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Voici un premier corrigé en forme de synthèse, élaboré à partir de l'ensemble
des ... On peut évoquer divers lieux d'exercice de la profession (documentaliste ...

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Participer à la société de l'information
Texte de Yves Courrier / Corrigé n°1 : Synthèse
Voici un premier corrigé en forme de synthèse, élaboré à partir de
l'ensemble des textes proposés par les participants à Capesdoc. Il est
complété par un second corrigé consistant en l'analyse détaillée de
quelques-unes de vos propositions. Pour l'heure, nous examinerons quelles pouvaient être les manières
d'envisager l'analyse du sujet, la critique documentaire, ainsi que la
comparaison entre le sujet et les apports du texte. Dans un second temps, il s'agira de recenser les principales difficultés
rencontrées par les candidats. Enfin, nous proposerons un corrigé de l'introduction : une proposition de
l'équipe de Capesdoc mise en parallèle avec le travail d'un candidat.
1. Proposition de corrigé : Construire une problématique 1.1 Analyse du sujet Analyse des termes
La place : le terme implique qu'il y ait un « lieu » pour le
documentaliste, mais peut-être aussi que dans certains éléments de la
société de l'information, il ne serait pas « à sa place ».
Le documentaliste : la profession désignée est multiple. Il faut éviter de
ne parler ici que de l'enseignant documentaliste. On peut évoquer divers
lieux d'exercice de la profession (documentaliste d'entreprise, de centres
de recherche...). Et plusieurs facettes du métier ou plusieurs types de
responsabilité (veille, ingénierie linguistique, formation, recherche
spécialisée). Cependant, la profession a des compétences caractéristiques :
la curiosité encyclopédique, le traitement du document, la médiation.
La société de l'information : le terme est vague. Il a beaucoup servi pour
exprimer des choses disparates. La notion est économique : nous passerions
d'une société industrielle à une société « post-industrielle ». Les
richesses ne sont plus liées à la production de bien, mais à l'offre de
service. Analyse du contexte et mobilisation des connaissances
Il est impératif de donner une définition plus restreinte de l'expression
« société de l'information », qui a servi à tant d'usages disparates. Dans
son sens économique (D. Bell), la question de la productivité du secteur
tertiaire est prioritaire sur celle de l'information documentaire. La
notion désigne aussi la part des technologies dans l'économie (réseaux,
téléphonie, ordinateurs...voir à ce moment là des auteurs comme P. Flichy).
Elle a un sens médiologique. On peut alors penser à des travaux comme ceux
de Pierre Lévy : les technologies de l'information nous incitent à penser
différemment, à apprendre différemment, à construire d'autres types de
relations entre nous.
Comment un documentaliste participe-t-il à cette société : on peut alors
penser à ces différents niveaux : cette société comme secteur économique,
comme société éminemment technologique, comme société où l'on insiste sur
l'importance de la connaissance. 1.2 Critique documentaire La source
C'est un point de vue sur le site de l'UNESCO. On peut s'attendre à
l'engagement de l'auteur et à un texte correspondant aux missions de
l'institution : éducation et culture. Le paratexte
Il n'y a pas de notes de bas de page, pas d'illustrations. Les seuls appuis
typographiques à la lecture sont les intertitres, qui indiquent les thèmes
du texte (développement des NTIC, polysémie du mot information, économie
numérique, éducation, créativité, information et communication). En
parcourant en diagonale le texte, on s'aperçoit que quelques rapports de
l'UNESCO sont cités et figurent en italique. Statut de l'auteur
Le paratexte n'indique rien de l'auteur. Si vous avez eu l'idée d'aller
vérifier l'article complet sur le site, vous avez pu constater que Yves
Courrier est spécialiste de programme dans le secteur communication,
information et informatique de l'UNESCO. Niveau de spécificité du texte
Il relève d'une bonne culture générale, mais il n'est pas destiné à des
spécialistes en économie ou en sciences de l'information. 1.3 Comparaison entre le sujet et les apports du texte Thèse de l'auteur
La société de l'information est avant tout une société organisée
économiquement autour du secteur des technologies de l'information et de la
communication (téléphone, ordinateur, satellite) et des services qu'elles
engendrent (transactions financières en ligne, commerce à distance, nouveau
marché du loisir). Ce serait un angélisme mal placé que de le nier. Mais
des organisations comme l'UNESCO ont une autre fonction : s'interroger sur
les possibilités et les dérives de ces techniques pour l'enseignement, la
créativité scientifique, l'accès aux informations d'actualité et d'opinion. Organisation générale du texte
On peut proposer deux ensembles : la description économique de la société
de l'information (développement des technologies, polysémie du terme,
économie numérique) et la description des aspects « intellectuels » de la
société de l'information, qui concernent l'UNESCO. Ressemblances et décalage entre le sujet et le texte
On est frappé au premier abord par l'extrême ressemblance entre la place de
l'UNESCO et celle de la profession documentaire. On retrouve dans ce texte
beaucoup de préoccupations qui sont celles des professionnels de
l'information, et peut-être plus encore celles des enseignants
documentaliste. Par exemple la qualité du service rendu, le renouvellement
des méthodes d'enseignement, la préoccupation de distinguer accès à
l'information et acquisition de savoirs, la créativité scientifique (qui
renvoie aux activités de veille), le souci du droit d'auteur et du
patrimoine culturel, la notion de « double alphabétisation » (celle de la
lecture et celle du numérique), le souci de démocratiser l'accès à
l'information.
