bijoux-film.doc

Allons, Milou, tu manques d'exercice ? Tiens ... Voyez-vous, je fais ça pour me
faire un peu d'exercice[330]. .... [71] faire la connaissance de .. lære .. at kende.

Part of the document


Hergé: Les bijoux[1] de la Castafiore

I (10:12)
Scène 1.
Tintin : Regardez, Capitaine, un nid[2] de pie[3].
Le Capitaine : Oui. Ah ! Le printemps ! Le parfum des fleurs ! Le
gazouillis[4] des oiseaux et la bonne odeur de l'humus[5] ! Respirez[6] à
fond, Tintin ! Remplissez[7] vos poumons[8] d'air pur ! Ah !
Tintin : A vrai dire Capitaine, cela ne sent pas précisément le muguet[9] !
Le Capitaine : Ça, c'est vrai ! ... Nous sommes à côté de la décharge[10].
Ma parole, il y a des gens qui semblent[11] attirés[12] par cette odeur
Tintin : Des gitans[13].
Le Capitaine : C'est incroyable ! Quel manque[14] d'hygiène.
Tintin : Écoutez ! On dirait[15] un enfant qui pleure. Ah ! Elle a dû
trébucher[16] et se cogner[17] la tête en tombant.
Le Capitaine : Pauvre petite !
Tintin : Non, non n'aie pas peur[18] ! Nous ne te voulons aucun mal[19].
Nous allons te reconduire[20] chez tes parents.

Scène 2.
La petite fille : Maman !
La mère : Miarka !
Le Capitaine : Bonjour tout le monde
Tintin : Bonjour.
Le Capitaine : Nous l'avons trouvée dans les bois[21].
Elle était perdue[22]. Et nous vous l'avons ramenée[23].
La vieille femme : Je vois homme généreux. Je vais te dire la bonne
aventure[24].
Un peu d'argent. Donne-moi un peu[25] ta main !
Le Capitaine : Non, non, merci. Lâchez-moi[26], s'il vous plaît !
La vieille femme : Oh ! Oh !
Le Capitaine : Qu'y a-t-il ?
La vieille femme : Je vois une belle voiture. Je vois aussi la visite d'une
belle dame blonde de nationalité étrangère[27]. Des bijoux magnifiques.
Le Capitaine : Quoi encore ?
La vieille femme : Je vois un grand malheur[28].
Le Capitaine : Quoi ? Quel grand malheur ?
La vieille femme : Bijoux partis disparus[29]. Ah oui !
Le Capitaine : Comment ça ?
La vieille femme : Un peu d'argent s'il te plaît ! Sinon[30] grand malheur
! Je te dis bijoux partis.
Le Capitaine : Moi aussi, parti, fini, terminé, bonne aventure. Mais si je
peux me permettre[31] : à votre place je ne camperais pas ici.
Un Tsigane : Parce que Monsieur imagine que nous sommes ici par plaisir !
Vous croyez que nous aimons vivre parmi[32] les ordures[33] ! On nous a
imposé[34] cet endroit[35]. Nous ne l'avons pas choisi.
Le Capitaine : Bien, mille sabords[36]. Vous allez vous installer autre
part[37]. Il y a une belle prairie[38] près du château[39] au bord[40]
d'une rivière[41]. Vous pouvez venir quand vous voulez. D'accord ?
Le Tsigane : Je vous remercie.

Scène 3.
Tintin : Professeur Tournesol ! Rien de cassé ?
Tournesol : C'est un morceau[42] d'au moins vingt-cinq centimètres.
Le Capitaine : Cette satanée marche[43] ! Nestor !
Nestor : Oui, Monsieur !
Le Capitaine : Avez-vous appelé le marbrier[44] ?
Nestor : Oui, Monsieur, je lui ai téléphoné. Il a promis de passer dans la
matinée[45].

