l'elasticite-prix - La revanche des SES
EXERCICE 1 : DECOMPOSITION DE LA DEMANDE DE BIENS DE
CONSOMMATION ... EXERCICE 3 : Elasticité de la demande par rapport au prix.
Un libraire ...
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LE CALCUL DES ELASTICITES L'élasticité est un outil dont se sert l'économiste pour, entre autre,
mesurer les effets d'une variation des prix sur la consommation des
individus.
I- QUAND LES PRIX VARIENT... 1) Un petit exercice préalable
Imaginons que le prix des biens ou services suivants double le mois
prochain. D'après vous, allez-vous :
a- arrêter de consommer le bien ou service en question
b- limiter fortement votre consommation
c- limiter seulement un peu votre consommation
d- consommer la même quantité qu'avant... même si ça vous reviendra plus
cher !
Une place de cinéma ; un tube de dentifrice ; une minute de communication
pour téléphone mobile ; un roman ; une paire de chaussure d'une marque
quelconque ; une paire de chaussure de votre marque préférée ; le prix d'un
morceau téléchargé sur un site payant (car évidemment vous ne téléchargez
jamais illégalement) ; une consultation chez le dentiste alors que vous
souffrez d'une carrie. 2) L'élasticité-prix directe
a) Un petit exemple pour commencer...
Vous vous rendez dans un supermarché pour acheter un lot de 12 yaourts, qui
habituellement coûtent 5 euros le lot. Vous vous apercevez que le lot coûte
dorénavant 10 euros. Vous décidez, vu que le prix a augmenté, de réduire
votre consommation de yaourts. Auparavant, vous achetiez 30 lots de yaourts
sur l'année; dorénavant, vous n'en achèterez plus que 15.
Questions
1) Calculez la variation relative du prix :
2) Calculez la variation relative de la consommation :
3) Complétez la phrase suivante:
Quand le prix du yaourt augmente de ..... %, la consommation de yaourts
diminue de ..... %. Donc, d'une manière générale, on peut dire que quand
le prix du yaourt augmente de 1 %, la consommation de yaourts diminue de
..... %. b) Définition
L'élasticité-prix est donc un calcul qui nous permet d'aboutir à la phrase
précédente. L'élasticité-prix nous permet donc de connaître l'évolution de
la consommation à la suite d'une variation des prix. c) Calcul de l'élasticité-prix
La formule de calcul est la suivante: Variation de la consommation /
variation des prix.
Pour calculer chaque variation, on utilise la formule du taux de variation
vue en cours :
[(Va - Vd) / Vd] x 100
.
? Exemple: le prix d'un bien passe de 10 à 11 euros, la consommation de ce
bien à la suite de cette augmentation passe de 100 à 80.
Calculez l'élasticité-prix: Lecture: L'élasticité-prix est de - 2; cela signifie que quand le prix du
bien augmente de 1%, la consommation de ce bien diminue de 2 %. d) Le signe de l'élasticité-prix
Complétez :
. Généralement, quand le prix d'un bien ou d'un service augmente, la
consommation .............. . Donc, quand la variation des prix est
positive (dans ce cas le prix ................), la variation de la
consommation est ............ , et quand la variation des prix est négative
(dans ce cas le prix .................), la variation de la consommation
est ...................... .
Comme l'élasticité-prix est le rapport entre la variation de la
consommation et la variation du prix, on peut donc en déduire que
généralement le signe de l'élasticité-prix est positif - négatif (rayez la
mention fausse).
. Cependant, ce n'est pas toujours vrai, et il se peut que, parfois, quand
le prix d'un bien augmente et est élevé... cela incite les individus à le
consommer ! Dans ce cas, le signe de l'élasticité-prix est .............. .
Question
4) Citez des exemples de biens dans ce cas : e) Elasticités faibles et fortes
. La variation de la consommation consécutive à une variation du prix peut-
être plus ou moins importante, comme vous l'avez vu dans l'exercice
préalable. Parfois, elle peut être élevée, parfois elle peut être faible,
parfois elle peut être nulle...
. Nous allons voir plusieurs cas différents :
- Le prix d'un bien augmente de 10%, sa consommation baisse de 2%.
L'élasticité-prix est donc de................... : on dit qu'elle est
faible.
- Le prix d'un bien augmente de 10%, sa consommation baisse de 50%.
L'élasticité-prix est donc de................... : on dit qu'elle est
forte.
- Le prix d'un bien augmente de 10%, sa consommation reste la même.
L'élasticité-prix est donc de................... : on dit qu'elle est
nulle.
? Plus l'élasticité s'éloigne de 0, plus X est élastique par rapport à Y;
autrement dit, plus X est sensible à la variation de Y. 3) L'élasticité-prix croisée
a) Définition
Il est possible que la consommation d'un bien ou d'un service varie non pas
parce que le prix du bien en question a changé, mais parce que le prix d'un
autre bien ou service a varié.
