1930 - La Sainte Bible
J.Picoche (Picoche, 1992, 99-100) dit que deux ou plusieurs mots appartenant à
la même parite du discours sont dits synonymes quand ils ont le même sémème (
c'est-à-dire le même genre prochain et le mêmes différences spécifiques). Ils
devraient donc logiquement être substituables les uns aux autres dans tous les ...
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LE MESSAGER ÉVANGÉLIQUE Feuille d'édification chrétienne
Que le Seigneur incline
vos c?urs à l'amour de
Dieu et à la patience de
Christ !
2 Thessaloniciens 3, 5
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SOIXANTE-ONZIÈME ANNÉE 1930 EN MARCHANT DANS LE DÉSERT
E
n traversant le désert, nous avons à nous souvenir qu'un fidèle Berger
marche devant nous. Son nom est « Je suis », « l'Éternel », Celui qui ne
peut changer. Il nous aime du même amour, aujourd'hui, que lorsqu'il
mourait pour nous sur la croix du Calvaire. C'est un grand encouragement
pour nous en commençant une nouvelle étape de notre voyage vers le « Pays
de la promesse ».
Nos besoins sont nombreux et de natures bien diverses. Nous les sentons,
mais pourquoi nous en tourmenter, puisque nous pouvons dire : « Je ne
manquerai de rien » : Ni pour mon âme, ni pour mon corps, ni pour mon c?ur.
Le fidèle Berger ne sait-il pas mieux que nous, quels sont nos besoins ?
Le monde devient de plus en plus agité: c'est un lieu dans lequel il n'y
a ni repos, ni satisfaction; et c'est au milieu d'un tel tourbillon qu'il
nous faut marcher. Voulons-nous, nous aussi, nous agiter avec les arbres de
la forêt ? Non, près de Jésus, le Bon Berger, il y a de verts pâturages
dans lesquels nos âmes se reposent.
Une soif ardente de bonheur dévore le c?ur de tous les hommes. Nous
sommes dans une terre aride, altérée, sans eau. Allons-nous, comme Agar,
Genèse XXI, 16, élever notre voix et pleurer en considérant le désert dans
lequel nous nous trouvons ? Non ! Le Bon Berger mène ses chères brebis
auprès des eaux paisible où elles peuvent se désaltérer à longs traits, Il
est possible que nous ne sachions pas trouver nous-mêmes ces sources
rafraîchissantes ; peu importe, Lui-même nous y conduit, nous n'avons qu'à
le suivre et nous aurons ainsi souvent l'occasion de chanter auprès d'un
puits d'eaux vives, au milieu du désert.
Il semble que, dans les jours actuels tout est propre à nous décourager
; à nous ruiner spirituellement. Ce que nous voyons, ce que nous entendons,
l'atmosphère même que nous respirons, semble être néfaste à nos âmes. Que
faire ? Nous décourager au milieu de la ruine générale ? N on, le Bon
Berger est celui qui restaure nos âmes, Il a la langue des savants pour
soutenir par une parole celui qui est las, et le regard de sa face guérit
tous nos maux. À quoi bon gémir sur notre faiblesse et notre incapacité ?
Regardons vers lui, nous serons illuminés et nos faces ne seront pas
confuses.
Nous ne voyons aucun chemin .tracé sur les sables du désert dans lequel
nous avons à marcher, Où donc aller au milieu de l'iniquité qui se montre
partout ? Que faire quand des voix diverses font entendre de tous côtés ?
Toute la sagesse humaine ne saurait nous renseigner. Faut-il donc retourner
en arrière ? Non! Il y a un chemin dans lequel le mal n'entre pas, il est
très étroit, il est vrai ; mais 1e Bon Berger y conduit ses brebis, C'est
un chemin merveilleux : il nous sort de ce monde et nous conduit vers les
cieux !
Ce chemin passe dans une sombre vallée ; il est dans les lieux bas de la
terre ; il arrive même sou- vent que la mort effrayante projette son ombre
sur ce chemin. Aurons-nous de la crainte ? Non ! Ce n'est plus que l'ombre
de la mort pour ceux auxquels le Bon Berger a donné la vie en abondance. Du
reste, que craindre, puisqu'il est avec nous dans ce chemin ? Bientôt nous
allons quitter cette sombre vallée pour entrer dans le séjour de la lumière
et de la vie.
Dans ce chemin, il nous arrive parfois d'avoir peur de nous égarer :
nous sommes de pauvres brebis si dépourvues de sens et l'ennemi est si
redoutable et si rusé. Oui, cela est vrai, mais le Bon Berger a dans sa
main tout ce qui est nécessaire pour nous rassurer, tout ce qu'il faut pour
nous consoler : sa houlette est là pour nous ramener dans le chemin si nous
nous en écartons ; et son bâton est dans sa puissante main pour éloigner
les ennemis.
