Mystères, légendes et enchantements : les quatre formes de discours

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SQ1 - Mystères, légendes et enchantements : les quatre formes de discours
|Texte 2 : Victor Hugo, « Les Djinns » (écrit en août | |
|1828) |Texte 3 : Prosper Mérimée, |
| |extrait de La Vénus d'Ille |
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| |Le narrateur observe une |
| |statue de bronze représentant |
| |la déesse grecque de l'amour. |
| |La Vénus de pierre lui semble |
| |bien étrange... |
|Murs, ville, |Cris de l'enfer ! voix qui | |
|Et port, |hurle et qui pleure ! | |
|Asile |L'horrible essaim, poussé par | |
|De mort, |l'aquilon, | |
|Mer grise |Sans doute, ô ciel ! s'abat | |
|Où brise |sur ma demeure. | |
|La brise ; |Le mur fléchit sous le noir | |
|Tout dort. |bataillon. | |
|Dans la plaine |La maison crie et chancelle | |
|Naît un bruit. |penchée, | |
|C'est l'haleine |Et l'on dirait que, du sol | |
|De la nuit. |arrachée, | |
|Elle brame |Ainsi qu'il chasse une feuille| |
|Comme une âme |séchée, | |
|Qu'une flamme |Le vent la roule avec leur | |
|Toujours suit. |tourbillon ! [...] | |
|La voix plus haute |Ils sont passés ! - Leur | |
|Semble un grelot. - |cohorte | |
|D'un nain qui saute |S'envole et fuit, et leurs | |
|C'est le galop : |pieds | |
|Il fuit, s'élance, |Cessent de battre ma porte | |
|Puis en cadence |De leurs coups multipliés. | |
|Sur un pied danse |L'air est plein d'un bruit de | |
|Au bout d'un flot. |chaînes, | |
|La rumeur approche ; |Et dans les forêts prochaines,| |
|L'écho la redit. | | |
|C'est comme la cloche |Frissonnent tous les grands | |
|D'un couvent maudit ; - |chênes, | |
|Comme un bruit de foule,|Sous leur vol de feu pliés ! | |
| |De leurs ailes lointaines | |
|Qui tonne et qui roule, |Le battement décroît, | |
|Et tantôt s'écroule |Si confus dans les plaines, | |
|Et tantôt grandit. [...]|Si faible que l'on croit | |
| |Ouïr la sauterelle | |
|C'est l'essaim des |Crier d'une voix grêle, | |
|Djinns qui passe, |Ou pétiller la grêle, | |
|Et tourbillonne en |Sur le plomb d'un vieux toit. | |
|sifflant. |Les Djinns funèbres, | |
|Les ifs, que leur vol |Fils du trépas, | |
|fracasse, |Dans les ténèbres | |
|Craquent comme un pin |Pressent leurs pas ; | |
|brûlant. |Leur essaim gronde : | |
|Leur troupeau lourd et |Ainsi, profonde, | |
|rapide |Murmure une onde | |
|Volant dans l'espace |Qu'on ne voit pas. | |
|vide, |Ce bruit vague | |
|Semble un nuage livide |Qui s'endort, | |
|Qui porte un éclair au |C'est la vague | |
|flanc. |Sur le bord ; | |
|Ils sont tout près ! - |C'est la plainte | |
|Tenons fermée |Presque éteinte | |
|Cette salle où nous les |D'une sainte | |
|narguons. |Pour un mort. | |
|Quel bruit dehors ! |On doute | |
|hideuse armée |La nuit... | |
|De vampires et de |J'écoute : - | |
|dragons ! |Tout fuit, | |
|La poutre du toit |Tout passe ; | |
|descellée |L'espace | |
|Ploie ainsi qu'une herbe|Efface | |
|mouillée, |Le bruit. | |
|Et la vieille porte | | |
|rouillée | | |
|Tremble, à déraciner ses| | |
|gonds ! | | |
|Victor Hugo, Les Orientales, XXVIII, 1929. | |
|Texte 4 : Les poltergeists |
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|Un poltergeist (de l'allemand poltergeist dérivé de poltern « faire du bruit » et Geist|
|« esprit ») est un phénomène paranormal consistant en des bruits divers, des |
|déplacements, apparitions ou disparitions d'objets et autres phénomènes a priori |
|inexplicables. |
|A Rosenheim, en Allemagne, dans une étude d'avocats abandonnée, les tableaux se |
|balançaient violemment sur les murs comme poussés par une main invisible. Les |
|suspensions tournoyaient telles des toupies et les meubles traversaient la pièce comme |
|par leur propre volonté. Les ampoules explosaient, de nombreuses prises de courant |
|grillaient et le téléphone appelait sans cesse l'horloge parlante. Cette scène bizarre,|
|filmée en 1967, portait la signature de la présence d'un poltergeist. Mais y avait-il |
|quoi que ce soit de surnaturel là-dedans ? |
|Certains théoriciens pensent que c'est un être humain et non un esprit qui est à la |
|source de cette activité. Ce concept porte le nom de psychokinésie spontanée |
|récurrente, ce qui veut dire que les ondes cérébrales peuvent contrôler la matière. Ces|
|ondes proviendraient d'une personne située sur les lieux ou à proximité de l'endroit où|
|se déroule le phénomène. Il est certain que le poltergeist se concentre généralement |
|sur une personne, habituellement un adolescent et le plus souvent une fille. |
|Dans l'étude bavaroise en question, tout semblait converger vers une jeune femme de |
|dix-neuf ans, Anna S. A chaque fois qu'elle arpentait le couloir, les suspensions se |
|balançaient et les ampoules explosaient. |
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|Karen Farrington, La Vie dans le monde du surnaturel, 1998. | SQ1 - Mystères, légendes et enchantements :
les quatre formes de discours
Objectifs de la SQ : 1) Revoir et manipuler les principales caractéristiques de chaque discours.
2) Acquérir de bons réflexes d'analyse littéraire.
Lecture cursive : un court roman sur le thème de la créature.
Au choix, à se procurer (édition que vous voulez) et à lire pour le mardi
14 octobre 2009 (contrôle de lecture). - Mary Shelley, Frankenstein (250 p.)
- H. G. Wells, L'île du Dr Moreau (190 p.) Manuel utilisé : Français 2nde, textes et méthode, livre unique, Nathan,
2006.
Ne plus rien écrire sur cette feuille = tableau.
Ne pas fermez le tableau après le discours narratif (selon longueur
nécessaire). |Forme / type de |Fonction / visée |Caractéristiques |
|dis-cours | | |
|Discours narratif |Raconter une histoire |- un narrateur (pe