Scène 4.
Tintin : Vous ne devinerez[46] jamais de qui est cette lettre.
Le Capitaine : Je donne ma langue au chat[47].
Tintin : Bianca Castafiore.
Le Capitaine : Ce cher rossignol[48] milanais[49].
Tintin : Elle arrive aujourd'hui au château.
Le Capitaine : La Castafiore ! Ici ? Aujourd'hui ? C'est une
plaisanterie[50].
Tintin : Non, non. Pas du tout[51], Capitaine. Elle dit qu'elle vient se
reposer[52] ici quelques jours. Tenez ! Regardez ! Lisez vous-même !
Le Capitaine : J'arriverai le 17 à Moulinsart. Mille sabords ! Catastrophe
! Cataclysme[53] ! Calamité[54] !
Tintin : Il y a un gentil petit post-scriptum pour vous
Le Capitaine : Mille amitiés pour le capitaine Bartock. Mille tonnerres[55]
! Haddock ! Madame Castafiole ! Haddock ! Nestor !
Nestor : Monsieur !
Le Capitaine : Nestor, préparez tout de suite mes bagages. Il faut que je
sois parti dans une heure.
Nestor : Bien, Monsieur !
Le Capitaine : ... Tout le monde[56] sur le pont[57] !
Tintin : Mais où allez-vous ?
Le Capitaine : Le plus loin possible.

Scène 5.
Tintin : Capitaine !
Le Capitaine : Mille milliards de mille millions de mille sabords !
Tintin : Vous n'avez rien de cassé[58], Capitaine ?
Le Capitaine : Non. Mais j'aurais pu me faire une entorse[59].

Scène 6.
Le médecin : C'est une belle entorse avec des déchirures ligamentaires[60].
Il vous faut un repos absolu de quinze jours.
Le Capitaine : Quinze jours ! Mais je pars en voyage aujourd'hui même.
Le médecin : Pas question ! Et estimez-vous[61] encore heureux de ne pas
vous être cassé une jambe.
Le Capitaine : Oui. Heureux, c'est bien le mot.
Le médecin : Et faites réparer cette marche. D'autres pourraient avoir
moins de chance que vous. Au revoir !
Le Capitaine : Parce que j'ai de la chance, moi. Ah ! c'est bien la
meilleure.
Madame Castafiore : Coucou !
Le Capitaine : Tonnerre de Brest !
Madame la Castafiore : Ce cher capitaine Kappock ! Ah, que je suis
ravie[62] de vous voir.
Le Capitaine : Mais comment êtes-vous entrée ici ?
Madame Castafiore : Tintin nous a ouvert la porte.
Tintin : Oui, Madame Castafiore est arrivée juste au moment où je
raccompagnais[63] le docteur.
Madame Castafiore : Oh, ma Donna ! Que vous est-il arrivé[64] ?
Le Capitaine : Je me suis fait une entorse en tombant. Qui ça vous ? Vous
êtes plusieurs[65] ?
Madame Castafiore : Oui, bien sûr. Irma mon habilleuse[66] voyage[67]
toujours avec moi ainsi que mon accompagnateur, Igor Wagner qui
forcément[68] m'accompagne toujours. Ainsi vous voyez ce que je veux dire.
Tintin : Madame, permettez-moi de vous présenter notre vieil ami, le
professeur Tournesol.
Madame Castafiore : Oh ! Je suis ravie de rencontrer le célèbre sportif qui
a fait de ces magnifiques ascensions[69] en ballon.
Tournesol : Mes hommages[70], Madame. Je suis particulièrement heureux de
faire la connaissance[71] d'une aussi grande artiste[72]. Une artiste
dont[73] les tableaux[74] aux couleurs si audacieuses[75] marqueront[76] à
jamais[77] l'histoire de la peinture[78]. Il paraît que[79] vos portraits
surtout[80] sont d'une ressemblance[81] tout à fait[82] étonnante[83]. J'en
suis très honoré[84].
Madame Castafiore : Irma, où est la petite chose pour le capitaine Koddack
?
Le Capitaine : Un cadeau ?
Irma : Le voici, Madame.
Madame Castafiore : Ah, merci, Irma. J'ai pensé qu'un vieux loup de mer[85]
comme vous devait se sentir bien seul dans sa barquette[86]. Alors, j'ai
songé[87] à vous offrir ce perroquet[88] qui sera pour vous le plus
fidèle[89] des compagnons.
Le Capitaine : Quoi ?
Le perroquet : Croac !
Le Capitaine : Mille tonnerres de Brest ! Jamais ! Quelle surprise ! Quelle
charmante surprise ! Rien ne pouvait me faire davantage[90] plaisir.
Madame Castafiore : J'en étais sûre. Quant à moi, je ne suis pas fâchée[91]
de trouver un peu de solitude. Ah ! Cet endroit est si calme. Quel bonheur
! Je serai sans doute pourchassée[92] par les journalistes, mais je suis
arrivée chez vous incognito.

