La dissertation et autres exercices du bac

La dissertation et autres exercices du bac
Partie I : la dissertation But du projet : proposer une synthèse des différentes méthodes
rapportées des matières étudiées au lycée, Français, Histoire, SES, SVT,
Philosophie, qui pratiquent la dissertation au baccalauréat afin d'en
dégager les constantes puis les différences remarquables[1].
Le projet se base sur la composition, la structure, bref la forme
générale du devoir. On s'en remettra aux professeurs de chaque discipline
pour faire le détail pratique et transmettre les savoirs nécessaires à la
réalisation des dissertations.
L'élève gardera à l'esprit qu'à ce travail rédigé de dissertation
préexiste une nécessaire réflexion au brouillon.
Chaque enseignant pourra utiliser ce travail pour connaître ce qui se
fait dans les autres disciplines afin d'orienter le travail de correction
de l'élève qui s'en tiendrait à une seule méthodologie (défaillante dans
certains cas) ou qui confondrait les méthodologies entre elles.
Il faudra se reporter aux méthodologies propres à chaque discipline,
et de l'enseignant, pour un travail précis, contenu évidemment laissé à
l'autorité de chaque enseignant. Cependant avec les méthodologies qui
auront servi pour ce travail d'étude, le propos qui suit en intègre des
éléments d'exemples, avec l'aimable autorisation de leurs auteurs.
Le projet proposera une fiche élève qui rappellera au futur candidat
les points essentiels propres à chaque discipline, afin de les distinguer
pendant sa préparation aux devoirs et à plus longue échéance à l'examen.
Remarque importante :
Il ne s'agit en aucun cas, à l'issue de ce travail, d'enfermer la
dissertation dans un cadre sclérosé, indéformable, ni de la réduire à un
certain nombre de formules toutes faites. Croire cela serait prendre le
risque de perdre l'âme première de la réflexion personnelle, mais surtout
passer sur le fond qui reste essentiel au développement de la pensée.
Le style, l'opinion, la sensibilité de chacun doivent pouvoir
s'exprimer, et chacun, enseignant comme élève doit se retrouver dans la
suite du propos.
Le but de ce travail est de rappeler que la dissertation est un
exercice qui demande aussi de la rigueur, de la logique, en plus des
connaissances essentielles pour envisager un point de départ pour la
réussite.
La majorité des termes en italique (hors citations, titres, exemples
et effets d'insistance) renvoient au glossaire. Sommaire :
I. Contenu synthétique des attentes
A. En Français
1. Introduction
2. Développement
3. Conclusion
B. En Histoire
1. Introduction
2. Développement
3. Conclusion
C. En SES
1. Introduction
2. Développement
3. Conclusion
D. En SVT
1. Introduction
2. Développement
3. Conclusion
E. En Philosophie
1. Introduction
2. Développement
3. Conclusion
II. Synthèse des points communs
A. Dans l'introduction
B. Dans le développement
C. Dans la conclusion
D. En général
E. Proposition de tableau synthétique
III. Synthèse des particularités
A. En français
1. Introduction
2. Développement
3. Conclusion
B. En Histoire
1. Introduction
2. Développement
3. Conclusion
C. En SES
1. Introduction
2. Développement
3. Conclusion
D. En SVT
1. Introduction
2. Développement
3. Conclusion
E. En Philosophie
1. Introduction
2. Développement
3. Conclusion
IV. Proposition de fiche synthétique
V. Ce qu'il ne faut pas faire
VI. Glossaire
VII. Annexes Les documents support I. Contenu synthétique des attentes Rappel : la dissertation est un devoir argumentatif (se reporter au
cours sur l'argumentation vu en classe) il développe donc la pensée de son
auteur de façon organisée, réfléchie et référencée. En effet, selon la
matière on s'appuiera sur des faits, des théories, des courants de pensée,
des auteurs, etc.