Ces ennemis sont là présents, puissants et acharnés. Oh, combien ils
sont dangereux! Puissions-nous en avoir de plus en plus conscience, mais
non pour en être effrayés, car c'est le Bon Berger, lui-même qui .les
rencontre, puisqu'il va devant nous. Quel bon Berger! Alors même que
l'ennemi est là pour nous assaillir, il nous fait goûter les plus douces
jouissances et il nous fait asseoir à sa table. Nous pouvons bien dire,
avec le Psalmiste : « Tu as oint ma tête d'huile, ma coupe est comble » car
l'Esprit Saint nous occupe de l'excellence de sa personne et notre bonheur
est parfait.
Bien des questions se posent en commençant une nouvelle année : Que
rencontrerons-nous sur notre chemin ? Que seront les jours de cette année ?
C'es jours, si même il en reste, ne seront pas nombreux, car nous sommes au
terme de notre voyage, et ils seront marqués de sa bonté et de sa gratuité
qui ne nous, feront pas défaut. Souvent le jour de demain nous angoisse, et
ce demain sera peut-être la gloire et le repos de la maison du Père: terme
bienheureux d'un voyage accompli sous la conduite du Bon Berger. Amis,
prenons courage en regardant en haut ! ALF. G.
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IL BOIRA DU TORRENT... Notes recueillies à une méditation de H. R. PSAUME CX Ce court psaume, de sept versets seulement, forme pour ainsi dire le
centre du livre des psaumes. Il ne nous entretient que d'une seule
personne, du Seigneur Jésus, comme le font d'ailleurs aussi le II ème, le
VIII ème, le XVI ème, le XXII ème et quelques autres encore, tandis que la
plupart des autres Psaumes où Il nous est présenté, nous parlent de Ses
souffrances en accord avec celles des saints du Résidu d'Israël dans les
derniers temps.
Si ces psaumes sont plus fréquemment que d'autres cités dans le Nouveau
Testament, c'est que Dieu veut nous occuper du Seigneur, et uniquement de
Lui. Nous trouvons sans doute notre bonheur dans une foule de choses qui
entourent notre Sauveur bien-aimé, qui découlent de Lui, nous pouvons nous
occuper de la doctrine du salut, de notre avenir éternel, et de bien
d'autres sujets encore, mais c'est notre privilège de pouvoir à certains
moments ne penser qu'à Lui.
Le culte est un de ces moments-là. Il est là, devant nos yeux; nous Le
voyons dans son abaissement qui l'a conduit jusqu'à la mort et à la mort de
la croix. C'est cet abaissement qui plaît aux yeux de son Père, et c'est en
vertu de cet abaissement qu'il Lui a donné un nom au-dessus de tout nom, la
place suprême.
Nous trouvons souvent dans le Nouveau Testament des allusions au Psaume
VIII : « Tu l'as fait de peu inférieur aux anges ».
Dans le Psaume XVI, nous voyons Jésus serviteur dans le chemin qui l'a
conduit jusque dans la mort, et la conséquence en est : « Tu me ferai
connaître le chemin de la vie, ta face est un rassasiement de joie, il y a
des plaisirs à ta droite pour toujours ». Puis, dans le Psaume XXII, nous
trouvons la réponse: « J'annoncerai ton nom à mes frères », à la question
du Seigneur: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » Tout
l'avenir glorieux de Christ comme Chef de son Église se développe à la
suite de cette parole ! Dans beaucoup de psaumes le premier verset présente
toutes les conséquences de ce qui suit. Aussi le premier verset de ce
Psaume CX pourrait-il être mis à la suite du dernier: « Il boira du torrent
dans le chemin, c'est pourquoi Il lèvera haut la tête; l'Éternel a dit à
mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que, je mette tes
ennemis pour le marchepied de tes pieds ». Il est le Fils de l'homme dans
le Psaume VIII, le serviteur dans le XVI, la victime dans le XXII, et ici
dans le CX, Il est l'envoyé du Père, envoyé pour accomplir une mission dans
le monde, pour faire la volonté du Père; et cette volonté était qu'Il vînt
s'offrir Lui-même. Il n'hésite pas un instant, Il se met en route, Il veut
arriver au but, et dresse résolument sa face, vers Jérusalem. Un torrent ne
se rencontre pas à chaque pas sur son chemin. Mais quand une pauvre
pécheresse de Samarie est amenée à Sa connaissance, Il boit de l'eau du
torrent; Il en boit encore quand Il amène à la connaissance de Son amour,
une Marie de Magdala, possédée de sept démons. Il boit de l'eau du torrent
quand, à la dernière heure, un pauvre brigand cloué sur la croix, lui dit :
« Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton royaume », et qu'Il peut
lui répondre: « Aujourd'hui tu seras avec moi dans le Paradis ».
Qu'ils sont rares ces moments préparés par Dieu son Père, pour qu'Il
puisse boire de l'eau du torrent, puiser pour ainsi dire des forces
nouvelles pour arriver au bout du chemin ! Et au bout du chemin, c'était la
croix ignominieuse, où il est mort pour nous. Aussi Dieu lui a dit: «
Assieds- toi à ma droite, jusqu'à ce que je mette tes ennemis pour le
marchepied de tes pieds ».
Et nous, qui Le voyons à la droite de la Majesté, n nous associe à Lui
dans cette gloire que Dieu Lui a donnée. Nous sommes