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Notre système éducatif ne corrige pas les différences de résultats très ... l'âge des
élèves, les lieux et conditions d'exercice, les configurations de classe. ...... Il doit
garantir que l'ESPE soit une unité de lieu et d'organisation humaine et ......
professeurs des écoles terminent leur carrière au dernier échelon de la hors
classe.

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9ème congrès national du SNUIPP-FSU
de Saint-Malo 2013
Textes adoptés
Thème 1 p.2
Thème 2 p.19
Thème 3 p.29
Modification statutaire p.36
Direction nationale p.36
Résolution de congrès p.37
Motion retraites p.37 Thème I Partie A
QUELS LEVIERS POUR TRANSFORMER L'ÉCOLE ET LE METIER ?
Assurer la réussite de tous les élèves et lutter contre d'inacceptables
inégalités scolaires corrélées aux origines sociales, impose de
transformer l'école. Le défi d'une véritable transformation, qui ne
découlera pas uniquement d'une loi, est d'actionner les différents
leviers pour une école égalitaire. La priorité à l'école primaire offre
de nouvelles perspectives pour une meilleure prise en compte des élèves
dès les premières étapes de leur scolarité.
Après des années de mépris du métier, d'asphyxie budgétaire et de
gouvernance autoritaire conduisant à une dégradation des conditions de
travail et une augmentation de la souffrance des personnels, les
changements sur le terrain ne sont pas toujours visibles alors que les
enseignants ont besoin de reconnaissance, de liberté professionnelle, et
de soutien. Permettre aux enseignants de faire preuve d'inventivité et de
créativité professionnelle, leur faire confiance et leur donner les
moyens de bien faire leur travail au service de la réussite des élèves :
une nouvelle étape pour une école qui doit aussi penser à la qualité de
vie des élèves et des professionnels.
Cela passe obligatoirement par une politique volontariste en matière de
postes, de formation, de recherche, de crédits, pour ne pas en rester aux
bonnes intentions, et renvoyer aux enseignants la responsabilité des
difficultés des élèves et de l'école. Pour le SNUipp/FSU, la loi proposée
n'est ni une refondation, ni une rupture nette avec les politiques
précédentes même si elle marque des avancées dans les objectifs annoncés
concernant les finalités de l'École, la priorité au primaire, la création
d'un Conseil supérieur des programmes, la redéfinition des missions de
l'école maternelle, la remise en ?uvre d'une formation professionnelle
initiale des enseignants, la programmation de 60 000 créations de postes
pour l'éducation par redéploiement à l'intérieur de la fonction publique
en 5 ans. Une programmation budgétaire plus ambitieuse est nécessaire.
Des aspects restent trop flous ou carrément absents : prise en charge de
la difficulté scolaire, RASED, formation continue, éducation prioritaire,
reconnaissance du métier enseignant... Concernant la formation des
enseignants, le cadre contraint de la LRU et de la loi ESR marque aussi
ce manque de rupture. Certains chantiers ont été ouverts, le SNUipp-FSU y
prend toute sa place. Il portera dans le Conseil supérieur des programmes
sa vision de la culture commune et pèsera pour dénoncer la double
prescription programmes/socle et pour que l'on tourne définitivement le
dos à un socle qui conduirait à une école à deux vitesses ou à une école
du socle. Le dossier des rythmes - dont le SNUipp-FSU a dénoncé le
bricolage, l'absence de concertation et pour lequel il demande la
réécriture du décret - aboutit à un report de la réforme à 2014 pour une
majorité d'écoles. I- QUELLE ECOLE ?
I-1 Finalités de l'école
Le SNUipp-FSU porte l'exigence d'une école pour tous les enfants et les
jeunes, qui conjugue bien apprendre et bien-être et qui prenne en compte
la diversité de tous les élèves. Les élèves doivent avoir l'assurance de
recevoir un enseignement et une éducation pour devenir des citoyennes et
des citoyens du XXIème siècle, capables de comprendre le monde, d'exercer
leur esprit critique et d'agir individuellement et collectivement, de
s'insérer socialement et professionnellement, d'apprendre tout au long de
leur vie. L'âge de la scolarité obligatoire doit être porté à 18 ans.
Notre système éducatif ne corrige pas les différences de résultats très
largement corrélés aux écarts sociaux, il a tendance à les accentuer, ce
qui est inacceptable. Cette particularité se traduit par des reculs
successifs de la place de la France dans les comparaisons
internationales. Les politiques mises en place ces dernières années, en
tournant le dos à l'objectif de la démocratisation et à l'ambition du
« tous capables », ont encore aggravé ces inégalités.