Scène 7.
Le paparazzi italien : C'est donc[93] ici qu'elle s'installe. Au travail,
Gino.

Scène 8.
Madame Castafiore : Pas d'interviews, pas de photographes. Rien.
Madame Castafiore : Il s'appelle coco. Un nom typiquement italien. Je suis
sûre qu'il vous aime déjà. Les animaux ont un instinct qui ne les
trompe[94] pas. Ils s'attachent[95] immédiatement à ceux qui les aiment.
Le Capitaine : Cannibale ! Bachi-Bouzouk ! Vampire !
Coco : Allô ! allô ! J'écoute !
Madame Castafiore : Montrez-moi votre doigt[96] ! Mais c'est un tout petit
bobo[97] de rien du tout. Irma ! La trousse de secours[98], je vous prie.
Irma : Voici la trousse, madame Castafiore. Et que dois-je faire de ceci ?
Madame Castafiore : Où ai-je la tête ? C'est vrai, j'oubliais. Mon cher ami
Tintin, permettez-moi de vous offrir ce modeste cadeau en souvenir de notre
première rencontre.
Tintin : Merci beaucoup, Madame. Ah ! Le Faust de Gounod.
Madame Castafiore : Ah oui, le fameux air[99] des bijoux. Mon ciel ![100]
Mes bijoux !
Irma : Ici, Madame, c'est moi qui ai la mallette[101].
Madame Castafiore : Quel soulagement[102] ! Je respire[103] à nouveau. Mes
chers bijoux, je les aime tant ! Que deviendrai-je[104] sans eux ? Ils sont
irremplaçables[105]. Celui-ci tout particulièrement. C'est mon préféré. Il
m'a été offert par le maharadjah[106] de Gopal. Une émeraude[107] d'une
grande pureté. Sa valeur[108] est inestimable.

Scène 9.
Nestor : Voilà, j'arrive. Oui, voilà, j'arrive. Oui ?
Le tsigane : Bonjour. Nous voici !
Nestor : Ça alors ! Monsieur ! Monsieur !

Scène 10.
Tintin : Eh bien Milou, les voici bien installés maintenant. Allons, bon,
que se passe-t-il[109] encore ? Milou ! Arrêtez ! Qui êtes-vous ? Trop
tard. Que faisaient ces individus dans le parc ? Je n'aime pas ça, Milou.

Scène 11.
Madame Castafiore : J'enferme mes bijoux dans ce tiroir[110], Irma. La clé
du tiroir, je la cache[111] dans ce vase. Faites un effort pour vous en
souvenir, ma fille. Ils sont uniques au monde.
Irma : Bien, Madame.
II (11:02)
Scène 12.
Tintin : Que se passe-t-il ?
Madame Castafiore : Là dans ma chambre. A la fenêtre. Un monstre.
Tintin : Un monstre ?
Madame Castafiore : Il était horrible.
Tintin : Il n'y a rien, Madame. Absolument rien.
Madame Castafiore : Pourtant je l'ai vu. J'ai vu ses yeux. Il brillait[112]
comme des diamants. Ciel ! Mes bijoux !
Irma : Non, Madame, ils sont à leur place.
Tintin : Vous avez dû faire un mauvais rêve[113]. Écoutez, Madame,
soyez[114] sans crainte[115] et rendormez-vous paisiblement. Je vais fermer
votre fenêtre pour que vous soyez[116] tout à fait tranquille.

Scène 13.
Tintin : Je me demande s'il y a un rapport entre les deux hommes que j'ai
surpris hier dans le parc et les bruits[117] de pas[118] que madame
Castafiore a entendu cette nuit. Un visiteur, mais le lierre[119] ne
supporterait pas le poids[120] d'un homme. Celui d'un enfant peut-être.
Tiens, tiens, tiens ! Des empreintes[121] de pas juste sous les fenêtres de
madame Castafiore.

Scène 14.
Le perroquet : Driiing. Driiing.
Le Capitaine : Ah ce perroquet !
Le perroquet : Allô ! J'écoute.
Tintin : Eh bien, comment va cette cheville[122], capitaine ?
Le Capitaine : A merveille[123], moussaillon[124], merci.
Le Capitaine : Allô ! Oui, c'e