L'Alchimie et les Alchimiste - Alchimie & Hermétisme - Chrysopée

Le fer, le plomb, l'étain, le cuivre, le mercure, métaux facilement altérables, ......
les adeptes avaient compris toute l'étendue des périls attachés à l'exercice de
leur art, ...... En considérant que le plomb purifie l'or, et que, puisqu'il corrige et
guérit les ..... La métallurgie était assez imparfaite à cette époque, pour que l'on
fut ...

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l'alchimie et les alchimistes ??
essai historique et critique sur la philosophie hermétique. ??
par Louis Figuier. ??
troisième édition. ?? Paris 1880 ?? Transcription P.S.P.
TABLE
PREFACE .......... 4 EXPOSÉ DES DOCTRINES ET DES TRAVAUX DES ALCHIMISTES. .......... 6 CHAPITRE I.
Principes fondamentaux de l'alchimie. - Propriétés attribuées à la pierre
philosophale .......... 29 CHAPITRE II.
Moyens employés par les alchimistes pour la préparation de la pierre
philosophale ........ . 64 CHAPITRE III.
Preuves invoquées par les alchimistes à l'appui de leurs doctrines
............ 96 CHAPITRE IV.
Découvertes chimiques des philosophes hermétiques ............ 108 CHAPITRE V.
Adversaires de l'alchimie. - Décadence des opinions hermétiques
............ 120 L'ALCHIMIE DANS LA SOCIÉTÉ DU MOYEN AGE ET DE LA RENAISSANCE. CHAPITRE I.
Importance de l'alchimie pendant les trois derniers siècles. - Protecteurs
et adversaires de cette science. - L'alchimie et les souverains. - Les
monnaies hermétiques .............. ...... 151 CHAPITRE II.
La vie privée des alchimistes ............ 172 HISTOIRE DES PRINCIPALES TRANSMUTATIONS METALLIQUES. CHAPITRE I.
Nicolas Flamel ............... 221 CHAPITRE II.
Edouard Kelley .............. 248 CHAPITRE III.
Transmutations attribuées à Van Helmont, à Helvetius et à Bérigard de Pise.
- Martini. - Richtausen et l'empereur Ferdinand III. - Le pasteur Gros. 259 CHAPITRE IV.
Le Cosmopolite .............. 271
Alexandre Sethon ...... ..... 272
Michel Sendivogius .......... 295 CHAPITRE V.
La Société des Rose-Croix ...... 310 CHAPITRE VI.
Philalèthe ................... 334 CHAPITRE VII.
Lascaris et ses envoyés ........ 349
Bötticher .................. 375
Delisle ................... 386
Gaëtano .................. 394 L'ALCHIMIE AU DIX-NEUVIEME SIECLE.
Préface
M
ALGRE le profond discrédit dans lequel elle est tombée depuis la fin du
dernier siècle, l'alchimie n'a pas perdu le privilège d'éveiller la
curiosité et de séduire l'imagination. Le mystère qui l'enveloppe, le côté
merveilleux que l'on prête à ses doctrines, le renom fantastique qui
s'attache à la mémoire de ses adeptes, tout cet ensemble à demi voilé de
réalités et d'illusions, de vérités et de chimères, exerce encore sur
certains esprits un singulier prestige. Aussi, depuis Aurélius Augurelle,
qui composa, en 1514, son poème latin Chrysopoïa jusqu'à l'auteur de Faust,
les poètes et les faiseurs de légendes n'ont pas manqué d'aller puiser à
cette source féconde, et l'imagination a régné sans partage dans ce curieux
domaine, dont les savants négligeaient l'exploration. L'alchimie est la
partie la moins connue de l'histoire des sciences. L'obscurité des écrits
hermétiques, l'opinion généralement répandue que les recherches relatives à
la pierre philosophale et à la transmutation des métaux ne sont qu'un
assemblage d'absurdités et de folies, ont détourné de ce sujet l'attention
des savants. On peut cependant écarter sans trop de peine les difficultés
que le style obscur des alchimistes oppose à l'examen de leurs idées. Quant
à l'opinion qui condamne tous leurs travaux comme insensés ou ridicules,
sur beaucoup de points elle est fausse, sur presque tous elle est exagérée.
L'alchimie fut-elle, d'ailleurs, le plus insigne monument de la folie des
hommes, son étude n'en serait point encore à négliger. Il est bon de suivre
l'activité de la pensée jusque dans ses aberrations les plus étranges.
Détourner les yeux des égarements de l'humanité, ce n'est point la servir ;
rechercher, au contraire, en quels abîmes a pu tomber la raison, c'est
ajouter à l'orgueil légitime que ses triomphes nous inspirent. Disons enfin
que l'alchimie est la mère de la chimie moderne ; les travaux des adeptes
d'Hermès ont fourni la base de l'édifice actuel des sciences chimiques. Ces
doctrines intéressent donc l'histoire des sciences autant que celle de la
philosophie.
L'ouvrage, ou plutôt l'essai que je soumets au jugement du public, a pour
but d'attirer l'attention sur cette période de la science des temps passés.
