1.Dossier ORTHOGRAPHE par Evelyne CHARMEUX : http://www ...

l'enfant corrige son erreur, puis va coller son post-it dans un coin réservé sur le
mur de la classe ( depuis .... Sans trimer sur des leçons ou des exercices aussi
stériles qu'ennuyeux. ... http://eduscol.education.fr/D0102/liste-mots-frequents.
htm.

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1.Dossier ORTHOGRAPHE par Evelyne CHARMEUX :
http://www.charmeux.fr/orthographe.html
2.Un outil d'apprentissage personnalisé (... )
Quelques idées simples ont guidé la démarche : 1 - Le code orthographique est général, mais l'orthographe est intime.
Et chaque enfant fait ses propres « fautes ». S'il fait la même qu'un autre
enfant, il n'est pas sûr que ce soit pour les mêmes raisons. Donc un outil
personnalisé.
2 - Le code orthographique n'est qu'une convention, pas toujours logique
ni explicable. Donc pas ou peu d'explications. Il faut un outil
d'imprégnation.
3 - L'imprégnation, c'est comme l'homéopathie : petites doses, souvent
répétées. Donc courtes séances fréquentes.
4 - L'orthographe, à mon sens, passe par les yeux, par les oreilles et
par la main. On la fait trop passer par la cervelle. Je crois à
l'orthographe corporelle. Donc un outil simple.
5 - Et enfin, ce qui est ennuyeux a tendance à être évacué. La
brièveté élimine l'ennui. Donc un outil rapide.
A partir de ces quelques idées simples, voilà comment se passe
l'orthographe dans la classe, depuis plus de 10 ans maintenant... A/ relever pour travailler sur les erreurs spontanées et personnelles
(...°Chaque fois qu'un enfant fait une erreur orthographique dans un écrit
quelconque ( tous les écrits, texte libre, lettre, exposé, recherche,
compte rendu, fax, message, etc...) j'écris le mot ou l'expression sur un
post-it, avec le nom de l'enfant dans un coin.
Quelques secondes d'explication suffisent :
si c'est une erreur d'accord -->> rien...
si c'est un mot d'usage.: l'enfant corrige son erreur, puis va coller son
post-it dans un coin réservé sur le mur de la classe ( depuis 2 ans, on a
trouvé mieux : une « pique » de bureau où l'on empale les petits papiers).
C'est très rapide et l'erreur est « mise en réserve ». Très souvent, il
s'agit de bouts de phrases ( nous sommes allés, c'est toi qui arrives, vous
avez joué...). A la fin de la semaine, chacun récupère ses post-it dans la
collection pour ajouter les mots à sa feuille d'apprentissage. B/La feuille d'apprentissage
Chaque mot ou expression est inscrit sur une ligne, avec un numéro.
Consigne stricte : il ne doit pas y avoir d'erreur sur cette feuille. Pour
ceux qui ont du mal, c'est moi qui écris. Je contrôle rapidement toutes les
feuilles. Il faut moins de 5 minutes, chaque enfant ayant entre 5 et 15
lignes à transcrire. C/L'apprentissage
Fréquence :tous les jours, 2 fois par jour.
Durée: 4 minutes, chrono en main (il y a un responsable du temps en classe) Consignes :
- On lit le mot les yeux ouverts.
- On lit le mot les yeux fermés.
- On écrit le mot les yeux ouverts
- On écrit le mot les yeux fermés. ( ...)Au début, ça les fait rire d'écrire les yeux fermés, mais ça passe
vite ! Liberté : On apprend le nombre de mots qu'on veut. On démarre et on arrête ensemble, au signal du contrôleur. Il n'y a aucun
commentaire, sauf rappel des 4 consignes. Le responsable orthographe
distribue les feuilles d'apprentissage au début et les ramasse à la fin. Au
bout de 3 apprentissages ( il tient le compte sur une feuille qui reste
dans la corbeille-orthog) il annonce : TEST. Chacun prend alors la feuille du voisin et ils se dictent mutuellement.
Chacun arrête son dicteur quand il le désire. Je contrôle rapidement. Mots
erronés barrés. ON NE CORRIGE PAS (perte de temps et inefficacité ).
L'enfant inscrit une croix dans la colonne 1 de sa feuille d'apprentissage,
en face de chaque mot juste. Contrôle de l'instit et pointage des enfants
sont très rapides. Quand l'enfant a 3 croix en face d'un mot ( 3 tests
réussis), il raie ce mot au surligneur. Ce mot sort du champ
d'apprentissage. Les progrès sont visibles sur la feuille. Périodiquement,
tous les 2 mois environ, les mots ratés sont soumis à un test-mémoire. S'il
y a erreur à nouveau, il est rajouté à la liste. La numérotation a plusieurs utilités : = chaque enfant, sur le bilan hebdomadaire vu par les parents, indique le
nombre d'expressions acquises. Et c'est TOUJOURS un nombre plus grand que
la fois d'avant... = chaque enfant calcule son efficacité ( nombre de mots acquis par rapport
au nombre de mots à apprendre). Selon les cas, ce calcul peut servir à
moduler l'apprentissage : dans ma classe, après discussion, les 20 et 30%
ont une minute d'apprentissage de plus, qu'ils peuvent ou non utiliser. Les
80% ont le droit de ne plus apprendre. Jusqu'à ce que les mots s'ajoutant,
le pourcentage baisse... = La numérotation sert à visualiser les avancées de chacun, par la
surface surlignée au fur et à mesure des réussites... Exemple de début de feuille d'apprentissage :
Nom : . . . . . . . . |n°|essais | | | | |
|1 |X | | |nous sommes allés|9 | | | |tout à coup |
|2 |X | | |elle est tombée |10| | | |ça va très vite |
|3 |X |X |X |on y va |11| | | | l'attente |
|4 |X | | |le buffet |12|X |X |X |on va y aller |
|5 |X | | |un crâne dur |13| | | |de beaux instants |
|6 | | | |des expressions |14| | | |c'est fantastique |
|7 | | | |il ne faut pas |15| | | | |
|8 | | | |c'est ennuyeux |16| | | | |
NB : le codage couleur a été ajouté par G L V Constatations après plus de 10 ans d'utilisation : - Cet outil ne tient compte que des réussites..(Un échec, c'est seulement
une future réussite.)
