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nombreux cas, ces enseignants en exercice, mais sans autorisation d'enseigner,
ne sont ..... CPIQ-15 Le baccalauréat, décerné par les différentes universités et
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AVIS DU CPIQ
SUR
LA RECONNAISSANCE PROFESSIONNELLE
DES ENSEIGNANTES ET DES ENSEIGNANTS
1er mai 2002
TABLE DES MATIÈRES
Introduction
Les personnes qui enseignent
1. Les connaissances requises pour enseigner
2. Le contrôle de l'admission
3. La répression de l'exercice illégal ou de l'usurpation de titre
L'autonomie, les rapports personnels que crée l'enseignement
4. L'autonomie dans l'exercice
5. Les rapports personnels fondés sur la confiance
6. Le caractère confidentiel des renseignements reçus dans le cadre des
fonctions professionnelles
Les préjudices
7. Les risques de préjudices
L'encadrement
8. L'encadrement normatif de la pratique
9. L'inspection professionnelle
10. La surveillance disciplinaire
L'exclusivité d'exercice
11. Le milieu de travail habituel et le droit exclusif d'exercer
Conclusion
Annexe 1 Tableaux de la répartition des enseignants par matières
principales et matières secondaires
Annexe 2 Extrait des politiques d'une commission scolaire montrant les
limites de l'autonomie professionnelle des enseignants
Annexe 3 Améliorer le rendement des élèves par le développement
professionnel des enseignants
Annexe 4 Ce n'est pas toujours la faute à El Niño
Annexe 5 Série de cas problématiques exemplaires concernant la compétence
ou l'éthique professionnelle
Annexe 6 Extraits des politiques d'une commission scolaire sur la
résolution des différends entre les parents et l'école
[pic]
Introduction
Le contenu de cet avis est basé sur les points de vue des associations
professionnelles d'enseignants et de leurs membres qui se sont exprimés
lors de la consultation animée par le CPIQ et lors d'une journée d'échange
sur les sujets soumis à la consultation par l'Office des professions du
Québec, particulièrement sur le portrait de la réalité actuelle vécue par
la profession enseignante dans le réseau scolaire.
Nous avons pris aussi en considération les commentaires et positions
exprimées lors des sondages, colloques, sessions de réflexion, réunions de
comités ainsi que la documentation et les articles produits par le CPIQ
depuis plusieurs années.
Enfin, cet avis se réfère à diverses recherches et articles concernant la
professionnalisation de l'enseignement et des enseignants.
Les sujets sont traités selon le plan et les questions du document de
consultation de l'OPQ. Il nous a semblé approprié de répondre aussi à des
questions plus spécifiques du CPIQ sur chacun des sujets, afin de compléter
le portrait de la situation de l'enseignement en milieu scolaire.
Des annexes fournissent des références précises sur certains aspects qui
sont traités dans le document. Ces annexes font partie intégrante de l'Avis
du CPIQ.
N.B. Dans cet avis, la forme masculine est utilisée à titre épicène et
représente autant le féminin que le masculin.
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[pic]
. LES PERSONNES QUI ENSEIGNENT
1. LES CONNAISSANCES REQUISES POUR ENSEIGNER
OPQ-1.1 À votre avis, ce portrait de la situation quant aux connaissances
requises pour enseigner est-il conforme à la réalité?
Le fait que certains enseignants enseignent sans formation adéquate ou sans
autorisation d'enseigner n'est pas « une exception » mais plutôt un
phénomène répandu dans divers secteurs et certaines catégories
d'enseignants où parfois ces « exceptions » constituent même la majorité
des cas. Citons les secteurs de l'éducation des adultes ou de la formation
professionnelle où ces « exceptions » sont particulièrement répandues.
Signalons aussi les écoles privées où de tels cas sont parfois plus
nombreux que la moyenne des écoles publiques, de même que dans la catégorie
des suppléants réguliers ou ponctuels alors que certains établissements
scolaires font appel à des futurs enseignants en formation, non encore
qualifiés ni certifiés.
Dans de nombreux cas, ces enseignants en exercice, mais sans autorisation
d'enseigner, ne sont pas tenus de se qualifier et n'ont d'ailleurs aucun
incitatif significatif pour le faire.
De plus, comme les statistiques ministérielles le démontrent depuis nombre
d'années, une majorité d'enseignants donnent des cours, sur une base
régulière, dans des matières pour lesquelles ils n'ont pas reçu de
formation initiale spécifique, ni adéquate, ni suffisante, notamment au
secondaire général où se trouvent plus de 30 000 enseignants(Voir les deux
tableaux en annexe 1).
Pour corriger cette situation, il faudrait que les compétences
professionnelles (pédagogiques et didactiques) des enseignants dans les
tâches qui leur sont attribuées soient requises, et donc que la qualité de
l'acte d'enseigner soit garantie pour les élèves et leurs parents. Cela
obligerait les milieux scolaires à exiger une formation adéquate et
pertinente avant d'attribuer des tâches, sinon à donner les moyens aux
enseignants concernés d'acquérir rapidement les compétences particulières
requises, par des programmes de formation continue.
