P. Louis de Cresssoles ? Vacationum autumnalium Liber Primus ...

La salle des exercices a pris la dénomination d'un nom grec afin qu'on accordât
aux ...... S.Cramoisy, a été corrigé en solitos (habituels) suivant l'éd. ......
Traduction Pétrone, Satyricon, [119] : « La guerre civile », Poème : « Déjà le
Romain ...

Part of the document

Louis de Cressolles
(1558 - 1634)
- S. J. -
VACATIONUM AUTUMNALIUM LIBER PRIMUS
(1620) Lecture guidée,
proposée par J. P. Woitrain Notes et vocabulaire
[pic]
Frontispice de l'édition S.Cramoisy, 1620 -SdP-
Louis de Cressolles (1558 - 1634)
L'auteur est un noble breton, « de sensibilité douce et délicate » selon
ses biographes. Père Jésuite, plus doué pour l'écriture que pour la
parole, brillant hélleniste et latiniste, c'est un érudit et un
théoricien de l'art oratoire : son ?uvre très érudite se veut aussi
didactique. Il est fasciné par la rhétorique de l'antiquité, celle des
premiers sophistes, éblouis par la philosophie et maîtres dans l'art
d'argumenter ; celle de la seconde sophistique qui s'épanouit dans
l'empire romain et se distingue par son art de l'ornement. Les deux
peuvent selon Cressoles être mises au service de l'éloquence chrétienne.
Il laisse deux ?uvres publiées la même années en 1620.
Le Theatrum veterum rhetorum fait un tableau brillant de la seconde
sophistique, décrit ses orateurs les plus prestigieux, analyse ses
techniques de déclamations, dont les pères de l'églis eux-mêmes étaient
nourris !
Les Vacationes autumnales montrent quelle culture il faudrait donner à
l'orateur moderne, le magistrat des parlements, comme le prédicateur en
chaire. La culture oratoire doit apprendre à juger autant qu'à
persuader. Elle doit s'étendre aux non spécialistes, noblesse d'épées
(souvent ignorante) ou de robe (souvent pédante), servir à
l''instruction de la jeunesse des deux 'ordres' pour les réunir en en
une élite aristocratique fine et cultivée, artiste et au service du roi
et de l'église.
Louis de Cressoles fut appelé à Rome en 1619 pour assurer le rôle de
secrétaire pour la correspondance avec l'Assistance de France, (c'est-à-
dire l'ensemble des provinces jésuites contrôlées par l'assistant du
général pour la France - Universalis). Il meurt à Rome en 1634.
___________
Cressolles, Les Vacances d'automne.
Trois livres de dialogues consacrés à l'action oratoire, c'est-à-dire à
la façon de jouer le discours, à la manière d'un acteur de talent. Le
sous titre (sive de perfecta oratoris actione et pronuntiatione)
souligne l'importanc de la voix et du geste. La voix dont la force, la
clarté, les modulations, les intonations doivent rendre le discours beau
et persuasif, les gestes qui l'accompagnent, en soulignent le sens, en
scandent les mouvements et emportent l'adhésion sans nuire à la
modération du sénateur, de l'avocat, du juge, du magistrat ou du
prédicateur auquel Louis de Cressolles ne cesse de penser.
Dans les 600 pages d'une sorte de « roman érudit » le père Cressoles
fait éclater la splendeur d'un art oratoire nourri de culture et de
sagesse, celui des Grecs et des Latins, celui des pères de l'église et
des poètes, celui des plus anciens et des plus récents orateurs, que la
noblesse de robe, trop inculte à ses yeux doit s'approprier et apprendre
à manier.
Le premier livre est le plus court. Il met en scène les trois premiers
protagonistes. Trois jeunes hommes : Juventius, le plus jeune et le plus
impulsif, élève de rhétorique qui ne supporte pas les vacances
scolaires, et vient quasiment provoquer son ami Victor chez lui pour
lancer sur le sujet un débat qui le distraie. Ils discutent de l'utilité
des vacances ; de l'intelligence et de l'ingéniosoté des Gaulois, de
leur goût pour l'art oratoire en particulier. A la fin du chapitre IV,
Victor, qui, lui, achève ses études de philosophie, propose à Juventius
de rendre visite à leur ami Honoratus, qui se prépare à prononcer son
discours de reception au barreau. Dès leur arrivée au château un emblème
sculpté sur la façade leur permet de comprendre que la véritable
noblesse doit s'appuyer sur la vertu et sur la justice. Ils visitent la
bibliothèque du château d'Honoratus discutant des mérites oratoires de
Cicéron et de Démosthène. Le livre premier se termine sur l'éloge du
miroir comme instrument de perfectionnement de l'art oratoire, qui
permet à l'orateur d'étudier ses mimiques et ses mouvements.
Le quatrième personnage, Théodorus, étudiant en théologie, novice de la
