La dynamique des groupes est une discipline nouvelle qui se ...
L'unité deux aborde la relation entre la psychologie et l'éducation, ainsi que la
façon .... dynamique de groupe et troubles de comportement des enfants en
général. ... de la psychologie de l'enseignement et de la psychologie sociale de l'
école en ...... avant de consulter la clé de correction qui se trouve à la fin de l'
exercice.
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La dynamique des groupes
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La dynamique des groupes est une discipline qui se propose d'étudier
les phénomènes psychologiques, affectifs et sociaux qui se produisent dans
les petits groupes, et de modifier, par une action de ces groupes, la
personnalité individuelle ou la société globale.
Le champ d'étude de la dynamique des groupes se situe entre celui de
la sociologie, qui étudie les structures et les lois d'ensembles assez
vastes (classes sociales, cultures globales, nations), et celui de la
psychologie individuelle.
On sait depuis longtemps que le comportement d'un individu peut être
fortement modifié lorsqu'il est en groupe. Ainsi, les totalitarismes ont
largement usé de l'effet entraînant de la foule et des réunions de masse.
Historiquement,
La dynamique de groupe s'est constituée progressivement à partir de
1935, sous l'influence des premières thérapies de groupe (Joergensen,
Green, Slavson, Moreno), de la naissance du psychodrame et de la
sociométrie (Moreno de 1928 à 1932) et de la célèbre enquête de Hawthorne,
consacrée à l'étude expérimentale des relations de groupe à l'intérieur
d'une entreprise industrielle de la Western Electric (Chicago, 1927-1932).
Mais c'est Kurt LEWIN (1890 - 1947) qui est le fondateur de cette
nouvelle théorie née au début des années 40. Il est le premier à avoir
réussi l'établissement d'un pont entre la psychologie et la sociologie. Il
est incontestablement l'inventeur de la psychologie sociale, discipline qui
intègre les deux domaines.
Le groupe étudié par la dynamique de groupe est le groupe dit primaire
(restreint, petit groupe), où chaque individu peut entrer en relation
directe avec tous les autres membres, que, d'autre part, il connaît
personnellement.
Comme exemples de groupes primaires, on peut citer une classe de
lycée, un atelier d'usine, un équipage de navire, un camp de vacances,un
groupe de discussion, etc.
Les caractéristiques psychologiques des groupes primaires sont au
nombre de 7, ce sont en fait les 7 critères permettant de définir ces
groupes.
1. Les interactions
Les interventions, les opinions émises ne sont pas des expressions
personnelles « en soi » mais sont déterminées (au moins partiellement)
par ce que font ou ce que disent les autres (inter influence).
2. L'émergence de normes
Ce sont en fait des règles de conduite qui varient d'un groupe primaire à
l'autre.
Exemple : dans un même atelier certains postes de travail sont considérés
comme supérieurs à d'autres.
3. L'existence de buts collectifs communs.
Ils sont à l'origine de la cohésion du groupe.
4. L'existence d'émotions et de sentiments collectifs.
5. L'émergence d'une structure informelle
Elle est de l'ordre de l'affectivité :
répartition de la sympathie - antipathie
position des membres (populaire - non populaire)
naissance de sous-groupes ...
Elle est informelle car non officielle et pouvant entrer en opposition avec
une structure officielle imposée de l'extérieur.
6. L'existence d'un inconscient collectif
7. L'établissement d'un équilibre interne et d'un système de relations
stables avec l'extérieur
Ces groupes ne doivent pas être confondus avec des catégories
sociales, raciales, nationales ou simplement statistiques (les «ouvriers»,
les «Noirs», les «Anglais», les «femmes salariées »), dont l'existence est
incontestable aux yeux du sociologue, mais qui ne constituent pas des
groupes primaires.
Ils diffèrent également d'autres unités sociales réelles, mais
momentanées: le public d'un théâtre, un attroupement dans une rue, les
occupants d'une voiture, d'un wagon de métro, etc.
Il est incontestable que dans une société évoluée chaque individu est
membre de plusieurs de ces groupes, entre lesquels il partage son activité.
Définition de la dynamique des groupes
Elle comprend 2 grandes parties :
I. L'ensemble des phénomènes psycho - sociaux qui se produisent dans les
petits groupes et les lois qui les régissent.
Il convient de définir plusieurs éléments, qui sont les suivants :
- Les relations qui s'établissent entre les groupes primaires et leur
environnement, le milieu social où ils se trouvent ou la situation
générale.
Exemple : dans une entreprise industrielle, si un conflit existe entre 2
services, les conséquences concernent les comportements individuels et le
comportement collectif dans l'entreprise.
- L'influence exercée par un groupe primaire sur le comportement de ses
membres
Un groupe placé devant un sujet au travail, et extérieur à lui, exerce une
influence sur ce sujet. L'influence varie selon que l'observateur est
passif, critique ou hostile.
Le groupe influence la conduite de ses membres par le climat psychologique,
par les pressions non conscientes qu'il met en ?uvre sur les participants.