Voici l'ordre que j'ai cru pouvoir adopter pour la distribution des
matières.
La première partie est consacrée à un exposé analytique des opinions et des
doctrines professées par les philosophes hermétiques. On y trouvera le
tableau sommaire des travaux exécutés par les alchimistes pour la recherche
de la pierre philosophale, et le résumé des principales découvertes
chimiques qui leur sont dues.
La seconde partie est une sorte d'étude historique où l'on essaye de fixer
le rôle que l'alchimie a joué dans la société du moyen âge et de la
renaissance, époque où, comme on le sait, elle exerça le plus d'empire sur
les esprits.
La troisième partie, intitulée Histoire des principales transmutations
métalliques, est un résumé des événements étranges qui ont entretenu si
longtemps en Europe la croyance aux doctrines de la science transmutatoire.
On a eu soin de donner de chacun de ces faits, si merveilleux en apparence,
l'explication qui paraît aujourd'hui la plus probable.
La dernière partie, l'Alchimie au dix-neuvième siècle à pour but de montrer
que les opinions alchimiques ne sont pas de nos jours complètement
abandonnées, et de mettre en relief les motifs que quelques personnes
invoquent encore pour les justifier.
Nous nous faisons un devoir de signaler les sources auxquelles nous avons
eu recours pour cette suite d'études. Le savant ouvrage de M. Hermann Kopp,
Geschiste der Chemie, publié en 1844, nous a fourni des documents précieux
pour ce qui se rapporte à l'exposition des travaux exécutes par les
alchimistes dans la recherche de la pierre philosophale. Nous avons trouvé
dans le livre, déjà ancien, de G, de Hoghelande, Historiae aliquot
transmutationis metallicae, quelques récits intéressants de transmutations.
Mais c'est principalement à l'ouvrage spécial sur l'histoire de l'alchimie,
publié à Halle, en 1832, par Schmieder, professeur de philosophie à Cassel
(Geschichte der Alchemie), que nous avons emprunté les renseignements les
plus utiles pour les faits de ce genre. Composé par un partisan déclaré des
idées alchimiques, le livre du professeur de Cassel est riche en documents
puisés aux meilleures sources bibliographiques, et, en faisant la part des
prédilections de l'auteur, nous avons pu tirer un parti utile des faits
dont il a rassemblé les détails.
Contrairement aux règles de la logique, qui veulent que l'on déduise les
conclusions après les prémisses, contrairement à colles de l'algèbre, qui
prescrivent de procéder du connu à l'inconnu, nous allons poser ici la
conclusion générale qui découle du travail que l'on va lire, et énoncer
dans toute sa netteté la pensée qui le domine. La conclusion générale de ce
livre, la voici :
L'état présent de la chimie empêche de considérer comme impossible le fait
de la transmutation des métaux ; il résulte des données scientifiques
récemment acquises et de l'esprit actuel de la chimie, que la
transformation d'un métal en un autre pourrait s'exécuter. Mais, d'un autre
côté, l'histoire nous montre que jusqu'à ce jour personne n'a réalisé le
phénomène de la transmutation métallique.
Ainsi la transmutation d'un métal en or est possible, mais on n'est pus en
droit d'affirmer qu'elle n'ait jamais été réalisée. Telle est notre pensée
nette et précise sur ce sujet tant débattu.
Nous accueillerions avec satisfaction l'annonce de la découverte positive
de la transmutation des métaux, mais voici le motif qui nous ferait
accepter cette découverte avec joie. A l'expérimentateur heureux qui aurait
réussi à transformer en or un métal étranger, nous adresserions cette
prière, d'appliquer tout aussitôt son secret ou sa méthode à composer
artificiellement du fer, ce dernier métal étant pour la société actuelle
d'une toute autre importance, d'une toute autre utilité que l'or même. Pour
les développements de l'agriculture et de l'industrie, pour
l'accomplissement du travail public, en un mot pour le bonheur des
sociétés, le roi des métaux c'est le fer, et non pas l'or.
??
EXPOSE DES DOCTRINES ET DES TRAVAUX DES ALCHIMISTES L
'OBJET de l'alchimie, c'est, comme personne ne l'ignore, la transmutation
des métaux ; changer les métaux vils en métaux nobles, faire de l'or ou de
l'argent par des moyens artificiels, tel fut le but de cette singulière
science qui ne compte pas moins de quinze siècles de durée .
Le principe de la transmutation métallique a probablement trouvé sa source
dans l'observation des premiers phénomènes de la chimie. Dès que
l'expérience eut fait connaître quelles modifications, quelles
transformations surprenantes provoquent l'action mutuelle des corps mis en
présence, l'espoir de faire de l'or dut s'emparer de l'esprit des hommes.
En voyant les altérations nombreuses que les métaux éprouvent sous
l'influence des traitements les plus simples, on crut pouvoir produire dans
leur nature intime une modification plus profonde, former de toutes pièces
des métaux précieux, et imiter ainsi les plus rares productions de la
nature. Au début de la science, un