06027rapport_d__valuation1.doc - Programme National (RDC) de ...

République Démocratique du Congo Ministère de la santé [pic]
RAPPORT DE LA SESSION DE FORMATION DES INFIRMIERS A LA TUBERCULOSE
BUNIA, DU 10 AVRIL AU 15 AVRIL 2006 Kinshasa, mai 2006
Financement et appui méthodologique et pédagogique APEFE Table des matières 1. Introduction 3 2. Le public cible de la formation 4 3. Les objectifs de la formation 4
3.1. Objectif général 4
3.2. Objectifs spécifiques 5
3.3. Résultats attendus 6
3.3.1. Les méthodes 6
Méthodes 6
Médias 6 4. Préparation avant la formation 6
4.1. Administration et logistique 7
4.1.1. Informations administratives données aux participants 7 5. Pendant la formation 7
5.1. Calendrier de la formation 7
Jour 1 : 7
Evaluation selon la méthode des chats 7
Appréciation des formateurs 8
Jour 2 : 9
Evaluation des points agréables et désagréables, utiles et inutiles et
cote de la journée 9
Appréciation des formateurs 10
Jour 3 10
Evaluation par le baromètre de l'humeur 11
Interprétation du tableau 11
Appréciation des formateurs 12
Jour 4 12
Evaluation des points agréables et désagréables, utiles et inutiles et
cote de la journée 12
Appréciation des formateurs 13
Jour 5 13
Evaluation des participants par la méthode Philips 6X6 14
Appréciation des formateurs 15
Jour 6 15
Evaluation par le baromètre de l'humeur 15
Interprétation des tableaux 16
Appréciation des formateurs 17
5.2. Evaluation globale 17
5.2.1. Evaluation par participant 19
5.3. Discussions 20
Résultats attendus 20 1. Introduction La République Démocratique du Congo est le onzième pays sur les 22 où la
tuberculose constitue un problème de santé publique majeur. D'une
superficie de 2.345.409 km2, ce grand pays a connu la guerre et la scission
du pays pendant de longues années, entraînant un accès aux soins de santé à
deux vitesses, et ce sans doute encore plus particulièrement dans l'Est du
pays. Le Programme National de lutte contre la Tuberculose met en place
différentes stratégies de lutte contre la maladie, parmi lesquelles la
formation continue et un partenariat pour la formation initiale.
Cependant, la grande superficie du pays et ses caractéristiques propres
rendent difficile l'harmonisation des formations et des supports
d'informations. Ceux-ci sont pourtant indispensables afin d'avoir une idée
la plus précise possible de l'évolution de l'épidémiologie dans le pays et
par rapport à la situation mondiale et pour évaluer l'efficacité des
actions mises en place. Un projet d'harmonisation des formations, tant au niveau technique que
méthodologique, a été initié par le PNT en partenariat avec l'Association
pour la Promotion de l'Enseignement et de la Formation à l'Etranger (APEFE
- Belgique). Ce projet a débuté par une phase d'observation de la situation
des formations, suivi par une phase d'analyse et d'identification des
besoins, puis une phase de réflexion et finalement une phase de rédaction.
Cette formation est conçue pour associer les connaissances techniques de la
tuberculose aux connaissances méthodologiques. La dernière étape étant
terminée, il a été indispensable de tester cette formation. Cela se fit en
décembre 2004 à Mbuji-Mayi et les résultats furent excellents[1] et
encourageant dans notre démarche de formation active. Une formation
destinée aux microscopistes des laboratoires des centres de santé, de
diagnostic et de traitement, dont les résultats ont été probants, a
également eu lieu à Kinshasa[2]. Ainsi, la coordination de la Province Orientale Est (Bunia) a été choisie
pour renforcer les capacités des infirmiers travaillant dans le domaine de
la tuberculose :
- un faible taux de dépistage (1993 Nouveaux Cas au lieu des 6536
attendus = 30%) en raison d'une mauvaise connaissance des signes
associés à la tuberculose (uniquement présence de sang dans les
crachats), alors que les exigences du PNT sont de 70%
- un faible taux de guérison de 46%, alors que les exigences du PNT sont
de 85%
- un très haut taux de perdus de vue de 23%, alors que le PNT ne
« tolère » que 5%.
- une offre de formation très pauvre principalement en raison de
l'insécurité. La coordination provinciale de la Province Orientale Est offre des
caractéristiques assez intéressantes.
En effet, d'une population totale de 4.357.356 habitants et d'une
superficie de 65.845 Km2, la coordination a été divisée en deux pour les
besoins de notre formation. Nous avons donc donné une formation à Bunia et
une autre à Aru, près de la frontière ougandaise. Les grandes distances à
parcourir, la difficulté d'atteindre certains coins de la Province,
l'insécurité et les mouvements de population (déplacés, réfugiés,
militaires,...) sont autant de difficultés rencontrées par la Coordination.
