Les dictées? dans le document d'application

On peut distinguer plusieurs formes de « dictées », présentées ici à grands traits :
... des mots qui commencent comme ... ou des mots de la même famille que ... ?
etc. ... individuellement, des exercices spécifiques prolongeront la correction en
... pour tel élève très en difficulté au cycle III, l'objectif peut être de ne plus faire ...

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Les dictées... dans le document d'application ORL Dans l'apprentissage de l'orthographe, c'est la répétition, l'entraînement
régulier, le temps passé à écrire qui sont déterminants, à condition bien
évidemment que l'élève soit toujours accompagné par l'enseignant. En aucun
cas, le contrôle de l'orthographe ne peut être abandonné : chaque activité
permet et de vérifier et de renforcer les automatismes orthographiques.
Cela impose aux maîtres une correction attentive de toutes les productions
d'écrit de leurs élèves, en particulier sur les cahiers, si possible au
moment même de l'exercice. Dans cet apprentissage, la place de la dictée qui a longtemps été
prédominante mérite d'être reconsidérée. Sans être l'unique moyen
d'évaluation, ni toujours le plus probant, elle permet l'évaluation des
acquis, tant en orthographe lexicale qu'en orthographe grammaticale mais,
selon la manière dont elle est pratiquée, elle peut aussi devenir une
intéressante situation d'apprentissage. Elle représente en effet un
intermédiaire pertinent entre la situation d'exercice où l'attention de
l'élève se trouve de fait guidée et soutenue et la situation d'écriture
autonome où l'élève doit tout assumer, de la conception du texte à sa mise
au net, ce qui constitue une charge de travail très importante pour des
jeunes élèves qui n'ont pas encore automatisé les procédures et les règles
qu'ils ont apprises. On peut distinguer plusieurs formes de « dictées », présentées ici à grands
traits : ( la mise en mémoire de textes élaborés en commun : c'est particulièrement
intéressant après un travail collectif sur la « synthèse » d'une leçon
qu'il faut consigner sur le cahier ou le classeur afin de la mémoriser et
de pouvoir y recourir ultérieurement.
Le texte ayant été conçu et rédigé collectivement, les mots nouveaux ayant
été introduits en situation, les élèves les connaissent et en maîtrisent le
sens ; au moment de l'écriture au tableau, le maître aura sollicité leurs
acquisitions pour résoudre un problème d'accord ou d'écriture d'un mot, il
aura attiré leur attention sur une forme complexe qu'ils ne connaissent pas
et ne peuvent peut-être pas encore étudier. Si ce travail n'a pas été
effectué au fil de la rédaction, il le sera avant l'écriture du texte par
chacun sur son cahier.
Stabilisé, le texte est le plus souvent copié par les élèves ; mais il peut
aussi être écrit sous la dictée du maître. Il est alors masqué ; seuls les
mots nouveaux peuvent subsister au tableau (ou quelques-uns seulement :
noms propres en histoire ou géographie, noms savants qui ne peuvent encore
avoir été assimilés et qui correspondent à des notions-dés de la leçon).
Comme ce n'est pas un contrôle, le maître peut attirer l'attention sur un
problème sans donner la solution, par exemple en marquant une pause après
chaque phrase pour laisser chacun vérifier qu'il a bien réalisé tous les
accords.
La correction sera assurée par les élèves (par échanges de cahiers d'abord,
par chacun au CM2) et revue par le maître.
Cette pratique habitue les élèves à écrire sous la dictée (et en relativise
donc la solennité), les conduit à mobiliser régulièrement des acquis et à
automatiser l'application de savoir-faire ou de règles ; elle contribue par
ailleurs à faire mémoriser ces résumés. ( La dictée pour apprendre (dictée dirigée et expliquée) : régulièrement,
une phrase complexe ou un court texte concentrant plusieurs difficultés qui
doivent pouvoir être résolues avec les savoirs et savoir-faire en cours
d'acquisition sont dictés aux élèves.
Après avoir donné lecture du texte de la dictée, sans traces écrites ou
avec des traces qui ne donnent pas toutes les solutions (l'infinitif d'un
verbe conjugué, un mot de référence, etc.), le maître conduit la réflexion
des élèves sur chaque phrase ou membre de phrase (quel est le verbe ? de
quel groupe et à quel temps ? à quelle référence doit-on penser ? quel est
son sujet ? à quelle occasion a-t-on appris ce mot ? qu'a-t-il de
particulier ? connaît-on des mots qui commencent comme ... ou des mots de
la même famille que ... ? etc.) ; en CM2 où le guidage se réduit avec des
questions qui deviennent moins précises (à quoi faudra-t-il faire attention
pour écrire le verbe ? ... ), les élèves eux-mêmes peuvent être sollicités
pour conduire l'échange.