- La vie affective des groupes
Sous-jacent à ce qui est dit, il y a ce qui est éprouvé, et qui détermine
des réactions groupales non conscientes ou indirectement exprimées.
- Les facteurs de cohésion et de dissociation
Observation du fonctionnement et des facteurs de dysfonctionnement.
II. Les méthodes qui permettent d'agir sur la personnalité au moyen des
groupes, celles qui permettent aux petits groupes d'agir sur les grands
groupes ou les organisations sociales plus vastes.
La dynamique de groupe est autre chose que ce qui se passe dans les
groupes, elle s'oriente vers les phénomènes de changement et leur maîtrise.
- L'étude des processus de changement par le moyen du groupe : au niveau
des attitudes, des sentiments, des perceptions de soi et d'autrui.
Se pose le problème de la manipulation des groupes, action à la fois
délibérée et secrète de la part d'un organisateur ou d'un expérimentateur
pour orienter l'opinion, la décision ou les conduites du groupe.
Il est évident que les pédagogues, les psychothérapeutes, les responsables
d'organismes de resocialisation, de rééducation, de promotion sociale sont
amenés à organiser des actions de changement d'attitude dans les groupes,
ainsi que l'action des groupes dans leur environnement social.
- l'utilisation de méthodes de groupe pour soigner les troubles de la
personnalité.
- L'étude et la mise en ?uvre des changements sociaux par le moyen de
petits groupes, le groupe étant utilisé comme un moyen de changer les
organisations complexes.
Organisation intérieure des groupes
La structure informelle des groupes : au-delà de la structure officielle
(formelle), c'est la structure réelle, intime, invisible du groupe
-1 La sociométrie
C'est l'ensemble des méthodes permettant d'établir la structure socio
affective des groupes.
Le test sociométrique
Après avoir défini les activités ou les buts spécifiques du groupe, on
propose à chaque membre un questionnaire nominatif lui demandant de dire
avec sincérité et spontanéité ;
1° avec qui il souhaiterait s'associer pour plusieurs types d'activité
(généralement une de travail et une de loisir)
2° par qui il pense avoir été choisi pour ce type d'action
3° de qui il ne voudrait pas comme coopérateur pour ces mêmes
activités
4° par qui il pense avoir été rejeté en réponse à la question 3.
Le sociogramme
Si l'on a les réponses de tous à ces questions, il est possible d'établir
la carte sociométrique du groupe ou sociogramme .
On repère ainsi :
Les « étoiles » personnages populaires choisis en bonne place
Les « paires », les « trios », (...) sous-groupes dont les membres se
choisissent entre eux
Les « isolés », les « rejetés », considérés comme marginaux par rapport au
groupe.
Le diagramme sociométrique individuel
Une sorte de profil individuel peut aussi être construit à partir du test
sociométrique.
-2 La notion de rôle
Même dans nos comportements spontanés en groupe, nous n'échappons pas aux
rôles.
Exemple : rester dans un coin sans rien dire = observateur, rabat-joie ...
Intervenir = agitateur, conciliateur, gaffeur, allié de X.,
adversaire de ....
Ce n'est donc pas l'individu lui-même qui décide de son rôle.
Le rôle qu'il a décidé de jouer à l'avance,
Le rôle qu'il croit jouer,
Le rôle que les autres attendaient de lui,
Le rôle qu'ils lui imputent, le rôle qu'il a effectivement joué ....
Ne sont pas forcément les mêmes, et ne sont pas toujours concordants.
-3 Les tensions internes
Une tension intragroupe est un état émotionnel latent et collectif qui
intervient sur le travail et l'harmonie du groupe.
Il faut distinguer les oppositions d'opinion et les conflits intellectuels
(tension positive), bien qu'une tension affective latente puisse s'exprimer
sous forme de conflit d'opinion.
Une tension négative est un état d'insatisfaction latent, éprouvé de
manière pénible par les membres du groupe, et qui dure en bloquant la
progression du groupe.
Exemples :- tension par anxiété groupale (silence lourd, tentatives de
diversion ...)
- Tension par conflit latent ou ouvert (conflit de leadership,
opposition entre sous-groupes ...)
- Tension par insatisfaction ou frustration réprimée
(exutoires, bouc émissaire ...)
Une décharge de tension est comme une soupape qui permet un soulagement
momentané du malaise groupal (fou rire, agitation générale, agression d'un
bouc émissaire ...)
La résolution véritable ne peut se faire que par la prise de conscience des
causes, mais par un réflexe de défense (peur de l'explosion du groupe ...)
le groupe nie le plus souvent la tension, cherchant plus à la décharger
qu'à l'élucider.
-4 La cohésion
Elle est fondée principalement sur la qualité du lien d'appartenance des
membres.
Plusieurs facteurs de cohésion interviennent :
- La qualité de l'adhésion personnelle
- La situation du groupe dans son environnement social et historique
- La satisfaction des intérêts individuels à travers l'assimilation des
buts et des intérêts du groupe
- L'intégration par le sujet, des valeurs, des normes et