De plus, le suivi des malades pose également un certain nombre de problèmes
en raison des particularités de certains, principalement les militaires. Les chiffres avancés en 2004 font état de la situation suivante pour la
Province Orientale Est[3] : |Taux de guérison |46 % |
|Taux de succès thérapeutique |21 % |
|Taux d'abandon |23 % |
|Taux de transférés |4 % | Le profil de la coordination reste donc inquiétant et requiert toute
l'attention du PNT.
Il était donc intéressant et utile que l'APEFE puisse appuyer l'ensemble de
cette Province au niveau des formations en cours d'emploi. Les formateurs, au nombre de trois, ont allié différentes capacités et
compétences. Ainsi, Madame Barbara De Coster est graduée en communication,
licenciée en sciences de la santé publique (option éducation pour la santé)
et agrégée de l'enseignement secondaire et supérieur. Elle a ?uvré dans le
domaine de l'animation santé (causerie éducative) auprès des populations
non scolarisées et défavorisées à Bruxelles (Belgique). Elle a de plus
travaillé à l'Université de Liège au service de Santé au Travail et
d'Education pour la Santé où elle a développé l'approche méthodologique et
évaluative de programmes et projets. Actuellement, elle travaille comme
consultante pour l'APEFE où, en collaboration avec le PNT, elle a pour
mission l'harmonisation des formations.
Dr Jean-Pierre Kabuayi est médecin au Programme National de lutte contre la
Tuberculose, il a longtemps travaillé « sur le terrain » comme médecin chef
de zone, puis de district. Il allie la connaissance du PNT et celle, plus
complexe, de la réalité que vit les infirmiers.
Dr. Jean-Marie Mpapa est médecin coordinateur de la Province Orientale Est.
Son parcours est également jalonné de compétences techniques et médicales.
Il est un référent indispensable pour les infirmiers de la Province. Le bailleur de fonds de cette action est l'Association pour la Promotion de
l'Education et de la Formation à l'Etranger, A.P.E.F.E. 2. Le public cible de la formation Les participants choisis pour la formation sont les infirmiers titulaires
des centres de diagnostics et de traitement de la coordination de la
province orientale est. A l'origine, la formation était prévue pour 20
personnes, mais d'autres infirmiers, avides de connaissances, se sont
joints au groupe, donnant un total de 24 personnes.
3. Les objectifs de la formation
3.1. Objectif général - Améliorer la qualité des prestations du personnel de santé dans le
domaine de la prise en charge de la tuberculose
- Améliorer les connaissances du personnel de santé en matière de
tuberculose
3.2. Objectifs spécifiques + de faire circuler la parole dans le groupe
+ de mettre en parallèle leurs propres attentes et les objectifs du module
+ d'expliquer les objectifs du cours et le programme de travail
+ de citer quelques chiffres de la situation mondiale
+ de citer quelques chiffres de la situation en RDC
+ de répondre à la question : pourquoi faut-il contrôler la tuberculose
+ de citer les symptômes de la tuberculose
+ de reconnaître les symptômes de la tuberculose
+ de nommer les causes de la tuberculose
+ d'expliquer avec ses mots le fonctionnement de la respiration et son
implication dans la maladie
+ d'expliquer avec ses mots le fonctionnement de la circulation sanguine et
son implication dans la maladie
+ de citer les aspects bactériologiques de la maladie
+ de citer les diagnostics différentiels de la tuberculose
+ de retracer le chemin du tuberculeux, du dépistage à la guérison
+ d'expliquer au malade le chemin qu'il fera tout au long de sa maladie
+ de connaître la procédure de détection des cas
+ de citer l'examen principal dans la recherche de la tuberculose
+ de décrire la procédure de recueil des crachats
+ de déterminer l'aspect d'un bon crachat
+ de récolter un crachat
+ d'utiliser les résultats de laboratoire pour classifier les cas de
tuberculose
+ de connaître les étapes pour informer le suspect des résultats et
commencer le traitement
+ de remplir le bulletin d'examen de crachat
+ d'interpréter les résultats
+ de se comporter correctement par rapport au malade
+ de donner des explications correctes et compréhensibles
+ d'utiliser le registre de la tuberculose
+ de définir les cas de la tuberculose
+ de faire une anamnèse correcte et poussée du patient
+ d'énoncer les 5 étapes du TB Talk
+ de répondre aux questions les plus courantes que le patient se pose en
utilisant des mots simples
+ de saisir l'importance de la communication dans la réussite du traitement
+ d'expliquer les deux phases de traitement
+ de citer le nom