Est-ce à dire que l'on peut répondre à la question en reprenant ces
éléments tels qu'ils sont ? Evidemment non. Il faudra trouver une
réorganisation de ces éléments selon un plan différent et mettre en
évidence les compléments que vous pouvez apporter par rapport à la
question.
Par exemple en reprenant les catégories évoquées plus haut pour décrire la
société de l'information : la place du documentaliste dans la société de
l'information comme secteur économique (et à ce moment il y a une partie
des documentalistes qui sont dans le secteur concurrentiel et d'autres dans
le secteur non marchand) ; la place du documentaliste dans une société de
technologies (et il y a un poids plus ou moins important des technologies,
mais aussi une relativité de leur usage) ; la place des documentalistes
dans une société de connaissance (et il y a à ce moment une frontière entre
accès à l'information et construction de la connaissance).
Ou encore en interprétant le terme « documentaliste » dans son aspect
personnel et collectif. Le documentaliste a une place personnelle. La
profession en tant que telle a aussi un rôle à jouer et des
responsabilités.
Ou encore en partant de compétences documentaires : curiosité
encyclopédique et constitution de réservoirs de ressources, modalités de
traitement de l'information, médiation.
Ou encore en entendant le « peut » comme une interrogation sur l'avenir :
la place du documentaliste étant donné ses tâches constantes (sélection,
traitement physique et intellectuel de l'information, diffusion) et ses
tâches en évolution (notamment la formation des utilisateurs).
Ou encore en partant de la définition de toute profession : un ensemble
cohérent de savoirs et de savoir-faire, des organismes professionnels
régulateurs, la construction d'une relation au public.
C'est l'analyse préalable du sujet qui évite alors de coller au texte.
2. Principales difficultés rencontrées par les candidats Voici quelques observations générales. 1. Analyse du sujet Analyse des termes
La société de l'information : cette notion est fréquemment considérée comme
allant de soi. D'autres candidats ont effectué un travail de définition.
Mais la solution retenue est parfois trop limitative et trop axée sur les
techniques. « La Société de l'information englobe l'information (ensemble de données
nécessaires à l'usager ) et l'ensemble des outils de traitement et de
transmission de cette information (médias, téléphone, ordinateurs,
réseaux...). Cet ensemble est regroupé sous le sigle TIC ou Technologies de
l'Information et de la Communication. » (Texte 2) Une seconde option est préférable, même si l'on peut discuter de la date
retenue: « La société de l'information renvoie aux acteurs et technologies qui
participent depuis 1990 au traitement et à la diffusion de l'information.
Elle fait implicitement référence aux nombreuses questions économiques,
culturelles et sociales que pose le nouveau statut de l'information tant au
niveau individuel que collectif. » (Texte 7) Le documentaliste : bien des copies n'évoquent que l'enseignant-
documentaliste. La première partie de l'épreuve de STD est pourtant la plus
ouverte en terme de culture générale. En privilégiant d'emblée une optique
limitative, le risque est grand de se trouver, assez vite, à court
d'arguments. « Attardons nous d'abord sur le mot « documentaliste », et pour définir ce
qu'est un documentaliste, il peut être intéressant de se référer a la
circulaire de mars 1986 définissant la mission du documentaliste comme
essentiellement pédagogique. » (Texte 4) Plus problématique encore qu'une difficulté à étayer le corps du devoir, ce
choix revient à ne pas évoquer les « autres » professionnels de la
documentation. Ce qui n'est p