Deuxpas 1 - Parti Communiste Marxiste - Leniniste du Benin (PCMLB)

Dans l'exercice de leurs pouvoirs, ils sont complètement libres et indépendants »
). « Le congrès est l'instance ...... Les camarades Martynov, Liber et Makhov ne
sont pas d'accord là-dessus et défendent leur position qu'attaquent Axelrod,
Starover16, Trotski et encore une fois Plékhanov. Le camarade Makhov a trouvé
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Petite Collection Luc TOGBADJA
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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous V. Lénine Un pas en avant, deux pas en arrière (La crise dans notre parti)2
Reproduit en République du Bénin
Par la Librairie - Imprimerie
Sociale-Internationale
Cotonou - 2006
Note de l'Editeur
Le présent texte de l'ouvrage Un pas en avant, deux pas en
arrière est conforme au texte du tome 7 de la 4e édition russe
des Oeuvres de V. Lénine, préparée par l'Institut du marxisme-
léninisme près le Comité central du P.C.U.S., compte tenu des
précisions apportées à la 5è édition russe. Reproduit en République du Bénin
Par la Librairie - Imprimerie
Sociale-Internationale
Cotonou - 2006
Préface
Lorsqu'une lutte prolongée, opiniâtre et ardente se poursuit, il arrive
d'ordinaire un moment où les points litigieux, centraux et essentiels
commencent à apparaître, dont la solution déterminera l'issue définitive de
la campagne, et auprès desquels les menus et insignifiants épisodes de la
lutte sont de plus en plus reculés à l'arrière plan.
Il en est ainsi du combat qui se livre au sein de notre Parti et qui,
depuis six mois déjà, fixe l'attention de tous ses membres. C'est
précisément parce qu'il m'a fallu dans l'étude que je présente au lecteur
sur l'ensemble de la lutte, toucher à quantité de détails d'un intérêt
minime et à de nombreuses querelles mesquines n'offrant au fond aucun
intérêt, que je voudrais dès le début attirer l'attention du lecteur sur
deux questions vraiment centrales, essentielles, d'un intérêt éminent et
d'une portée historique incontestable, questions politiques les plus
urgentes qui figurent à l'ordre du jour de notre Parti.
La première concerne la signification politique de la division de notre
Parti en «majorité » et « minorité », division qui se fit au deuxième
congrès du Parti et qui relégua bien loin en arrière toutes les divisions
antérieures des social-démocrates russes.
La deuxième question concerne la signification de principe de la position
de la nouvelle Iskra en matière d'organisation, pour autant qu'il s'agisse
vraiment d'une position de principe.
La première question est celle du point de départ de la lutte dans notre
Parti, de son origine, de ses causes, de son caractère politique
fondamental. La deuxième est celle du résultat final de cette bataille, de
son issue, du bilan que l'on obtient en additionnant tout ce qui a trait
aux principes et en soustrayant tout ce qui a trait aux mesquines
querelles. La première question se résout par une analyse de la lutte au
congrès du Parti ; la deuxième par l'analyse du nouveau contenu doctrinal
de la nouvelle Iskra. L'une et l'autre de ces analyses, qui constituent les
neuf dixièmes de ma brochure, mènent à cette conclusion que la " majorité u
est l'aile révolutionnaire de notre Parti, et la « minorité » en est l'aile
opportuniste ; les divergences qui séparent actuellement ces deux ailes
concernent surtout les problèmes d'organisation, et non les questions de
programme ou de tactique ; le nouveau système d'idées qui, dans la nouvelle
Iskra, apparaît d'autant plus clairement qu'elle s'efforce d'accentuer sa
position et que celle-ci s'épure de toutes ces vaines querelles sur la
cooptation, c'est l'opportunisme en matière d'organisation.