Exemple
Dans une ville, il y a deux entreprises de restauration rapide dans la même
rue : une sandwicherie, qui vend des sandwichs 4 euros, et un Kebab, qui
vend des sandwichs grecs 5 euros. Le prix du Kebab augmente de 20%. Cela
entraîne certains consommateurs de Kebab a préféré dorénavant consommer des
sandwichs. La consommation de sandwich augmente alors de 10%.
Question
5) Calculez l'élasticité-prix croisée de la consommation de sandwich par
rapport au prix du Kebab, et déduisez-en la formule générale de
l'élasticité-prix croisée :
b) Biens complémentaires et biens substituables
. Quand l'élasticité-prix croisée est nulle, cela signifie que l'évolution
du prix d'un bien ou d'un service n'a aucune influence sur la consommation
d'un autre bien ou service. On dit alors que les biens ou services en
question sont indépendants.
. Quand l'élasticité-prix croisée est positive, cela signifie que
l'augmentation du prix d'un bien ou d'un service entraîne l'augmentation de
la consommation d'un autre bien ou service. On dit alors que les biens ou
services en question sont substituables : quand le prix d'un bien augmente,
cela nous pousse à en consommer un autre, que l'on considère alors comme
équivalent. Les hot-dogs et les croque-monsieur sont substituables.
. Quand l'élasticité-prix croisée est négative, cela signifie que
l'évolution du prix d'un bien ou d'un service entraîne une diminution de la
consommation d'un autre bien ou service. On dit alors que les biens ou
services en question sont complémentaires. Par exemple, quand le prix des
lecteurs DVD augmente, cela peut se traduire par une diminution des ventes
de DVD.
Question
6) Trouvez d'autres exemples de biens indépendants, substituables et
complémentaires. II- A QUOI CA SERT ? 1) Anticiper les effets d'une hausse des prix pour l'Etat
a) Le principe
L'Etat, en mettant en place une taxe ou en augmentant une taxe déjà
existante, va entraîner une augmentation du prix du bien ou service
considéré, et donc une variation potentielle de sa consommation.
L'Etat peut avoir deux motivations à faire cela :
- Diminuer la consommation d'un bien jugé néfaste. Par exemple, en mettant
en place la taxe carbone, dont le produit sera intégralement redistribué
aux ménages et entreprises, l'Etat ne gagne financièrement rien dans cette
mise en place, mais espère que la consommation de pétrole, de charbon et de
gaz diminuera, du fait de leurs effets nocifs sur l'environnement. Dans ce
cas, l'Etat mettra en place une taxe si l'élasticité-prix du bien est forte
/ faible (rayez la mention inutile).
- Augmenter ses recettes fiscales. En augmentant la taxe, l'Etat augmente
ses recettes par produit vendu, mais en même temps la diminution de la
consommation se traduit par une diminution des recettes. La question est
donc de savoir quel effet l'emporte sur l'autre. Exemple
Si une taxe passe de 2 à 3 euros sur un produit, pour chaque produit vendu
l'Etat récupère un euro supplémentaire. Si la quantité vendue est de 1
million par exemple, l'Etat va gagner potentiellement 1 million d'euros.
Mais si cette augmentation se traduit par une baisse des ventes de 100 000
unités par exemple, alors il faut faire un calcul.
- Recettes supplémentaires : 900 000 x 1 euro = 900 000 euros de gains.
- Manque à gagner : 100 000 x 3 euros = 300 000 euros
? Dans ce cas, si l'Etat cherche à augmenter ses recettes fiscales, la
hausse de la taxe est favorable.
Question
7) Imaginons qu'à la suite de l'augmentation de la taxe, le nombre de
produits vendus ait été divisé par deux. L'Etat sera-t-il alors
financièrement gagnant à réaliser cette augmentation ?
b) Un cas concret : la mise en place d'une taxe sur les sodas en
2012
Document
« C'est une surprise. Dans le cadre de son plan de rigueur, le premier
ministre François Fillon a annoncé, mercredi 24 août, une taxe sur les
boissons sucrées, qui devrait s'appliquer début 2012. Sont notamment visés
: les sodas de Coca-Cola France (50 % de ce marché) et Orangina-Schweppes
(25 %).
La mesure, qui rapporterait 120 millions de recettes supplémentaires,
consiste à créer une taxe spécifique sur les boissons sucrées de 3,6
centimes d'euro par litre, soit une augmentation d'environ 1 centime par
canette. Eaux, jus de fruits sans sucres ajoutés et produits contenant des
édulcorants ne sont pas concernés.
Pour justifier la mesure, le gouvernement avance un argument santé : " La
prévalence de l'obésité a augmenté de 8,5 % en 1997 à près de 15 %
aujourd'hui, soit plus de 70 %. " Le gouvernement veut " renchérir le prix
des boissons sucrées, dont une consommation non maîtrisée favorise la prise
de poids, afin d'inciter les consommateurs à réduire leur consommation. "
(...)
Le sujet n'est pas nouveau. Des parlementaires ont déjà tenté d'instituer
une taxe sur les boissons sucrées. Les experts sont divisés sur son
impact. " La vraie ques