education / formation - Jean-Pierre Sueur
On entend souvent dire que, en sixième, on rencontre un certain nombre de
jeunes ..... Il n'y a pas que l'adaptation des compétences des personnes qui soit
utile, ..... l'économie, beaucoup de professeurs commencent par les
mathématiques. ...... ministres ou des ministres du travail en exercice animent les
tables rondes.
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EDUCATION / FORMATION Le projet des Socialistes
. Actes du Colloque national du 13 octobre 2001
. Texte d'orientation AVANT PROPOS
EDUCATION ET FORMATION :
DES INVESTISSEMENTS PRIORITAIRES
L'éducation et la formation sont les investissements prioritaires pour
préparer la France à relever tous les défis du XXIème siècle.
C'est pourquoi elles tiendront une place essentielle dans le projet
des socialistes.
Dans le cadre de la préparation de ce projet, le Parti Socialiste a
engagé une réflexion afin de redéfinir un projet éducatif global.
Le colloque du 13 octobre 2001 a constitué un temps fort de cette
réflexion. L'ensemble des interventions faites lors de ce colloque sont
publiées dans les pages qui suivent.
A l'occasion de ce colloque, le Parti Socialiste a publié un texte
d'orientation sur l'éducation et la formation qui avait été validé par le
Bureau National le 13 octobre 2001. Ce texte, que l'on trouvera dans cette
brochure à la suite du compte-rendu du colloque, avait pour objet de servir
de base à la discussion. Il est soumis à l'ensemble des partenaires
concernés par l'éducation et la formation, afin d'être discuté, amendé,
enrichi.
Le futur projet des socialistes, comme le futur projet éducatif global
que nous préparons parallèlement, prendront pleinement en compte les
remarques qui seront faites dans le cadre de la large concertation que nous
avons lancée sur la base de ce texte et des débats du colloque.
Nous nous proposons de mettre en ?uvre un nouveau droit à caractère
universel : le droit pour chacune et chacun de bénéficier d'un temps de
formation global tout au long de sa vie.
Cette démarche ambitieuse est d'abord fondée sur les principes
d'égalité et de justice.
En dépit des efforts considérables accomplis depuis vingt ans par les
gouvernements de gauche, et par leurs ministres de l'Education Nationale,
trop de jeunes quittent encore le système scolaire avec le goût amer de
l'échec.
Loin de réparer les inégalités initiales, le dispositif actuel de
« formation continue » les aggrave. Ceux qui ont bénéficié de la formation
initiale la plus large sont aussi ceux qui bénéficient du plus grand nombre
d'heures de formation continue. Ceux qui ont échoué au départ disposent le
plus souvent, dans les faits, de moins de temps de formation continue que
les autres.
Ce que nous voulons, c'est favoriser la réussite du plus grand nombre
au stade de la formation initiale comme au stade de la formation continue.
Et c'est donc, d'abord, mettre fin à cette distinction devenue
injustifiée entre « formation initiale » et « formation continue ».
Nous préférons parler de continuité éducative et de continuité dans le
processus de formation.
Nous voulons mettre les ressources de l'Education Nationale, de la
formation dite « initiale », au service de la formation tout au long de la
vie.
Parallèlement, nous voulons que les acquis de la formation continue
puissent bénéficier à la formation initiale, notamment dans le domaine de
la pédagogie.
Pour nous, il n'y a aucune contradiction entre « formation initiale »
et « formation tout au long de la vie ». Il doit y avoir totale
complémentarité.
La perspective de la « formation tout au long de la vie » ne doit en
aucun cas nous conduire à restreindre nos ambitions en matière de formation
initiale, tout au contraire.
C'est pourquoi nous faisons de nombreuses propositions pour lutter
contre l'échec scolaire dès l'école élémentaire, pour développer au collège
des parcours diversifiés, pour réformer profondément le lycée ainsi que les
premiers cycles des universités.
Nos propositions concernent aussi la vie des établissements, leur
degré d'autonomie, le partenariat entre personnels de l'éducation et
parents d'élèves, la « sectorisation », la formation des enseignants, les
nouvelles technologies, les programmes, etc.
