Sémiologie de l'image

La sémiologie est donc une discipline qui vise à théoriser, tenir un discours .....
dimension humaine où vient s'inscrire le désir à travers l'activité pulsionnelle : le
..... ?C'est une discipline qui prépare méthodiquement à l'exercice de cet art, ...

Part of the document


Sémiologie de l'image
Mr Rinaldini

28/09/05

Introduction à la sémiologie de l'image.

Objectif du cours :
Acquérir les moyens d'analyser une image, maîtriser les concepts,
pour tenir un discours argumenté sur une image.
Examen :
1 question de cours / 8pts ; 1 analyse d'image / 12pts

Sémiologie : définition.
Sema, sématos = caractère distinctif ; Sémion = signe
Logie, logue = discours ; Logia = théorie
La sémiologie est donc une discipline qui vise à théoriser, tenir un
discours argumenté sur les signes.
Mais Qu'est ce qu'un signe ? C'est quelque chose qui « fait signe »
parce qu'il est pris dans un évènement. En médecine, la sémiologie
est l'étude des signes extérieure, des symptômes.
« Sémio » = terme générique utilisé dès qu'on veut savoir comment
quelque chose signifie, pour que ça donne un sens > ça annonce la
question de l'interprétation de ces signes.
Ex : pour un parano, tout fait signe, toujours contre lui, il est
dans l'excès de l'interprétation des signes.
Exo pratique : 2 min pour donner des mots définissant l'image :
Support - visuel - transposition - imaginaire - information - volonté


Définition de l'image

L'image comme représentation.
Platon : « j'appelle image, d'abord les ombres, ensuite les reflets
qu'on voit dans les eaux ou à la surface des corps opaques, polis ,
et brillants, et toutes les représentations de ce genre.

L'image comme ressemblance.
Ex : dieu qui créa l'homme à son image.
L'image est donc la représentation de la perfection absolue.

Image & Histoire.
Cf gravures rupestres : ce sont des images parcequ'elles imitent et
schématisent les objets réels. Ce sont de pétrogrammes (peintures),
ou des pétroglyphes (gravées ou taillées)
Ces images ont un rapport à la magie, au sacré, ou la sexualité.
Mais pourquoi créer ces images ? Pour laisser des traces.
Image et histoire religieuse.
présence massive des représentations religieuses.
la bible interdit la fabrication d'images
« La querelle des images » entre 4è et 7è siècle, qui oppose
iconoclastes et iconophiles
Se pose alors la question de la nature divine de l'image.
A l'époque l'image st interdite pour permettre à la religion
monothéiste de lutter contre d'autres religions : on ne voulait pas
de représentation de dieu car il était dit incirconscrit : il n'a
aucun lieu, il est infigurable.
16è : séparation religieux / profane.

Image et philosophie.
En latin : image = masque mortuaire ; on met déjà en rapport image et
mort.
Roland Barthes parle de l'image comme de la mort plate.
Et pour Platon, l'image est imitatrice, elle trompe, elle détourne la
vérité alors que pour Aristote l'image conduit à la connaissance.
Dans tout qu'on a vu, l'image nous rattache à la survie dans le
temps, au sacré, à la mort, au savoir, à l'art, à la vérité.

Image et psychisme.
Représentation mentale, rêve, l'image de soi, l'image de marque qui
met en jeu l'identification.
On peut avoir un langage imagé qui utilise la figure rhétorique de la
métaphore.

Image et science.
Avec ces images, on va atteindre le réel, le vrai.
l'image prétend nous donner une image de la réalité (échographie,
scan, radios)
l'image est utilisée pour la simulation, l'image de synthèse
en maths, « la graphique » : une image, une représentation différente
d'un même objet auquel elle est équivalente mais non identique.

Les nouvelles images.
Les images interactives, de synthèse, jeux vidéos, 3d, etc.
Ces images virtuelles sont à opposer aux images actuelles.

05/10/05

Plusieurs questions :
> Est-ce que l'image « re-présente » ou est ce qu'elle évoque ?
> Est-ce que l'image cherche à exprimer une subjectivité ?
> Est-ce que l'image cherche à désigner une réalité ?
> Est-ce que l'image cherche à communiquer un message ?

.... Tout dépend du destinataire, du contexte, de l'époque.

Exemple : les cartes marines du 18ème on perdu leur rôle
d'information (on se perdrait avec), mais elles évoquent pour nous
l'expression coloniale du 18ème, on peut même leur trouver une valeur
esthétique.
Ces images on perdu leur valeur sémantique (elle délivrait un sens)
et on gagné une valeur esthétique.

Une image en elle-même n'a pas de valeur. Cette valeur n'est fonction
que du contexte, qu'il soit historique, géographique ou culturel >
l'image a un caractère relatif.
On peut ainsi classer les images en 2 grands groupes :

? Les images OBJECTIVES / RATIONELLES.
Ce sont des images principalement sémantiques, avant d'être
esthétique : graphiques, plans, cartes, panneaux routiers... Elles
proposent une représentation simplifiée du monde extérieur sous forme
de message où la sémantique prime sur l'esthétique.

