Ecrit 1 - Examen corrige

Une liste non corrigée, ne tenant pas compte de l'inflation. Une liste corrigée,
prenant en compte l'inflation. .... 1) EXERCICE 2 : René, Gilbert et Mathilde. ....
BEPC. 47. 29. 13. 28. 16. 7. 5. 4. 7. BAC. 41. 32. 13. 28. 16. 9. 5. 5. 7. BAC+2 ou +
3 ...... années 60) ?ainsi que des équivalents italien, portugais, allemand et
anglais.

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Ecrit 1
Texte série 2


Les examens, la diversité des élèves


Auteur : Marie-Estelle Godar



1ère partie : L'évolution des examens en EPS au cours du 20ème siècle.




A. Les examens : éléments de définition et apports critiques :


I- Qu'est ce qu'un examen ? :

1. L'examen :

L'examen est « l'action, le fait de considérer, d'observer avec
attention » Cf. Robert.
C'est un regard attentif qui se porte sur quelque chose ou quelqu'un.


Autre définition : l'examen est une « épreuve ou série d'épreuves,
destinées à déterminer l'aptitude d'un candidat à entrer dans une école, à
obtenir un titre, un grade, une fonction ».


2. L'épreuve :

C'est une « opération par laquelle on juge les qualités, la valeur
d'une chose ». C'est aussi « ce qui permet de juger la valeur d'une idée,
d'une qualité intellectuelle ou morale, d'une ?uvre, d'une personne ».
« Toute évaluation s'opère sur fond d'un affrontement primordial et
sauvage qui exige des perdants » D. Hameline, 1998.
Dans l'épreuve, le sujet doit faire ses preuves.


3. La valeur et la norme :

La valeur est, en première acceptation, « ce en quoi une personne est
digne d'estime (au regard des qualités que l'on souhaite à l'homme dans le
domaine moral, intellectuel, professionnel) ».
En second lieu, la valeur désigne « le caractère mesurable (d'un
objet) en tant que susceptible d'être échangé, d'être désiré ».
Dans une acceptation économique, la valeur est aussi « la qualité
d'une chose fondée sur son utilité objective ou subjective », c'est la
valeur d'usage.
Troisièmement, la valeur est « le caractère de ce qui répond aux
normes idéales de son type, qui est objectivement digne d'estime (à
l'intérieur d'une norme d'évaluation sociale) ».


Une norme est, selon Lalande : « un type concret de formule abstraite
de ce qui doit être, en tout cas ce qui admet un jugement de valeur ». Elle
est souvent prescriptive.
Elles sont évolutives, en fonction de ce que les hommes à un moment
donné estiment être leur bien singulier. La norme est une donnée de
référence. Elle résulte d'une décision, d'un choix collectif et sert de
base, de point de départ pour trouver des solutions à des problèmes qui se
répètent. La norme peut donc être seuil minimal, règle à suivre, moyenne à
respecter ou optimum à approcher.


II- Fonctionnement et fonction des examens scolaires :

L'examen est une série d'épreuves organisées officiellement afin de
contrôler l'acquisition de connaissances et le développement d'aptitudes à
l'issue d'une période scolaire. Il permet de faire un bilan qui aura valeur
de présomption de capacité à poursuivre des études, intégrer une formation
ou le monde professionnel.


1. Les fonctions de l'examen scolaire :


a. Les fonctions sociales :

Un diplôme est une présomption de capacité dont la société se porte
garante vis-à-vis de celui qui en fait usage.
Il existe actuellement une hiérarchie de qualifications
professionnelles qui de fait établit une différenciation entre les
individus en fonction de leur formation de base.


Résumé des fonctions sociales des examens et concours :
- Ils garantissent sur le plan moral et sur celui des compétences
présumées l'accès à des fonctions spécialisées ou de
responsabilité.
- Parce qu'elles sont individuelles, les épreuves des examens
permettent le repérage des talents dans le but d'assurer le
développement de la collectivité et de la nation. Cela requiert
justesse des épreuves et justice dans les modalités de jugement.
- Enfin les examens et concours s'inscrivent dans l'idéologie
républicaine dont ils sont devenus une incarnation.
Reconnaissant le mérite, le travail, les aptitudes, ils veulent
mettre fin aux privilèges hérités et assurer la promotion des
meilleurs enfants du peuple.

b. Les fonctions pédagogiques :

Les examens constituent un but, destiné à donner un sens au travail
scolaire. Ils peuvent devenir des éléments de la motivation.
Les résultats aux examens sont le miroir de l'efficacité d'un
enseignement.
L'examens permet de faire le bilan d'une formation, d'apprécier le
degré d'acquisition des compétences ou le niveau de développement des
aptitudes. L'élève sait où il en est, peut se situer par rapport aux
autres.


