Techniques de Kinésithérapie Active - Free

ELEMENTS DE CORRIGE ... Question 2 : Etablir le SADT niveau A0 (A zéro) du
mélangeur de produits pulvérulents. ..... exigences fonctionnelles techniques
dans la mise en place de la cotation, à l'image de la proposition .... Réalisation d'
un exercice d'évaluation formative des pré-requis (vu lors de séances
précédentes) ...

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Techniques de Kinésithérapie Active


Ces techniques doivent être sélectionnées en fonction du bilan pour
proposer au patient la technique la plus appropriée, afin d'obtenir le
travail qui répond le mieux aux exigences physiologiques, tout en étant
compatible avec la pathologie, compatible avec les atteintes du patient. En
fonction du but recherché, le travail musculaire sera sollicité de manière
différente.
Globalement on a 2 grandes orientations :
- Les méthodes sélectives ;
- Les méthodes fonctionnelles.


I - Méthode Sélectives

Elles regroupent 2 types de techniques :
- les techniques analytiques ;
- les techniques globales.
Ces méthodes sont utilisées lorsque l'action thérapeutique a une cible
précise. Le travail musculaire est guidé, orienté et canalisé. Le but de
ces techniques est d'obtenir une réponse motrice optimale d'un muscle cible
ou d'un groupe musculaire précis.

a) Techniques Analytiques
Elles ont pour but de solliciter un travail musculaire précis qui
concerne un muscle unique ou un groupe musculaire réduit ayant une activité
commune sur une articulation. Le mouvement demandé est imposé et précis. Le
thérapeute vérifie que la contraction s'effectue bien au niveau du muscle
cible et il contrôle les éventuelles compensations.
Ces techniques sont caractérisées par des positions articulaires de
départ et d'arrivée précises. Le mouvement analytique cherche la réponse
motrice unique du muscle cible. A ce titre cette contraction analytique est
éloignée du geste physiologique (car physiologiquement la contraction d'un
muscle n'est jamais isolée).
Le thérapeute veille toujours au confort du patient pour que les
articulations sus ou sous-jacentes n'aient pas à travailler.
Ces techniques analytiques sont régies par une progression qu'il faut
absolument respecter.
Tous les modes de résistance sont applicables ; le choix de la
résistance sera conditionné par le bilan initial et la force du muscle
cible : charges additionnelles, auto-résistances, thérapeute...
Si le muscle est faible (cotation au testing musculaire entre 0 et 2) on
aide le patient dans sa contraction (sollicitation en contraction active
aidée) soit le thérapeute lui-même, soit par la poulie thérapie, soit par
la balnéothérapie ( TRAVAIL ACTIF AIDE.
Si la cotation au testing musculaire est entre 2 et 3, on sollicite un
travail en actif libre (pas d'imposition de résistance, mouvement simple) (
TRAVAIL ACTIF LIBRE.
Si la cotation au testing musculaire est > à 3, on sollicite un travail
en actif résisté ( TRAVAIL ACTIF RESISTE.


En ce qui concerne les techniques sélectives analytiques, il faut parler
de la notion de chaîne facilitatrice : c'est l'utilisation de la
contraction volontaire d'un muscle sain (qui a une force normale) dont
l'activation va, par débordement d'énergie (principe d'irradiation),
entraîner l'activation du muscle cible à rééduquer. Chaque muscle
appartient à une chaîne musculaire et c'est en fonction de la topographie
du muscle utilisé pour le débordement d'énergie qu'on qualifiera le
principe de facilitation : la chaîne facilitatrice sera :
- périphérique ;
- axiale ou axio-périphérique ;
- périphérique-axio-périphérique.
( Chaîne facilitatrice périphérique : utilisation d'un muscle des membres
(supérieurs ou inférieurs) qui est situé à distance du muscle cible à
rééduquer. Ce muscle va appartenir à une chaîne qualifiée d'antérieure,
latérale ou postérieure.
On l'utilise de manière h.latérale ou c.latérale et son irradiation est
caractérisée par sa direction.
( Chaîne axiale : utilisation de la contraction des muscles du tronc ou de
la tête (principalement de la colonne cervicale) qui vont, par débordement
d'énergie, entraîner la contraction d'un muscle cible à rééduquer.
Globalement on se sert des abdominaux ou des sterno-cléido-mastoïdiens
pour irradier vers les muscles antérieurs du membre inférieur ; on utilise
les para vertébraux ou les muscles érecteurs de la colonne vertébrale pour
irradier vers les muscles postérieurs du membre inférieur.
( Chaîne périphérique-axio-périphérique : utilisation de la contraction
d'un muscle situé au niveau d'un membre qui, par débordement d'énergie, va
irradier les muscles du tronc, qui eux-mêmes vont irradier un muscle de
l'autre membre.
Ces chaînes facilitatrices vont être utilisées principalement dans 3
cas :
- sidération musculaire : en post-opératoire ou post-immobilisation ;
- faiblesses musculaires très importantes : en début de rééducation,
dans les pathologies évolutives chroniques invalidantes ;
- en fin de rééducation dans des techniques plus globales de
proprioception : restitution de la vigilance neuro-musculaire en
sollicitant des groupes musculaires à distance.

