Messieurs, Si vous avez 50 ans ou plus - Paroles de Patients

Chimie, (je crois que c'est bien de ça qu'il s'agit) tendance des corps à se .... Mais
tout ça ne me dit pas comment tu vas faire pour me donner un peu d'exercice. ......
La différence d'âge d'abord, mon physique qui n'a rien d'exceptionnel ensuite ......
Je disais à Ariane, qui était au courant de mes examens, que l'on ne m'avait ...

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Messieurs, si vous avez 55 ans ou plus

Cette histoire pourrait être la vôtre*








*Un autre titre peut être proposé par l'éditeur.


Ce pourrait être :

ARIANE

OU

LIBIDO 55 et PLUS

Ou, Plus Hard : LIBIDO 69 (ANS)








Charles Jeanviers *




*
Anagramme de mon nom

Jean-charles Viers


Cet ouvrage n'est pas, hélas, une ?uvre de fiction, mais un témoignage
romancé. Aussi, toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant
existé n'est pas pure coïncidence. Seuls quelques évènements et actions de
pure fantaisie dans lesquels elles sont certaines fois impliquées sont
indépendants de leur volonté. Mais pas de celle de l'auteur.









L'extrême plaisir que nous prenons à parler de nous-
mêmes nous doit faire craindre de n'en donner à ceux
qui nous écoutent.


La Rochefoucauld. (Maximes)




Alors, tâchons au moins de les divertir.


Votre serviteur.



Lecteur,
Pour vivre bien content,
Lisez pour apprendre à bien vivre,
Et ne perdez point votre temps,
A chercher les fautes d'un livre;
Il n'en est point de si parfait,
Où vous ne puissiez reprendre;
Il n'en est point de si mal fait,
En qui vous ne puissiez apprendre....

Texte d'un bibliophile, à qui la
lecture
a tout appris.
















Préface






Une préface pourrait être écrite par une personnalité de la télévision très
connue et appréciée du public, à qui j'en ai déjà parlé.






Postface



De même, une postface, pourrait être écrite par le médecin urologue réputé,
qui intervient dans cet ouvrage, ou une autre sommité médicale connue à qui
j'ai adressé un exemplaire de ce manuscrit dont il a "agréé" la partie
médicale.
























4ème de couverture


Cinquante-cinq ans l'âge de tous les dangers pour les hommes,


La fin proche d'une carrière professionnelle, le renoncement à ses
ambitions, l'éclatement de la cellule familiale, l'usure des sentiments, la
baisse de la libido...... bouleversent toutes leurs données.


L'allongement de l'espérance de vie qui leur donne la possibilité d'une
seconde liaison affective, dans laquelle, ils vont se précipiter si
l'occasion se présente, est la chance de leur génération.


Mais la bonne santé apparente de ces quinquagénaires portant beau, peut
cacher une bête, le crabe, qui peut mettre un terme prématuré à leurs
nouveaux rêves.


Heureusement, en s'y prenant à temps, ils peuvent gagner la bataille
contre le crabe et continuer à profiter d'une vie pleine et entière, dont
les péripéties ne seront pas obligatoirement celles du personnage de ce
livre.




Ch.J.















Charles Jeanviers


Messieurs, si vous avez 55 ans ou plus,
Cette histoire pourrait être la vôtre.


AVANT-PROPOS


Ce livre, comme son titre le précise, est destiné aux hommes. Les
femmes, cependant, peuvent également le lire. Il faut alors qu'elles ne
soient choquées ni par le style, la forme ou le fond, car il s'adresse à un
public masculin d'âge mûr. Elles en tireront assurément un enseignement, en
découvrant des côtés masculins souvent ignorés, car très rarement abordés
par les couples, mêmes les plus unis.
Je n'ai pas la prétention de représenter tous les hommes. Il en
est de très différents, et certainement de mieux que moi. Modestie ou
litote ? Quoi qu'il en soit, en leur ôtant le masque légèrement hypocrite
derrière lequel ils se cachent dès qu'ils s'adressent aux femmes, ils vous
apparaîtront peut être impudiques et choquants, mais aussi fragiles et
émouvants.
Dans le domaine abordé, celui de l'andropause et du cancer de la
prostate, il commence à exister une littérature spécialisée de caractère
médical qui, outre les manifestations cliniques, aborde aussi les
phénomènes hormonaux du vieillissement et de l'évolution de l'activité
génitale chez l'homme, mais rarement les bouleversements physiques et
psychiques qui en découlent.
Ceux qui s'y intéressent vraiment aujourd'hui sont les laboratoires
pharmaceutiques qui ont vu chez les jeunes nouveaux vieux, ex-enfants du
baby-boom, toute une génération à exploiter. Les petites pilules bleues ou
roses redressent les pénis et remplissent les bourses... des actionnaires !