société de Jésus, n'apparaît qu'au livre III.
Essentiels :
Marc Fumaroli, L'âge de l'éloquence, 1ère éd. Genève, 1980).
Sophie Conte « Louis de Cressolles : le savoir au service de l'action
oratoire », Dix-septième siècle 4/2007 (n° 237), p. 653-667. URL :
www.cairn.info/revue-dix-septieme-siecle-2007-4-page-653.htm. DOI :
10.3917/dss.074.0653.
Sophie Conte, Action oratoire et écriture du corps de Quintilien à Louis
de Cressoles. Thèse de doctorat, Université de Paris 4, 2000.
texte :
L'édition des Vacationes Autumnales est disponible en ligne, sur Google
Books. Je n'ai lu (et trouvé) que cette version.
Principes :
Grammaire
Les règles élémentaires sont rappelées régulièrement. On se contente au
bout de plusieurs rappels de nommer le phénomène grammatical. Au début
surtout, les longues phrases sont divisées en sections courtes pour
permettre justement de rappeler toutes les règles importantes dans les
premiers chapitres.
Quand un problème grammmatical mérite une explication plus approfondie,
je renvoie au Précis de grammaire des Lettres latines, par Gason, Thomas
Baudiffier chez Magnard , citée comme suit : Ma. §. Et s'il le faut je
renvoie à la Syntaxe latine de Ernout et Thomas : E.&Th. p.
Vocabulaire : au début tous les mots sont notés avec leur traduction.
Orthographe : j'ai rétabli l'orthographe utilisée dans les éditions
scolaires.
Note méthodologique : Le [a] des ablatifs de la première déclinaison
(modèle : rosa,) est long. On le signale parfois pour lever une
ambiguité par un [a] surmonté d'un tiret > [?].
Par exemple, dans la première phrase [1], la notation « honest?
famili? » permet de comprendre que l'adjectif « honesta » s'accorde au
nom commun « familia » parce qu'ils sont tous deux à l'ablatif ; mais
surtout cette notation permet de comprendre que le groupe « honest?
famili? » est complément de l'adjectif natus, dont la construction
grammaticale est précisée dans le vocabulaire, sous la forme « natus +
abl. ».
Le nominatif singulier de rosa est bref : on le note « ros? ».
Le [a] des neutres pluriel est bref lui aussi : on le notera, s'il le
faut (pour les adjectifs), templ? ; omni? ; maria ; flumin?, etc.). Mais
il suffit en général de noter l'ablatif féminin pour clarifier la
situation.
Les références
Dans les notes de bas de pages du fichier de lecture guidées les
références aux auteurs cités sont réduites au minimum. Dans le fichier
de traduction, qui ne comporte peu de vocabulaire et de grammaire, les
passages auxquels il est fait référence sont donnés dans un contexte
assez large pour comprendre comment l'auteur antique entendait ce qu'en
cite Louis de Cresssolles. La plupart du temps il s'agit de traductions
anciennes, parfois proches de l'époque de L. de Cressolles et
disponibles sur internet.
_______________
GSP [ Page 1 de l'édition S.Cramoisy, 1620 ] t i t r e
[pic] VACATIONUM AUTUMNALIUM LIBER PRIMUS
Vacationes autumnalium liber primus[1]
qui ???????v? principis disputationis, et honestam philologorum
rusticationem continet.[2] ?????????????.[3]
An ullae justae et legitimae vacationes [4].
??v??? ????? [5]. ???????? [6].
Labos ??????????? opifex [7].
C a p u t I
[1] [8] Duo fuerunt lectissimi adolescentes, quos in patriae suae Lyceo,
clarissimo domicilio litterarum, Musae gremio suo aluerant. [2] [9] Ambo
nobiles et honest? famili? nati, [2b][10] quique vigilias, curas,
cogitationes in studio sapientiae defigerent, [2c] [11] un?que virtutis
glori? et dignitate caperentur. [3][12] Nec parentes ull? ratione
dubitabant, fore illos aliquando familiae decora, patriae lumina, [3b]
[13] quorum notus modestiae splendor jam non dubi? hominum commendatione
effloruisset.
[4][14] Natu minor Juventius nominabatur, qui biennium jam in
eloquentiae schol? posuerat sane splendido politoque ingenio, [4b][15]
quod a cursu studiorum et honestissim? contentione, nullius unquam
molesti? difficultatis avocabat.
Page 2 - [Ph.5] [16] Alteri Victor nomen fuit : [5b][17] hic cum aetate
foret maturior, [5c][18] et jam e dumis spinetisque dialecticae
evolavisset [5d] [19] longeque fusam naturae immensitatem, orbium
caelestium globos, mundi varietatem animo comprehendisset, [5e][20]
philosophiae jam beatum colophonem imponebat. [6][21] Ad hunc venit
aliquando Juvenius, cum scholae publicae jam dies aliquot de more
siluissent, [6b][22]tristis, ut videbatur, et paulo etiam quam ante
consuevisset morosior. [7][23] Ecqu