Elles n'ont de sens que par rapport aux idéaux qui sont les nôtres :
l'égalité des chances qui doit être effective pour tous et à tous les âges
de la vie ; la possibilité donnée à chacun d'acquérir les connaissances et
les compétences nécessaires au citoyen du XXIème siècle ; la laïcité, qui à
l'heure où chacun mesure les désastres auxquels conduisent les fanatismes,
est, plus que jamais, d'actualité.
|Anne HIDALGO |Jean-Pierre SUEUR |
|Secrétaire Nationale à la |Secrétaire National à l'Education|
|Formation Professionnelle | | Éducation et formation : le projet des Socialistes
Actes du Colloque National du Parti Socialiste
du Samedi 13 octobre 2001
Cités des Sciences et de l'Industrie de la Villette, Paris
Jean-Pierre Sueur, secrétaire national à l'éducation Chers amis, chers camarades, permettez-moi, au nom d'Anne Hidalgo,
secrétaire nationale à la formation professionnelle, et en mon nom propre,
au nom de tous ceux et toutes celles qui ont organisé cette journée, de
vous souhaiter la bienvenue pour ce colloque national organisé par le Parti
socialiste, dans le cadre de la préparation du Projet des socialistes. Nous allons rendre public ce projet à la fin du mois de janvier. Nous
avons choisi de le préparer ensemble, dans le dialogue, dans le débat et la
concertation. C'est la méthode qui a été choisie par Martine Aubry qui,
vous le savez, est chargée de la préparation de ce projet. Nous avons
décidé, à cet effet, d'organiser une série de rencontres, de colloques.
Nous publions à ces occasions des textes comme celui que vous avez entre
les mains, qui a été validé par le Bureau national du Parti socialiste lors
de sa réunion de mardi dernier. Ce texte, je remercie d'ailleurs les
membres des 20 groupes de travail qui ont participé à l'élaboration de ses
70 pages, sera soumis au débat du colloque ; il sera soumis à l'ensemble
des organisations syndicales, des partenaires sociaux, à l'ensemble des
mouvements éducatifs, des citoyennes et des citoyens qui veulent participer
avec nous à l'élaboration de notre projet. Ce n'est pas le premier colloque que nous avons l'occasion de tenir
sur les questions de formation et d'éducation, mais il présente une
particularité par rapport au colloque que nous avons tenu deux ans
auparavant, ici même, à la Villette. C'est en effet un colloque qui porte à
la fois sur l'éducation et sur la formation ; sur l'éducation et la
formation initiale, sur la formation permanente, tout au long de la vie. Cela va nous conduire à envisager une nouvelle conception du service
public de la formation pour toute la vie, à penser l'articulation. La
formation continue rétroagit sur la formation initiale, la formation
initiale a beaucoup à apporter à la formation continue ; ce ne sont pas
deux mondes qui cohabitent, mais c'est le même monde, et cela doit être le
même processus. Nous n'en serions pas à ce niveau de réflexion si n'avait pas été
adoptée, il y a 30 ans, une loi prémonitoire. Il arrive que des lois soient
en avance sur le cours de l'histoire. Et je veux saluer très
chaleureusement, en votre nom à tous, j'en suis sûr, Jacques Delors, qui
est avec nous. Je pense que nous pouvons l'applaudir très fort. Nous avons
tous, pour beaucoup de raisons, et en particulier ceux qui travaillent sur
la formation tout au long de la vie, une grande dette à l'égard du
précurseur que fut et qu'est toujours Jacques Delors. Je te remercie
d'avoir bien avoir voulu accepter de parler en préambule à nos travaux,
après l'intervention d'Anne Hidalgo, et avant les différentes tables rondes
où tu pourras, bien entendu, participer au débat. Mes chers amis, nous allons aujourd'hui parler de toute une série de
sujets. Mais je voudrais très brièvement, en introduction, indiquer les
grandes orientations qui sont proposées par le Parti socialiste, au stade
actuel de cette démarche. Tout d'abord, nous voulons proposer la fondation d'un droit, le droit
universel de chaque être humain à bénéficier d'un certain volume de
formation tout au long de son existence. Nous pensons que ce sera une
grande nouveauté. Nous voulons que ce droit soit juste car, aujourd'hui,
subsistent encore, vous le savez, et malgré tous les efforts que nous avons
fournis, bien des inégalités dans la formation initiale. D'énormes
inégalités se manifestent également dans la formation permanente ; en
effet, vous le savez bien, plus on a suivi de formation initiale, plus on a
droit à la formation permanente. La première piste dont parlera Anne Hidalgo est la suivante : comment
faire pour introduire dans tout le processus, la justice, l'égalité des
chances pour chaque citoyen et chaque citoyenne de ce pays ? Il y a un
point que je dois préciser dès le départ, car je sais que beaucoup y sont
attentifs, notamment dans le monde de l'Éducation nationale : nous allons
nous dissocier du discours tenu par certaines personnes du MEDEF, qui
considèrent que, comme la formation tout au long de la vie est possible,
l'on pourrait se satisfaire d'une moindre exigence en matière de formation
initiale. Cette conception-là n'est pas la nôtre. Nous avons une forte
ambition en matière de formation initiale, et nous avons une forte ambition
en matiè