Présentation - Académie de Grenoble
11 sept. 2001 ... D'autres pistes : en terminale S (2014) ou en ES-L (2013) : faire faire la partie .....
De son côté, Guilhem Cassagnes a corrigé des copies du bac histoire .... Le
lexique du 11 septembre (en anglais) .... ces événements ont été « une leçon d'
humilité pour les journalistes qui ont été ... On dirait un sujet de bac.
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Le 11 septembre 2001 Plan du document
1) L'activité : description
2) Le descriptif pédagogique
3) Annexe #1 : Comment enseigne-t-on le 11-Septembre aux élèves français
?
4) Annexe #2 : des pistes pour étudier le 11 septembre en histoire
5) Annexe #3 : des journalistes racontent comment ils ont vécu
l'événement et ce qu'il a changé pour la profession...
6) Annexe #4 : qu'est-ce qu'un tournant de l'histoire ? Les Echos n°
20866 du 09 février 2011 . page 15
7) Annexe #5 : le Jalon des attentats du 11 septembre
8) Annexe #6 : Fahrenheit 9/11
L'activité Le cours
. En terminale S option histoire (thème 2) fait en janvier sur 1 heure
de cours.
. D'autres pistes : en terminale S (2014) ou en ES-L (2013) : faire
faire la partie factuelle en DM et en classe insister sur le
traitement de l'information de la même façon que présenté là. Les documents
1) Le Jalon « les attentats du 11 septembre 2001 », France 3, 4'19'',
fiche 00219. On peut aussi avoir le même reportage plus
complet (14'32'') sur http://www.ina.fr/video/1822139001 où on voit
l'effondrement de la 1ère tour quasiment en direct ; les journalistes
ne s'en rendent pas de suite compte ; les analystes sont quasi
totalement sur O Ben Laden).
2) Un extrait du film 9/11 de M. Moore. Le descriptif pédagogique de la séance Objectifs
Les élèves ont déjà les connaissances factuelles à propos du 11 septembre
(cours de première S) ( on s'intéressera au mode de représentation et de
traitement des attentats du WTC : le travail du journalisme à chaud / le
traitement artistique de l'évènement. Descriptif de la séance 1) Le Jalon : quel traitement journalistique ? Passer le Jalon en interrogeant les élèves sur 3 thèmatiques. . Quels sont les signes d'un traitement journalistique « à chaud » ?
Le vocabulaire (absolument incroyable) - l'image (en continue - voix off) -
signes corporels (yeux d'E Lucé - ton de P Mallard) - mise en scène de
plateau (flash spécial - logo / musique) ( émotion / analyse ( au c?ur d'un
évènement / tournant de l'histoire (un tournant par l'intensité /
l'imprévisibilité / le retentissement / les conséquences). . Quelles analyses mènent les journalistes dans ces conditions ? Relater les faits
Les journalistes sont dans l'immédiateté : 8 h 46 le 1er avion
Vers 8h50 CNN transmet les 1ères images
9 h 03 le 2nd avion
9 h 29 1ère intervention de GW Bush
9 h 37 le crash sur le Pentagone
9h49 (15h49) ( reportage de France 3
9 h 59 effondrement 1ère tour
10 h 03 crash du vol 93
10 h 28 effondrement 2nde tour
Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chronologie_des_attentats_du_11_se
ptembre_2001 Qui sont les auteurs ?
2 hypothèses sont émises (l'une s'avèrera exacte) mais pas d'analyse de
fond (normal). Quels en sont les conséquences ?
Elles ne sont absolument pas envisagées (normal). . Conclusion : que retirer / quelle validité de ce travail à chaud ?
Analyse simple
. Positif : le souci d'informer - des analyses prudentes...
. Négatif : le spectaculaire et le pathos (discutable ici)
Analyse plus complexe
. La notion de tournant de l'histoire (cf annexe)
. La notion d'élèves démiurges (nous savons ce qui s'est passé... mais
ceux qui vivent l'avènement ?)
