Examen spécial et pathologies du système respiratoire des ruminants

Examens complémentaires. 2. ..... larynx ou de la trachée avec les doigts placés
à plat (vibrations ressenties dans les cas positifs) s'avère parfaitement indiquée.

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Examen spécial et pathologies du système respiratoire des ruminants





F. Rollin


Service de Médecine Interne des Grands Animaux
Département des Sciences Cliniques des Grands Animaux
Faculté de Médecine Vétérinaire
Université de Liège



1998-1999
Table des matières
Examen spécial et pathologies du système respiratoire des ruminants

1. Propédeutique du système respiratoire des ruminants
1.1. Mouvements respiratoires
1.2. Bruits d'origine respiratoire spontanément audibles
1.3. Souffle respiratoire
1.4. Mufle (jetage)
1.5. Cavités nasales et sinusales
1.6. Pharynx et larynx
1.7. Trachée
1.8. Poumons et plèvre
1.8.1. Champ pulmonaire
1.8.2. Percussion
1.8.3. Auscultation
1.8.4. Thoracocentèse
1.9. Paroi thoracique
10. Examens complémentaires


2. Diagnostic différentiel
2.1. Toux
2.1.1. Définition
2.1.2. Physiopathologie
2.1.3. Diagnostic différentiel
2.2. Jetage
2.2.1. Définition
2.2.2. Physiopathologie
2.2.3. Diagnostic différentiel
2.3. Epistaxis - Hémoptysie
2.3.1. Définitions
2.3.2. Physiopathologie
2.3.3. Diagnostic différentiel
2.4. Détresse respiratoire - Dyspnée
2.4.1. Définitions
2.4.2. Physiopathologie
2.4.3. Diagnostic différentiel
2.5. Tachypnée
2.5.1. Définitions
2.5.2. Physiopathologie
2.5.3. Diagnostic différentiel
2.6. Cyanose
2.6.1. Définition
2.6.2. Physiopathologie
2.6.3. Diagnostic différentiel
2.7. Cornage
2.7.1. Définitions
2.7.2. Physiopathologie
2.7.3. Diagnostic différentiel

3. Pathologies du système respiratoire des ruminants
3.1. Maladies des voies respiratoires supérieures
3.1.1. Traumatismes, corps étrangers et fractures des cavités
nasales
3.1.2. Tumeurs et polypes des cavités nasales et des sinus
3.1.3. Sinusite
3.1.4. Traumatismes et abcès pharyngés
3.1.5. Laryngite nécrotique
3.1.6. Abcès laryngé
3.1.7. Autres causes d'obstruction laryngée : trauma, oedème,
paralysie et C.E.
3.1.8. Sténose, collapsus et constriction de la trachée
3.2. Maladies respiratoires profondes
3.2.1. Classification clinique des pneumonies
3.2.2. Broncho-pneumonies
3.2.2.1. Broncho-pneumonies infectieuses enzootiques (BPIE)
3.2.2.2. Broncho-pneumonie par aspiration (erreur de lieu)
3.2.3. Pneumonie métastatique
3.2.3.1. Thrombose de la veine cave postérieure et pneumonie
métastatique
3.2.4. Pneumonies interstitielles
3.2.4.1. Syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA)
3.2.4.2. Pneumonies allergiques
3.2.4.3. Pneumonies interstitielles chroniques
3.2.4.4. Broncho-pneumonies parasitaires
3.2.5. Maladies de la cavité thoracique et de ses parois
3.2.5.1. Pleurésie et effusions pleurales
3.2.5.2. Pneumothorax
3.2.5.3. Hernie diaphragmatique
3.2.5.4. Mésothéliome pleural
3.2.6. Conditions diverses
3.2.6.1. Anaphylaxie
3.2.6.2. Tumeurs pulmonaires

Examen spécial et pathologies du système respiratoire des ruminants


1. Propédeutique du système respiratoire des ruminants


o Penser aussi à la propédeutique de l'ambiance et du management d'étable
:
. Température (sutrout rechercher les variations de température, et pas
seulement la température ponctuelle)
. H.R.
. Pollution :
< Surtout les poussières
< NH4, H2S... :
< Ces gaz toxiques sont très solubles et n'arrivent presque jamais
jusqu'au poumon.
< Par contre, si le NH4 est associé à la présence de poussières, il
s'adsorbe sur ces poussières qui, si elles ont une taille inférieure
à 5 (m, parviennent jusque dans les alvéoles pulmonaires
. Hygiène
. Ventilation
. Vitesse de l'air
. Densité animale
. Hygiène
. Allotement d'animaux d'âges différents
. Allotement d'animaux d'origines différentes
. Isolement des animaux malades
. Changement brutal d'alimentation (ensilage de maïs prédispose aux
problèmes respiratoires).