Il nous manque un Henri Laborit qui travailla sur la traduction
biologique des états émotionnels, pour lier le biologique au psychique,
comme il le fit dans le fameux « Mon oncle d'Amérique », film avec
Depardieu, qui marqua les esprits.
Je ne suis pas biologiste et n'ai pas le talent du regretté professeur
aussi, me contenterai-je de n'aborder que les aspects cliniques et
psychiques.
Je ne suis pas, non plus, écrivain. Mon écriture est spontanée,
libérée de la contrainte de trouver le mot juste ou la métaphore
littéraire. Je ne sais pas faire autrement.
Cet ouvrage n'entre dans aucun genre littéraire précis : témoignage,
roman, essai....Il est en fait tout cela à la fois. C'est une histoire
quoi !






ARIANE et OEDIPE


Juillet 2003, la France étouffe sous une vague de chaleur
exceptionnelle, qui va faire des coupes sombres parmi les gens du quatrième
âge.
Au bord de la piscine, de mon repaire du Piémont pyrénéen, Ariane
manie maladroitement l'épuisette de fond pour extirper feuilles et
brindilles qu'une mini-tornade a précipitées dans le bassin.
Corps élancé, ligne épanouie, généreuse où il faut, teint de miel
savamment entretenu, maillot échancré turquoise que dissout le bleu azur de
l'eau : Voilà Ariane, silhouette d'Indienne sortant des eaux du Gange.
Du haut de la terrasse, « le propriétaire » regarde le spectacle avec
un sourire de satisfaction. Il y a certainement un fond machiste chez ce
sexagénaire sorti d'une publicité pour siège monte-escalier, fond de
commerce de « Pleine Vie » et « Notre Temps ». Malgré ses cheveux blancs,
son foulard dans la chemise entrouverte, et son sourire Colgate de l'homme
heureux satisfait de son achat, je ne peux détester cet homme, car c'est
moi !
Et je n'ai pas pour habitude de me détester. Pourtant, quelquefois, je le
mériterais. Idée vite écartée, car je sais que certains s'en chargeront
mieux que moi.

J'ai rencontré Ariane, il y a déjà huit ans, au club de tennis que je
fréquentais alors. Nouvelle venue, elle avait immédiatement attiré mon
attention ainsi que celle de mes semblables qui, du haut des tabourets du
bar, jetaient à son endroit des regards concupiscents agrémentés, à voix
feutrée de propos osés comme sont capables d'en dire les hommes lorsqu'ils
sont entre eux, retrouvant leur esprit de collégiens tracassés par la
puberté. J'en faisais partie.
Derrière la grande baie vitrée qui sépare les courts du foyer, nous
regardions jouer 'la nouvelle'. Grâce à son classement, elle avait illico
intégré l'équipe féminine du club. Elle était de tous les entraînements, de
tous les tournois.
Elle venait de sa Bretagne natale, on apprit rapidement qu'elle
était célibataire et qu'elle se retrouvait dans notre ville de Toulouse par
mutation professionnelle. Je pensais en la voyant à « La femme d'à côté »
de Truffaut. Fanny Ardant était à ma connaissance, la seule héroïne de
cinéma pouvant se balader sur un court tout en ayant l'air de sortir d'un
halo de légende. Ariane allait devenir ma légende.
Peut-être n'aurais-je jamais osé l'aborder autrement que sur un
court, doutant que mes cinquante-quatre ans puissent intéresser une jeune
femme qui en avait quinze de moins. Je connus son âge dès son arrivée, car,
dans mon bon vieux club, j'étais chargé des licences de la fédération. Je
me gardai bien d'en faire profiter mes partenaires de bar et de parties, ou
alors je mentis en la vieillissant. Sans doute que dans mon inconscient
naissait déjà un sentiment que je ne m'avouais pas encore.
Les chemins de la libido sont pour le moins imprévisibles et
tortueux. Ils suivent rarement les avenues bordées par les canons de
l'esthétisme du moment. Heureusement pour chacun d'entre nous qui sommes
souvent loin de cet idéal, glacé comme les pages des magazines sur
lesquelles il s'étale, nous pouvons quand même aspirer à une part
d'attention et d'amour.
Pour ma part je préfère le jambon avec un peu de gras, le pain
rustique à la baguette moulée, et les champignons sauvages au pied tordu à
ceux calibrés dits de Paris....
Il sera souvent question de libido. Ce mot, qui n'est que le nom
latin du désir, a pour Freud ou Jung un sens plus large. Chacun l'a défini
comme l'énergie psychique sous-tendant les pulsions de vie, cette tendance
instinctive poussant à accomplir ou à refuser certains actes et plus
spécialement les pulsions sexuelles.
Vous n'avez pas tout compris ! Il est vrai que je ne suis pas
toujours très clair. Ce n'est pas grave, vous pouvez continuer, j'en