RESWEBER J-P - Free

16 Apr 2013 ... The Design of well-structured and correct programs. Suad Alagic, Michel ......
Biophysique : rappels de cours, exercices et QCM corrigés. ...... Le Français
scientifique et technique : tronc commun technologie, physique, chimie. ......
Bucure?ti : All Beck, 2000. 216 p. ; 20 cm. (Juridica. Praxis). Note de subsol.

Part of the document


1 RESWEBER J-P. : "La méthode interdisciplinaire", Paris, P.U.F, 1981, et
"Le pari de la transdisciplinarité : vers l'intégration des savoirs",
l'Harmattan, Paris, 2001.
2 MORIN E. : "L'ancienne et la nouvelle transdisciplinarité", in Articuler
les savoirs, C.D.D.P, 1998 et "Les défis du XXIe siècle : relier les
connaissances", Paris, Editions du Seuil, 1999.
3 NICOLESCU B. : "La Transdisciplinarité", Manifeste, Monaco, Edition du
Rocher, 1996.




1 RESWEBER J-P. : "La méthode interdisciplinaire", Paris, P.U.F, 1981, et
"Le pari de la transdisciplinarité : vers l'intégration des savoirs",
l'Harmattan, Paris, 2001.

Contexte et place dans la recherche : le dialogue entre les sciences, les
savoirs humains
Mettre ici mon DEA sur ce concept adapté au champ anthropologique du
handicap.

Page 29 :" Ainsi, chaque discipline entre-t-elle logiquement en dialogue
pluri-, inter et transdisciplinaire avec les autres disciplines qui
s'inscrivent dans le même champ qu'elle. Mais elle peut être amenée à
transgresser ces limites confortables, pour reconstruire le même type de
dialogue avec des disciplines appartenant à des champs voisins ou même
éloignés."
Page 30 : "La formulation problématique traduit un questionnement qui
sanctionne un écart par rapport à l'ordre des savoirs déjà versés au
bénéfice d'une culture donnée."
Page 33 : "Mais rien n'empêche le chercheur de sélectionner, à l'intérieur
d'une perspective dominante, des points de vue particuliers qui en
délimitent l'angle d'attaque et qui, en raison de leur fluctuation génèrent
ce que l'on appelle des « approches ». Entendons par là un ensemble
d'instruments empiriques, souvent confectionnés par des emprunts à d'autres
disciplines et dont l'ajustement dépend du maniement que l'on en fait."
Pages 44 et 45 : "La pluridisciplinarité suit la logique dialectique du
conflit, l'interdisciplinarité, la logique herméneutique de la confiance
mutuelle. La transdisciplinarité mène ce double travail à terme. Elle suit
une logique mixte, à la fois, dialectique et herméneutique. La part de la
dialectique s'exprime dans la volonté de dépasser les perspectives
disciplinaires, pour les intégrer dans une perspective plus globale."
"La transdisciplinarité repose, au bout du compte, sur un transfert de
technologies : les connaissances sont arrachées à leurs champs
disciplinaires pour être déplacées sur le champ de l'écriture parlante.
Mais la parole est aussi littérature : parole écrite."
Mon analyse : la transdisciplinarité met en tension l'objet et le sujet
humain. Il est question de dialogue et de communication entre disciplines
mais aussi entre les hommes. Comme le souligne Jean-Paul Resweber : le
travail transdisciplinaire aboutit à ce que l'homme devienne le sujet du
savoir qu'il produit. Le travail sur le handicap est exactement dans cette
perspective. Le sujet handicapé produit du savoir dont il est le sujet mais
aussi il est aussi sujet de recherche de ce savoir. J'ai choisi le handicap
parce qu'il y avait à voir, à parler, avec la société mais aussi à
progresser pour la sociologie. (Pierre Émile Baulieu le 30 mai 2004 sur la
chaîne histoire à 21 heures en parlant de la pilule pour les femmes)

Pages 48 à 55 : quelques réflexions sur la l'interdisciplinarité puis la
transdisciplinarité.
Pages 50 et 51 : "à la différence de l'interdisciplinarité réductionniste
qui fonctionne par intégration, l'interdisciplinarité dite limitrophe situe
plusieurs disciplines en interaction, pour mettre en perspective les
niveaux de complexité de l'organisation de l'objet qu'elle vise [...]. Le
dernier modèle, celui de l'interdisciplinarité herméneutique, s'appuie sur
le même principe : celui de la transférabilité des structures, mais il
cherche moins à transformer l'équipement intellectuel d'une discipline,
qu'à l'éprouver, l'interroger ou le falsifier. C'est dans le cadre du
dialogue qu'une telle opération se trouve menée. Chacun des interlocuteurs
essaie de décoder le discours de l'autre, pour le recours des dans le
discours de sa propre discipline."
Page 54 : "Mais la transdisciplinarité ne passe pas obligatoirement par une
mise en forme systématique, qu'elle soit fondamentale ou instrumentale.
Elle embrasse aussi le profil problématique, selon lequel plusieurs
disciplines se rencontrent ou se croisent pour étudier des enjeux
culturels. Ici, les formations discursives, pour reprendre le vocabulaire
de M. Foucault prennent la place des construits méthodologiques. Ce sont
elles qui s'imposent au double titre d'objets organisés en réseaux ou en
systèmes complexes qui, constitués par la culture et constituants de la
culture, sollicitent la complicité de plusieurs interprétations."
Mon analyse : la situation de handicap situe bien un seuil culturel. Il
s'agit bien de complicité dans les différentes interprétations possibles.

