?ur (1696-1700)
Pesant de Boisguillebert
Les modes de l'époque
Duel de Bossuet et de Fénelon Chapitre IX. - Ouverture de la succession d'Espagne (1700-1704)
La duchesse de Bourgogne contre madame de Maintenon Chapitre X. - Guerre de la succession d'Espagne (1702-1704)
Le mariage de Philippe V. - La Des Ursins Chapitre XI. - Vendôme. - Villars (1702-1704) Chapitre XII. - Les Cévennes (1702-1704)
Histoire (impossible et sublime) des Camisards Chapitre XIII. - Gouvernement des dames. Défaites de Blenheim, Ramillies,
Turin (1704-1706)
Les dames écartent Catinat et Villars Chapitre XIV. - Gouvernement des saints. - Le ministère occulte. - Le duc
de Bourgogne (1707-1708)
Comment Fénelon, Beauvilliers, relèvent les Jésuites. Chapitre XV. - Suite du gouvernement des saints. - L'année 1709.
Vauban et Boisguillebert disgraciés. - Tellier Chapitre XVI. - La reine Anne et Sarah Marlborough. - Malplaquet (1709-
1710)
La France se relève par une défaite. Chapitre XVII. - Ruine de la noblesse. - Ruine du clergé. - Mort du duc de
Bourgogne (1710-1712) Chapitre XVIII. - Le duc d'Orléans. - Fin du règne (1712-1715)
Orléans calomnié. - Sa fille. Chapitre XIX. - Dernière année du roi (1715) Chapitre XX. - Mort du roi. - Régence. - Août 1715.
ÉCLAIRCISSEMENTS I. - De la santé du roi
II. - Influence exclusive de madame de Maintenon et de Chamillard (1691-
1705)
III. - Ministère occulte (1705). - Influence du duc de Bourgogne, des amis
de Fénelon et des Jésuites (1706-1715)
IV. - L'année 1709. - Malplaquet. - La reine Anne, etc.
V. - Saint-Simon, Voltaire, etc.
VI. - Marine, guerre, etc.
VII. - Débâcle de la noblesse et du clergé.
VIII. - Conclusion. Table des Matières Chapitre premier Chute de Louvois. - Cour de Saint-Germain. (1689)
Au moment où Jacques II arrive à Saint-Germain, la question est celle-
ci : le ministre imprévoyant à qui ce grand désastre est imputé, Louvois,
sera-t-il encore roi de France ? Le vrai roi, qui règne par lui-même, dit-
on, depuis 1661, ne peut-il se passer de ministre, n'employer plus que des
commis ? Louvois s'était trompé, comme on a vu. Au lieu de retenir Guillaume en
lui lançant une armée en Hollande, il l'avait laissé s'embarquer
tranquillement. La reine d'Angleterre, puis le roi Jacques, les tristes
naufragés, lords et évêques, prêtres, jésuites, qui arrivaient à la file,
c'étaient autant d'accusations. Saint-Germain enhardit Versailles. La cour
osa parler, et c'était la voix du royaume, celle du roi, qui détestait
Louvois. Personne, pas même le maître, ne l'accusait en face. Tout était dans sa
main. On n'eût pas affronté ce redoutable personnage, dont le travail
immense semblait la vie de l'État, dont la violence et l'insolence, la
permanente colère, faisaient l'effroi de tous. Mais déjà on osait murmurer,
parler bas. Que ne parlait-on haut ? il aurait pu répondre. Sa dernière, sa très
grande faute, d'où venait-elle ? Pourquoi avait-il eu le tort de porter
toutes nos forces sur le Rhin ? Précisément parce que déjà il se sentait
haï du roi, près de sa perte. Il avait cru se raffermir en arrangeant pour
le Dauphin une belle campagne ; il avait cru en faisant briller là le fils
du c?ur, le petit duc du Maine, neutraliser le travail sourd qu'une
certaine personne faisait contre lui dans les profondeurs de Versailles. Cette lutte intérieure avait été pour lui une fatalité. Pour qui avait-il
fait les dragonnades, lui, si peu religieux ? Pour expier son alliance avec
la Montespan, trouver grâce au parti dévot. Mais en même temps il en avait
perdu tout le mérite, en s'opposant violemment au mariage du roi, en
l'empêchant du moins de couronner madame Scarron. Et il continuait
d'empêcher la déclaration du mariage. Le roi ne l'osait pas, Louvois
vivant. Et, Louvois mort, il ne l'osa pas encore, recula devant sa mémoire,
devant le mépris, la risée dont Louvois l'avait menacé, - de sorte que la
fée survivante, assise près du roi dans un fauteuil égal, ne put jamais du
fauteuil faire un trône, et trouva dans Louvois, même mort, son empêchement
définitif. Rien d'étonnant si l'on cherche à le perdre. Mais, lui perdu, tout ira à
la dérive. Seul encore, de sa forte main, il garde un certain ordre. Le
grand ministère de la guerre, sous un tel homme, pèse d'un si grand poids,
que les autres même, on peut le dire, n'osent se désorganiser. Qui le
remplacera ? le roi seul. On verra avec quel succès.
En 1689, la France, attaquée par l'Europe, se regarde, et voit qu'au bout
de dix années de paix elle est ruinée. Qui a fait cette ruine ? Deux choses
qui arrivent au déclin des empires : le découragement général et la
diminution du travail, la complication progressive de l'administration et
des dépenses. Telle la fin de l'empire romain. Ajoutez-y l'amputation
énorme que la Fran