- J'ai vu des enfants s'acharner sur une erreur tenace, en faire une
affaire personnelle jusqu'à la maîtriser et la rayer d'un trait victorieux.
- Nous faisons entre 40 minutes et 1 heure d'orthographe par semaine sans
aucune lassitude, sans presque s'en apercevoir ( avec 2 tests en moyenne
par semaine)
- Les « mauvais » en orthographe côtoient les meilleurs dans le nombre de
réussites.
- Chaque enfant a ses fautes-leitmotiv, un profil d'erreur, ce qui permet
de l'aider à ajuster par ailleurs son travail individuel (plan de travail)
- Le fait d'utiliser des bouts de phrases contenant l'erreur évite une
orthographe pointilliste, trop sèche.
- Je crois que la main, comme l'?il, a une mémoire. Je ne saurais
l'expliquer, mais l'imprégnation est réelle : une lacune dans les accords
du pluriel, par exemple, se retrouve sous de multiples formes et l'enfant,
peu à peu, extrapole sur des formes jusqu'alors inconnues de lui. Les
accords s'ajustent au long de l'apprentissage empiriquement, pourrait-on
dire.
- Le réinvestissement n'est pas immédiat, mais il est réel si on a la
chance d'avoir les enfants longtemps.(Depuis quelques années, les enfants
arrivent dans mon cycle 3 avec les feuilles d'apprentissage du cycle 2, on
est en RPI)
- La feuille d'apprentissage permet un constat toujours positif des progrès
réalisés.. Chez moi, elle suit les enfants l'année suivante. Les échecs ne
sont jamais comptabilisés, seules les victoires apparaissent.
- On trouve sur chaque feuille, à plus ou moins longue échéance, tout ce
qui doit être « traité » en orthographe, vocabulaire, conjugaison. Sans
trimer sur des leçons ou des exercices aussi stériles qu'ennuyeux. Et
quelle satisfaction de rayer une erreur surmontée : on grandit à chaque
fois... Cet outil, qui à priori paraît contraignant, nous laisse en réalité, aux
enfants et à moi, une liberté très grande. En ne s'embarrassant pas des
cailloux sur la route de l'écrit. On met les cailloux en tas sur le bord du
chemin, on les concasse petit à petit, sans nous perturber les essieux. A remarquer toutefois que cet outil est avide d'écrit, de production,
d'expression. Il s'en nourrit. Je crois que ça ne marcherait pas dans les
endroits où l'on écrit sur commande. Michel Barrios, in « Le Nouvel Educateur » n° 67, mars 1995 3.L'orthographe en question : apprendre par les analogies un élément des programmes passe totalement inaperçu puisqu'il n'est
repris dans aucun manuel de français à destination des élèves bien qu'il
soit fondamental dans la mise en ?uvre d'une pédagogie efficace de
l'orthographe : la mémorisation de l'orthographe lexicale des mots les
plus fréquents en effectuant tous les rapprochements nécessaires entre les
mots présentant les mêmes régularités orthographiques. Tout se passe comme si cette mémorisation coulait de source. Or , il ne
suffit pas de dire aux élèves d'apprendre quelques mots (d'ailleurs
lesquels ?) tous les soirs, pour qu'ils sachent les écrire. Car que vont-
ils faire ? Ils vont se borner à les copier deux ou trois fois, peut-être
même avec des erreurs, les mémorisant « globalement » sans véritable prise
de conscience orthographique. Or la mémorisation de mots est une activité qui nécessite de la réflexion
sur la façon dont le mot est construit :
Qu'est-ce que l'on entend ?
Qu'est-ce que l'on écrit ?
Y a-t-il des lettres qui ne se prononcent pas ?
A quelle famille appartient ce mot ?
Y a-t-il des mots construits de la même façon (régularités et séries
analogiques). Ce mot a-t-il des homophones ? etc. C'est donc une activité raisonnée qu'il convient de conduire et ce tous les
jours, durant une vingtaine de minutes. Sans nul doute et les enseignants
qui la pratiquent l'ont constaté, cette activité renforce la vigilance
orthographique, fait acquérir les connaissances nécessaires et met en place
chez les élèves un comportement de bon « orthographieur ». dans la catégorie Concrètement du blog , vous trouverez une liste des mots
les plus fréquents à mémoriser du CP au CM2 et une démarche pour mémoriser
un mot.
http://eduscol.education.fr/D0102/liste-mots-frequents.htm Françoise Picot - IEN - blog nathan 4.L'orthographe réfléchie à l'école primaire À l'école primaire, l'enseignant doit-il connaître la classification
orthographique