Petit préambule - 1000 nouvelles

Ainsi, si un curieux s'amusait à compter les différents mots auxquels je recours, il
en .... Je vous signale que des questions de ce genre, je me sens capable de
vous en ..... Le problème consistait donc à se donner les moyens, durant les cinq
ou six ..... Quand Varo ouvrit la porte de l'un des stockages elle vit des supports
de ...

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LIVRE DEUX Le monde des Cephs. Avertissement pour ce « Livre deux » : Je ne possède aucun instrument me permettant de reproduire les différentes
langues ou moyens de communication dans leurs versions originales.
Considérez que je m'accorde une licence d'auteur et que, pour rendre le
tout aussi intelligible que possible, j'utilise le français courant. Pour
éviter les erreurs de traduction qui conduisent souvent à des quiproquos,
je me contente de limiter mon vocabulaire en le réduisant à un langage
véhiculaire. Ainsi, si un curieux s'amusait à compter les différents mots
auxquels je recours, il en trouverait certainement moins de trois cents. Je
me suis rattrapé, comme je le pouvais, en créant de nombreux néologismes
qu'on voudra bien me pardonner. L'avertissement figurant au premier tome reste encore valable pour le
second. Soyez patients et essayez d'aller jusqu'au bout de la saga si vous
souhaitez obtenir toutes les réponses aux questions qui vous interpellent. Marcel Herzberg. Chapitre 1 « La poudre de
Perlin-pin-pin ? ...
C'est bien, bien,
bien ! »
Merlin OLAF STERNE Olaf Sterne se trouva chargé de coordonner les études préalables aux
problèmes soulevés par la possibilité d'expédier un « Mandala de Ducerf »
sur l'une des deux planètes habitables les plus proches de la Terre. Les
astronomes ne purent en sélectionner d'avantage, car toutes les autres
semblaient bien trop lointaines et donc hors d'une portée réaliste. Comment
décida-t-on ce qui pouvait s'envisager de ce qui resterait pour encore
longtemps hors de notre portée ? Tous ces mondes se trouvaient tellement loin ! Loin, oui, mais loin
comment ? En terme de temps de voyage cela dépendrait surtout de la vitesse
que l'on saurait donner aux vaisseaux. Mais ne pouvait-on l'exprimer un peu
mieux en utilisant l'année lumière, l'ancienne unité astronomique ? Cette forme de mesure, employée quelques siècles plus tôt, ne pouvait plus
s'appliquer depuis que la Théorie de Chassman²-Berlier démontra, en huit
cent soixante trois A.A. , que la lumière ne se propageait pas dans le vide
à une vitesse constante, mais à une vitesse uniformément accélérée. Bien
sûr, on pouvait utiliser la valeur théorique de l'ancienne année lumière,
même si cela ne correspondait plus à rien. Mais à quoi bon ? Calculer le
temps effectif du ou des voyages, en les traduisant dans leurs valeurs
exactes exigeait que l'on connaisse les paramètres complets du calcul
intégral. Disons alors simplement que ces deux planètes se trouvaient à une
distance d'environ six anciennes années lumières, plus ou moins six pour
cent. Des instruments, restés sur notre planète, suivraient le ou les
vaisseaux depuis la Terre et la ou les trajectoires de ceux-ci subiraient
les rectifications voulues à chaque fois que leur route initiale
s'écarterait du programme. De toutes façons, peu de savants s'inquiétaient de savoir combien de temps
mettait la lumière émise par tel ou tel monde, pour parvenir jusqu'à nous !
Il importait surtout de connaître quelle durée de voyage il fallait
envisager pour qu'un navire, porteur de Mandala, atteigne le monde visé.
