Aperçu biographique de Michel Butor - IS MU - Masarykova univerzita

Le premier cas clinique a été décrit par William Pringle-Morgan dans British ... de l´orthographe), la dyscalculie (le trouble d´apprentissage en mathématiques). ... (?le Bonhomme), dessin libre,; reproduction de figures géométriques et boucles. ... Corrigé : Exercice 1 : py/ja/ma, sty/lo, té/lé/pho/ne, pou/let, cham/pi/gnon.

Part of the document


MASARYKOVA UNIVERZITA
FILOZOFICKÁ FAKULTA

Ústav románských jazyk? a literatur



Románské literatury





Kate?ina Sedlá?ková





?uvre mobile de Michel Butor


Dizerta?ní práce















Vedoucí práce: prof. PhDr. Ji?í ?rámek, CSc.




Brno 2009

















































Prohla?uji, ?e jsem dizerta?ní práci vypracovala samostatn? s pou?itím
uvedené literatury.







V Brn? dne 27.b?ezna 2009 Kate?ina Sedlá?ková



































Pod?kování



D?kuji panu profesoru Ji?ímu ?rámkovi za trp?livé a laskavé vedení.









TABLE DES MATIÈRES



INTRODUCTION
............................................................................
................................... 5

PREMIÈRE PARTIE
Opusculum butorianum : oeuvre multicolore et multiforme
.......................................... 8

SECONDE PARTIE
ILLUSTRATIONS
............................................................................
.................................... 28
Génèse et organisation du cycle
............................................................................
.......... 30
Illustrations I
............................................................................
........................................... 34
Illustrations II
............................................................................
......................................... 71
Illustrations
III ........................................................................
............................................. 91
Illustrations IV
............................................................................
........................................ 98
Illustrations V
............................................................................
....................................... 109

TROISIÈME PARTIE
ARTS ET LETTRES
Interaction des
arts........................................................................
......................... 114
Butor et ses
artistes....................................................................
............................ 116
Pouvoir des images
............................................................................
......................119
Écrire les images : ekphrasis butorienne
...............................................................124

TISSU DE TEXTES (ABSENTS) ET D'IMAGES (ABSENTES)
Concept d'intertextualité
............................................................................
........... 133
Architecture de citations
............................................................................
....... 138
Récritures butoriennes
............................................................................
................141
Illustrations sans illustrations
............................................................................
...145

LIRE BUTOR
............................................................................
.........................................149
CONCLUSION
............................................................................
........................................153

ANNEXE
Aperçu biographique de Michel Butor
............................................................................
158
Bibliographie de Michel Butor
............................................................................
..............159

BIBLIOGRAPHIE
............................................................................
.................................162


INTRODUCTION





Interpréter un texte, ce n'est pas lui
donner un sens
(plus ou moins fondé, plus ou moins
libre),
c'est au contraire apprécier de quel
pluriel il est fait.
Roland Barthes




L'objectif du présent travail est de décrire et d'expliquer les
principes de l'écriture butorienne après sa rupture avec le Nouveau
Roman.



Michel Butor a publié quatre romans de facture néo-romanesque dont La
Modification a connu le plus grand succès et est devenu casse-tête des
manuels scolaires des lycéens et étudiants français. Devenir un
classique de son vivant n'a pas protégé Butor de la méconnaissance du
grand public. En effet, Butor a quitté le territoire du roman après son
quatrième et dernier opus de cette facture intitulé Degrés et a
emprunté le chemin de l'expérimentation. Ce tournant lui a coûté la
perte d'intérêt du lectorat français qui a jugé ses nouveaux textes
comme trop techniques et hermétiques. Il est paradoxal que Butor ait
alors gagné un succès considérable à l'étranger, notamment aux États-
Unis et au Canada, mais aussi dans beaucoup d'autres pays où il a été
traduit.