Cette situation récurrente résulte notamment des ententes négociées et
conclues dans les conventions collectives. Ce sont des ententes semblables
qui peuvent permettre à un enseignant qui enseigne dans une matière, hors
de sa formation, à être autorisé à le faire sur une base régulière dès
l'année suivante.
OPQ-1.2 Selon vous, certaines circonstances justifient-elles d'avoir
recours à une personne qui ne satisfait pas aux exigences habituelles de
formation?
On constate que c'est surtout dans les matières les moins valorisées que
nous retrouvons le plus de personnes qui enseignent sans avoir une
formation appropriée. Pourtant les règles concernant la compétence requise
pour enseigner devraient s'appliquer de la même façon dans toutes les
matières, étant donné que toute matière obligatoire dans le curriculum de
l'élève est aussi importante qu'une autre et mérite le même niveau de
compétence des enseignants qui l'enseignent.
De fait, en aucun cas les règles de compétence ne devraient être mises de
côté ou contournées sur une base continue ou régulière. Les seules
exceptions admissibles ne devraient être que les suppléances de courte
durée ou l'exécution de tâches d'enseignement particulières, de façon
exceptionnelle et ponctuelle. Hors ces cas exceptionnels, le personnel
sollicité devrait pouvoir acquérir rapidement une bonne maîtrise du
programme ou de la matière enseignée. Ce pourrait être pour des cas
exceptionnels, par exemple de futurs enseignants en formation initiale dans
le domaine ou des spécialistes du domaine qui n'ont pas encore
d'autorisation d'enseigner mais soutenus par une formation en pédagogie et
en didactique adéquate et aidés par des mentors pour les encadrer dans leur
enseignement. Autant de politiques concernant la compétence professionnelle
qui ne pourraient être élaborées que par un Ordre professionnel. Des
programmes obligatoires d'insertion professionnelle devraient être aussi
mis sur pied par l'Ordre professionnel et offerts à tous les nouveaux
enseignants, dans tous les milieux scolaires et de façon obligatoire, ce
qui est loin d'être le cas à l'heure actuelle alors que le soutien à
l'insertion varie beaucoup selon les milieux scolaires et que dans certains
cas il n'en existe aucun.
OPQ-1.3 Selon vous, convient-il que les exigences de formation ne soient
plus les mêmes lorsqu'il s'agit de formation professionnelle?
Les exigences de la formation pour enseigner en formation professionnelle
doivent être équivalentes quoique non identiques aux exigences requises en
formation générale. En effet, dans ce secteur, il faut tenir compte de
l'importance des compétences particulières, de l'expertise et de
l'expérience acquises par les enseignants dans le métier qu'ils ont à
enseigner. Néanmoins la formation initiale ou continue constitue la base de
l'acquisition ou du maintien nécessaire du niveau des connaissances et de
compétences reliées à l'enseignement d'un métier. C'est ainsi que le
portfolio personnel de l'enseignant est pris en compte dans la formation
reconnue, pour faire apparaître la pertinence de cette formation suivie
soit avant la formation initiale à l'enseignement, soit en formation
continue pour enseigner, parallèlement à l'exercice du métier.
OPQ-1.4 À quoi pourrait se reconnaître l'enseignement donné par une
personne qui s'abstiendrait de toute activité de formation continue après
sa formation initiale?
Divers constats peuvent révéler une mauvaise tenue à jour des compétences
professionnelles en enseignement, notamment :
- une méconnaissance ou une mauvaise maîtrise des connaissances résultant
de l'évolution et des changements dans les programmes d'études à enseigner;
- une méconnaissance ou une mauvaise maîtrise des approches pédagogiques et
de la didactique préconisées avec les changements apportés notamment au
curriculum, au régime pédagogique, aux programmes d'études et à
l'évaluation des élèves;
- une répétition des plans et des contenus de cours, année après année, et
l'utilisation de stratégies d'apprentissage et de pratiques pédagogiques
dépassées;
- une difficulté accrue à maintenir l'attention des élèves qui manifestent
de plus en plus de désintérêt pour l'enseignement donné.
Plusieurs moyens peuvent être utilisés comme indicateurs ou révélateurs de
ce type d'incompétence professionnelle dû à une mauvaise mise à jour des
compétences en enseignement. Les élèves, par exemple, peuvent être invités,
à l'improviste, à donner leurs impressions sur l'enseignement qu'ils
reçoivent, en évitant qu'ils puissent se consulter au préalable et essayer
de nuire à l'enseignant. Leurs points de vue ne peuvent pas être considérés
comme une évaluation mais peuvent révéler une situation qui mériterait
d'être analysée plus attentivement.
Une telle réalité semble confronter, à l'heure actuelle, un nombre
substantiel d'enseignants qui n'auraient pas tenu à jour leurs compétences
professionnelles (pédagogiques et didactiques) dans certains cas depuis les
« nouveaux programmes d'études » des années 1980, et qui éprouveraient
beaucoup de difficultés à s'adap