L'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales n ... - TEL (thèses

Par ailleurs, l'objet du litige, l'attribution d'un logement, était soumis au monopole
... les systèmes politiques dans les pays d'Europe de l'Est avant 1989 n'est pas
nouveau. ... Or, à partir du milieu des années 1960, une génération de jeunes
chercheurs ...... A titre d'exemple, nous pouvons évoquer le malentendu créé par
la ...

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Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales L'ETAT TOTALITAIRE EN ACTION. Les politiques du logement en RDA (1945-1989)
Jay ROWELL Thèse pour le doctorat de Sciences sociales
Sous la direction de M. Michel OFFERLE Jury M. Patrick HASSENTEUFEL, Professeur à l'Université de Rennes I, CRAP
Mme Sandrine KOTT, maître de conférences à l'Université de Poitiers
Mme Pascale LABORIER, professeur à l'Université d'Amiens
M. Thomas LINDENBERGER, directeur d'études au ZZF Potsdam
M. Michel OFFERLE, professeur à l'Université Paris I
M. Christian TOPALOV, directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en
Sciences Sociales
Novembre 2000
Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
L'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales n'entend donner aucune
approbation, ni improbation aux opinions émises dans cette thèse. Ces
opinions doivent être considérées comme propres à leur auteur. A Isabelle et à Ella
Remerciements Au cours des quatre années de recherche, passées entre Leipzig, Berlin et
Paris, j'ai accumulé une dette auprès d'un nombre de personnes que ces
quelques lignes ne sauraient effacer. Par leur amitié et leur générosité, je voudrais d'abord mentionner ma
gratitude envers mes amis qui m'ont hébergé pendant des séjours de
recherche plus ou moins longs à Berlin et à Leipzig : Cathy, Marcel, Ingo,
Sebastian, Pipo, Thomas et Stefan, et tout particulièrement mon ami et
colocataire à Leipzig, Albrecht, que je retrouvais avec bonheur dans la
cuisine au « 22 Zwenki » après de longues journées. Je tiens à remercier également l'ensemble des personnels des archives pour
leur professionnalisme et leur disponibilité devant mes nombreuses
requêtes. De plus, je dois beaucoup aux personnes qui ont bien voulu
répondre à mes questions. Ce n'était pas toujours facile pour eux de
revenir sur un passé que certains aimeraient oublier, mais les entretiens
qu'ils m'ont accordés ont rajouté une dimension et une profondeur à mon
étude. Je voudrais également souligner mon estime et mon affection à ceux qui ont
eu la patience de relire, corriger, et critiquer tout ou partie de ce
travail : Nicolas Mariot, Mathieu Thévenin, Marina Serré, Sebastian Simsch,
et surtout Isabelle, à qui j'ai imposé de multiples relectures et qui m'a
soutenu tout au long du projet. Les lourdeurs, longueurs et imprécisions
qui restent, malgré la vigilance de mes relecteurs et correcteurs,
m'appartiennent entièrement. Je tiens à exprimer une dette particulière
envers Nicolas Mariot pour ses critiques stimulantes, ses encouragements et
pour ses conseils pratiques, ainsi qu'à Arnaud Ribadeau-Dumas qui a sauvé
in extremis mon manuscrit. La conclusion de ce long travail n'aurait pas été possible sans Isabelle,
qui m'a toujours encouragé malgré les longs mois de séparation, mes
humeurs, et mes doutes. Si ma fille Ella n'a pas contribué directement au
contenu -elle n'a que 12 mois - elle m'a fait le cadeau inestimable de
dormir la nuit, et surtout sa joie de vivre et son éveil au monde m'ont
souvent aidé à remettre les choses en perspective lorsque je broyais du
noir. Je ne voudrais surtout pas oublier mes parents à qui je dois ce que
je suis...en grande partie. Enfin, Michel Offerlé n'imagine pas tout ce que je lui dois. Par sa
présence, sa disponibilité, ses critiques et sa rigueur, il a su être
directif quand il le faillait, en mettant le doigt sur les points faibles
et en me poussant dans mes retranchements. En même temps il a toujours su
me glisser un mot d'encouragement dans le cadre des samedis de Bourg-la-
Reine, sur les petits cartons, dans les marges des chapitres relus et
surtout lors des nombreuses discussions engagées depuis six ans, où j'ai
découvert ses talents culinaires (sauf le très regretté sauté de mouton !),
et pu apprécier à sa juste valeur ses qualités intellectuelles et surtout
ses qualités humaines.
TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES 4 Introduction 10
1) Le système politique de la RDA au regard de l'historiographie 12
2) Structures de domination ou domination construite dans les échanges ?