Le principal défaut des publications dont nous disposons sur la crise
dans notre Parti est, en ce qui concerne l'étude et l'interprétation des
faits, l'absence à peu près totale d'une analyse des procès-verbaux du
congrès, et en ce qui touche la mise en lumière des principes fondamentaux
du problème d'organisation, c'est le manque d'analyse du lien qui existe
indéniablement entre l'erreur essentielle des camarades Martov et Axelrod
portant sur la formulation du paragraphe premier des statuts du Parti et sa
défense d'une part et, d'autre part, tout le « système » (pour autant qu'il
puisse être question, ici, d'un système] des principes actuels de l'Iskra
en fait d'organisation. Visiblement, la nouvelle rédaction de l'Iskra ne
remarque même pas ce lien quoique l'importance de la discussion sur le
paragraphe premier ait été signalée maintes fois dans les publications de
la « majorité ». Aujourd'hui, les camarades Axelrod et Martov ne font en
réalité qu'aggraver, amplifier et étendre leur erreur initiale sur le
paragraphe premier. En réalité, toute la position des opportunistes en
matière d'organisation s'est déjà révélée dans la discussion sur le
paragraphe premier : leur soutien d'une organisation du parti déliquescente
et manquant de cohésion, leur hostilité envers l'idée d'idée «
bureaucratique ») de l'édification du parti de haut en bas, en partant du
congrès du parti et des organismes créés par lui, leur tendance à procéder
de bas en haut, en permettant à tout professeur, à tout collégien et à «
tout gréviste » de se déclarer membre du parti, leur hostilité à l'égard du
« formalisme » qui exige d'un membre du Parti qu'il appartienne à une
organisation reconnue par le Parti, leur inclination pour la mentalité
d'intellectuel bourgeois prêt à « ne reconnaître que platoniquement les
rapports d'organisation », leur penchant pour cette subtilité d'esprit
opportuniste et les phrases anarchistes, leur tendance à l'autonomie contre
le centralisme ; en un mot, tout ce qui fleurit aujourd'hui avec tant de
luxuriance dans la nouvelle Iskra en contribuant de plus en plus à élucider
à fond et d'une manière évidente l'erreur initiale.
Quant aux procès-verbaux du congrès du Parti, la négligence vraiment
imméritée dont ils sont l'objet ne peut provenir que de ce que nos
discussions sont envenimées par de vaines querelles, et peut-être encore de
ce que ces procès-verbaux contiennent trop de dures vérités. Les procès-
verbaux du congrès offrent l'image de la situation véritable dans notre
Parti, image unique en son genre, incomparable par son exactitude, sa
plénitude, sa diversité, sa richesse et son authenticité, - une image des
conceptions, de l'état d'esprit et des plans, tracée par les participants
mêmes du mouvement, une image reflétant les nuances politiques dans le
Parti et montrant leur force relative, leurs corrélations et leur lutte.
Les procès-verbaux du congrès du Parti, et eux seuls, nous montrent dans
quelle mesure nous avons véritablement réussi à balayer tout ce qui restait
des vieux liens, légués par l'esprit de cercle, et à leur substituer un
seul grand lien, celui du Parti. Tout membre du Parti, désireux de
participer consciemment à ses activités, est tenu d'étudier avec soin notre
congrès du Parti. Je dis bien étudier, car la simple lecture du monceau de
matériaux bruts, que renferment les procès-verbaux, est insuffisante pour
donner une image du congrès. Ce n'est que par une étude minutieuse et
personnelle que l'on peut (et que l'on doit) arriver à fondre en un tout
les résumés succincts des discours, les extraits secs des débats, les
petites controverses sur des questions secondaires (secondaires en
apparence), à reconstituer le visage vivant de chaque orateur marquant, à
révéler avec précision la physionomie politique de chacun des groupes de
délégués au congrès du Parti. L'auteur de ces lignes estimera que son
travail n'aura pas été vain s'il réussit à donner au moins une impulsion à
l'étude, vaste et personnelle, des procès-verbaux du congrès du Parti.
Encore un mot sur les adversaires de la social-démocratie. Ils exultent
et grimacent à la vue de nos discussions ; évidemment, ils s'efforceront,
pour les faire servir à leurs fins, de brandir tels passages de ma brochure
consacrée aux défauts et aux lacunes de notre Parti. Les social-démocrates
russes sont déjà suffisamment rompus aux batailles pour ne pas se laisser
troubler par ces coups d'épingle, pour poursuivre, en dépit de tout, leur
travail d'autocritique et continuer à dévoiler sans ménagement leurs
propres lacunes qui seront comblées nécessairement et sans faute par la
croissance du mouvement ouvrier. Que messieurs nos adversaires essaient
donc de nous offrir, de la situation véritable de leurs propres « partis »,
une image qui ressemblerait même de loin à celle que présentent les procès-
verbaux de notre deuxième congrès !
N. Lénine
Mai 1904
a) La préparation du congrès
Il existe une sentence selon laquelle chacun a le droit, durant vingt-
quatre heures, de maudire ses juges. Notre congrès du Parti, comme tout
congrès de tout parti, fut également juge de plusieurs personnes qui
prétendaient au rôle de dirigeants et qui ont fait fiasco. Maintenant, ces
représentants de la « minorité », avec une naïveté qui va jusqu'à vous
attendrir, « maudissent leurs juges » et cherchent par tous les moyens à
jeter le discrédit sur le congrès, à en minimiser la portée et la
compétence. Cette tendance s'est peut-être exprimée avec le plus de relief
dans l'article de Praktik2 qui, au numéro 57 de l'Iskra, s'indigne à l'idée
de la « divinité » souveraine du congrès. C'est là un petit trait
caractéristique de la nouvelle Iskra, que l'on ne saura