? Les images EXPRESSIVES.
La valeur sémantique perd son importance au profit de l'esthétique
(Cf « le poids des mots, le choc des photos »). Ces images ont un
caractère d'immédiateté : ça s'est vraiment passé. Elles font
d'avantage appel à l'affectivité qu'à la raison et cherchent plus à
frapper le lecteur qu'à l'instruire. Cela peut mener jusqu'à
l'identification (personnages télé), on touche l'affectivité, le
magique.
Rq : les pubs, censées vendre un produit, cherchent de plus en plus à
toucher l'affectif, l'émotif. Ces images altèrent l'imaginaire
collectif.

La logique du mythe se superpose à celle de la raison, la
sensorialité se substitue à l'intelligibilité.
P.Vuillion : « on est plus dans une société de monstration que de
démonstration », car en effet la fascination impose un rapport de
séduction, de surprise et de provocation avec la cible.





Comment l'image peut elle fasciner ?

Rq : Symbolique, simbolon = tesson de terre cuite cassé en 2 qu'on
remettait à son amant en se séparant de lui pour quelques temps : ce
petit objet symbolise que les 2 personnes sont réunies par delà la
séparation.
La symbolique réunit donc des choses « qu ne sont pas là », à
l'inverse du diabolique qui les divise.
L'Eikon : l'image est la représentation symbolique du réel, elle
suggère le réel.






L'Eidoion : le destinataire pense être ne présence du réel lui-même,
on est fasciné.







L'image cherche-t-elle donc à servir de tierce personne pour réunir
ou laisse-t-elle transparaître le réel ?
Régis Debray (ami du Ché), « l'?il naïf » : « on croit savoir
pourquoi on a vu mais on ne verrait rien si on ne croyait pas »
Jean Luc Godart : « Ceci n'est pas une image juste, c'est juste une
image ».


2 ème partie : étude d'images.

* Première de Couverture du magazine Bohémia, revue cubaine, dessin
par Fremez.
Ce sont les traits géographiques qui nous renvoient au réel
Dans une image, une variable facultative ne change pas la
signification. Dans le cas inverse on parle de trait pertinent.
Umberto Eco : « les signes iconiques reproduisent quelques conditions
de la perception de l'objet, mais après les avoir sélectionnés selon
des codes de reconnaissance et les avoir notés selon des conventions
graphiques ».
Impression de l'amphi : « Visage Féminin, type asiatique, écoulement
de sang depuis le nez »
L'impression de féminité est due aux cheveux et aux traits.


Le sentiment de l'origine asiatique nous est donné par le contour du
visage, les yeux, la couleur de la peau. Ce sont donc des lignes, des
couleurs, des surfaces, (aucun de ces 3 éléments n'est indissociable
des autres pour donner du sens) > la combinaison des unités de
signification dénote du sens.
Rq : c'est par pure convention qu'on interprète ce visage comme
asiatique.

Cette image fonctionne sur une pyramide à 3 niveaux :
- A la base : les lignes, surfaces et couleurs (indissociables)
- 2nd niveau : en relation avec notre expérience, on retient des
éléments figuratifs (yeux, cheveux, sang). On reconnaît ces éléments
grâce à des conventions graphiques.
- 3ème niveau : Par combinaison de tout, on obtient une figure
symbolique : le Vietnam en lutte ? Un peuple soumis qui résiste ?

* Première et Quatrième de couverture de Bohémia.
Sur la 4ème de couverture on voit une femme occidentale qui
s'applique du rouge à lèvre.
Le rouge à lèvre = la frivolité, en opposition avec le sang.

[pic]


12/10/05

Le regard dans l'image.


> Comment se laisse-t-elle regarder ?
> Comment se regarde-t-elle ?
> L'image imite-t-elle le réel ?
> L'?uvre d'art représente-t-elle autre chose que ce qu'elle prétend
imiter ?

L'anamorphose : c'est un procédé par lequel on déforme la réalité,
elle devient alors illisible. Par le procédé inverse, on peut
reformer la réalité.
(cf en cinémascope on voulait faire rentre des plans larges, des
images rectangulaires, sur des pellicules carrées. Du coup on se
servait d'un anamorphoseur, sorte de filtre qui compressait l'image
pour la faire rentrer sur les pellicules. A la projection il suffit
de mettre un autre anamorphoseur pour rélargir l'image et la
projeter dans les bonnes proportions).

Les VANITAS : genre pictural du 17ème, qui visait à peindre des
peintures très réalistes. Ces ?uvres sont tellement réalistes
qu'elles en deviennent illusionnistes, notre regard est piégé > amène
la question de l'illusion
L'anamorphose est le point autour duquel s'organise l'illusion de
l'espace.



> La finalité de l'art est elle d'imiter ou de ne pas imiter ? L'art
imite-t-il ce qu'il représente ?

L'?uvre d'art imite ce qu'elle représente, mais le but n'est pas de
le représenter, elles font de cet objet autre chose, elles ne font
feindre d'imiter.
Plus l'objet est présentifié en tant qu'imité, plus il nous ouvre
cette dimension où l'illusion se brise et vise autre chose.

Leurre et trompe l'?il.

Cf : la joute entre les peintres grecques Zeuxis et Parrhasios.
Chacun veut montrer son talent en luttant sur le terrain de la
réception. Z dessine sur un mur des grains de raisin de façon
hyperréaliste (les oiseaux s'en cassent le bec en essayant de
picorer).
P peint quand à lui un voile et ce voile est tellement ressemblant
que Z pense qu'il est vrai et que quelque chose se trouve derrière.

Il y a 2 niveaux différents dans la rapport