genocide armenien - Exercices corriges

Sinon, la tendance est aux drones (avions sans pilotes, ndlr), c'est un .....
Lycéens, chômeurs, livreur de pizza, chauffeur de car, étudiant en commerce:
presque ...

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES
24 Avril 2009 : 94ème anniversaire du génocide arménien de 1915
perpétré par le gouvernement Jeune-Turc
94 ans de déni : ça suffit !
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4 VEILLE MEDIA


Jeudi 30 Avril 2009

Retrouvez les news sur :
http://www.collectifvan.org


5 INFOS COLLECTIF VAN

Génocide arménien : Brutus Obama trahit sa promesse

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Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le journaliste arméno-américain
Harut Sassounian adresse à Obama la « Lettre d'un ex-admirateur » : « Votre
candidature fut un bol d'air frais. Vous incarniez le changement. (...)
Nous sommes à présent terriblement déçus, parce que vous avez agi d'une
façon peu différente de celle de vos prédécesseurs sur la question du
génocide arménien. » Selon l'analyse de Sassounian, les responsables
américains ont réussi, avec la complicité de la Russie, à pressuriser
l'Arménie pour qu'elle accepte d'émettre, la veille du 24 avril, une
déclaration conjointe avec la Turquie. Cette déclaration était une
couverture pratique pour permettre à Barack Obama d'éluder la question du
génocide afin de calmer la Turquie. Tu quoque fili mi : l'Obameter du site
Internet (politifact.com) a déjà étiqueté la déclaration d'Obama du 24
avril de "promesse brisée." Le Collectif VAN vous propose la traduction de
cet éditorial de Harut Sassounian publié dans The California Courier du 30
avril 2009.


Et Tu, Obama ?*

Lettre d'un ex-admirateur

De Harut Sassounian
Édité par The California Courier
Éditorial de Sassounian du 30 avril 2009


M. le Président, comment avez-vous pu !

Votre candidature fut un bol d'air frais. Vous incarniez le changement.
Vous avez fait de merveilleuses promesses et la communauté arméno-
américaine a placé sa confiance en vous.

Nous sommes à présent terriblement déçus, parce que vous avez agi d'une
façon peu différente de celle de vos prédécesseurs sur la question du
génocide arménien. Votre déclaration du 24 avril n'était pas du tout à la
hauteur de votre promesse solennelle de reconnaître le génocide.

Lorsque vous étiez député et candidat à la présidentielle, vous n'avez
laissé planer aucun doute quant à vos intentions sur cette question. Vous
en avez parlé de manière éloquente et passionnée.

Et pourtant, lorsque vint le moment de votre déclaration du 24 avril, nous
avons été surpris de constater que le mot "génocide" avait été remplacé par
"Meds Yeghern", un stratagème habile certainement soufflé par l'un de vos
astucieux conseillers.

Peut-être aimeriez vous savoir que "Meds Yeghern" ne veut pas dire génocide
; cela signifie "Grande Catastrophe." Les Arméniens ont utilisé ce terme
avant que le mot "génocide" ne soit inventé par Raphael Lemkin dans les
années 1940. La traduction du mot "Génocide" en arménien est
"Tseghasbanoutyoun", c'est un terme bien plus précis que "Meds Yeghern", si
vous décidiez de l'utiliser à l'avenir.

Non seulement vos conseillers ont choisi un terme arménien erroné, mais ils
n'ont pas fourni sa traduction anglaise qui aurait permis aux non Arméniens
de comprendre sa signification. Quel était, de fait, le but de
l'utilisation d'un mot arménien dans un texte anglais ? Votre équipe est-
elle à court d'euphémismes anglais pour génocide ?

Au cas où vos conseillers pleins de ressources pensent qu'ils sont les
premiers à échafauder ce stratagème intelligent consistant à remplacer
"génocide" par "Meds Yeghern", laissez-moi vous informer que plusieurs
dirigeants précédents ont employé cette même astuce. Le Pape Jean-Paul II a
utilisé ce terme en 2001 lors de sa visite en Arménie. La BBC a fait
remarquer que le Souverain Pontife avait dit "Meds Yeghern" afin de ne pas
offenser la Turquie. Votre prédécesseur immédiat, le Président George W.
Bush, a utilisé la traduction anglaise de ce même mot délicat, dans sa
déclaration du 24 avril 2005 -- "Ce terrible événement est ce que de
nombreux Arméniens ont appelé la 'Grande Catastrophe.'"

M. le Président, l'an dernier, alors que vous recherchiez les voix
électorales et le soutien financier de la communauté arméno-américaine,
vous n'avez pas promis de reconnaître le "Meds Yeghern !" De fait, vous lui
avez dit : "En tant que Président, je reconnaîtrai le génocide arménien."
En outre, vous n'avez pas indiqué que votre reconnaissance du génocide
arménien dépendrait des négociations turco-arméniennes, de l'ouverture de
la frontière arménienne, de la guerre en Irak ou autre chose encore. Vous
avez fait une promesse catégorique, sans "si" ou "mais".

