Corrigé - Free

Les conditions d'exploration relevaient de véritables expéditions maritimes et
non .... l'idée du consentement de la Nation nécessaire à l'exercice du pouvoir
royal. ...... du XIXe a créé de nouveaux centres à proximité des ressources
minières.

Part of the document



Corrigés questions histoire-géographie





HISTOIRE




Histoire : Quelles sont les modalités du peuplement du Triangle
polynésien ?

Le Triangle polynésien comprend toutes les îles et archipels de l'océan
Pacifique compris entre Hawaï au nord, la Nouvelle-Zélande au sud-ouest, et
l'île de Pâques à l'est. C'est donc un espace immense caractérisé par des
populations partageant une culture commune et une même base linguistique.
Cette caractéristique avait déjà frappé James Cook, le découvreur de la
Polynésie, qui, ayant embarqué un indigène des îles Hawaï, eut la surprise
de le voir converser facilement avec les autochtones de Nouvelle-Zélande, à
4 000 km de là.
D'où venaient ces populations ? L'origine américaine, défendue encore dans
les années 1950 (expédition du Kon Tiki), est aujourd'hui abandonnée. Le
peuplement s'est opéré d'ouest en est, à partir de l'Asie du Sud-Est. Un
type de poterie, dite lapita, retrouvé aux Philippines, en Mélanésie et
dans tout le triangle polynésien, l'atteste avec certitude.
La chronologie du peuplement et son processus sont aussi à peu près
établis. Vers 3 500 av. J.-C., les départs maritimes de l'Asie du Sud-Est
commencent. Entre 1 500 et 1 300 av. J.-C., la Mélanésie est occupée : la
Nouvelle-Calédonie, les îles Fidji. De là, la Polynésie centrale, avec les
îles Vierges et les Marquises, est facilement atteinte, sans doute vers
300 av. J.-C. Les expéditions maritimes se feront ensuite dans trois
directions : vers le nord, Hawaï est occupé vers 400 ; vers l'est, avec
l'île de Pâques atteinte vers 500 ; vers la Nouvelle-Zélande, explorée
vers 800.
Les conditions d'exploration relevaient de véritables expéditions maritimes
et non de simples dérives hasardeuses comme on l'a cru un moment. Les
archéologues ont démontré que les doubles pirogues équipées de voiles - les
pahi - qu'utilisaient les polynésiens, pouvaient affronter la haute mer et
naviguer au vent. Ces embarcations étaient capables de transporter jusqu'à
200 personnes. Il s'agissait de familles entières qui emportaient avec
elles les moyens nécessaires à leur survie et à la mise en valeur des
terres découvertes : des outils, des plantes, des porcs, des chiens et des
volailles. Les Polynésiens se révélèrent de vrais navigateurs. Leur
navigation ne relevait pas du hasard, mais de l'observation astrale et
maritime. Une fois une île atteinte, des échanges réguliers se mettaient en
place. Il faut imaginer l'océan Pacifique parcouru par un va-et-vient
continu de pahi.
Les causes de ces migrations restent par contre mystérieuses : s'agissait-
il de réguler des situations de trop-plein démographique ou de pénurie
alimentaire, ou de fuir des cataclysmes ? L'origine est-t-elle plutôt à
chercher dans des conflits entre clans, dans des guerres tribales ? Ou bien
dans l'impulsion d'un chef charismatique ? Sans doute, les causes ont-elles
été multiples. On se pose du reste de semblables questions pour expliquer
les migrations scandinaves qui se mirent en route à partir de 400. Ces deux
grandes odyssées maritimes conservent une part de mystère qui ne sera
jamais complètement résolue pour les Polynésiens, car ces derniers ne
possédaient aucune source écrite.
Reste qu'un peuple « primitif », selon les critères des explorateurs
européens du XVIIIe siècle, a réussi, en prenant son temps - plus d'un
millénaire -, une exploration minutieuse et complète d'un immense espace
maritime. Il en a même dressé une cartographie sommaire mais efficace. Et
sur des milliers de km2, une même culture religieuse, sociale et politique
s'est répendue. Cette épopée hisse ainsi les Polynésiens au même plan que
les autres grands peuples navigateurs de l'ancien monde, les Grecs ou les
Phéniciens par exemple.



Histoire : L'encadrement des hommes par l'Église dans la société de
l'Occident médiéval.