Après cette phase collective, la dictée se déroule normalement.
Au moment de la relecture, les élèves peuvent être autorisés à consulter
des outils de référence; il est bon qu'ils pointent ce sur quoi ils
doutent, qu'ils corrigent dans une autre couleur.
La mise au point collective doit être l'occasion de revenir sur les doutes,
sur les erreurs, sur les bonnes références et les fausses pistes...
Des guides d'écriture et/ou de relecture peuvent être utilisés avec profit
; ils sont établis avec les élèves et enrichis régulièrement.
Ils supposent que les élèves catégorisent les problèmes orthographiques, ce
qui est déjà la marque d'acquis en cours de structuration ou déjà bien
assimilés. ( La dictée préparée
le texte de la dictée est étudié plusieurs jours à l'avance, il est choisi
pour les difficultés qu'il recèle et en fonction des apprentissages
effectués ou en cours de structuration. Les problèmes qu'il pose sont
identifiés (accords par exemple), leur résolution raisonnée en fonction des
acquis antérieurs. Les mots nouveaux sont mémorisés : on examine leur
construction, on prend des repères par rapport à des mots connus, on
apprend en même temps les flexions si elles sont particulières (pluriel
irrégulier, changement de forme au féminin pour un adjectif, etc.).
Le jour de la dictée, les élèves doivent mobiliser cette préparation sans
que le maître leur rappelle les points de vigilance. La correction
collective sera l'occasion de revenir sur les erreurs les plus fréquentes ;
individuellement, des exercices spécifiques prolongeront la correction en
guise d'entraînement sur des difficultés spécifiques.
Ces formes de travail gagnent à être très régulières ; il vaut mieux
travailler une phrase complexe deux fois par semaine que dicter des textes
longs une seule fois par mois. Dans ces conditions, le raisonnement
orthographique, la mobilisation des acquis, la réactivation fréquente de
savoirs et savoir-faire appris bien antérieurement s'affinent et se
renforcent, surtout si des séances d'entraînement particulières permettent
de travailler les points faibles de chacun. Les progrès doivent se
manifester dans les moments de contrôle et dans la capacité à revenir sur
ses productions écrites pour les corriger à bon escient.
( La dictée argumentée
Un texte est dicté aux élèves. À l'issue de la copie, les élèves peuvent
poser des questions à la classe sur l'orthographe d'un mot. La liasse (un
élève ou plusieurs à la suite : proposition, contre-proposition, ...)
répond en justifiant l'orthographe proposée. Les élèves échangent les avis
puis se décident individuellement sur l'orthographe retenue (par chacun).
Le corrigé est dévoilé et les conclusions éventuelles (à propos de
problèmes à résoudre et particularités constatées) sont relevées.
( La dictée de contrôle : proposée selon une périodicité régulière (deux
par période entre deux vacances par exemple, une au moins), elle se
banalise et perd son caractère angoissant. Elle ne doit pas comporter de
difficultés que les élèves ne pourraient pas surmonter avec les acquis de
la classe et, si quelques mots ont une orthographe trop complexe, ils sont
écrits au tableau.
Dans cet exercice, le maître n'apporte aucune aide mais il peut être
proposé aux élèves avant de commencer à écrire, soit de revoir leur guide
de relecture, soit de rappeler les éléments auxquels il faudra penser ; la
correction, qui gagne à être différée, pour que le maître ait vu toutes les
erreurs et les ait classées pour pouvoir conduire rigoureusement le
travail, est le moment où le raisonnement est rappelé, les références
redites, les guides de relecture enrichis ou modifiés. Il est important que
chacun conserve la trace de ses résultats (types et nombres d'erreurs) et
se focalise sur des objectifs assez précis de progrès : par exemple, pour
tel élève très en difficulté au cycle III, l'objectif peut être de ne plus
faire aucune erreur de correspondance phonème/graphème, pour tel autre qui
a du mal à fixer l'image orthographique des mots, ce sera de réduire les
erreurs sur les mots fréquents, etc. Invitation à aller voir sur le site de la circonscription de Bourgoin 3 le
retour de l'animation sur l'orthographe lors de laquelle une FICHE-OUTIL :
analyse de PRATIQUES en DICTEE a été réalisée (rubrique Pédagogie -
animation pédagogique - année 2005-2006)
http://www.ac-grenoble.fr/ien.bourgoin3/rubrique.php3?id_rubrique=10