Notre travail, aspirant à saisir le geste sémantique de Butor, est
axé sur sa collaboration avec les beaux-arts. Cette pratique, qui
atteint effectivement tous les niveaux de son écriture, y compris les
recherches formelles, s'avère essentielle. Nous avons choisi comme
texte d'analyse représentatif le cycle Illustrations publié entre 1964
et 1973, couvrant ainsi l'époque cruciale de l'écriture butorienne
après le Nouveau Roman et dans laquelle Butor développe les procédés de
création mis en oeuvre dans ses romans, tout en quittant le champ de ce
genre. Ce texte cumule toutes les techniques que Butor utilise dans ses
textes, et démontre les principes du travail en collaboration, un des
piliers de sa nouvelle forme de création. En développement constant,
les textes de Butor communiquent entre eux et chacun avance par rapport
à ce qu'a fait le précédent. Ce cycle Illustrations, comportant quatre
volumes, nous permettra de démontrer comment se passe un tel
développement. Cependant, cette progression ne se limite pas aux livres
d'un seul cycle, tous les textes de Butor étant intégrés dans un vaste
réseau de rapports plus ou moins explicites. C'est la raison pour
laquelle notre travail nécessitera l'inclusion d'autres textes qui
entrent en communication avec le cycle analysé.
La bibliographie butorienne dépasse un millier de titres[1] y compris
les entretiens et la correspondance. Il est impossible de présenter de
manière exhaustive une ?uvre si prolifique; cependant, il serait
inenvisageable de laisser nos analyses hors contexte, sans une
présentation sélective des textes butoriens les plus importants. C'est
la raison pour laquelle nous présentons dans la première partie les
contours de son oeuvre, c'est-à-dire, les textes qui manifestent tous
les traits typiques de manière la plus marquante. Comme notre étude est
centrée avant tout sur l'écriture de Butor après le Nouveau Roman, la
présentation des romans de cette facture est limitée à la mise en
relief des traits significatifs. Ainsi, nous portons attention aux
textes de notre choix en fonction de leur importance, certains d'entre
eux seront analysés en détail dans la seconde partie consacrée à
l'étude de la série Illustrations. Cette irrégularité méthodologique
est due à la forte interférence de ces textes avec le cycle en
question, il s'est donc avéré plus efficace de les inclure directement
dans l'analyse. Enfin, la troisième partie se fixe l'objectif de tirer
les conséquences de l'analyse et de formuler les principes générateurs
de l'écriture butorienne.












PREMIÈRE PARTIE




























































Opusculum butorianum : ?uvre multicolore et multiforme




Les romans de facture néoromanesque constituent la base des thèmes
et des procédés que Butor développe largement dans ses textes
ultérieurs et qui l'obséderont toute la vie : « Les quatre romans se
sont suivis comme des théorèmes, chacun étant la conséquence des
problèmes qui avaient surgi dans la réalisation du précédent.[2] »
Butor y tente en premier lieu de résoudre le problème phénoménologique
suivant : comment raconter quelque chose, étant donné que la réalité
est en grande partie ce que l'on raconte.

Passage du Milan (1954), rédigé pendant le séjour en Égypte et en
Angleterre, dans la nostalgie de Paris[3], est fondé sur une histoire
simple où les habitants d'un immeuble parisien rentrent le soir chez
eux, font comme d'habitude ; les jeunes montent au quatrième étage pour
fêter l'anniversaire d'une fille, qui à la fin sera retrouvée
morte. La façon dont le lecteur est guidé dans les appartements
s'apparente à un schéma musical: la description de chaque appartement
développe son propre thème et ses variantes, chaque chapitre correspond
à une heure vécue dans cet immeuble. Le thème important de l'exil et du
départ y est déjà présent, de même que de nombreuses réflexions sur des
?uvres d'art.

L´Emploi du temps (1956), suscité par le séjour à Manchester,
développe la stricte ordonnance de Passage de Milan. Le schéma repose
sur le motif mythique de l'errance dans le labyrinthe et de
l'initiation échouée où le héros, nouvellement installé dans la ville
qu'il ne connaît pas, s'efforce de tout comprendre. Afin d'y accéder il
entreprend après un certain temps la rédaction d'un j