L'école maternelle a besoin d'un nouveau souffle. École à part entière
(et non pas simple préparation à l'élémentaire ou lieu de dépistage),
elle doit être adaptée aux besoins spécifiques des jeunes enfants
(espaces, effectifs, matériel...). Sa diversité de pratiques, de
situations d'apprentissage et de vivre ensemble constitue une spécificité
qui doit être renforcée pour l'acquisition des apprentissages premiers en
lien avec le développement de l'enfant. Les effectifs ne doivent pas
dépasser 25 élèves par classe (20 en ZEP), 15 en Petite section et Très
petite section.
La scolarisation des moins de trois ans doit être redynamisée sur tout le
territoire et rendue possible quand les parents en font la demande. Les
moins de 3 ans doivent être comptabilisés dans la carte scolaire,
l'ouverture des classes de TPS ne doit pas être conditionnée à des
projets spécifiques ni profilée, les rentrées échelonnées doivent être
possibles. Les enseignants, ATSEM (une par classe) et autres personnels
doivent être formés aux spécificités de la petite enfance et travailler
de concert, en relation avec les familles, pour proposer un cadre
favorable où les enfants puissent grandir et apprendre sereinement. Le
SNUipp-FSU s'oppose aux fusions d'écoles qui fragilisent et remettent en
cause l'école maternelle.
A l'école élémentaire, les élèves doivent construire sur 5 années
connaissances et compétences dans le cadre de l'acquisition d'une culture
commune en prenant appui sur la maîtrise de la langue, en développant
leur créativité et leurs capacités à communiquer et agir. Des programmes
exigeants et adaptés au développement psycho-cognitif des élèves, des
effectifs ne dépassant pas 25 élèves dans chaque classe (20 en éducation
prioritaire et dans les classes à plusieurs cours) sont des conditions
indispensables.
Mandat d'étude « effectifs » : Baisser le nombre d'élèves par classe est
une demande forte des enseignants. Le SNUipp-FSU s'engage à interroger
ses mandats en confrontant les recherches et les préconisations
internationales avec la consultation des enseignants des écoles, en
prenant en compte l'âge des élèves, les lieux et conditions d'exercice,
les configurations de classe.
Accueillant tous les élèves, le collège unique, doté d'horaires et de
programmes nationaux, doit donner à tous les élèves la possibilité de
poursuivre, avec succès, leurs études dans l'une des 3 voies du lycée.
Pour mieux prendre en compte la diversité des élèves, le collège doit
évoluer (méthodes et contenus d'apprentissage, conditions d'étude,
pratiques pédagogiques, rythmes, place des enseignements adaptés,
amélioration de la mixité sociale, prise en compte des élèves en
difficulté, prévention du décrochage, utilisation des nouvelles
technologies ...)
Dans le cadre d'un véritable parcours scolaire (avec des programmes
cohérents de la maternelle au lycée), les entrées en maternelle, au CP
comme au collège marquent des changements de cadre, de méthodes et de
pratiques nécessaires à la construction de l'enfant et de l'adolescent.
Elles doivent être mieux accompagnées et permettre aux élèves de
s'approprier progressivement des espaces et des temps scolaires, des
modes de travail, des attentes scolaires différents. Pour cela, des
échanges réguliers entre enseignants sont indispensables sans remettre en
cause les statuts et spécificités de chacun, notamment entre premier et
second degré. Le temps nécessaire à l'élaboration de projets communs doit
être reconnu.
Les liaisons à l'entrée en maternelle, maternelle-CP et CM2-collège sont
indispensables : du temps institutionnel et des formations communes
doivent y être consacrés dans le cadre de l'aménagement du temps de
service, avec les personnels des RASED et en lien avec les structures de
la petite enfance ou les personnels de collège. Ces liaisons doivent
inclure des projets librement élaborés par les équipes, sans injonction
hiérarchique : d'uniques réponses d'ordre structurel ne peuvent pas être
suffisantes. I-2 Contenus et parcours scolaires
Pour le SNUipp-FSU, le socle de 2005 et les programmes 2008 étaient l'un
comme l'autre marqués par des conceptions rétrogrades et inégalitaires et
ne portaient pas la même ambition pour tous les élèves. Une nouvelle
définition des savoirs indispensables est nécessaire pour viser à la
réussite et à la poursuite d'études pour tous. Pour le SNUipp-FSU