Cela sera répété tout au long du développement : la technique seule ne
suffit pas. Il faut en amont avoir des connaissances. IL EST INCONCEVABLE
D'ENVISAGER DE TRAITER UN SUJET DE DISSERTATION SANS AVOIR LA matière DE
réflexion SUFFISANTE, qui se collecte dans les cours et le travail
personnel. Ainsi appliqué, par exemple à la dissertation littéraire, voici
ce que l'on peut lire :
Voici proposé, de la part d'autorités en la matière[2] le point de vue
pour l'élève dans son processus de formation :
« Bien que l'étudiant éprouve d'ordinaire quelque appréhension
quand il aborde la dissertation littéraire, il lui arrive assez
souvent aussi de ne pas voir exactement où en est la difficulté. Il
situe surtout celle-ci dans le caractère extrêmement vague de la
formule à discuter. Par exemple, le débutant qui doit commenter la
thèse de Renan : « La vraie admiration est historique... » est
facilement embarrassé par l'apparence assez terne de ces quelques
mots derrière lesquels il ne sent pas un problème capital de la
critique (doit-on admirer une ?uvre avec ou sans la connaissance
historique du milieu qui l'a vue naître?). Encore moins sentira-t-il
que la question est un aspect de ce « scientisme » qui envahissait
le XIXe siècle et il sera dès lors tout à fait désarmé pour une
discussion, parce qu'il ne saura pas avec qui et quoi discuter.
Aussi doit-il se persuader que la dissertation littéraire générale
est difficile, non parce qu'elle est vague, mais parce que, derrière
un vague apparent, il faut retrouver des précisions concrètes et
vivantes. Ces précisions ne relèvent pas de l'imagination.
L'apprenti doit donc d'abord se cultiver : [...] il doit connaître
les grands problèmes et leurs solutions essentielles à travers la
littérature. Si doué qu'il soit, il n'inventera pas ces questions et
ces réponses. Faute de cette culture il pourra, en mettant les
choses au mieux, faire un excellent « essai », fin et personnel,
mais souvent à contresens, parce qu'il n'aura pas su déceler
l'allusion, et, en tout cas, sans rapport avec une dissertation.
[...]. Il serait peut-être plus honnête de dire qu'il n'y a pas de
dissertation possible (qu'il n'y a d'ailleurs aucun travail possible
en français) sans une culture doublée d'une technique (culture
générale et technique de l'exercice demandé); [...] Ainsi la
dissertation est l'aboutissement d'un travail préalable, dont une
bonne partie s'apprend comme un métier.
Il convient donc d'examiner de plus près la culture impliquée par
la dissertation littéraire générale et la technique qu'elle exige.
Il faut absolument :
1° Se familiariser avec les grands problèmes.
2° Raisonner sur des faits.
3° Ne pas perdre de vue l'orientation générale.
4° Donner à la dissertation un mouvement continu. »[3]
( De façon simple, il s'agit là de la mise en preuve de la nécessité
de connaissances ; travail régulier d'entraînement pour aiguiser la
pertinence de l'expression et de la problématique ; garder à l'esprit que
le problème mis en évidence part du sujet même et qu'il ne faut par la
suite ne jamais perdre des yeux ce sujet[4].
A. En français Tout a été dit, il ne nous reste qu'à bien écrire
Marcel Schwob
Les textes officiels :
Dissertation, argumentation et délibération
La démarche fondamentale de la dissertation est bien une démarche
de délibération: construire un jugement en prenant en compte
plusieurs points de vue et définir ce jugement non comme un absolu,
mais comme un choix que l'on fait en connaissance de cause parmi
plusieurs façons possibles de voir, correspond bien à la réflexion
délibérative. Elle est une formation à l'argumentation par des
confrontations de points de vue. Elle a à cet égard un rôle
important dans le domaine du jugement sur les oeuvres et enjeux
littéraires où la critique ne peut relever de la certitude, mais des
débats au sein des opinions possibles, des goûts, des croyances
même. Il s'agit à la fois de dépasser la simple expectative et de
garder le sens de la portée relative de ces jugements.
[...]
Enfin, il ne s'agit pas d'exiger que le jugement construit dans
une dissertation soit original. Il est recommandé qu'il soit
personnel, c'est-à-dire qu'il ne se borne pas à recopier ou résumer
un point de vue trouvé ici ou là chez un critique. Pour autant, il
peut ne pas avoir d'originalité au sens littéraire de ce terme.
Demander que des adolescents ou de jeunes adultes soient en mesure
d'avoir un jug