b) Techniques Globales
Elles ne s'intéressent plus à la contraction isolée d'un seul muscle
mais visent à obtenir la contraction de tous les muscles d'une même chaîne
musculaire. Une chaîne musculaire est un ensemble de muscles qui, en
combinant leurs actions, réalisent un geste finalisé ( combinaisons
motrices.
Ces techniques globales sélectionnent la chaîne motrice qui inclue
l'activité musculaire recherchée. Il existe des muscles dont l'activation
déclenche celle d'autres muscles qui vont renforcer la contraction.
On choisit un muscle fort pour déclencher la contraction : c'est le
muscle « gâchette », qui entraîne la contraction du muscle cible à
rééduquer.
Dans ces techniques globales, on utilise régulièrement 3 techniques :
- le mvt polyarticulaire : mise en jeu de plusieurs muscles agissant sur
plusieurs articulations (Ex : le W des fléchisseurs de hanche par
flexion dorsale du pied et flexion du genou) ;
- la facilitation neuro-proprioceptive : celle de Kabat : elle propose
une gamme de schémas moteurs qui s'inspirent des AVQ. Ces schémas
comprennent tous une composante rotatoire associée à un déplacement
dans les autres plans de l'espace. Le but de cette facilitation est de
chercher à intégrer la contraction d'un muscle faible dans une chaîne
cinétique pour obtenir une rotation motrice de qualité. Sur une chaîne
musculaire, on détermine un muscle fort (gâchette) auquel on va
s'opposer ( la contraction déborde sur un muscle faible (cible) ;
- l'équilibration et la stabilisation : on utilise la motricité
automatique et des boucles réflexes pour obtenir la réponse musculaire
(ex : déséquilibre d'un patient pour faire travailler un groupe
musculaire à distance). On utilise le déséquilibre comme une technique
permettant d'obtenir un travail musculaire ciblé.


II - Méthodes Fonctionnelles

Le but n'est plus de rééduquer un élément isolé du système musculo-
tendineux mais elles proposent de rendre au patient ses capacités
fonctionnelles. Le but est de redonner au patient une activité gestuelle la
plus précise possible, harmonieuse et économique.
On ne s'intéresse plus à l'activité motrice mais aux conséquences
fonctionnelles de cette activité.
On utilise ces méthodes, appelées réadaptations fonctionnelles, dans le
but de restituer l'autonomie du patient et contribuer à sa réinsertion dans
son environnement antérieur (social, familial, professionnel, sportif,
environnemental...)
Les buts principaux sont :
- de retrouver ce qui fonctionne de manière imparfaite ( récupération du
geste fonctionnel ;
- suppléer à ce qui ne fonctionne plus ( permettre au patient de
développer des compensations.
On trouve 3 types de techniques :
- la coordination ;
- la reprogrammation neuro-musculaire ;
- le ré entraînement à l'effort.

a) Travail de Coordination
Le geste coordonné est le résultat d'une activité motrice optimale,
harmonieuse dont le coût énergétique est le plus bas possible.
L'activité gestuelle précise fait aussi appel à une bonne connaissance
corporelle ( appel à des notions d'apprentissage, de répétition, de
contrôle de la contraction musculaire, de distinction de contraction d'un
agoniste/d'un antagoniste pour pouvoir les coordonner.
C'est donc un programme pédagogique qu'il faut réaliser avec le patient.
Les techniques utilisées sont les inversions lentes (contraction d'une
chaîne d'agonistes puis lentement contraction des antagonistes) et les
stabilisations rythmiques (schéma de contraction/décontraction en demandant
une activité alternée des agonistes et des antagonistes).
La répétition prime (= réalisation des exercices tout au long de la
journée par le patient, sans l'aide du MK) aussi bien dans le cadre des AVQ
que dans le cadre de la récupération du geste sportif.
Le patient doit pouvoir poursuivre seul son apprentissage. Au fur et à
mesure, il faut guider, aider , corriger, stabiliser et orienter.

b) Reprogrammation neuro-musculaire
C'est un programme de rééducation extrêmement bien défini et qui repose
sur le principe que la contraction musculaire fait intervenir des
informations d'origine périphériques sensitives qui vont permettre
l'adaptation de cette réponse motrice, pour obtenir la contraction
musculaire adaptée à la fonction.
Elle replace la contraction musculaire dans son contexte physiologique.
On utilise des sollicitations manuelles mais aussi du matériel divers.
Les exercices vont suivre une progression : on débute en décharge
(l'articulation est libre), les sollicitations sont lentes au début et
l'installation est progressive. On prév