Selon F. Hotyat en 1962, l'utilité des examens est multiple :
- Ils permettent aux éducateurs d'avoir une bonne connaissance des
élèves pour leur apporter une aide efficiente et éclairée.
- Ils informent les élèves de leurs progrès.
- Ils servent à rassembler divers matériaux indispensables à leur
orientation.
- Ils présentent aux parents et au public une information digne de
confiance sur le rendement général du système scolaire.
- Ils constituent enfin une base « scientifique ».


B. L'évolution des épreuves d'EPS aux examens scolaires au cours du
20ème siècle :


Remarque : ce n'est qu'en 1972 que sera instaurée une épreuve d'EP
obligatoire au BEPC.


I- L'EPS au baccalauréat (1941-1995) :

« Chaque professeur évalue son importance, moins d'après le rôle que
la discipline qu'il enseigne peut jouer dans l'éducation de ses élèves que
d'après le coefficient que les examens et les concours accordent à cette
discipline » J.B. Piobetta, 1943.


L'évolution des épreuves d'EPS au baccalauréat suit différentes
phases. Trois moments semblent dessiner des ruptures :
- 1941, l'instauration des épreuves facultatives d'EPS au
baccalauréat.
- La réforme de 1959 qui les rend obligatoires et leur donne une
orientation plus sportive.
- Les innovations de 1983 ouvrant les épreuves à toutes les APS
considérées comme pratiques culturelles et instaurant le
contrôle en cours de formation comme modalité de l'évaluation
certificative.

Remarque : les propositions de 1945, 1993 et 1995, bien qu'innovante
restent dans la continuité des réformes qui les précèdes.


1. L'instauration d'une épreuve facultative d'EP au baccalauréat
en 1941 :

a. Le décret du 26 mars 1941 instituant cette épreuve :

- Les candidats voulant s'y soumettre devront fournir un
certificat médical d'aptitude.
- Cinq exercices choisis parmi les groupes d'exercices suivants :
course, saut, lever, lancer, grimper, nage libre. Les exercices
sont différents pour les filles. Barème tenant compte de l'âge
des candidats. Subies pendant les mois qui précèdent l'épreuve
écrite, elles doivent être terminées au plus tard deux semaines
avant les épreuves générales du baccalauréat.
- Seules les points au-dessus de la moyenne sont pris en compte.

Plusieurs observations :
- La faible proportion de filles s'explique par le fait que les
filles passant le baccalauréat sont encore largement
minoritaires par rapport aux garçons.
- La moitié des filles (contre un cinquième des garçons seulement)
n'obtient pas de majoration de points.
? L'EP féminine dans l'enseignement scolaire est d'introduction
récente que celle des garçons (1854 pour les garçons, 1925 pour
les filles).
? question d'adéquation des tables de cotation utilisées,
problème d'ailleurs toujours d'actualité.


b. Dans quel contexte cette épreuve a-t-elle été instaurée ? :


Le contexte politique général et l'EP :


Le « renouveau » souhaité par le Maréchal Pétain devait passer par une
remise en forme physique des français et une autre formation de la
jeunesse, présentée comme corrompue par l'individualisme et l'égoïsme.


L'EP et l'Education générale et sportive :


La méthode d'Hébert, naturelle, française et morale, paraît être celle
répondant le mieux au projet du Maréchal.
Une charte des sport est signée en 1940, la pratique sportive des
jeunes est également favorisée mais le sport doit resté désintéressé
(amateurisme). Ce n'est qu'à cette condition que le sport reste noble,
moral et véritable moyen de perfectionnement.
Pour lui donner une portée considérable, le CGEGS crée une épreuve
d'EP facultative au baccalauréat.
Par ailleurs le sport scolaire va prendre l'ampleur, suivant en cela
l'essor du sport dans la société.


Le brevet sportif national comme élément de la politique sportive :


Le 25 mars 1941, création du brevet sportif national dans la lignée du
BSP.
Il comprend des épreuves d'athlétisme et de natation.
Il est nécessaire pour obtenir une licence sportive.


La fascination pour l'envahisseur :


Après la défaite de 1918, l'Allemagne s'était redressée de façon
spectaculaire. Ainsi en 1940, une jeunesse bien préparée physiquement,
éduquée dans l'idée de la supériorité de la nation et de la culture
allemande, aurait conduit l'Allemagne à la victoire.


Le crédit accordé aux épreuves mesurables :


Si toute une gamme de sport est pratiquée dans le civil et dans les
structures publiques ou militaires de formation, il n'est pas possible de
les généraliser à l'école, et encore moins au baccalauréat (déficit
d'infrastructures et de matériels).
L'aménagement de lieux de pratique pour les « sports de base » que
sont la course, le saut, le lancer, est aisé.
Tout comme la natation, on peut les mesurer avec chronomètre et
décamètre.
Hébert avait réalisé une table de cotation adaptée à l'âge et au
sexe ; cette représentation mathématique, cette évaluation à caractère
scientifique permettait de donne