18
3) L'Etat totalitaire au reflet des politiques du logement 24
4) Le terrain 33
5) Les sources 44
6) Un plan en trois parties 49 Première partie : Les trois figures des politiques de la construction 56
CHAPITRE 1: Le « grand partage » : la séparation institutionnelle des
politiques de la construction et des politiques d'attribution 62
1) La décision souveraine d'un seul homme ? 66
1.1) Une intervention décisive ? 66
1.2) Le retour à la centralité du Premier secrétaire dans
l'historiographie de la RDA. 69
2) L'idéologie comme moteur de l'action ? 71
2.1) La ligne et la doctrine 73
2.2) Les limites de la lecture idéologique 80
3) Une sociogenèse des catégories d'action ? 82
3.1) A la recherche de vecteurs de la continuité 82
3.2) La question sociale et la crise du logement 84
3.3) La nationalisation des politiques du logement 1914-1945 88
3.3.1) Les instruments financiers 88
3.3.2) La construction étatique de logements 91
3.3.3) Le contrôle administratif de l'espace d'habitation 96
3.4) Une centralisation inéluctable ? 97
4) Les bureaucraties en concurrence ? 101
4.1) Le pluralisme encastré revisité 101
4.2) La convergence d'intérêts distincts mais complémentaires 103
4.3) Des compétences centralisées mais parcellaires 106
Conclusion 109
CHAPITRE 2 : « Des palais pour les ouvriers » ou l'esthétisation des
politiques du logement 1945-1955. 111
1) A la recherche d'un modèle socialiste de reconstruction 117
1.1) L'espace local 119
1.2) La finalité politique des formes urbaines ou la difficulté
d'identifier une architecture socialiste 121
1.3) Passés recomposés 127
1.4) Marquer la rupture ou conserver les traditions ? 129
2) La montée des « jeunes architectes progressistes » et la définition
du référentiel esthétique 132
2.1) Le métier d'architecte après la guerre 135
2.2) Les architectes aux commandes ? 140
2.3) Compétence technique et ressources politiques 145
2.4) La grande clarification 151
2.5) Réconcilier le nationalisme avec le socialisme 161
2.6) Référentiel et idéologie 166
3) Le référentiel esthétique et « l'occultation » de la crise du
logement 168
Conclusion 176
CHAPITRE 3 : « Construire mieux, plus rapidement et avec moins de moyens »
: l'industrialisation de la production des logements (1955-1970) 177
1) La mise en scène d'une rupture : La conférence de construction
d'avril 1955 180
1.1) De la conférence de Moscou à la conférence de Berlin 183
1.2) Les formes de pénitence : retour sur l'aveu en public 188
2) L'accumulation d'anomalies et la préparation d'une solution de
rechange (1953-1955) 191
2.1) Le pouvoir de définir les solutions de rechange 195
2.2) Les indicateurs économiques « virent au rouge » 202
2.2.1) Les interactions avec les collectivités territoriales 207
2.2.2) L'industrie du bâtiment et ses ouvriers: des « héros du
socialisme » à un « cloaque de nazis » 210
2.3) De l'industrialisation-mécanisation à l'industrialisation comme
technique de transformation du social 218
3) La domestication du nouveau référentiel 223
3.1) Investir les choix techniques d'un sens politique 225
3.2) Le pouvoir discret des normes techniques 230
4) « La tyrannie de la technologie » : les paradoxes de la réussite de
l'industrialisation du bâtiment 236
4.1) Le métier d'architecte face à la standardisation 237
4.2) La marginalisation institutionnelle des architectes-urbanistes 241
CHAPITRE 4 : La requalification du problème du logement en problème
social : Le programme de construction de 1973 246
1) La compétence comme construction sociale et politique 252
1.1) Le système la nomenklatura et le problème de compétence 254
1.2) L'arrivée des « enfants » 260
2) Des solutions à la recherche d'un problème 271
2.1) « Tout est question de forme » 272
2.2) La « science prospective » et le retour du logement comme domaine
qui fait problème 278
2.3) Ce que la prévision permet de voir 282
3) La jonction de la politique économique et sociale dans le programme
d'octobre 1973 286
3.1) Les sciences sociales et la (re)naissance de la politique sociale
comme catégorie d'action légitime 288
3.2) L'intégration de la politique du logement dans les politiques
sociales 297
3.3) Les frontières floues entre la rationalité économique et la
rationalité politique 301
3.4) Le gel des loyers, ou l'importance politique de la non-décision
306
Conclusion 312 DEUXIEME PARTIE : LE CENTRALISME REVISITE 315
CHAPITRE 5 : Le pouvoir éclaté :les politiques d'attribution orphelines de
la centralisation 320
1) Une activité « décentralisée » dans un Etat centralisé: l'histoire de
la non-émergence d'une politique sectorielle 321
1.1) Les municipalités face aux défis de la défaite 323
1.1.1) La redistribution comme justice spontanée entre les
« bourreaux » et les « victimes » 324
1.1.2) Pression démographique et rationalisation des procédures 327
1.1.3) L'affirmation des adminis