Page 57 : "c'est cette dialectique entre le co-texte fonctionnant comme un
modèle est le contexte réactivant l'interprétation que naît l'intertexte,
c'est-à-dire l'écriture transdisciplinaire, se réclamant de schèmes, de
règles et de valeurs communes à un éventail plus ou moins large de
disciplines."
Page 58 : "le dialogue interculturel a, notamment, pour effet de révéler
les ressources insoupçonnées d'une culture singulière. Or, c'est en suivant
le chemin de cette découverte en profondeur que l'on accède au
transculturelle qui désigne finalement l'ouverture de toute culture à ce
qui la dépasse et la fonde "
Mon analyse : la situation de handicap est à la frontière de tous ces
concepts réunis. Il est en effet difficile d'en faire une approche unique
et rationnelle, on peut constater dans la littérature qui le décrit,
l'interpénétration toujours présente de champs scientifiques,
philosophiques ou éthiques et culturel différents.

En ce qui concerne les savoirs et connaissances.

Page 66 : "d'abord, les savoirs sont intermédiaires entre les connaissances
disciplinent et la culture."
Page 68 : "M. Foucauld distincte dans l'archéologie du savoir quatre
moments constitutifs de cette élaboration [la discipline]... Un seuil de
positivité... Le passage du seuil de positivité au seuil
d'épistémologisation ... Celui de la scientificité... Ce dernier seuil dit
de formalisation."
Pages 76 : " ce sont bien les sciences humaines qui s'emploient à instituer
le système d'une langue des connaissances et des savoirs ou disciplines
littéraires et disciplines scientifiques se fécondent mutuellement."
"Les connaissances ont beau être discutées entre des spécialités de large
obédience : ce n'est pas cette procédure qui leur donnera l'assise
interdisciplinaire souhaitée. Chaque discipline parle un idiome et la
transdisciplinarité est la mise en communication de ces idiomes. Travail
complexe qui se réalise dans l'échange, la conversation et la discussion.
Les connaissances se trouvent ainsi, par la médiation de la communication,
réinvesties dans une culture qui, élargie et enrichie, déploie la matrice
appropriée à la production d'autres connaissances."
Mon analyse : il est vrai que les connaissances véhiculent des valeurs, des
schémas d'intelligibilité, des métaphores et des enjeux ainsi que des
approches très bien catégorisées par les sciences humaines, qui sont bien
ce « méta langage » entre les sciences dites dures et la culture.

En ce qui concerne les métiers impossibles et le transfert : le handicap et
la clinique
Page 111 : "il existe certains métiers que l'on a qualifiés d'impossibles,
parce qu'ils recourent à des outils délicats comme la parole, le désir ou
la relation qu'ils s'exercent, de surcroît, sur un objet d'exception :
l'homme comme être libre et responsable. C'est le cas du travail de
l'éducation et de la formation, du gouvernement et des soins
thérapeutiques. "

Page 118 et 119 : "contrairement ce que l'on soutient communément, le
transfert n'est pas un processus de projection de soi sur l'autre, mais à
processus d'ajustement de soi à l'autre. Il est, en effet, inséparable du
contre-transfert qui tempère, corrige et remanie les jugements spontanés et
incontrôlés posés par les individus confrontés à une même tâche."
"Il ne suffit pas d'énoncer ce qu'on l'on perçoit. Encore faut-il le
légitimer et l'argumenter, à l'aide d'une langue spécifique dans le modèle
cardinal est, à nos yeux, celui des sciences humaines. Tel est bien
l'objectif de toute herméneutique : relier à un comportement en n'en
fournissant non seulement un descriptive, mais aussi une interprétation
cohérente qui fasse appel aux modèles de la psychologie, de la psychanalyse
ou de la sociologie..."
Page 130 : "mais le geste de la transdisciplinarité se réalise, de façon
privilégiée, dans l'usage anthropologique et éthique que le chercheur,
l'enseignant et l'homme cultivé font des savoirs."
Mon analyse : les entretiens de mes témoins ont souvent atteint ce seuil
entre clinique et vie sociale normale. La notion d'ajustement à l'autre me
semble très importante. Les notions de guérir, gouverner, avoir du soin
pour l'autre ainsi qu'enseigner même si elles appartiennent à des
spécialistes ou à des professionnels peuvent très naviguer d'une profession
à l'autre. L'éthique fait reculer les barrières interprofessionnelles tout
en respectant les professions et leurs connaissances, on devrait dire leurs
savoirs, mais dans un dialogue permanent.

2 MORIN E. : "L'ancienne et la nouvelle transdisciplinarité", in Articuler
les savoirs, C.D.D.P, 1998 et "Les défis du XXIe siècl