2) Passer l'extrait de M. Moore : quel traitement artistique ? M Moore : Fahrenheit 09/11 (Palme d'or au Festival de Cannes
2004)
Revendiqué par Michael Moore comme un acte politique visant à
la non-réélection de George W. Bush à la présidence des États-
Unis en novembre 2004, ce film est un réquisitoire contre
George Bush. Il prétend en particulier que ce dernier et ses
partisans ont man?uvré pour assurer leur victoire aux
élections américaines en 2000, en truquant le recomptage des
bulletins de vote. Le film établit également une part des
liens qui existent entre la famille Bush et la famille Ben
Laden, et comment l'administration américaine a facilité le
départ de membres de cette famille après les attentats du 11
septembre 2001. Il expose enfin que, selon lui, la mainmise
sur le pétrole irakien serait un des motifs, sinon le seul
motif réel, de l'invasion américaine de 2003 en Irak : le
développement du film révèle des images tirées de conférences
préparatoires à la reconstruction en Irak, illustratrices de
la collusion entre les financeurs du complexe militaro-
industriel américain, les compagnies de mercenaires privées,
et les grandes compagnies américaines, équipementiers
pétroliers en tête. Michael Moore avait lié le succès de son
film à la défaite de George W. Bush à l'élection
présidentielle du 2 novembre 2004. Il fut effectivement
projeté, et pesa dans le débat politique ; en revanche, le
président fut réélu, la presse indiquant alors que,
conformément à l'Histoire américaine, le peuple américain ne
change pas de destrier lorsqu'un conflit est en cours.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fahrenheit_9/11 L'extrait dure 2'45'' ; il est dans la continuité et intervient à la 10°
minute du film. . Quels sont les choix de mise en scène ? (les élèves ont une fiche-
technique depuis le début de l'année)
V Absence d'images du WTC : à rapprocher du trop-plein d'images
journalistique.
V La musique : Cantus_in_memoriam_Benjamin_Britten (classée par un site
américain de musqiue comme le 4° plus triste titre musical du monde)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cantus_in_memoriam_Benjamin_Britten
V Les ralentis : ont une valeur psychologique car on dramatise les éléments
afin d'en augmenter l'impact visuel et émotionnel (http://www.ens-louis-
lumiere.fr/formation/recherche/memoires-de-fin-etude/cinema/2007/le-
ralenti-pour-une-rehabilitation-du-rythme-des-corps-au-cinema.html)
V L'écran noir + sons off :
V Les gros plans : mettre en valeur les émotions.
V La contre-plongée : renforce l'impression de malaise.
V Le « casting » : la grande diversité des témoins (image en concentrée de
l'Amérique).
. Pourquoi ces choix de mise en scène ? Les élèves émettent des hypothèses pour arriver à l'idée que M. Moore
rejette toute volonté informative (présupposé : tout le monde connait...)
pour arriver à ancrer l'évènement dans une dimension psycho-affective et la
notion de traumatisme. . Conclusion : pourquoi M. Moore a-t-il choisi de présenter les
attentats du WTC ainsi ? Hypothèses ( ce renforcement de la dimension
socio-affective appuie le reste du film qui est une dénonciation
virulente de l'administration et des soutiens de G W Bush.
Une remarque pour terminer
L'usage des Jalons pour l'histoire du temps présent est répandu
(généralisation) et diversifié. Mais cette activité insiste sur 3 points :
. Un usage approfondi des Jalons nécessite une utilisation complète de
la ressource : l'archive + notices !
. Privilégier l'éducation à l'?il plutôt que le factuel et l'apport de
connaissances
. Croiser avec d'autres sources, audiovisuelles avant tout
Annexe #1 : Comment enseigne-t-on le 11-Septembre aux élèves français? http://www.slate.fr/story/77538/comment-enseigner-11-septembre-histoire Des professeurs qui ont vécu l'évènement doivent l'enseigner à des élèves
qui étaient dans leur petite enfance. Pas facile d'aborder «à chaud» une
date aussi complexe et polémique. [pic] Le 11 septembre 2001, Tegualda s'épilait à Santiago du Chili quand son
cousin lui a dit qu'il se passait quelque chose et qu'elle avait tout
intérêt à allumer sa télévision. Guilhem rentrait en première année de fac
et a appris la nouvelle en cours par un prof. Sans télé et sans Internet
dans son studio d'étudiant, il a d'abord cru à une énorme blague tellement
ça paraissait impossible. Bruno avait rejoint ses amis au Café du commerce
de Cazouls-lès-Béziers, où le patron regardait les informations en boucle. Douze ans plus tard, leur travail de professeur d'histoire-géographie
consiste entre autres à enseigner les attentats du 11-Septembre et leurs
conséquences à des élèves qui ne les ont pas vécus ou ne s'en souviennent
guère. Ceux qui viennent de rentrer en 3e avaient deux ans, les 1e et les
Terminales entre quatre et cinq ans (ou un peu plus pour les redoublants). Alors, comment enseigne-t-on un événement qu'on a soi-même vécu, et qui a
encore des répercussions aujourd'hui, avec le recul généralement associé à
l'apprentissage de l'Histoire ? Et ce, à des élèves qui ne l'ont pas en
mémoire ? «On l'a vu de loin, finalement, ce n'est pas comme si j'avais été là-bas»,
relativise Tegualda Aviles, enseignante d'histoire-géo dans un lycée de
l'Essonne. «Mais c'est difficile, on nous demande d'être assez rigoureux en
histoire et de ne pas faire du sentimentalisme. Et quand on parle de ce
genre d'évènements, il faut faire comprendre aux élèves ce qui s'est passé.
On peut parfois tomber dans l'émotion, comme les médias, et il faut éviter
ça.» En fait, depuis leur entrée dans le programme et les manuels, dès 2003-
2004, l