Il existe également deux séries de graves contradictions dans les mots que
vous avez utilisés avant et après votre élection à la présidence. Dans
votre déclaration du 24 avril 2009, vous avez dit : "À maintes reprises,
j'ai indiqué quelle était mon opinion personnelle sur ce qu'il s'est passé
en 1915, et mon point de vue sur cette histoire n'a pas changé." Et
pourtant, le 19 janvier 2008, vous étiez alors candidat présidentiel, vous
avez déclaré : "Le génocide arménien n'est pas une allégation, une opinion
personnelle ou un point de vue." De plus, le 24 avril 2009 vous avez
déclaré : "Mon intérêt réside dans l'accomplissement d'une reconnaissance
entière, franche et équitable des faits." Cependant, en tant que candidat,
vous avez déclaré que le génocide est "un fait largement documenté et
soutenu par un nombre écrasant de preuves historiques. Les faits sont
indéniables."

M. le Président, deux fois en l'espace d'un mois, à Ankara et à Washington,
vous avez fait référence à vos déclarations passées sur le génocide, afin
d'éviter d'utiliser le mot une fois élu président. C'est un vieux tour de
passe-passe dont le Président George H. W. Bush (Senior) a également usé.
Dans son message présidentiel du 20 avril 1990, Bush a déclaré : "Mes
commentaires de juin 1988 reflètent la profondeur de mes sentiments envers
le peuple arménien et les souffrances qu'il a endurées." Afin d'éviter
d'avoir à prononcer le mot génocide, le Président Bush, tout comme vous, a
fait une référence indirecte à ce mot, en mentionnant ses remarques
antérieures, lorsqu'il était Vice-président et candidat présidentiel : "Les
États-Unis doivent reconnaître la tentative de génocide du peuple arménien
lors des dernières années de l'Empire ottoman, sur la base des témoignages
des survivants, des chercheurs et aussi de nos propres représentants à
l'époque, si nous voulons être sûrs que de telles horreurs ne se répètent
pas."

Cher M. le Président, votre équipe n'avait nullement besoin de perdre son
temps précieux à essayer d'échafauder des stratagèmes et à faire de la
gymnastique verbale. Si vous ne voulez pas dire le mot génocide, vous
n'auriez dû rien dire du tout. Le génocide arménien a déjà été reconnu par
un autre Président américain, Ronald Reagan, qui a signé une Proclamation
présidentielle le 22 avril 1981, dans laquelle il en réfère au "génocide
des Arméniens."

De fait, les Arméniens ne gagnent rien si un autre Président américain
réitère ce qui a déjà été dit. Comme vous le savez, les déclarations
présidentielles, de même que les résolutions au Congrès, n'ont aucune
conséquence légale. La Proclamation du Président Reagan et l'adoption de
deux résolutions à la Chambre sur le génocide arménien, en 1975 et en 1984,
n'ont rien apporté de concret aux Arméniens en termes de compensations pour
les immenses pertes de vies humaines et de biens.

En ne tenant pas votre promesse le 24 avril, vous avez cependant réussi à
saper votre propre crédibilité devant le peuple américain et l'opinion
publique mondiale. L'Obameter du site Internet (politifact.com) a déjà
étiqueté votre déclaration du 24 avril de "promesse brisée." Cette semaine,
alors que vous arrivez au terme de vos 100 jours de mandat, les principales
chaînes de télévision et la presse commentent largement votre promesse non
tenue sur le génocide arménien, sapant ainsi la confiance de l'opinion
publique américaine dans vos autres promesses.

Pour terminer, M. le Président, il fut indécent de votre part d'exploiter
les "soi-disantes" négociations de la Turquie avec l'Arménie, et de vous en
servir de prétexte pour éviter de prononcer le mot "génocide" dans votre
déclaration du 24 avril. Étant donné votre haute position, vous n'êtes pas
sans savoir que l'intention du gouvernement turc a toujours été de créer la
fausse impression que ses discussions avec l'Arménie progressaient sans
accroc, et de faire croire à tout le monde que la frontière serait rouverte
incessamment. Les dirigeants turcs agitent cette carotte devant l'Arménie
depuis des années. Le fait est que, une fois que vous avez été élu
président, les responsables turcs ont vraiment pris au sérieux votre
promesse de campagne de reconnaître le génocide arménien et vos proches
conseillers leur ont indiqué que sauf à Ankara de faire un geste amical
envers l'Arménie, vous pourriez bien tenir votre promesse faite à la
communauté arméno-américaine.

Si les responsables turcs, avec leurs fausses initiatives diplomatiques,
ont réussi à duper le reste du monde, y compris les dirigeants relativement
inexpérimentés de l'Arménie, Vous, M. le Président, saviez très bien ce
qu'il se