Au Moyen Âge, l'Europe se définit comme la Chrétienté, un espace régi par
le catholicisme romain, qui se distingue du monde orthodoxe et des terres
musulmanes. Vers 900, l'Église codifie la division de la société en trois
ordres : ceux qui travaillent, ceux qui combattent et ceux qui prient. Ces
derniers forment le clergé. Le clergé obéit à l'autorité du pape, l'évêque
de Rome. L'Église se divise entre clergé régulier, vivant en communauté
selon une règle monastique, et clergé séculier, au contact des laïcs. Le
clergé séculier est organisé hiérarchiquement, du diacre à l'archevêque, en
passant par les curés et les évêques ; l'autorité de chacun couvre un
espace précis, la paroisse, le diocèse, la province ecclésiastique. Le
territoire est ainsi étroitement maillé, nul lieu n'échappe à l'autorité de
l'Église. Chaque village a son église avec l'enclos paroissial et le
cimetière, toute ville abrite des dizaines de lieux de culte. Croix,
chapelles, oratoires balisent les chemins que parcourent les processions et
les pèlerinages, en particulier celui menant à Saint-Jacques-de-
Compostelle.
Du berceau à la tombe, l'homme médiéval est encadré par l'Église. Les
événements marquants de sa vie sont l'occasion de sacrements administrés
par les curés : baptême, mariage, extrême onction. Les cloches des églises
scandent le temps quotidien au rythme des offices et constituent le seul
repère temporel jusqu'au XIIIe siècle. Elles seront alors concurrencées par
les horloges des beffrois, symboles du temps des marchands. Le calendrier
attribue à chaque jour son saint, et les grandes fêtes, si elles se
calquent sur le rythme des travaux agricoles, célèbrent la liturgie. Le
dimanche est chômé, comme de nombreuses fêtes religieuses.
L'Église est une puissance financière et foncière. Elle perçoit un impôt,
la dîme, équivalent à environ 10 % des récoltes. Elle assure en
contrepartie de nombreux services sociaux : l'assistance aux pauvres, les
hôpitaux, les écoles, collèges et universités dépendent d'elle. La
formation professionnelle est christianisée : chaque métier a son saint
patron. Même la noblesse subit son influence avec l'institution de la
chevalerie, qui christianise l'adoubement du jeune guerrier. Le roi détient
son pouvoir de la protection de l'Église et la cérémonie du sacre symbolise
cette alliance du trône et de l'autel. Enfin, la plupart des manifestations
artistiques sont consacrées à la célébration divine. Les artistes, souvent
des clercs, trouvent leur inspiration dans la Bible, et les représentations
des églises contribuent à l'éducation des fidèles.
Une telle organisation sociale ne laisse pas de place pour le doute ou
l'athéisme. La foi est vécue collectivement, même si la crise de la fin du
Moyen Âge voit émerger de nouvelles formes de spiritualités, plus axées sur
la recherche du salut personnel. Si des communautés juives sont tolérées
jusqu'au XIVe siècle, leur place est de plus en plus restreinte ; le
concile de Latran en 1215 inaugure une période de ghettoïsation des juifs
en Occident.
Au début du XIIIe siècle, le contrôle exercé sur les fidèles est renforcé.
Le tribunal de l'Inquisition, confié aux Dominicains, traque dans chaque
diocèse les hérétiques : les cathares du Languedoc puis les sorcières, dont
la chasse commence au XVe siècle. Il est obligatoire d'aller à la messe à
Noël et à Pâques, et de se confesser annuellement. Toute infraction grave
est sanctionnée par une pénitence telle qu'un pèlerinage, ou par
l'excommunication. Cette dernière, qui peut être collective dans le cas
d'une faute commise par un souverain (les Capétiens Robert II et Philippe
Auguste la subiront pour des motifs conjugaux), est vécue comme un drame
par les chrétiens car elle condamne à la damnation en cas de décès sans
sacrement. Or le but de tout homme médiéval est de sauver son âme.
Cet encadrement étroit des chrétiens de l'Occident médiéval ne parviendra
cependant pas à juguler l'aspiration à une réforme de l'Église qui apparaît
à la fin du XIVe siècle. Mais c'est seulement avec l'humanisme et la
Renaissance que ces réformes triompheront.


Histoire : Le château de Versailles, instrument de la politique de
Louis XIV.




La construction du château de Versailles a été entreprise par Louis XIV dès
le début de son règne personnel, au départ simple agrandissement du
pavillon de chasse de son père Louis XIII, le palais allait atteindre
l'ampleur qu'on lui connaît : une façade de 400 mètres de long,
6 000 hectares de parcs et jardins. Le roi allait y consacrer tout son
règne, puisque la chapelle, dernier élément du palais, est achevée en 1710,
cinq ans avant sa mort. Ce chef d'?uvre du classicisme est bien plus qu'une
simple manifestation artistique. Pour Louis XIV, il s'agit d'un outil
essentiel dans la mise en place d'une monarchie absolue en France.
Le jeune roi qui s'empare du pouvoir en 1661 a été marqué par l'expérience
de la Fronde qui, de 1648 à 1653, a vu le Parlement de Paris soutenu par
les Parisiens se révolter contre l'autorité royale, contraignant même Louis
et sa mère, la régente Anne d'Autriche, à s'enfuir de la capitale. Le choix
de Versailles permet au roi de s'éloigner de Paris et de se soustraire à la
pression populaire. La cour et le gouvernement s'installent définitivement
au château en 1682, faisant perdre pour un siècle à Paris son rôle de
capitale.
La haute noblesse avait également causé de nombreux soucis au roi. Par
leurs multiples complots, les princes, en particulier le Grand Condé,
avaient mis en péril la stabilité du royaume. Versailles permet de les
domestiquer : logés au château, soumis à la surveillance directe du
monarque, les grands sont désormais dans l'attente de ses faveurs, postes
ou pensions.
L'étiquette qui est instaurée à Versailles, centrée autour de l'emploi du
temps quotidien du roi, renforce l'idée d'un monarque absolu, tout-
puissant, au centre de l'univers.
Le faste et l'apparat du château, de la v