Université de Rouen - Christophe Chomant

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CHRISTOPHE CHOMANT
Anthropologie des valeurs et croyances égalitaires DEA de sciences sociales et philosophie de la connaissance Université de Paris IV - Sorbonne
Séminaire de M. Raymond Boudon
Anthropologie des valeurs et des croyances Sommaire Courte introduction à l'anthropologie des croyances 5
Quelques précurseurs de l'anthropologie des croyances 5
Des idées et valeurs liées à l'hypothèse de recherche 10
I. La possibilité de réduire les inégalités sociales 10
II. La condamnation morale de la biologie 11
III. L'évolution naturelle des espèces 11
IV. Les valeurs 11
L'articulation des idées en hypothèses 11
La cognitivité 12
Les rapports du scolaire et de l'économique 12
Une approche anthropologique des valeurs égalitaires 13
(U) - « L'égalité est une bonne chose » 13
(V) « Un homme intelligent a plus de valeur qu'un autre » 24
(W) « La valeur d'un homme ne se mesure pas à ses potentialités
cognitives » 27
Les idées égalitaires 29
(A) « Les enfants naissent égaux en potentialités cognitives » 29
Un système de cohérence entre (U) et (A), entre la valeur et les
croyances ; et des raisons du déni de (A') 37
« Valeurs », « croyances », « croyances normatives » et
« prescriptions » ; croyances « intuitives » et « réflexives » 41
(B) (variante de A) « Les enfants naissent certes différents sur le
plan biologique mais demeurent néanmoins égaux en chances cognitives »
41
Quel raisonnement fonde (B) ? 43
Les mobiles bien intentionnés de (B) 43
(B) est-elle une bonne défense de la dignité humaine ? 43
(C) - « La pensée, l'apprentissage et la culture transcendent la
biologie » 44
(D) - « Les sociologies culturalistes et structuralistes expliquent les
inégalités sociales » 47
(E) - « L'origine sociale détermine la réussite scolaire » 48
Une conclusion intermédiaire 50
(F) - « Le niveau scolaire détermine le statut social atteint » 51
(G) - « Une réduction des inégalités sociales face à l'école réduirait
l'effet du milieu d'origine sur le statut social atteint » 53
(H) - « Une homogénéisation de la diversité cognitive réduirait le
degré de stratification sociale » 55
Seconde conclusion intermédiaire 56
(I) « Une mesure politique a le pouvoir de réduire les inégalités de
condition sociale » 56
(K) - « L'élite sociale (ou la « classe dominante ») a un intérêt de
degré de stratification sociale le plus grand possible » 58
(L) - « L'inné et l'acquis se répartissent en parts de responsabilités
respectives » 61
Des idées nourrissant la peur des sciences naturelles 65
(M) - « La connaissance peut dicter la valeur morale ou politique » 65
(O) « L'hypothèse de diversité cognitive native peut légitimer
l'inégalité sociale » 69
(P) - « Les sociologues qui s'intéressent à la biologie promeuvent,
consciemment ou non, des opinions politiques ségrégationnistes » 73
(Q) - « La « sélection naturelle » élimine les individus les « plus
faibles » » 76
(R) - « La « sélection naturelle » est douée d'intention et poursuit
une fin » 79
(S) - « L'humanité progresse sur le plan du comportement moral » 83
(T) - « Les hommes sont irréductibles aux animaux » 87
Les idées (L) à (T) : l'impertinence de la crainte de la biologie 89
« Vernis scientifique » et « vernis moral » 89
Conclusion (provisoire) 90
La question de la possibilité de réduction du degré des inégalités
sociales : 90
La question de la condamnation morale de la biologie : 91
Les valeurs : 91 Anthropologie des valeurs et croyances Si certains hommes croient à la possibilité de réduire les inégalités de
condition sociale et qu'un tel scénario se révèle improbable, alors il est
intéressant de se poser la question suivante : pourquoi ces hommes croient-
ils l'égalité possible, et pourquoi adhèrent-ils aux valeurs égalitaires ?
Une absence de réflexion en la matière ne donnerait en effet aux hypothèses
développées en amont qu'une pertinence et un intérêt relativement faibles.
Ces hypothèses prendraient plus de corps si l'on parvenait à saisir un peu
mieux les motivations et processus de croyance égalitaire chez l'homme. Il
semble donc qu'une réflexion en anthropologie des croyances soit à même
d'apporter un complément précieux et une cohérence aux hypothèses
sociologiques sceptiques énoncées plus haut. Courte introduction à l'anthropologie des croyances L'idée générale de l'anthropologie des croyances est que les croyances ne
sont pas magiques, ne « tombent pas du ciel » mais ont des raisons d'être,
ont une utilité pour l'acteur.