1. Mouvements respiratoires


o En se plaçant latéralement et en arrière de l'animal.
o Amplitude :
. Assez forte en temps normal chez le bovin.
. Si douleur au niveau de la cavité thoracique ou au niveau de la
partie antérieure de la cavité abdominale : l'amplitude diminue.
o Type :
. Costo-abdominal :
< Le thorax et l'abdomen participent pour une part ± égale aux
mouvements respiratoires
< C'est à cause du recul des organes digestifs à cause du recul
du diaphragme (inspiration), que les flancs se remplissent, et
inversément lors de l'expiration.
< Lorsque le diaphragme est entravé dans son mouvement, ou
paralysé, il n'y a plus que les côtes qui travaillent lors de
l'inspiration, et au lieu d'avoir les creux des flancs qui
ressortent, ils rentrent. C'est ce qu'on appelle la
respiration discordante.
. Costal :
< Si entrave à l'activité du diaphragme, tirage costal
< Lorsque la dyspnée est surtout inspiratoire.
< Se produit lors d'obstruction sur les voies respiratoires
supérieures, ou lorsque le diaphragme est entravé dans ses
mouvements (les autres muscles respiratoires prennent doc le
relais)
. Abdominal :
< Caractéristique d'une dyspnée expiratoire.
< Si expiration passive perturbée, expiration active (on voit
les muscles respiratoires qui se tendent à l'expiration, et un
coup de flanc. Parfois, l'expiration survient en 2 temps : la
phase passive d'abord, et ensuite la phase active).
o Rythme :
Durée inspiration/durée expiration = Ti/Te = 1 à 1,2 normalement ((
inspiration égale ou supérieure en durée, par rapport à l'expiration).
o Fréquence :
. 15 à 35 respirations/minute chez les bovins adultes
. 12 à 20/min. chez les petits ruminants (!!! aux moutons avec une
grosse couche de laine dans une ambiance chaude : tachypnée non
pathologique)
. 20 à 50/min. chez les nouveau-nés des ruminants.


( DYSPNEE quand modification de ces quatre paramètres :
o Dyspnée inspiratoire :
. Lors de phénomènes obstructifs des VRS :
< Rétrécissement des voies respiratoires supérieures
< Broncho-pneumonies non associées à de l'emphysème.
. Augmentation de la fréquence, type costal, augmentation de l'ampleur
et de la durée de l'inspiration.
o Dyspnée expiratoire :
. Lors d'emphysème pulmonaire par exemple.
. Type abdominal, intensification et allongement de l'expiration par
rapport à l'inspiration.
. L'expiration se dédouble (1er temps passif, 2ème temps actif).
. Les flancs et parfois l'anus sont ± fortement tendus et extériorisés
pendant l'expiration forcée.
. En plus, souvent, un long gémissement est entendu à chaque
expiration.
o Dyspnée mixte :
Inspiratoire et expiratoire.

2. Bruits d'origine respiratoire spontanément audibles (sans
sthétoscope)


o Normalement : aucun bruit.
o Ebrouement : quand quelque chose gène dans les narines.
o Cornage :
. Dû au rétrécissement des voies respiratoires supérieures, depuis le
nez jusqu'à la bifurcation des bronches.
. Il peut être :
< Nasal :
< Plus fort à l'inspiration qu'à l'expiration.
< Préciser sa localisation en obstruant alternativement l'une ou
l'autre des narines :
< Narine responsible du cornage bouchée ( suppression du cornage.
< Narine normale bouchée ( augmentation du cornage.
< Pharyngé :
< Ronflement.
< Plus net à l'expiration qu'à l'inspiration.
< Se renforce par pression sur le pharynx.
< Laryngé :
< Souvent audible qu'après un effort physique. I > E.
< Augmente si on comprime le larynx, diminue si on obstrue une narine.
< Laryngite striduleuse dans les cas les plus graves.
< Trachéal :
< Bourdonnement.
< Beaucoup plus rare chez les bovins.
o Toux :
Peu sonore chez les bovins car la glotte reste ouverte lors de la forte
expiration qui l'accompagne.
o Réflexe laryngo-trachéal :
. Toux provoquée est normale chez un individu parfaitement sain, à
condition qu'elle ne soit pas quinteuse, incoercible.
. La sensibilité du réflexe laryngo-trachéal est augmentée dans la
plupart des maladies infectieuses ou inflammatoires des voies
respiratoires.
( = un signe pathologique quand quintes de longue durée ou
répétées, sans rapport avec l'environnement (administration de
fourrage poussiéreux, excitation).
. Toux relativement sèche et forte si affection localisée aux voies
respiratoires supérieures.
. Toux plus humide et plus faible dans les broncho-pneumonies,
l'emphysème ou la pleurésie (= voies respiratores profondes).
. !!! Une toux faible est toujours d'un plus mauvais pronostic qu'une
toux forte (faible en cas de douleur terrible au niveau niveau de la
cage thoracique (fracture de cote, pleurésie), et en cas de forte
réduction du volume pulmonaire).


3. Souffle respiratoire


o Souffle expiratoire de même force à gauche qu'à droite ?
o Appréciation de l'odeur de l'air expiré :
. En déviant l'air expiré vers son