Les deux mondes envisagés, présentaient des atmosphères contenant de
l'oxygène et de l'azote et montraient la présence d'eau. Aucune sonde ne
put fournir d'autres paramètres fiables. Les natures des sols en restaient
quasi inconnues, les savants analysèrent les spectres de la lumière
réfléchie et en tirèrent quelques données. En gros, ils dirent que les
sols, là-bas, présentaient des compositions des plus classiques. Et puis, à
quoi bon discuter plus avant, puisque tous les autres mondes pensables
restaient bien trop éloignés. Pensable, certes, se dit Olaf, mais cela représentait tout de même un sacré
problème si l'on savait que la meilleure vitesse de croisière à laquelle on
pouvait prétendre, dans l'état actuel de la science, restait de l'ordre de
cent cinquante cinq kilomètres par seconde. Et, encore, pour y parvenir, il
fallait opérer cinq accélérations successives. A peu près deux cents fois
moins rapide que la lumière, supposée dotée d'une vitesse uniforme dans le
court laps considéré. Ce qui voulait dire que le voyage, entre le moment du
départ de l'expédition et celui de l'arrivée du Mandala, prendrait mille
deux cents ans. Certes, la vie humaine gagnait un peu en longévité chaque
année, mais tout de même ! Lorsque Olaf reçut la lourde responsabilité de diriger le projet, il
atteignait à peine ses quarante ans, donc son espoir de vie n'allant pas
plus loin que la moyenne actuelle, il pouvait espérer atteindre environ
cent trente cinq ans. Seuls ses lointains descendants sauraient si la
mission à laquelle il consacrait désormais tout son temps et toute son
énergie se termina par un échec ou se trouva couronnée de succès... ... Tout de même, pensa-t-il un peu trop rapidement, si je partais de
l'idée d'un vaisseau n'emmenant rien de vivant à son bord, cela me
simplifierait bien des problèmes. En premier, celui du poids de l'engin au
moment du départ. Dans cette hypothèse non seulement le poids des
provisions de bord décroîtrait mais, de plus, on pourrait carrément
supprimer tout ce qui, lors de la onzième tentative, concernait le confort
et les moyens d'existence des passagers ... Puis, il se rendit compte de la
sottise de cette réflexion ! Il ne pouvait pas penser à l'économie de
nourriture, ni à celle de l'eau, ni à celle d'un certain confort car
lorsqu'on utiliserait le second Mandala pour expédier un voyageur, celui-ci
arriverait nu ! Il devrait donc, pour survivre, trouver une infrastructure
d'accueil. Il fallait, par conséquent, que le vaisseau qui amène le premier
Mandala puisse devenir sa maison, sa source de nourriture et de vêtements,
jusqu'à ce qu'il s'adapte suffisamment au milieu. Mais il ne fallait pas
jeter le bébé avec l'eau du bain ! Il pouvait penser à un vaisseau capable
de déposer automatiquement le Mandala de réception et organiser sa
cargaison pour qu'elle puisse permettre à un ou deux voyageurs sortant nus
du Mandala, de survivre en s'y abritant et en trouvant assez de vivres, de
médicaments, de vêtements et autres pour tenir un an. Beaucoup moins en
tous cas que ce que contenait le vaisseau de la onzième avec ses passagers
éveillés ou en stase thermique et tout ce qu'il leur fallait pour qu'hommes
et animaux tiennent six mois éveillés et le reste en stase ! Il tenait là
un début d'amélioration qui ne résolvait que le problème du poids initial
et des équipements de bord. Mais il le considéra comme un premier point
d'acquis ! Olaf pensa, poursuivant son travail intellectuel, qu'il devrait quand même
fixer comme objectif aux ingénieurs, de parvenir à doubler, si possible, la
vitesse maximale actuelle. Pour savoir si cette perspective appartenait à
une probabilité d'espérance raisonnable, il demanda à Moïse 238 Yard de
venir le voir pour en parler avec lui. Tout le monde, au C.T.B. (centre
technologique mondial de Berne), le nommait simplement Mo, de même que pour
lui, on se contentait de Olaf. Mais la manière de nommer les gens depuis le
sixième siècle A.A. ne comportait que trois blocs : deux groupes de lettres
séparés par un nombre de trois à cinq chiffres. Parmi les milliards de
combinaisons possibles on essayait de garder, de préférence, un condensé
prononçable. Tout le monde s'en foutait d'ailleurs, sauf l'administration.
Dans chaque microcosme où les gens vivaient, ils se contentaient de courts
sobriquets, et cela suffisait amplement. On prononçait ou on écrivait le
nom officiel en entier seulement quand cela s'avérait nécessaire pour
satisfaire aux exigences d'une administration ou pou éviter une confusion. Mo arriva très vite, d'un petit coup de libellule, et, détendu dans une
chaise longue, sur la terrasse abritée, à côté de son patron, buvant une
citronnade considérée comme une spécialité du Centre, ils parlèrent en
regardant les engins volants se déplacer dans le ciel. Le débat porta, tout
d'abord, sur le poids auquel on pourrait se limiter sans mettre en péril la
vie du futur voyageur. Ce sujet « bateau » ne constituait, pour eux, qu'une
mise en jambes. Très vite, Olaf aborda les aspects concernant la vitesse et
Mo lui indiqua son propre point de vue : Pour ce qui concernait les
résistances mécaniques du vaisseau au cours du lancement et aux étapes
d'accélération, les calculs démontraient que la vitesse limite ne devrait
pas dépasser trois cent trente trois kilomètres par seconde. Aux niveaux
actuels de nos possibilités et techniques, on ne pouvait pas
raisonnablement envisager d'atteindre une telle vitesse, et ce, de très
loin ! Ce qui constituait le principal obstacle à un tel espoir venait de
la nécessité, au moment du départ, de lancer tous les étages simultanément
alors qu'on savait qu'on devrait ensuite les éjecter, les uns après les
autres. Exactement après leur contribution à créer un supplément de
poussée. Mais leur masse totale, au moment du départ, multipliait le
problème par dix ou douze. Olaf demanda si, en variante du procédé classique de lancement, on
n'envisagea jamais, par le passé, de tenter des essais au cours desquels on
ne devrait pas abandonner les étages mais les brûler en tant que
combustible