En anthropologie des valeurs et des croyances, nous étudions les raisons
pour lesquelles un acteur croit à telle croyance ou adhère à telle valeur
ou opinion.
Il est important en la matière de déceler et identifier chez l'acteur :
- le raisonnement qui aboutit à la croyance ou à la valeur ;
- « l'utilité », l'intérêt, de cette croyance ou de cette valeur ;
- les éventuelles faiblesses ou failles de cette croyance, de ce
raisonnement, et les raisons de ces faiblesses et failles. Quelques précurseurs de l'anthropologie des croyances Avant d'entamer une analyse anthropologique des valeurs et croyances
relatives aux idées d'égalité cognitive, scolaire et sociale, rappelons
brièvement quels ont été les apports réflexifs et théoriques essentiels en
sociologie de la connaissance au cours de ces deux derniers siècles :
Adam Smith[1] (1723-1790) peut être considéré comme l'un des fondateurs
de la sociologie de la connaissance (ou plus récente « anthropologie des
valeurs »). Pour lui, en effet la diversité des adhésions axiologiques chez
les hommes est explicable pour des raisons rationnelles, objectives, qui
dépendent de la position de l'acteur par rapport à l'enjeu de la valeur ou
de la question qui lui est posée. Adam Smith distingue d'un côté « l'acteur
partial », qui a des intérêts personnels dans les enjeux posés par la
valeur, intérêts qui vont bien évidemment influencer son opinion
personnelle ou son degré d'adhésion à telle ou telle valeur, d'un autre
côté le « spectateur impartial », qui n'a pas d'intérêt personnel dans la
valeur en jeu et va développer une opinion probablement beaucoup plus
« neutre », universelle, « médiane »[2].
Cette « construction rationnelle », cognitive de son degré d'adhésion à
telle valeur V par l'acteur constitue ce qu'Adam Smith appelle une théorie
« judicatoire » des valeurs.
L'auteur relativement peu connu Gérard de Gré a supposé l'existence de
« biais », de déformation, de la réalité, dans la formation des croyances.
Ces biais sont dus à la position de l'acteur dans le champ social, qui ne
voit qu'une petite partie de la réalité, et déduit, sur la base de cette
petite partie visible, une croyance concernant toute la réalité. L'acteur
commet une erreur d'appréciation de la réalité parce qu'il est victime
d'une illusion. Ces biais ne sont pas « chauds », c'est-à-dire passionnels,
mais « froids », c'est-à-dire cognitifs. Ce phénomène sera formulé plus
tard par Raymond Boudon comme « effet de position » : l'acteur n'appréhende
une vérité qui n'est que locale et n'englobe pas la réalité. Gérard de Gré
note aussi que l'opinion de l'acteur se fonde souvent sur des connaissances
qui ne sont pas explicites, ni même non plus toujours conscientes. François
Chazel a publié un article synthétisant les travaux de Gérard de Gré[3].
Alexis de Tocqueville[4] (1805-1859) a, l'un des premiers, montré comment
de grands phénomènes globaux, collectifs, peuvent être causées par
l'agrégation de pensées et de comportements élémentaires, fondés sur des
raisons simples et sensées[5]. Tocqueville étudie ainsi les phénomènes de
révolution à la fin du XVIII° siècle en Europe, ou de religion aux États-
Unis, et montre que ces phénomènes collectifs sont dus à des raisons
individuelles simples. Il montre également les raisons (individuelles) de
l'émergence et du succès de termes français tel que la « Raison[6] », les
« philosophes[7] » ou le « hobereau[8] ». Des petits raisonnements
individuels simples et sensés, « justifiés », vont s'agréger en phénomènes
collectifs. C'est ainsi que le sentiment éprouvé par le paysan français de
dysfonctionnement de l'aristocratie comme « relais » politique entre le
peuple et le gouvernement central va causer la Révolution (comme facteur
principal de différenciation avec l'Angleterre[9]). D'où provient la
« forte religiosité » des Américains ? Sont-ils plus « mystiques » que
leurs cousins européens ? La réalité est que les États-Unis, en raison de
leur formation immigrante, connaissent une profusion de sectes religieuses.
Il en découle, d'abord, que ces sectes divisées ne menacent pas l'État, qui
ne cherchera donc pas - comme cela s'est passé en France ou en Angleterre -
à chasser la religion des institutions de santé, d'éducation ou d'aide
sociale. Il en découle ensuite que la conc